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sur 99 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Toujours, David a trouvé étrange que les gens parlent d'être acteur de leur vie, il est acteur, un acteur joue les mots pensés par un autre, pourquoi ne dit-on pas que l'on devrait être auteur de nos vies ? »

Regarder les vagues que la pluie dessine sur la vitre de la fenêtre du salon, ne pas se laisser impressionner par les éclairs, laisser passer la tempête extérieure comme intérieure, et lutter pour ne pas laisser ses rêves se rouiller.
C'est un peu le programme de David, un papa metteur en scène recemment congédié, et une lecture bien à propos, c'est jour de tempête par ici.
Une lecture originale que j'ai beaucoup appréciée, elle est un pamphlet, un essai, un roman... un peu tout cela à la fois. Elle est un bel hommage au monde du théâtre, elle est instructive, raconte Shakespeare et le théâtre 🎭 de son époque, que les femmes n'avaient pas le droit de fouler les scènes, les scènes qui s'improvisaient dans les rues, à ciel ouvert, et laissaient une large place à l'improvisation, des textes relus scrupuleusement pour satisfaire les seigneurs...
Des mots comme un écrin pour réfléchir sur l'art, sa place dans notre société, son utilité, pour rappeler que la culture n'est pas un simple bien consommable.
Des mots qui évoquent aussi les luttes fratricides, le monde des intermittents du spectacle, les relations au sein du couple, la paternité, la famille, l'éducation.

« C'est de cela que David a besoin : des joies et des lumières solaires de sa fille. On insiste beaucoup sur le travail nécessaire pour bien élever un enfant, on dit peu l'inverse : tout ce que l'enfant offre en contrepartie à ses parents. La paternité, c'est donnant-donnant, protection, éducation et nourriture contre émerveillement, amour inconditionnel et supplément de vie. Une tendresse pour adoucir la rugosité du monde. »

J'ai aimé découvrir cette oeuvre de Shakespeare que je connaissais pas, lire sur la création et l'écriture, lire ces pages empreintes de fureur, d'amour et de joie.
Une mise en scène subtile et intelligence. Cette journée de tempête, dans un appartement, donne lieu à de beaux moments complices entre un père et sa fille, la maman présente par la pensée, en filigrane.

Un auteur dont je n'avais encore jamais foulé les pages. Je vais y remédier ;-)

« Les sentiments ne sont jamais abstraits. S'ils sont vrais, ils s'expriment par des actes. Les sentiments construisent. Celui qui aime sans réagir pourrait tout autant être déjà mort. Son amour n'est rien. »
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Shakespeare comme vous ne l'avez jamais lu !
Le roman alterne entre scènes familiales, jeu autour de la pièce de théâtre, et réflexions sur la condition d'artiste, d'auteur, de metteur en scène. le statut des intermittents est expliqué simplement, et les aberrations de certaines subventions publiques sont dénoncées à travers l'exemple de cette pièce sacrifiée. Mais ce n'est pas un essai sur le sujet, et le livre reste un roman, qui traite bien des interrogations d'un homme qui place l'art au coeur de sa vie et qui est confronté à des plans marketing, business plan, et autres démarches loin de son univers.
Ce livre court (moins de 150 pages) se lit aussi comme le récit d'une journée entre un papa et sa fille adorée, l'envie qu'il a de lui transmettre ses passions tout en ayant conscience qu'elle développera ses propres goûts et centres d'intérêt.
Tous ces thèmes trouvent leur place dans ce livre, avec beaucoup de justesse, de pudeur, et une grande déclaration d'amour à tous les arts.
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Une grande dispersion des notes...des avis tranchés; je n'ai pas lu plus de trois critiques avant de me lancer.
J'aime bien cet auteur en général (via jeunesse) ; cette journée père et fille bloqués dans l'appartement pour cause d'orage est exceptionnelle: la relation père/enfant m'a touchée; ils ont une grande complicité et pourtant Miranda est une toute petite fille de deux ans et des poussières: elle est particulièrement éveillée. le père est déprimé car sa pièce ne se jouera pas et qu'il n'a plus de projet ni d'énergie: c'est sa femme, prof qui fait vivre le foyer.
Il se met à jouer avec la petite fille, sa poupée, son ours et ses playmobiles: il lui fait découvrir La Tempête de Shakespeare (cette pièce qu'il ne jouera pas)
J'ai bien aimé.
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Théâtre et réalité quand la frontière devient l'ultime acte du désespoir.


David, comédien, metteur en scène, amoureux du Théâtre, des mots qui s'entrechoquent, du geste suspendu dans cette attente que tout devient magie, image d'un ailleurs. La vie de David bat au rythme de son amour pour Shakespeare. Un culte omniprésent, pesant, ultime à défaut de sa famille. Lorsque tout s'écroule et devient mirage, David plonge dans ce marasme de l'impossibilité et de la nullité.


Une grève à la crèche, une petite fille pas plus haut que trois pommes, souriante, enjouée où toutes les possibilités sont encore à faire et un père qui veut se prouver qu'il est toujours là.


Le salon devient un bateau, une plage où Playmobil et couvertures façonnent la magie des mots.


Tempête personnelle et Tempête Shakespearienne jouent une composition unique. Image contre image, mot contre mot, geste contre geste, acte vers l'apothéose de cette délivrance.


Eric Pessan m'a subjuguée. Je ne suis absolument pas une adepte de théâtre, genre auquel je trouve la verve trop saccadée et sans émotion en lecture). Et c'est là que je rejoins l'auteur, le théâtre se vit, se crie, se mime. Rire, larme, colère, amour, les émotions passent par le geste, par la voix. Eric Pessan parle du théâtre avec un enthousiasme communicatif. Un amour qui transcende tout au long de ses pages. Il lui donne une matière, une aura, un corps auquel il y raccroche tout ce qu'il peut. J'ai eu cette envie d'ouvrir la porte, de la pousser et de vivre les tourments de son personnage. Un partage incommensurable, une magie unique.


Eric Pessan parle des conditions du travail du monde artistique, des comédiens et comédiennes qui vivent au bon vouloir d'un certain élitisme politicard. La création au rabais souvent inaccessible. L'appauvrissement de la culture. Eric Pessan décrit avec vivacité les maux, l'oubli.


Un roman à découvrir absolument. Qu'on aime le théâtre ou non, la passion de Eric Pessan est captivante et envoûtante. Me suis-je procuré La Tempête de Shakespeare ? A votre avis ?
Lien : https://misschocolatinebouqu..
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J'avais aimé Tenir debout dans la nuit, Ma tempête m'a enthousiasmée. Dans ce roman original, Eric Pessan revisite La tempête, pièce de William Shakespeare. Mais c'est aussi bien plus que cela. C'est un instantané, un moment suspendu, dans la relation entre un père et sa toute petite fille, alors que le couple parental connaît des difficultés. C'est une évocation de la vie de Shakespeare et un petit aperçu, très vivant et jamais ennuyeux, de ce que pouvait être le théâtre dans la société du 16° siècle. Eric Pessan se fait également lanceur d'alerte, en mettant en garde ses lecteurs contre la notion de rentabilité appliquée à la culture : on ne peut éduquer, ouvrir les esprits, sans y renoncer. Tous ces aspects subtilement entremêlés alors que les tempêtes se déchainent, feront sans doute de ce nouveau livre d'Eric Pessan un incontournable de la Rentrée Littéraire 2023.

Merci aux Forges de Vulcain et à Netgalley pour le service presse.
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Mise en abyme de « la tempête » de Shakespeare : construit en actes comme la pièce, le roman renvoit aux vers originaux shakespeariens pour mieux les éclairer et les faire refléter à l'intérieur de l'appartement où David, met en scène« la tempête » pour sa fille, alors que la crèche est fermée et qu'une tempête se déchaîne au dehors.
Avec « Ma tempête », Eric Pessan nous livre un roman court réfléchi et qui donne à réfléchir, avec un questionnement profond sur le métier d'acteur, de metteur en scène et sur l'art en général, et même en filigrane, sur l'art d'être parent !
C'est un livre riche, intéressant, sans pour autant être prise de tête.
Je pense que pour apprécier ce livre, il est bon de lire « la tempête » de Shakespeare avant. Personnellement, c'est ce que j'ai fait et cela m'a permis de retrouver les personnages, de les voir différemment, et de retrouver aussi des questionnement que je me suis posée en lisant la pièce originale. Et d'autres réflexions sur l'art, le théâtre, la mise en scène sont des moments que j'ai beaucoup appréciés, à l'instar de la réflexion sur la place de la femme au temps de Shakespeare, sur Shakespeare et son temps, ...
Grâce au roman, cette mise en scène particulière permettra de mettre en valeur les rapports père-fille qui manquent tant dans « la tempête » originale… le lien père-fille, simplement évoqué et qui m'a beaucoup manqué dans la pièce originale, est ici ce qui fait le fond du roman. Les passages emprunts de complicité (dans la peur ou les rires) sont d'une jolie douceur.

J'ai vraiment passé un super moment à découvrir « ma tempête » d'Eric Pessan et à revivre « la tempête » de Shakespeare dans une adaptation inédite que j'ai adorée !
Un grand merci aux éditions « aux forges du Vulcain » et à Babélio de m'avoir permis de découvrir ce livre grâce à l'édition masse critique de septembre.
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Voilà un petit roman qui m'aura agréablement changé de mes habitudes de lecture !

Petite précision avant de continuer ; je ne connais pas du tout Shakespeare, et à peu près autant l'univers du théâtre. Ca ne m'a pas empêchée d'être emportée par ce récit.

La première chose qui m'a marquée en commençant ma lecture est le rythme et la plume de l'auteur. C'est rythmé et poétique, avec une alternance de phrases longues (plusieurs lignes) et d'autres courtes, en fonction de l'action en cours. Nous plongeons d'ailleurs directement dans l'action du roman, et dans la représentation de la Tempête que David donne à sa fille.

L'immersion (sans mauvais jeu de mot, puisque nous arrivons au milieu d'une tempête qui va faire naufrager un navire) est très facile, et l'on comprend rapidement ce qui se passe. Sans aucun dialogue, à part quelques répliques de la pièce, l'auteur réussit le tour de force de nous montrer la journée d'un père et sa fille, et de nous la faire ressentir. Petit à petit, la pièce de théâtre se met en place, adaptée par le narrateur pour accrocher sa fille de deux ans, et, à travers elle, le lecteur.

Il réussit à condenser l'action de cette oeuvre de Shakespeare en quelques lignes, et en même temps à en faire ressortir toutes les implications de l'époque.

C'est une jolie manière d'impliquer un néophyte tout en faisant découvrir un nouvel aspect de la pièce au connaisseur de Shakespeare.

Dans la suite du texte, et notamment dans l'interlude, on en apprend un peu plus sur le contexte de la journée, ainsi que le background de David. Beaucoup de choses s'emmêlent, comme dans la tête du narrateur, entre considérations politiques, analyse du théâtre sur deux époques différentes ou encore réflexions autour de l'art et de sa place.

Ca ne m'a pas perdu, et je n'ai pas non plus trouvé cela excessif ; David nous donne ici sa vision des choses, à travers le prime d'un intermittent du spectacle et des difficultés qu'il peut rencontrer. En tant que lecteur, nous sommes impliqués dans cette réflexion : l'écriture, après tout, est aussi une forme d'art et de création. Les livres ont une place dans la Culture, mais elle va en s'amenuisant avec la préséance des écrans. L'implication dès le plus jeune âge dans la lecture ou le conte, comme le fait David avec sa fille, a son importance dans la continuité de la littérature (même si je reste dubitative, par expérience, sur la capacité de compréhension de ce que David expose à deux ans et demi ^^').

J'ai également beaucoup apprécié le parallèle entre le temps à l'extérieur de l'appartement, la pièce qui est jouée par David et la tempête intérieure du personnage, sur son avenir et ses choix de vie entre autres. Les uns répondent aux autres, dans une mise en abyme qui entraine le lecteur.

J'ai eu cette impression que le narrateur a avancé sur ses blocages intérieurs, sur ce qui l'empêchait d'entreprendre quelque chose de nouveau.

C'est d'ailleurs mon seul regret sur cette lecture. En tant que récit tranche de vie, on suit les personnages pendant quelques heures, mais on les quitte tout aussi brusquement. Ca donne un intérêt particulier au roman, mais le lecteur reste complètement dans le flou sur le reste : quelle suite pour David et sa famille?

Ma Tempête est un roman court mais aussi très riche ; en réflexion et en images fortes, tout en permettant la (re)découverte d'un classique du théâtre. Un tour de force en si peu de pages, que je conseille à tout ceux qui veulent sortir de leurs habitudes de lecture, le temps d'un orage de quelques heures.

Lu dans le cadre de la Masse Critique de septembre :)
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Voici une belle surprise de cette rentrée littéraire ! J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce roman, en plus j'ai énormément appris sur Shakespeare et l'univers du théâtre au début du 17ème siècle.
David, le narrateur, est metteur en scène pour le théâtre. Il est au chômage depuis qu'une subvention lui a été refusée, l'empêchant de poursuivre la création sur laquelle il travaillait. Un jour de tempête, il refait cette pièce, « La Tempête » de Shakespeare, dans son salon avec les doudous et jouets pour sa fille, Miranda. En rendant l'histoire accessible à l'enfant, les lecteurs en profitent également.
Pour résumé brièvement l'histoire de la pièce, Prospero, le Duc de Milan, est exilé par son frère qui prend sa place sur le trône. Il se trouve que le narrateur a également subi une trahison de la part de son frère.
La tempête est ici une allégorie. Elle éclate au dehors, le père et la fille jouent ensemble en attendant le retour de l'électricité. On ressent beaucoup de tendresse entre eux et une certaine nostalgie par moment. David aimerait transmettre des valeurs, une éducation à sa fille. Ce roman laisse aussi une belle place à l'imaginaire et à l'onirisme. Les descriptions de la tempête à l'extérieur sont de très beaux passages. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé l'écriture d'Eric Pessan que je découvre avec ce roman.
Il aborde également le sujet du problème du financement de la culture, devenu problématique depuis la crise sanitaire. le roman se déroule sur une journée et se découpe, comme la pièce, en 5 actes et se conclut par un épilogue avec cette magnifique phrase : « L'art nous console de tout. »

Merci à Netgalley et Aux forges de Vulcain pour cette lecture
Lien : https://joellebooks.fr/2023/..
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Les trois coups ont retenti. le spectacle peut commencer.

La crèche est en grève. Un homme, comédien au chômage, garde sa fille pendant que sa femme part travailler. Son dernier projet ? Mettre en scène La tempête de Shakespeare, selon les codes à l'honneur du vivant de l'auteur. Un pari osé qui n'a pas plu à la collectivité. Pas de subvention accordée, projet stoppé.
Qu'importe !
Coincé par l'orage qui gronde à l'extérieur, l'homme va proposer sa version de la tempête à son meilleur public : sa fille.

J'ai été subjuguée !
Éric Pessan signe une roman sensible, incroyablement riche, et aux multiples lectures. Coup de foudre dehors comme dedans, rugissement des voix comme du vent, le texte vibre dans la gorge du papa comédien au diapason de la houle extérieure. Les nounours et Playmobil jouent le rôle de leur vie et le texte shakesperien est magnifié pour l'offrir à une enfant, véritable actrice par essence.
P.33 : « L'enfant est un metteur en scène naturel. »

Tempête aux multiples facettes, sous un crâne ou dans un couple, ouragan professionnel, familial et artistique. La mise en abyme du texte est prodigieuse et scande la journée en 5 actes avec sieste de l'enfant pour entracte.

La tempête est revisitée, modernisée, et offre au lecteur la possibilité de (re)découvrir ce magnifique texte. Saupoudré de réflexions sur le métier d'artiste, sur la place du théâtre et du spectacle vivant, la récit permet également d'interroger les choix politiques et budgétaires, la culture pour tous ou élitiste, car oui, malheureusement on pense art aujourd'hui en terme de rentabilité.

Hymne au théâtre, à la littérature, à William Shakespeare ( dont on apprend beaucoup), à la relation père-fille, un roman foisonnant, émouvant et superbement construit !

Coup de coeur !
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J'ai découvert ce livre dans le cadre du Challenge Netgalley 2023. Je l'ai donc commencé sans savoir de quoi il en retournait, juste pour le plaisir de découvrir un roman à l'aveugle (j'adore ça !) et ai eu très,  très, peur !
La faute au format peu commun de cette histoire variant entre le roman et la pièce de théâtre, le tout avec une écriture un petit peu ampoulée. Si on y ajoute le fait que l'on entre sans contexte dans l'action... j'ai bien failli regretter de l'avoir ouvert. Puis, j'ai commencé à comprendre quelle était en fait cette histoire et à apprécier l'écriture un peu mondaine d'Eric PESSON. Au final, je dois dire que j'ai passé un bon moment avec Ma Tempête.

Pour le coup, j'ai trouvé son cadre plutôt original et étonnant. C'est malin la manière dont l'auteur arrive à faire des parallèles entre la pièce de théâtre La Tempête - que David, le personnage principal, montait - et celle qui est justement en train d'avoir leu dehors. Et, plus que tout, j'ai aimé découvrir la tempête plus intime qui habite David entre ses relations compliquées avec ses parents et son frère ainsi que l'incompréhension qui l'éloigne petit à petit de sa femme. J'ai aimé la manière dont Eric PESSON les fait se jouer parallèlement, tout en puisant dans les métaphores pour nous faire comprendre ce qu'il s'est passé dans la vie de David. C'est plutôt poétique la manière dont il nous montre comment la tempête a surgit dans sa vie, bousculant tout sur son passage et le laissant tel une coquille vide de toute énergie. Je trouve que cela montre plutôt bien l'état dans lequel se retrouvent les personnes faisant un burn-out ou une dépression et ce que cela entraîne dans leur vie intime. L'on voit tout de suite qu'Anne, sa compagne, n'arrive pas à gérer cette situation et que cela étiole fatalement leur relation. Cela nous rappelle que la communication est la base de toute relation et que, lorsque l'on fait des suppositions, on tombe souvent à côté de la plaque.

David m'a beaucoup touchée. Je l'ai trouvé très vrai dans sa fatigue mentale et sa lassitude. Je ne me reconnais pas forcément dans ce qu'il vit mais je le trouve très crédible. J'ai également beaucoup apprécié sa complicité avec Miranda, sa fille. Tout deux sont beaux à voir ensemble et j'ai trouvé sa manière de lui expliquer indirectement par le jeu ce qui le préoccupe très saine. Ils nous prouvent que les enfants sont bel et bien capables de tout comprendre tant que le discours est adapté à leur âge.

Si l'écriture d'Eric PESSON m'a assez effrayée dans un premier temps, j'ai vraiment appris à l'apprécier en tournant les pages. Généralement, je ne suis pas fan des écritures soutenues et un peu compliquées. Là, j'ai trouvé que, malgré les apparences, elle nous permettait de joliment comprendre ce qu'il se passe dans la tête de David tout en s'accordant à merveille avec ce texte hybride. C'est vraiment original de mixer les codes du théâtre au roman et je trouve qu'Eric PESSON le fait ici avec beaucoup de finesse.
Un livre étonnant.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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