Il s'agit ici d'un recueil de dessins de
Philippe Petit-Roulet parus dans le New-Yorker.
Ces histoires courtes sans parole sont dessinées en rouge et bleu sur un fond blanc qui a aussi son rôle à jouer. le trait est fin, le dessin épuré à l'extrême. On a parfois l'impression de lire une BD réduite à quelques cases.
Les histoires sont de nature différente mais la plupart ont en commun de donner à voir un instant de la vie quotidienne dans toute sa simplicité (les giboulées de mars, le décalage horaire, le lundi matin, la vie d'un restaurant à travers sa porte de service...). C'est comme si l'on pénétrait dans l'intimité de la vie. Tout cela est ponctué de traits d'humour un peu décalés, voir parfois absurdes (l'intimité dans un ascenceur, les frissons d'une rencontre...). le dessin dénonce parfois avec subtilité les travers de notre société ("vendredi soir" où l'homme qui aime son chien, les "brèves rencontres"...).
L'auteur aime également dessiner la dualité : les contraires ou les ressemblances dans "toc, toc, toc!", les "ombres" nous donne à voir la véritable identité du dessin (un chien est en fait un chat, un garçon une fille...).
Une belle découverte en somme qui donne envie de jeter un oeil aux autres ouvrages de ce talentueux dessinateur.