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3,84

sur 478 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La partie est commencée. Autour de la table, les joueurs impavides s'observent. Je reste stoïque, j'analyse mes cartes. Je suis et je relance, c'est mon jour de chance.

Quatre cartes dans mes mains, je sais que la partie est gagnée. Quatre cartes disparates et pourtant si semblables. Un carré d'as aussi impressionnant que rare.

Je les caresse du bout des yeux, je ne dois pas laisser transparaître la moindre émotion, quand bien même ils pourraient m'émouvoir ou me faire rire. Ils se ressemblent dans leurs fractures et leurs blessures. Ils sont différents dans leurs sensibilités et leurs abandons.

Voilà l'as de trèfle, le séducteur. Il joue avec son charme. Ce n'est pas le plus charismatique des quatre mais il est indissociable de cette partie qui s'engage.

Puis vient l'as de pique, sombre et merveilleux. Celui qui brille dans la nuit malgré ses ténèbres. Ce genre d'âme qui vient broyer le coeur et qui laisse exsangue face à tant d'humanité.

L'as de coeur quant à elle, est forte et fragile à la fois. Sa beauté cache la laideur de son histoire. Elle est le lien qui les unit, le voile levé sur un carré parfait une fois qu'il sera complet.

Enfin voici le divin as de carreau. Un petit bijou d'intelligence et de courage. Il est caché derrière les trois autres mais il les illumine, les rend forts. Presque invincibles.

Carré magique. le plus puissant d'entre tous qui je sais, me fera remporter cette partie que j'ai engagée en tournant la première page.

Face à moi, un Benoît Philippon surdoué qui ne cesse de créer des combinaisons de personnages toutes plus magiques les unes que les autres. Un illusionniste de l'écriture, un enchanteur des mots.

Admirative, je me couche face à tant de talent car il est le véritable gagnant de cette partie. Je ne dévoilerai pas mon jeu et garderai au plus profond de moi ces personnages de papier merveilleux qu'on ne peut oublier.
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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J'ai adoré ce livre ❤️❤️
J'ai adoré l'histoire, les personnages, l'écriture et l'ambiance qui est celle des tables de jeu de poker .

Ce livre est prenant, pétillant, plein d'actions, il est digne d'un bon film de cinéma 🎥
Tout est bien, tout est réfléchi, rien ne choque, rien ne cloche, il n'y a pas de longueurs, il n'y a pas de too much, on adore l'histoire et on n'a pas envie que ça s'arrête.
Les trois personnages principaux sont tous charismatiques et ils nous séduisent dès les premières pages.
J'aurais bien vu Maxine en Angelina Joli, Zack en Ryan Gosling et Baloo en Omar Sy, le film aurait été top 🤩
Au fur et à mesure, on apprend leurs histoires, leurs faiblesses et leurs motivations, et ils nous tiennent en haleine jusqu'au bout et deviennent nos héros le temps de la lecture .
J'ai adoré la belle Maxine, tempérament de glace au coeur brisé .
Le duo Zack et Baloo, deux copains super complices nous font rire tout au long de l'histoire !
Ils vont former tous les 3 une équipe en béton, l'équipe des gentils . Mais ils sont loin d'être des tendres, ils ont une mission et ils comptent tout faire pour la mener à bien .
A cette équipe irrésistible va se rajouter pour notre plus grand plaisir un jeune garçon prénommé Jean, petit intello arrogant à la langue bien pendue.

Ce livre nous décrit le milieu des jeux d'argent et ses dérives, les limites à ne surtout pas dépasser au risque de gâcher des vies à jamais.
L'histoire nous fait passer un super moment (presque trop court) avec en fond de musique la chanson préférée de Baloo « il en faut peu pour être heureux ! » 🎶.
Une lecture géniale que je recommande 😍
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Comme #mamieluger c'est un coup de coeur.
J'adore cet auteur c'est assuré. Son univers noir, ses héroïnes, le côté émotion toujours bien placé. J'ai passé un excellent moment de lecture avec Maxine, Zach,Baloo et le Petit surdoué.
Un vrai jeu de dupes où se mêlent émotions et cruauté au fur et à mesure des révélations de l'histoire.
Un petit clin d'oeil à #mamieluger dans cet opus.
Vivement le prochain livre, c'est un auteur que je suis attentivement.
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Les personnages de Benoît Philippon ont toujours la vie à fleur de peau. Ils sont touchants pour certains et carrément dégueulasses pour d'autres. Et tous ces personnages forment un panel très convaincants de ce que vous pouvez rencontrer au coin de la rue. Surtout s'il s'agit d'une rue sombre dans une grande ville anonyme où la seule chaleur est celle d'un réverbère diffusant un maigre halo de lumière.
#joueuse a pour toile de fond le poker. Mais cela aurait pu être le rami ou le blackjack et ce n'est pas ce qui m'a le plus touché dans ce livre. Bien sûr, le milieu est dépeint avec brio et ce « sport » bien que très démocratisé de nos jours a toujours des contours un peu flous voire limites.
Ce qui me vaut ce coup de coeur, c'est ce road trip humaniste que le trio d'adultes doit initier pour chacun vaincre ses démons, ses fêlures. Un voyage et la rencontre d'un enfant surdoué qui fait relativiser les non-dits et qui se transforment en confession extatique pour des âmes presque brisées.
En y ajoutant des dialogues percutants #benoitphilippon réussit un très beau roman d'amitié, d'amour et de vengeance.
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Après avoir lu les excellents cabossé et Mamie Luger de Benoît Philippon, je me lance dans son roman intitulé Joueuse. Autant dire tout de suite qu'il est dans la même lignée que les deux autres. On retrouve le style inimitable de l'auteur, percutant et cinglant. L'humour est omniprésent et les situations toutes plus rocambolesques les unes que les autres !

Cette fois-ci, l'auteur nous plonge dans le monde du poker. Nous suivons pour cela Zach et Baloo, deux amis doués aux cartes, qui raflent la mise à toutes les tables de France. Même si vous n'y connaissez rien au poker comme moi, Benoît Philippon vous emporte dans des parties de jeu oppressantes où les personnages jouent leur vie. Une jeune femme, Maxine, rejoint le duo pour proposer à Zach et Baloo de participer à une ultime partie de poker qui leur permettra de décrocher le gros lot. Seulement, ils se rendront compte assez vite que cette fameuse partie revêt un enjeu bien personnel pour Maxine.

Comme dans chacun de ses romans, l'auteur met en scène des personnages particulièrement abîmés par la vie et qui fuient tous quelque chose ou quelqu'un. Sous des apparences de roman drôle et cynique se cachent des morales plus profondes sur le passé des personnages. Tous trois ont des quêtes dans la vie et des revanches à prendre. Zach, Baloo, Maxine, et même le jeune Jean, sont tous des personnages hauts en couleur, attachants, et aux répliques piquantes. Les méchants du roman sont très caricaturaux comme habituellement et brillent par leur ridicule. Si l'intrigue peut patiner par moments, elle prend son envol en deuxième partie de roman avec le défi proposé par Maxine qui nous tient en haleine jusqu'au dénouement final et tisse des liens forts entre les personnages.

En bref, si vous avez aimé le style de Mamie Luger et de cabossé, vous succomberez sans aucun doute à Joueuse. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas Benoît Philippon, je vous encourage vraiment à découvrir ses romans, des petites pépites qui sortent de l'ordinaire, des lectures rafraichissantes. Mon préféré reste toutefois Mamie Luger, inimitable ! Il me reste maintenant à attendre que Petiote sorte chez Livre de Poche pour compléter ma collection.
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Après le coup de coeur pour 《Mamie Luger》, il me fallait ab-so-lu-ment lire ce roman !
Et...
Blam ! Blam !
♡♡♡

Destination...
Le milieu des parties de poker clandestines !
Glauque, dangereux, malsain.
Un milieu exclusivement masculin.
Et macho.
Mais Maxine, 《la joueuse》a su s'y faire une place.
C'est une femme marquée par la vie, par les hommes.
C'est une femme qui va se servir du jeu pour se venger, coûte que coûte.
Avec Zack et Baloo, ils formeront un trio redoutable...
... que personne ne souhaiterait recevoir à sa table.

Une plume acérée et incisive.
Un texte drôle et cynique.
Une trame féministe (GIRL POWER).
Des personnages complètement barrés, mais tellement attachants.

Un roman noir qui nous emporte dans les méandres des bas-fonds, des arrière-salles...
Mais également un roman pétillant et émouvant.
Maxine, une héroïne (ou anti-héroïne) plus masculine que féminine...
... et qui marque les esprits. Comme Mamie.
Merci Benoît Philippon de m'avoir embarquée dans ce road-trip saisissant !
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C'est désormais officiel : je suis addict à Benoît Philippon.
Séduite par cabossé, giflée par Mamie Luger, je viens de passer quelques heures avec Maxine, Zack, Baloo et Jean en lisant Joueuse, le tout dernier de l'auteur.
Et quelle belle claque.
Joueuse, c'est Maxine, le jeu, c'est le poker (mais pas besoin d'en connaître les règles pour apprécier l'ouvrage). Maxine, waow, quelle nana, quelle personnalité ! Une vraie de vraie, j'ai eu l'impression qu'elle allait sortir du livre tant elle est vivante. Les autres sont très bien travaillés aussi mais Maxine m'a bluffée.
Joueuse, c'est un roman noir, avec une écriture joyeuse et maîtrisée à la fois, et dans lequel on reconnait sans peine le goût de l'auteur pour les cavales.
Joueuse, c'est un coup de coeur, c'est ultra-original, c'est juste… génial et j'espère vous avoir convaincus ;)
Alors, tant pis pour vos PAL !
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Il y a tout ce qu'il faut dans ce livre et inutile d'être expert en Poker pour pouvoir suivre.

Des personnages super attachants, une intrigue qui pousse à tourner les pages, un univers atypique et un vrai sujet de fond. Sans parler du style de l'auteur. C'est percutant, juste et drôle.

Situations cocasses, dialogues truculents, personnages charismatiques et scènes visuelles m'ont fait rigoler à plusieurs reprises.

Un thriller pétillant, émouvant et qui met les femmes à l'honneur. Que demander de plus ? J'ai vraiment passé un excellent moment de lecture et je suis ravie de cette belle découverte.
Lien : https://livrite.fr/joueuse-d..
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Excellent. Chaque personnages principal, Zack, Baloo, Maxine et même le petit Jean a un un passé - ou un présent pour Jean - bien chargé. Zack et Baloo - amis d'enfance - écument les tables de poker ; leur numéro est bien huilé. Maxine a une vie plus sombre, elle excelle au poker et souhaite se guérir d'un passé plus sombre encore.
Les aventures se succèdent de manière palpitante. J'ai dévoré ce bouquin dans la journée. il est addictif. On a envie de savoir. On retrouve dans ce livre des thèmes abordés dans Mamie Luger à savoir les violences faites aux femmes, des excès de langage aux pires abominations. L'auteur propose ses justiciers et ça fait du bien. Un excellent livre à mettre entre toutes les mains.
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Première découverte en 2020 de Benoît Philippon. Certains diront qu'il était grand temps.. Ils auraient raison ! Impossible d'expliquer ce qui m'a tant fait hésiter à le découvrir, peut-être un peu son précédent roman ayant pour héroïne une grand-mère déjantée, ne sachant pas trop ce qui m'attendait, du burlesque, du roman noir comique ? Toujours est-il que ce n'est pas trop mon genre de porter un auteur aux nues. Et pourtant… Vous savez maintenant que lorsque je crie au génie, il faut se précipiter chez son libraire. Vous faites comme vous voulez, je vous livre simplement ma propre expérience : quelle injure de ne pas avoir lu cet auteur plus tôt ! Je ne vais pas finasser, et vous obliger à lire la totalité de cette chronique avant de vous livrer ma redoutable conclusion (et mes plus plates excuses) cet écrivain est un virtuose des mots. Je le place désormais au panthéon de mes auteurs-talismans, à suivre, à savourer pleinement, à me nourrir de son phrasé. Je me suis littéralement délectée de son écriture. C'est la première chose que je voudrais que vous reteniez : il écrit prodigieusement bien, un talent d'écriture racé qui flirte avec le prodige. C'est piquant, précis, drôle, parfois satirique ou cynique. Sa respiration graphique est imagée, originale, inhabituelle, ses associations de mots savoureuses : ainsi, dégustez le génocide du houblon, l'ego dans les glandes, le Thermomix du cul… et j'aurai pu en relever des centaines. Je ne parle même pas de la flagrance des idées, balancées de ci de là qui déclenchent de vraies réflexions tant elles sont vraies, sincères et finalement évidentes. Les pages succèdent aux instants de silence pour en savourer les combinaisons. Une quintessence d'idées profondes, un travail vraiment remarquable autant sur la forme que sur le fond.

Sur la forme, pas grand-chose à dire si ce n'est les éloges cités plus haut, qu'en est-il sur le fond ? L'histoire s'articule autour de deux personnages spécialistes de poker professionnel, Zack et Baloo. le premier calfeutré « dans sa carapace émotionnelle » a appris le mensonge, le bluff et la manipulation. « Être un roi parmi les losers plutôt qu'un prince parmi les winners » est sa marque de fabrique, la motivation qui l'aide à avancer. S'il est « mort à l'intérieur », obligé de cacher ses sentiments aux autres pour mieux user de manipulation, il n'a pas d'attente, pas d'engagement. Il peut apparaître comme facile à détester et pourtant, que je l'ai aimé ce gars au coeur barricadé ! Son compère Baloo tempère parfois son manque d'empathie, il « prêche la bonne parole aux âmes en perdition sur son chemin de croix ». S'il a quelques problèmes avec lui-même, il est le sauveur des dames en détresse, un homme dont la conscience le taraude pour rester sur le droit chemin, celui de la justice. Ce duo s'équilibre parfaitement. Attachant, il peut aussi être tranchant lors d'une impossible communication verbale qui ne peut se régler qu'à la force des poings. Lorsqu'ils rencontrent Maxine, « une putain de guerrière », Zack et Baloo ouvrent la porte de leur duo pour une mission spéciale : participer à la partie du siècle, mise de départ 500.000 euros. Maxine « humilie les hommes pour se purifier. Par cette vengeance, elle cautérise ses plaies. » Elle est un « cheval en panique », « brûlée de l'intérieur », une sorte d'âme en perdition qui cache des secrets inavouables et de terribles souffrances. Benoît Philippon a donné vie à trois personnages de toute beauté, créant un attachement immédiat pour trois personnalités très différentes, mais complémentaires, en les faisant grandir, s'épaissir, « s'humaniser » dans un road trip qui sonne comme un parcours initiatique les menant sur le chemin de la vengeance, et donc de la guérison. Sur la route, Maxine prend sous son aile un quatrième personnage, Jean 7 ans, battu, et surdoué. Il a l'intelligence des mots, mais aussi des émotions, une maturité certaine dont il fait profiter ses compères, « il a un truc, une sorte de pouvoir. » L'apparition de ce gosse, solaire, lumineux, ajoute à l'ensemble, une humanité singulière à ce trio qui semble dénué de toute émotion, mais qui au fond ne l'est pas. Les émotions sont simplement verrouillées à double tour pour s'affranchir de toute forme de vulnérabilité.

J'ai aimé le parallèle proposé par l'auteur entre le poker et la vie. Certaines cartes sont distribuées au départ, mais rien n'empêche de changer sa main, à coup de tentatives, de sentiments, de mensonges, de bluff, de révélations de vérités. Ce roman délivre également un formidable message sur l'amitié, mais pas de celle qu'on garde à tout prix. Elle est le fruit d'une concordance de valeurs morales et de lignes à ne pas dépasser. « Ce qui te sauve, c'est que t'as jamais perdu le contrôle, mais je te surveillais. Et je flippais, mec. T'as pas idée comme je flippais… Parce que si je t'avais surpris à déconner avec l'une d'elles, ne serait-ce qu'une fois, si t'avais passé la frontière, du bout de l'orteil, je t'aurais cassé toutes les dents. Une à une. Et crois-moi, ça m'aurait brisé le coeur. Mais je t'aurais cassé les dents… C'est réconfortant de savoir que son meilleur ami veille sur soi. Même si ça veut dire se faire ravaler la façade. » Enfin, ce texte est résolument féministe et fait la part belle aux femmes par l'intermédiaire de Maxine. Si elle s'attaque au « résidu du mâle alpha », ce n'est jamais sans raison, et vous comprendrez d'où lui vient cette nécessité jouissive d'une humiliation cruciale des exactions commises par les hommes sur les femmes. Certains passages sont jubilatoires et je dis merci à Benoît Philippon d'avoir eu le courage d'orchestrer quelques chutes de piédestal, « une castration nette et sans bavure. » Maxine a le courage que nous devrions toutes avoir, malgré les blessures qui ont germé durant l'enfance et qui changent à jamais notre personnalité. J'y lis un espoir que s'en sortir est possible, parfois la baraka change de main.

Sans rien dévoiler, un petit mot sur la fin directement adressé à Benoît… J'ai personnellement souvent rêvé de ce moment où enfin des choses essentielles peuvent être dites parce qu'il est capital pour l'autre de les entendre, et pour le locuteur de les formuler. Cette fin magistrale est le paroxysme du roman. Elle vous fait dresser les cheveux sur la tête, vaciller et blêmir, tant la justesse des situations et des mots est authentique. Une fin à la hauteur de cet incroyable roman.

Je ne sais pas s'« ils ont raison chez Disney », mais il en faut peu pour être heureux. Moi, en tout cas, il m'en faut peu. Un roman de cette qualité et je touche les étoiles du doigt. Joueuse  est un très grand roman. D'ailleurs, je crois que votre libraire vous attend….

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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