Joueuse

Lecture dans le cadre du prix des lecteurs du livre de poche 2021 (catégorie polar), merci aux éditions du livre de poche pour leur confiance !

Il y a quelques jours, je proposais sur mon blog une chronique de "Kérozène" d'Adeline Dieudonné et j'évoquais le fait que je n'avais pas lu son premier roman qui a connu un grand succès "La vraie vie". C'est un peu la même situation ici. J'ai lu beaucoup de critique du roman "Mamie Luger" de Benoît Philippon et ce livre a donc intégré ma pile à lire. Malheureusement, je n'ai pas encore eu le temps de le lire et voilà que je retrouve le livre suivant de l'auteur dans la sélection du mois d'avril du prix des lecteurs du livre de poche dans la catégorie polar. Ce n'est pas bien grave, il n'y a pas de lien direct entre les deux romans même si quelques pages évoquent le premier roman.

Venons-en à "Joueuse". Pour le coup, ce roman porte bien son titre puisqu'il nous invite à suivre des personnages qui ont un point commun, leur passion du poker. Enfin, passion, c'est vite dit, ce sont surtout des personnages particulièrement doués (et très entraînés) à ce jeu et qui en profite pour gagner pas mal d'argent avec parfois des procédés plus que douteux et toujours dans des parties clandestines en compagnie de personnes peu recommandables.

Je suis assez mitigé sur ce roman. Commençons par les points positifs, j'ai trouvé les personnages attachants. Ils sont plutôt charismatiques et j'ai apprécié découvrir les histoires de chacun. J'ai également apprécié le style d'écriture, simple mais dynamique. le roman se lit très bien et il n'y a pas de temps morts. Toutefois, il faut bien noter une certaines redondances dans les situations. Il s'agit là du premier et principal point négatif à mon sens. le roman commence par une introduction sur les différents personnages, jusque là tout va bien, il met en place l'histoire puis...c'est un peu le trou noir. Entre la mise en place et le dénouement, ce n'est qu'un enchaînement de partie de poker. Des situations répétitives qui ne font pas réellement avancer le récit et qui donne un peu l'impression que ces pages sont là pour meubler. Alors, oui, on croise tout une galerie de personnages mais cela ne suffit pas pour donner une impression de consistance à ce roman.

J'ai également pu lire des avis évoquant le côté peu crédible. Bon, le trait est un peu forcé tout au long du récit mais c'est un roman. Certes, il y a pas mal de choses improbables mais cela ne me pose pas plus de soucis que ça. J'ai été plus gêné par le côté un peu redondant que j'évoque dans le paragraphe précédent de cette chronique.

Ceci dite, tout n'est pas à jeter, la lecture est divertissante et je ne peux pas dire que j'ai trouvé ce roman mauvais. C'est juste un sans plus. Finalement, peut-être qu'en raccourcissant le roman pour éviter cette impression de remplissage, mon avis aurait pu être un peu plus positif car il faut quand même avouer que cet angle du poker est assez original. Puis, les ingrédients d'un bon roman noir sont bien présents, sans oublier la petite touche d'humour. J'espère quand même que compte-tenu des chroniques que j'ai pu lire, le premier roman "Mamie Luger" sera un peu au-dessus.

Au final, ce roman est un bon divertissement. Les personnages sont attachants, le style dynamique et il n'y a pas de temps morts dans le rythme. C'est un peu dommage cette redondance qui s'installe après la première partie du roman et qui fait un peu remplissage jusqu'à la chute. L'angle du poker est original mais cela s'arrête là, le style est très convenu, tout comme la construction. Un bon divertissement mais qui ne se démarque pas vraiment de la forte production de ce type de roman. Pas désagréable mais il y a mieux dans le même style.
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N'ayant pas trouvé "Mamie Luger" en librairie, je me suis dit que j'allais offrir ce nouveau roman noir de Philippon, à la place. En plus c'est dans le milieu du poker…
Mon amie n'ayant pu se libérer, je l'ai lu, en me disant si c'était aussi bien que le précédent, j'offrirai les deux.
Bien m'en a pris !

Même si les personnages de "Joueuse" sont éminemment sympathiques, le livre toujours percutant et bien écrit, l'histoire était à mon goût un trop violente et trash…

Âmes sensibles s'abstenir !

Au début, j'ai bien aimé le ton, l'humour, les répliques de l'auteur; mais ensuite tout cela m'a lassé, c'est devenu pesant, parce que systématique.
Le style en souffre d'ailleurs: quand sont rapportées les paroles ou les pensées des personnages, d'accord, mais quand il s'agit du pur récit, je NE suis plus d'accord que l'on oublie systématiquement le NE avec la négation, par exemple.
Les personnages, on ne s'y intéresse pas trop, car ils sont caricaturaux, et sans surprise; il y a même le grand black au coeur d'artichaut, costaud, avec son 4X4 noir; ici, il s'appelle Baloo; dans d'autres polars, il se nomme généralement Booba....

Cela dit, ça se lit sans difficulté, mais ça s'oubliera aussi très vite.

Je vous avoue avoir eu très peur avec bouquin. J'ai frisé l'ennui et je me suis accrochée quand même tant bien que mal pour terminer ce petit roman qui plonge le lecteur au coeur du monde du poker. On suit d'un côté Zak et Baloo, tous deux complices et accros au poker. C'est leur vie, leur gagne-pain et ils travaillent en binôme pour, le plus souvent, arnaquer leurs camarades de jeu. de l'autre, on suit Maxine, aussi belle que dangereuse, elle-même experte au jeu. Elle va s'allier au duo de garçons pour monter un coup, peut-être le dernier de sa carrière…

Ce roman a un petit côté Ocean Eleven. le but du jeu pour Maxine et ses acolytes est de terminer leur carrière en beauté en empochant une grosse somme d'argent. le début est poussif, à la milite de l'ennui. On suit nos personnages dans leurs parties de poker. Rien de bien grisant là-dedans et les cercles qu'ils fréquentent frisent la caricature. Zak, le beau gosse, au coeur brisé tombe sous le charme de Maxine, elle-même belle gosse au coeur brisé. Quant à Baloo, il se meut en justicier nocturne pour faire face à ses démons intérieurs. Trop de pathos, tue le pathos. Ce sont surtout les personnages qui m'ont gênés le plus dans cette histoire. Ils sont tous « trop« : trop cabossés par la vie, trop seuls, trop malheureux.

Le rythme du récit prend son envol à plus de la moitié du livre. Il faut donc patienter avant que l'auteur nous propulse enfin dans une action intéressante et de plus en plus sombre. C'était, hélas, trop tard pour moi! On tombe dans un univers violent et sanglant et c'est ce que j'attendais. Malheureusement là encore, certaine scènes sont peu crédibles. Il m'a manqué un petit quelque chose de moins facile, moins superficiel pour que je sois sous le charme.

Joueuse n'a pas répondu à mes attentes. Je reconnais la qualité de la plume de l'auteur mais les personnages n'ont pas dégagé assez de profondeur à mon goût et l'action a été trop longue à se mettre en place!
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Benoît Philippon a le don de manier les mots pour entraîner son lecteur dans une farandole d'actions, entre amusement et réflexion. On suit deux personnages partagés entre haine & amour dans le milieu du poker. Argent, sexe, coups bas, revolver & règlements familiaux sont au coeur de ce Joueuse. Ça fuse de tous les côtés, ça ricane, ça cancane, ça critique, ça fonctionne. Mais ça lasse aussi. le récit avance à un rythme effréné, si bien qu'on n'a pas le temps de souffler. Les répliques sont si bien écrites que tout manque un peu de crédibilité. Peut-être n'est-ce pas si important? le but du livre est peut-être de simplement passer un moment amusant? Mais à tout décortiquer, on perd un peu son temps. Entre critique sociale & politique et passion amoureuse, Joueuse surfe sur pleins de sujets, égratigne chaque couche de la population, on perd tout repère. On pioche de belles trouvailles, mais on regrette un trop-plein d'idées qui partent dans tous les sens et laisse parfois le lecteur de côté.

Benoît Philippon a le sens du scénario, c'est indéniable (sa bio indique d'ailleurs qu'il est "auteur, scénariste et réalisateur"). Il s'est trouvé un style, cru, noir et parsemé de langage parlé, peut-être un clin d'oeil aux séries noires des années 1950 – revue, corrigée et actualisée au contexte de 2020.
Son trio, Zack et Maxine, joueurs de poker "pro", aidés par Baloo, une montagne de muscles, va résoudre une énigme dans une ambiance noire, voire sordide.
Je me suis laissé porter par le rythme et le suspense, tout en m'interrogeant sur le parti pris stylistique, parfois excessif (mais le polar n'est-il pas excessif par nature ?).

Après un clin d'oeil à Mamie Lüger, l'auteur nous entraîne dans l'univers du jeu, celui des accrocs où la mafia n'est jamais loin.

J'ai découvert des hommes et des femmes prêts à tout, mais vraiment tout pour assouvir leur passion du jeu. Ici, le poker.

J'ai aimé Zack et Baloo, ce duo improbable qui se soutient. Et puis la chanson de Baloo : Il en faut peu pour être heureux…

Maxine m'a paru plus lointaine, avec son besoin de vengeance. Mais elle est à la fois forte et blessée.

J'ai aimé le petit Paul, surdoué de 7 ans qui trouve asile chez Maxine.

Le récit se déroule sous les chapeaux de roues, presque sans temps morts.

Et même si, comme moi, vous ne connaissez rien au poker, vous passerez un excellent moment de lecture.

L'image que je retiendrai :

Celle des toilettes dans lesquels Zack tente de revenir à la vie pendant qu'un mariage se déroule de l'autre côté de la cloison.
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Maxine, jeune bourgeoise, joueuse de poker, se venge d'un drame de son adolescence. Pour cela, elle s'allie à Zack et Baloo, amis d'enfance et bluffeurs professionnels Et s'occupe en même temps de Jean, 6 ans, un HPI.
Livre très bien écrit, mais trop glauque et trop dur. Les personnages, cabossés comme les aime Benoît Philippon, sont heureusement attachants. Livre en retrait par rapport à Mamie Luger. La noirceur est trop présente. Dommage.

L'auteur commence par introduire ses 3 personnages puis installe peu à peu son histoire.
Puis, on bascule vite, et trop, dans des parties de poker à répétition, dans tous les lieux possibles et imaginables, et là je me suis lassée d'autant que je n'y joue pas.

Cet enchaînement de descriptions de parties de poker ne fait pas vraiment avancer l'histoire mais l'alourdit plutôt.

On a une affaire de vengeance qui tarde à s'expliquer et des personnages assez caricaturaux qui vont graviter autour de cette joueuse qui ne m'ont pas réellement convaincu.

Il faut un certain temps pour que le récit perde de sa redondance et passe à un rythme supérieur, et là on bascule dans le violent, avec, malgré tout, des scènes pas toujours crédibles.

Les personnages sont trop ; trop cabossés, trop perdus, trop durs, trop torturés.
Un aspect aussi trop trash qui ne m'a pas plu probablement parce que je ne m'attendais pas du tout à ça après l'excellent "Mamie Luger".

J'ai bien aimé le début où j'ai retrouvé la plume un peu humoristique et les répliques à la Audiard si particulières de l'auteur, mais la suite m'a pesée.

Un sujet qui change un peu, le milieu des joueurs je connaissais pas vraiment. le début du livre ne m'enthousiasmait pas plus que ça, puis le rythme accélère et tu fini scotché aux dernières pages.
Les protagonistes ont tout de supers héros, ils en prenne plein la poire mais se relèvent quand même. Donner dans la violence ou même dans le meurtre ne parait pas beaucoup les déranger, même si c'est contre des "méchants" ça me parait quand même un peu rentrer trop banalisé, un peu comme dans les marvels voyez.
Au jeu, ils arrivent à gagner haut la main , même sans tricher, ce qui laisse dubitatifs quand même.
Un bon moment de lecture tout de même, faut juste mettre un mouchoir sur certains détails ;-)