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Je découvre Benoit Philippon et son style particulier avec ce livre.
Le personnage central, Gus, est un râté, (loser, désespéré, con -c'est son ex qui le dit-, mou, irresponsable , un "aimant à poisse"). En toute logique, il va perdre la garde de sa fille de 14 ans. Mais sa fille, sa petiote, il l'aime et il va donc se rebeller, s'armer d'une kalachnikov et échafauder un plan tordu de prise d'otage dans un hôtel minable. Dans cet hôtel, se trouve un échantillon de personnages abimés par la vie : une prostituée, un couple illégitime, une migrante enceinte, un SDF, un trafiquant, un livreur Uber camé...
On devine que l'auteur a de la tendresse pour ces personnages déglingués, ces laissés pour compte de la société impitoyable dans laquelle nous vivons. Malheureusement, je ne suis pas arrivée à éprouver d'empathie pour cette équipe de bras-cassés trop caricaturale, jamais crédible. Il faut dire que l'auteur ne fait pas dans la dentelle et j'ai trouvé le trait trop grossier, limite indigeste , j'ai été mal à l'aise pendant les deux premiers tiers du livre. Que penser de ce père qui n'hésite pas à ligoter et bâillonner sa fille et proclamer qu'il l'aime??? On se dit qu'il a bien mérité ce qui lui arrive et il semble difficile de le plaindre.
Sous couvert de l'humour, l'auteur fait un constat des travers de la société : sans-abris, prostituées, migrants, drogués, violences conjugales, journalisme à sensation, voyeurisme des réseaux sociaux, travailleurs précaires, exploités, difficultés d'avoir un enfant. C'est louable mais la forme, le ton ne m'ont pas touchée...dommage pour moi.
La fin m'a un peu plus accrochée même si j'ai trouvé peu crédible que le père passe d'abruti complet à une sorte de héros acclamé par la foule...Il y a quand même de jolis passages et de bonnes trouvailles.
Je vais attendre un peu et sortir Mamie Luger de ma pal, livre qui, je l'espère, me plaira plus.
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Je vais l'avouer, c'est mon premier livre de l'auteur. Je n'avais pas encore tenté et c'est un tort. Cela confirme que faire partie d'un jury comme le prix des lecteurs de @livredepoche permet de faire de belles découvertes et de sortir de sa zone de confort.

Je m'attendais à un thriller plein d'humour un peu feel good, mais en fait pas du tout. Il y a de l'humour notamment par le côté looser de pas mal de personnages, par des situations ubuesques, mais ce que je retiens de cette lecture, ce sont des personnages cabossés par la vie, attachants, qui n'ont pas fait les bons choix.

Une lecture qui m'aura déstabilisée puisque je ne m'attendais pas à cette lecture lors de la prise de connaissance du résumé, mais une lecture qui changeait, qui me faisait voir la vie autrement.

Ici le but n'est pas d'abaisser les “petites gens” mais bien de voir l'envers du décors, ceux qui ne sont pas tombés au bon endroit et qui par leurs choix, n'arrangent pas les choses. Et comment certains peuvent faire de très mauvais choix en voulant pourtant améliorer la situation.

Je m'attendais à une toute autre fin, et ce n'est pas plus mal que je me sois trompée, cela aurait été une surprise de bout en bout.

Cette lecture est aussi l'occasion d'une mise en lumière des sujets graves, dramatiques dans notre société, conditions d'immigration, chômage, prostitution, violences conjugales, …
Bref une lecture pleine d'humanité que j'ai pris plaisir à découvrir.
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T'as décidé de faire péter le Love Hotel, lecteur ? Mets des bretelles, alors, parce que tu vas en perdre ton froc. Et c'est pas l'équipe de déglingos qui vont te servir d'otages qui te sera d'un grand secours : avec Benoît Philippon, on est looser de père en fils et cabossé à chaque chapitre, alors autant se marrer un peu et s'en mettre un coup derrière la cravate par la même occasion.

Mais sois pas dupe, hein : cette équipe de bras cassés, elle forme à elle seule un condensé de notre belle société. Parce qu'on en brasse, ici, des thématiques contemporaines : le diktat des réseaux sociaux, les violences faites aux femmes, la ghettoïsation sociale et la parentalité sous toutes ses formes, autant de sujets qui te pèteront à la tronche façon Mamie Luger.

T'en as pas assez et t'en redemandes ? Immigration, fric, drogue, sexe, alcool, tout y est dans des proportions plus ou moins avouables, à commencer par le rêve, qui nous habite tous, en réalité, de pouvoir se regarder en face au moins quelques secondes, chaque matin devant la glace… Mais de grâce, on s'apitoie pas, hein, et on se la fait en mode « circulez, y'a rien à voir »

Alors, voilà, lecteur, j'ai lu tout Philippon et je connais sur le bout des doigts la vie merdique des déchets de notre société : Luger, Maxine, Roy et, désormais, Gus sont devenus des potes desquels je t'interdis de dire du mal et, même si celui-ci me paraît un peu en-dessous des autres, ça reste un très bon cru signé Benoit Philippon.

Alors, et toi, lecteur, tu le braquerais, le Love Hotel pour ta petiote ?
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Et pour d'autres braquages pourris, rendez-vous aussi sur Instagram :
Lien : http://www.instagram.com/les..
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Dans cette histoire, d'un papa qui pète les plombs quand la juge des affaires familiales lui refuse le droit de voir sa fille, nous retrouvons nous Gustave, dit gus, papa complètement raté mais attendrissant.
Emilie, sa fille, ado qui en veut à son père de n'avoir pas su s'occuper d'elle, lui donner un peu d'amour.
Une prostituée, cerise, qui se lie à la prise d'otages de gus par respect de ce qu'un père peut faire pour sa fille.
Des amants qui se retrouvent dans cet hôtel le jour où gus fait sa prise d'otage.
Le tenant de l'hôtel, Georges, qui couve, boudu, un sans abri.
Sans oublier un trafiquant d'armes et drogue et un mari jaloux qui frappe sa femme.
Une femme flic qui essaie de prendre en charge cette prise d'otages
Tout y est pour passer un bon moment, le suspens, les personnages attachants, l'humour, les situations loufoques et l'attendrissement.
J'ai versé ma larme à la fin...
Très bon moment
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Gus au RSA vient de perdre la garde de sa fille unique Émilie. Il prend alors en otage les clients du Love Hôtel où il vit, en échange de deux billets d'avion pour le Venezuela.
Émouvant, tendre, triste et joyeux! Un polar inclassable!
Benoît Philippon sait nous faire passer du rire aux larmes et inversement.
Les clients de cet hôtel sont comme Gus, des êtres en galère : SDF, prostituée, femme battue, sans-papier, ils sont le symbole des laisser pour compte d'une société bien- pensante. L'auteur a une tendresse pour ces loser et sait nous les faire aimer.
Pour échapper au pathos, quelques scènes d'une drôlerie désopilante dont l'intervention d'un tueur à gage dans la cuisine de la mère d'Emilie!
Si vous ne connaissez pas cet auteur, je vous invite à le découvrir de toute urgence.
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On va retrouver ici , Gus, qui se définit comme un "loser" à qui on a retiré la garde de sa fille. Il est prêt à tout pour voir sa fille, ado de 14 ans, qui n'a pas/plus beaucoup d'estime pour son père.

Prêt à tou...même à prendre en otage les clients de l'hôtel , bas de gamme, où il vit. Et là, on retrouve toute la force de l'auteur et les descriptions haut en couleur de ses personnages : Cerise, une prostituée, Georges, le gérant de l'hôtel , Boudu, un SDF sauvé par Georges, un couple adultérin , un livreur de pizza arrivé là par hasard, un truand serbe, une femme migrante et enceinte , Emilie, la fille de Gus ...et la flic négociatrice.

L'auteur va dépeindre avec beaucoup d'humour, de clichés, d'empathie, de gentillesse , de tendresse comment toute cette petite communauté va aider , soutenir ou pas Gus dans son projet de demander un avion pour amener sa fille au Vénézuela.

Comme toujours dans les romans de B. Philippon, il y a beaucoup d'actions, on rentre parfois dans le burlesque, les scènes sont souvent improbables mais c'est la force du livre mêlé comme déjà dit à beaucoup d'humour, du punch, une écriture cinématographique.

Des thèmes sont abordés comme les médias qui veulent à tout prix du sensationnel , les relations de couples et la violence conjugale, le parcours des migrant et l'amour paternel bien sûr , au centre du roman.

Un roman bien punchy, drôle et émouvant et parfois pour l'été qui s'annonce.

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Avec cette nouvelle histoire et tout comme dans « Mamie Luger », « Cabossé» ou « Joueuse », nous retrouvons la patte de Benoît Philippon, qui, avec des personnages totalement déglingués et cabossés de la vie, nous offre des scènes désopilantes et des situations hilarantes, le tout arrosé d'un humour décapant et parfois grinçant. Mais le fond de l'histoire reste très sérieux et traite de sujets de société beaucoup plus préoccupants qui n'ont rien de léger. Cette fois-ci, c'est la justice et notamment les juges aux affaires familiales, les médias qui pour avoir un scoop sont prêts à toutes les bassesses et le sort réservé aux migrants sur notre sol qui font les frais de ce livre.
Voici donc Gustave Samson, dit « Gus » quadragénaire qui vient de perdre la garde partagée de sa fille Emilie. Pourquoi direz-vous ? Et bien parce que Gus est un looser et qu'il a la poisse, il n'a plus de travail, il vit du RSA et n'a pas de logement, il vit dans le « Love Hôtel », un hôtel miteux d'un quartier dit « sensible », ce qui est inenvisageable avec une adolescente de quatorze ans qui d'ailleurs ne veut plus voir son père. C'en est trop pour Gus qui vrille et décide de prendre en otages les naufragés du « Love Hôtel » afin d'obtenir 500 000 € et un Boeing pour fuir au Venezuela . Pour ce plan foireux, il s'allie à Cerise, une jeune prostituée à la perruque violette. Puis il séquestre un mafieux serbe, marchand d'armes auquel il vole un véritable arsenal militaire. le voilà donc avec comme otages : Georges le patron de l'hôtel, Boudu un SDF et ivrogne sauvé des eaux par Georges, Fatou une migrante en attente de régularisation enceinte jusqu'aux yeux , Gwen et Dany un couple illégitime enregistré incognito, Sergueï le dangereux mafieux serbe , Hubert le livreur de pizza accroc à la fumette qui s'est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment et enfin Emilie sa fille.
Gustave qui a tout raté dans sa vie se retrouve donc enfermé avec cette cour des miracles et se voit affublé comme négociatrice de la capitaine de police Mia Balcerzak , une dure à cuire qui maitrise plus que bien son domaine de compétences.
On imagine très bien que tout ne va pas se passer comme prévu. Chaque page est un réjouissement qui apporte son lot de situations loufoques, de dialogues hilarants accompagnés d'un humour décapant.
Le génie de l'auteur là encore opère en nous faisant rire tout du long du livre tout en traitant de sujets de société profonds et préoccupants.
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PetioteBenoît Philippon

Sans plus

Pour récupérer la garde de sa fille, Gus, un père de famille assez impulsif et qui semble au bout du rouleau, se lance dans une prise d'otages dans l'hôtel où il a élu domicile.

Sa revendication est assez surprenante et demande simplement un Boeing pour fuir au Venezuela avec Emilie, sa petiote.

Gus, qui a besoin d'aide pour un plan qu'il n'a pas prévu, va s'allier à Cerise, une prostituée à perruque mauve pour séquestrer, Georges, le tenancier, Boudu, un SDF, Fatou, une migrante enceinte, Gwen et Dany un couple illégitime, Hubert, un livreur Uber haïtien, mais aussi Sergueï, un marchand d'armes serbe sans oublier sa fille.

A la lecture des otages, cela fait déjà rire !

La capitaine de police Mia Balcerzak est la négociatrice de ce plan foireux.

Quand on voit la complexité des prises d'otages dans les très bons scénarios de film, on n'a du mal à imaginer la réussite d'un homme qui n'a rien prévu.

L'auteur soigne son écriture dans des passages assez cocasses et j'ai voulu vraiment découvrir la chute de ce livre. Cependant, l'humour n'est pas toujours au rendez-vous et le final est pour ma part décevant.
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 J'avais beaucoup aimé Mamie Luger et Joueuse et je trouve ce Petiote moins réussi.
Cela reste distrayant, bien écrit et assez amusant mais, pour ma part, je me suis moins attaché aux personnages ce qui fait que je me suis plutôt désintéressé de leur sort et que j'ai bien eu du mal à faire avancer ma lecture.
Pas mal mais sans plus donc.
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Mon humble ressenti post lecture : un roman tellement prenant qu'il est déjà terminé.

Définitivement fan de Benoit Philippon

Petiote, est un roman poignant qui reflète la détresse des oubliés de notre société: prostituée, SDF, sans papiers… mais également ces gens qui perdent tout sur de mauvais choix, des décisions hasardeuses, qui sont prêts à tout par amour.

Que ce soit le père à qui l'on veut enlever sa fille, la femme battue qui ne peut se résoudre à quitter son bourreau,…
A chacun son histoire, à chacun son combat.

Ce roman est un véritable coup de coeur alliant humour et drame, rires et tristesse.

A vous de le lire! J'attends vos retours!
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