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EAN : 9782912890009
245 pages
Editions L'Harmattan (30/11/-1)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :

La guerre civile qui déchira le Congo du 5 Juin au 15 Octobre 1997 a bouleversé 1'équation stratégique de l'Afrique centrale. Journaliste, Jean Paul Pigasse relate cette guerre telle qu'il l'a vécue au côté du vainqueur Denis Sassou Nguesso auquel il lie une solide amitié. Il n'a pas l'intention d'écrire l'histoire mais seulement d'éclairer des événements qui modifient en profondeur l'équili... >Voir plus
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L'Agence d'information de l'Afrique centrale (ADIAC) diffuse quotidiennement, sur Internet, des informations sur le Congo-Brazzaville. Ces dépêches ont été rassemblées, au fil des jours, dans un ouvrage qui offre un tableau très vivant, mais hélas assez biaisé, des événements de l'année 1998.

1998 fut une année de reconstruction, après la guerre civile qui, de juin à octobre 1997, déchira le Congo-Brazzaville. Cette guerre opposa les Coyotes du président démocratiquement élu en 1992, Pascal Lissouba, appuyés par les Ninjas du maire de Brazzaville, Bernard Kolélas, aux Cobras de Denis Sassou Nguesso, président du Congo de 1979 à 1992. Cette guerre causa la mort de plus de 10 000 Congolais et ajouta au désordre régional, un mois après la chute de Mobutu à Kinshasa. Elle vit la victoire de Denis Sassou Nguesso qui bénéficia du soutien des troupes angolaises. Elle consacra le retour sur la scène régionale d'Eduardo Dos Santos, le leader angolais, après la prise de pouvoir de Laurent-Désiré Kabila au Zaïre : Kinshasa et Brazzaville qui, jusque-là, soutenaient les rebelles de l'Unita, devenaient, à l'issue de ces changements de régime, les obligés de Luanda. Elle consacra également le rôle d'arbitre joué en Afrique centrale par Omar Bongo, le président gabonais.

Quoi qu'en disent les journalistes des Dépêches de Brazzaville, le retour au pouvoir de Denis Sassou Nguesso, désormais débarrassé de ses oripeaux marxistes, ne marque pas le retour à la démocratie. Si un forum pour la réconciliation et la paix est convoqué dès janvier 1998, ce « simulacre de réconciliation nationale » (François Gaulme, RAMSES 99, p. 61) n'est que le paravent d'un régime autoritaire. Confirmant les craintes de la communauté internationale à l'égard du nouveau gouvernement, Denis Sassou Nguesso a procrastiné pendant plus de quatre ans avant d'organiser le référendum constitutionnel et les élections présidentielle et législatives qu'il avait promis. Il a préféré, à travers notamment la publication en juin 1998 d'un Livre blanc, concentrer son énergie sur la dénonciation de « la horde de génocidaires en errance dans les capitales occidentales qui, en cinq ans de mal-gouvernance, ont infligé deux guerres atroces [au peuple congolais], détruit l'État, saigné les finances publiques, anéanti des milliers de vies humaines, brisé des familles et réduit en cendre des années de dur labeur » (Message du Nouvel an du Président, 31 décembre 1998, p. 312).

Cette phraséologie grandiloquente, que relaient à l'envi les journalistes des Dépêches de Brazzaville, pourrait faire sourire si elle ne révélait une bien inquiétante idée du métier de journaliste. Que les députés européens adoptent, le 12 mars 1998, une résolution hostile au gouvernement congolais, les auteurs y voient la preuve d'un « manque d'informations » (p. 55) ou, pire, la révélation de « l'ampleur des moyens que les anciens dirigeants congolais... mettent en oeuvre pour assurer leur lobbying dans les instances internationales » (p. 56). Que Radio France internationale évoque, sur ses ondes, cette résolution, c'est le signe, là encore, « qu'il existe en son sein un véritable lobby animé par des proches de Pascal Lissouba » (p. 61). Et les auteurs de s'étonner « que le gouvernement français tolère de tels errements médiatiques sur les ondes qu'il contrôle (sic) » (p. 64).

Mon propos n'est pas ici d'arbitrer le conflit de légitimité qui oppose Denis Sassou Nguesso à son prédécesseur.
Pascal Lissouba a pour lui le mérite d'être arrivé au pouvoir par les urnes et d'avoir, pendant cinq années, essayé, non sans mal, de faire vivre une démocratie naissante. Mais l'un comme l'autre ont pratiqué, à des degrés divers et avec la complicité des compagnies pétrolières, une « politique du ventre » aveugle aux préoccupations d'une population parmi les plus pauvres au monde. Mon propos est de dénoncer un journalisme de complaisance qui, quelle que soit la valeur de la cause qu'il défend, ne parvient finalement, par son manque flagrant d'objectivité et d'esprit critique, qu'à la discréditer.
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