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sur 226 notes
Et si les hommes politiques s'intéressaient à la nature et aux animaux au lieu de à l'argent et au pouvoir ? Si c'est l'homme occidental qui était examiné sous l'oeil d'un anthropologue Jivaro ? J'ai aimé ces petits tableaux mettant en scènes hommes politiques, mères, Indiens. Tableaux : c'est bien cela, les personnages peints, identiques sur plusieurs vignettes, sans réel regard, mais avec un discours bien rodée sur les animaux, les hommes, la communion entre eux.
Petit traité d'écologie sauvage est une bande dessinée, qui dit beaucoup de choses avec très peu de mouvements. Alessandro Pignocchi aborde le thème de l'homme et la nature avec intelligence et humour.
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Les dirigeants de la planète ont enfin décidé d'adopter la cosmogonie animiste des indiens d'Amazonie. Angela Merkel annonce que puisque les peuples ont massivement répondu « non » au référendum leur demandant s'il fallait continuer à utiliser les coquillages cauris comme monnaie internationale, le troc est désormais le seul moyen d'échange officiel, et Vladimir Poutine que le gouvernement russe prépare la légalisation du mariage entre personne appartenant à des espèces différentes.
(...)
En postface, Alessandro Pignocchi livre quelques clés de comprehension en présentant la philosophie jivaro qui fait l'économie de la distinction entre nature et culture. Loin de prétendre nous imposer leur vision, il imagine à quoi ressemblerait le monde si on empruntait « quelques outils de composition aux Jivaros » dans un mouvement de « mise à distance ». Il cherche à nous entraîner à repérer nos propres outils de composition du monde et à envisager que d'autres outils existent. L'exercice est réussi, avec beaucoup d'humour et sans aucune intention moralisatrice. Ce pas de côté invitera assurément à la réflexion. Et si l'on ne s'arrêtera pas la prochaine fois qu'on écrasera un hérisson, pour le manger et permettre à son esprit protecteur de récupérer son âme et de la réincarner (ce qui n'était pas l'objectif de cette bande dessinée), le souvenir de ce décalage devrait persister longtemps après avoir refermé le livre et changer quelque peu notre regard.

Article complet sur le blog.
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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"Maman à quoi ça sert la nature ? - A rien mon chéri, tout comme toi."
Une bande dessinée d'humour et d'esprit qui nous éclaire sur notre vision anthropocentrée du monde au travers de saynètes burlesques et édifiantes. Une merveille d'anthropologie décalée !
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Des dessins à l'aquarelle pour le plaisir des yeux, en particulier ceux des oiseaux.
Par contre, sur le texte je n'ai pas accroché du tout. Ça parle de politique, de faune et flore, d'un jivaro qui nous étudie. B.D. encensée pourtant, mais la magie n'a pas opérée pour moi.
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Que ne sommes-nous tous des jivagos, nous contentant de cultiver ce qu'il suffit de terre pour nous nourrir.
N'élevant pas d'animaux, nous contentant de chasser selon nos besoins.
Une BD édifiante sur notre manière absurde de coloniser la faune et la flore, sur l'aberration de nos politiques et de nos modes de vie.
Une leçon de sagesse offerte par les jivagos.
Les illustrations sont juste très belles.
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Dès les premières planches j'ai été décontenancée, et c'est cette sensation qui m'a fait, au final, apprécier cette Bd.
En effet l'auteur inverse les mondes. L'ex- président de la République français est contemplatif et honore la nature, l'Occident a fait sienne une partie des croyances indiennes et aboli la distinction entre nature et culture. D'ailleurs à la fin de cette histoire, les présidents des pays membres du G20 décident d'un commun accord de quitter leur pouvoir (ce que refusent les peuples à chaque fois qu'ils en font la demande) pour une réincarnation en grèbe. N'y aurait-il pas ici, subrepticement, de "la Société contre l'Etat" de Pierre Clastres ?
Au milieu de ce récit, un indien jivaro vient jouer les anthropologues en Occident, ce qui n' est pas sans rappeler les Lettres Persanes de Montesquieu. Bref, dans cette BD le monde semble nouveau, avec la tête à l'envers. Les dirigeants occidentaux sont animistes, les Amazoniens sont anthropologues, nature et culture vont de pair.
Cette vision du monde m'a surprise et j'avoue avoir rencontré quelques difficultés au départ pour comprendre le sens de ce renversement.
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Intéressant de se faire étudier par un anthropologue jivaro qui se penche sur notre culture. Par contre l'animisme étant au coeur de cette bande dessinée, j'ai trouvé certains contenus assez hermétiques ne pouvant me laisser porter par cette pensée que la nature est animée et que chaque chose est gouvernée par une entité spirituelle.
Quelques histoires indépendantes les une des autres, portées par un dessin à l'aquarelle tout doux bien qu'assez sombre donnent un ensemble qui se lit bien même si je n'ai pas tout saisi ( les mésanges.... ???)
J'ai adoré les planches sur le totem, c'est tout à fait ça et vraiment génial.
Après je laisse les hérissons, les rainettes et et les autres à leur triste sort. L'écologie est un sujet brulant. Il est traité avec humour dans ses pages, avec une approche étonnante. Deux autres tomes à découvrir peut-être.
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L'auteur est un chercheur en sciences cognitives et philosophie qui s'est lancé dans la BD sur un blog. Il s'appui notamment sur les travaux de l'anthropologue Philippe Descola auprès des Indiens Jivaros de la forêt amazonienne.
L'album est constitué de courtes scènes de la vie politique occidentale où l'animisme est devenu une référence mondiale, les plantes et les animaux étant unanimement perçus comme des égaux et pouvant même devenir ministres ou présidents. D'autres scènes montrent un Indien Jivaro anthropologue en train d'observer les coutumes d'un peuple presque éteint à Bois-le-Roi pour tenter de comprendre leurs moeurs étranges à ses yeux.
Un album décalé, à l'humour proche de l'absurde; qui offre un pas de côté pour réaliser que le monde n'est pas tel que nous le percevons, que c'est nous qui en créons une vision (parmi d'autres), que d'autres manières de le percevoir et de l'organiser sont donc possibles. le rôle du politique est également remis en question et le texte d'épilogue est très intéressant.
Graphiquement, les images à l'aquarelle sans bordure et sur fond blanc sont plutôt jolies et font penser à la ligne graphique de certains albums chez Futuropolis.
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Que serait le monde s'il adoptait les préceptes de la culture jivaro, c'est le postulat de l'auteur et l'on peut dire que c'est décalé, caustique tout en interrogeant sur l'absurdité de nos sociétés consuméristes. Faire de la nature une compagne de tous les instants plutôt qu'un faire valoir à notre bonne conscience, quelle riche idée. Mise en abyme riche et touchant juste.
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Après la découverte de cet auteur par le volume deux du petit traité d'écologie sauvage, je reste un peu sur ma faim avec ce premier volume. Même principe de décalage et inversion des valeurs, la culture occidentale, plutôt la société française profonde, devient un objet d'étude pour les ethnologues et anthropologues afin de sauvegarder ce qu'il en reste (le bar-tabac, les jeux à gratter, l'élevage intensif,...). L'animisme est devenu la culture et la philosophie de base des sociétés, les politiques dirigent le monde sur ces valeurs. C'est amusant et cela permet de mettre en perspective nos valeurs, nos modes de vie face à la nature. Une dénonciation douce et ironique de nos travers et du fait que nos sociétés occidentales basées sur l'ethnocentrisme fait fausse route. La quatrième de couverture résume et donne le ton de ce petit album : "Maman à quoi ça sert la nature ? - A rien mon chéri, tout comme toi."
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