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J'ai beaucoup aimé la première partie de ce recueil : les poèmes traduits par Mallarmé. On y retrouve beaucoup de traits baudelairiens. Ses thèmes de prédilection : la folie, la mort, la souffrance, l'amour... En revanche la suite du recueil m'a un peu décontenancé. Je le trouve un peu" fourre-tout". Et le lien entre Poe, Mallarmé et Baudelaire est très intéressant mais aurait pu faire l'objet d'un autre ouvrage. Et pourquoi cette police aussi petite ?
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Edgar Allan Poe fait partie de ces auteurs emblématiques à l'univers singulier. Connu pour être le maître du fantastique, il est aussi poète. Nous connaissons son célèbre poème « le corbeau », ce recueil, ici traduit par Stéphane Mallarmé, permet de découvrir d'autres sublimes poèmes. Bien sûr, nous y retrouvons de nombreux thèmes chers à Poe (la mort, l'amour, la souffrance, pour ne citer qu'eux). Son oeuvre est diverse. Il est particulièrement intéressant de découvrir une autre facette de cet auteur de renom et la beauté de ses textes.
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Même en traduction - il s'agit ici de Mallarmé bien sûr - le rythme et la mélodie restent intensément présents. Poe n'est pas seulement mélancolique ou obscur, il atteint bien souvent des sommets de ce sublime qu'ont tant chéri les écrivains de cette fin du XIXème.
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Edgar Allan Poe est devenu partie de notre mobilier culturel d'une manière que peu d'auteurs ont jamais connu. Dans l'imaginaire populaire, il est l'ultime romantique condamné : un proto-goth fou et imbibé de drogue avec un corbeau maléfique perché sur son épaule, dont les fidèles incluent des personnalités aussi variées qu'Abraham Lincoln, Charles Baudelaire, Josef Staline, Rachmaninov, Michael Jackson, Tracy Emin et Bart Simpson. Mais compte-t-il vraiment aujourd'hui ? Doit-on encore prendre la peine de le lire ?

Poe est né à Boston, Massachusetts, enfant d'acteurs en difficulté, le 19 janvier 1809. Avant qu'il n'atteigne l'âge de trois ans, sa mère anglaise était décédée et son père américain avait tout simplement disparu - un schéma d'abandon qui s'est répété tout au long d'une vie qui a été marquée par une tragédie (souvent auto-infligée), mais aussi marquée par une productivité littéraire extraordinaire. Il mourut délirant, brisé de corps et d'esprit, dans un hôpital de Baltimore le 6 octobre 1849. Malheureusement pour ses biographes, Poe avait tendance à se donner l'histoire de la vie qu'il estimait mériter plutôt que celle qu'il avait réellement - un trait qui il a aggravé en choisissant comme exécuteur testamentaire un ecclésiastique qui le haïssait et qui vilipendait systématiquement sa mémoire.

Aussi étrange et malheureuse que la vie de Poe semble avoir été, il n'en reste pas moins qu'elle a produit l'homme qui fut sans doute le premier écrivain de stature internationale à émerger des États-Unis. Depuis sa mort, son travail a eu une influence profonde et continue sur la littérature, la musique, le cinéma et l'art. L'une des raisons pour lesquelles il est toujours aussi important, c'est que ses histoires, en particulier, ont montré une capacité extraordinaire à être adaptées par d'autres médias. Il y a eu plus d'une douzaine de films de la chute de la maison Usher, par exemple, à commencer par la version d'Epstein de 1928. de plus, son travail a directement inspiré un flux de compositeurs allant de Debussy à Lou Reed.

le poème le plus célèbre de Poe, "The Raven" ( le Corbeau), avec son refrain en écho de "Nevermore", est un hymne obsédant à l'amour perdu et à la finalité de la mort, teinté (comme tant d'écritures de Poe) du sentiment que la folie attend, et nous ne pouvons rien faire pour l'éviter. En ce sens, c'est un écrivain très moderne. Il sait que l'enfer se trouve en nous ; que nous sommes tous coupables, et que la mort nous prend tous. Des histoires telles que le puits et le pendule, William Wilson ou le chat noir résonnent avec nos propres vies. Poe sait que nous avons raison d'avoir peur du noir.

Il prévoyait ses effets avec toutes les ressources de son intelligence souple et redoutable. Vous pouvez le voir dans l'intrigue méticuleusement structurée de son seul roman, le récit de Gordon Arthur Pym, l'histoire d'un voyage fantasmagorique qui a clairement influencé Moby Dick. Sa construction soignée, quant à elle, se manifeste également dans les trois nouvelles d'Auguste Dupin, dans lesquelles il invente le format du détective excentrique avec le narrateur acolyte qu'Arthur Conan Doyle exploite avec tant de succès avec Holmes et Watson. Avec une fécondité remarquable, il a également créé des variantes et des raffinements de ce format de base, du mystère verrouillé à la preuve médico-légale cruciale. Il est incontestablement le père fondateur de la fiction policière, peut-être le genre narratif le plus réussi du monde moderne.

Oubliez le mythe de la vie de Poe : la signification et la richesse de son oeuvre sont telles qu'il faudrait le célébrer en la redécouvrant.
Il nous tend un miroir et chaque fois que nous le lisons, nous découvrons quelque chose de nouveau.

En outre, nous bénéficions en français d'exceptionnels traducteurs...
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Une touche de Mallarmé, puis, ajouter une pincée de Baudelaire, et reprenait sur le fil d'Edgar Allan Poe.
Des mots se feront rimes et couleurs de style pour le plus grand plaisir du lecteur.
A lire et inscrire sur les tableaux noirs de notre mémoire ….
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Je connaissais Poe, le maître du fantastique et de l'horreur. Je connaissais son goût pour la poésie avec The Raven. Aussi, n'ai-je pas pu résister à l'invitation de Stellamaris qui s'est lancé dans une aventure ô combien utile et périlleuse, qui est de traduire, adapter en vers la poésie du grand artiste. Traduire, c'est trahir. Choisir, c'est renoncer. Plus qu'un travail technique, il s'agit ici un geste artistique à part entière. Il faut aimer les mots, la langue, l'univers d'un auteur, pour se lancer dans une traduction-adaptation.

Dès le début, je redécouvre avec plaisir "Le corbeau", texte qui me titillait le bout de la scène, mais je n'avais jamais osé sauter le pas. Les images lourdes du buste de Pallas notamment et quelques préciosité langagières me bloquaient. Dès le début, la patte du traducteur est scellée dans un astucieux mélange de précision, de justesse "je havais", d'audace et de franc parler "Je me dis “ Sûrement, c'est les / Fenêtres, ou bien les volets !" L'épure de la situation dans ce dialogue absurde gagne en impact. Je me l'imagine mieux, moins daté, plus présent, ce raven.

Découverte des autres textes. La diversité amoureuse, aventureuse, imaginaire est ici servie dans des plats d'argent. le travail sur le rythme, les images et l'accessibilité du texte sont vraiment intéressants. Je ne me suis pas risqué à relire les textes en anglais pour tenter de "hacker" le code de la traduction, j'ai préféré savourer la suite des poèmes épiques et profonds, ponctuée d'images sobres et parfaitement adaptées au ton global de l'oeuvre.

Dans "l'énigme", l'auteur nous dévoile le secret des lettres et des portraits qu'il contient. On hume des "cinnames" ici ou là. On tente de défricher un massif épais de "pensers" avant de se faire sonner (sonnet ?) les cloches. La structure de ce texte fonctionne comme un piège qui se referme sur le lecteur, qui se croyait - je l'avoue - témoin d'une simple errance dominicale du grand poète. le glas ne sonne jamais pour rien chez Poe. le portrait de la mère est très touchant. le val sans repos fait écho au val sans retour de Brocéliande, si on s'amuse à tirer sur le fil légendaire, désolé ma nature de conteur me rattrape toujours. La ville en mer m'a submergé par son imaginaire foisonnant. Quant au silence, il est détaillé avec force et perspicacité.

Jamais plus ? Oh que non, je relirais du Poe à foison et du Stellamaris avec joie.
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Je connais Edgar Poe surtout à travers sa prose que j'apprécie beaucoup, malgré l'écriture un peu ampoulée de cet auteur. De sa poésie, je ne connaissais jusqu'ici que "Le corbeau" (traduit par Baudelaire). le présent recueil contient bien d'autres poèmes en prose, traduits par Mallarmé. Selon la théorie de Poe, le poète doit écrire comme un mécanicien du langage, utilisant des outils bien définis – très loin d'une supposée inspiration quasi-divine. Il est difficile de prouver que Poe a appliqué rigoureusement ses propres règles; mais j'ai l'impression qu'il l'a fait. Quoi qu'il en soit, je n'ai pas beaucoup aimé la plupart des textes présentés. J'y décèle une facture artificielle, exagérée, rigide, précisément en raison des méthodes d'écriture de l'auteur. Et même quand il veut être simple, E. Poe a un style que je trouve lourd. La relecture du poème "Le corbeau", notamment, a été éclairante pour moi. "Annabel Lee" m'a semblé être le texte le mieux venu: je l'ai mis en citation sur Babelio.
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Recueil très intéressant, pour les poèmes, l'histoire, les diverses traductions de Mallarmé ou Baudelaire, qui montrent la diversité de l'oeuvre. Toujours cartésien, bâtissant ses poèmes d'une logique implacable et pourtant dégageant une poésie, un rythme, une nostalgie.
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J'adore ce passage ci-dessous de ( À Hélène ) : C'était un minuit de Juillet ; et hors du plein orbe d'une lune qui, comme ton âme même s'élevant, se frayait un chemin précipité au haut du ciel, tombait de soie et argenté un voile de lumière, avec quiétude et chaud accablement et sommeil, sur les figures levées de mille roses qui croissaient dans un jardin enchanté, où nul vent n'osait bouger, si ce n'est sur la pointe des pieds. La coloration de le prose offre au lecteur une ivresse immédiate!
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