Avec ce titre,
Bernard Werber poursuit "Le Cycle des chats" commencé en 2016 avec "
Demain les chats". Dans un monde détruit par le fanatisme, les luttes pour le pouvoir continuent. Une poignée d'humains et quelques dizaines de chats se sont réfugiés sur l'île de la Cité. Mais les rats dont la force réside principalement dans leur grand nombre organisent un siège de l'île afin d'en affamer les occupants. Nathalie, Bastet et Pythagore tentent de s'échapper par les airs à l'aide d'une montgolfière de fortune pour trouver de l'aide. En plein vol, ils sont attaqués par des pigeons qui provoquent un atterrissage forcé. Leur périple désormais terrestre va être semé de nombreuses embûches avant de parvenir à leur fin. Mais cela en sera-t-il vraiment une ?
Cat-lover inconditionnelle et séduite par cette technique de l'anthropomorphisme employée par
Bernard Werber, qui tel un nouveau
Jean de la Fontaine, prête aux animaux des pensées et réactions humaines, j'avais plutôt bien adhéré à "
Demain les chats". Dans ce conte philosophique au décor post-apocalyptique, les réflexions de cette peste de Bastet m'avait amusée. Malheureusement, avec ce tome, aucune nouveauté n'est venue ranimer la flamme.
Bernard Werber continue sur la même lancée en accentuant le caractère exécrable de son héroïne qui du coup finit par taper sur les nerfs du lecteur. Tant d'arrogance, d'égoïsme et d'indifférence devant la souffrance d'autrui (même de ses alliés), c'est trop ! Je suis très déçue que l'auteur nous resserve le même scénario, de la même écriture simpliste et avec les mêmes extraits pseudo-scientifiques empruntés à son "
Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu". Lui dont l'imagination m'avait tant époustouflée avec sa trilogie "
Les Fourmis", manquerait-il d'inspiration ?
Petit exemple concret : voulant poster une citation sur Babelio, j'ai fait une recherche avant afin de voir si elle n'y figurait pas déjà. La citation était celle-ci : "Les optimistes sont des gens mal informés", j'ai donc saisi en mot-clé "optimistes". Effectivement, cette maxime n'avait pas échappé à la vigilance des lecteurs mais ma surprise fut de découvrir qu'elle avait été répertoriée dans au moins 4 livres différents de
Bernard Werber : "
Le miroir de Cassandre", "
L'Arbre des possibles et autres histoires", "
Sa majesté des chats" et "
Les micro-humains"... Alors comme ça, on nous sert du réchauffé ?
Pas de tome 3 pour moi et si j'accorde 10/20, c'est pour saluer le courage de Pythagore qui supporte avec sagesse la perfide Bastet.