Mickey-la-Torche - Dancing - L'enfer c'est un paradis qui brûle

ATTENTION TALENT !

Recueil de trois pièces :

Mickey-la-Torche : LA CLAQUE !
Le résumé éditeur dit tout, une sorte de Lenny du roman de Steinbeck Des souris et des hommes fait le point sur sa vocation de vigile. Rien d'exceptionnel en soi, mais le style fait tout (voir exemples dans la section « citations » - j'aurais aimé citer quasiment tout le texte… allez le lire ;-).
L'autrice manie la langue et les images, en modèle les expressions, avec une très grande virtuosité et sensibilité. le personnage est rendu tour à tour attachant, émouvant, comique, inquiétant, effrayant.
J'ai été complètement séduite par le style et la manifestation de l'état d'esprit du personnage.
Le texte est court, je l'ai relu pour goûter à nouveau les mots, j'ai perçu alors davantage d'images (où comment la récupération des ordures de la voisine est le succédané d'une relation amoureuse et sexuelle fantasmée par exemple – ok, c'est trash - mais pas gratuit - et bien glauque) et une formidable intelligence de construction de la pièce. Nul doute que je la relirai encore.

Des extraits mis en scène dans le lien en fin de critique si cela vous tente (le son n'est pas terrible, désolée).

Dancing :
Dans les toilettes d'une entreprise, cinq salariés se croisent : entre problèmes personnels et professionnels, Natacha de Pontcharra interroge sur le monde du travail, notamment sur la place des femmes dans l'entreprise (qualifications mésestimées, épine des congés maternité etc.), sur le bizarre-surdoué-handicapé social, sur les requins (métaphoriquement bien sûr), et l'éco-système que cela crée. le style aux expressions détournées dédramatise ou ironise les situations.
Même si je l'ai trouvé moins équilibré que Mickey-la-Torche, c'est tout de même un texte percutant qui contient quelques belles répliques et quelques scènes qui valent le détour.

L'enfer c'est un paradis qui brûle :
La présentation du texte explique immédiatement le propos de la pièce : sur la moitié gauche des pages, c'est ELLE qui parle, sur la moitié droite, c'est LUI, et À (lui ou eux) s'étend sur toute la largeur de la page.
Un couple qui se déchire, qui ne s'entend plus, au sens propre et au sens figuré, incommunicabilité.
On retrouve la patte de l'autrice, le langage est toujours imagé, poétique, mais plus lyrique ici, et le ton est plus sombre.
Intéressant mais je n'ai que moyennement accroché.

BILAN : autres oeuvres à découvrir d'urgence !
Lien : https://www.theatre-contempo..