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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quel talent !

S'attaquer à deux sujets aussi sensibles que le harcèlement scolaire et les abus sexuels sur mineurs est déjà remarquable mais le faire avec autant de justesse et sans tomber dans le pathos, là est le vrai talent de Carène Ponte.

Elle nous livre ici un livre fort, touchant, vrai, authentique, addictif au point que je l'ai lu d'une traite.
Impossible de le lâcher tant mon attachement envers Mélissa a été immédiat et l'écriture de Carène envoutante.
Nous y retrouvons tout ce qui fait le charme de sa plume, son humour, sa justesse dans les mots, sa capacité à traduire de manière si évidente les émotions, les ressentis, les sensations.
J'ai littéralement vécu le récit, je suis entrée dans la tête de cette adolescente de 17 ans, j'ai retrouvé mes émotions de jeunesse avec ses joies, ses peines, ses doutes, ses colères, ses incompréhensions, sa sensibilité à fleur de peau.
Carène a réussi à tisser un tel lien avec ses lecteurs, que lorsque je lis ses écrits, j'entends sa voix me narrer l'histoire tant on retrouve sa personnalité dans ses livres.
Et combien de fois me suis-je dit, au détour d'un paragraphe, d'une phrase, d'une réflexion: "mais oui, c'est exactement cela !", et j'ai souri.

Wikipédia présente ce livre comme un roman jeunesse. Certes, la postface de l'auteur est clairement à destination des adolescents afin d'ancrer le récit dans la réalité et de passer le message de manière plus formelle; mais ce livre doit être lu par tous, pour comprendre, savoir reconnaître et réagir pour que tout cela cesse enfin.

Je n'aurai qu'un seul conseil à vous donner: encouettez-vous et savourez !
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Un livre IN-DIS-PEN-SA-BLE, à lire et faire lire !

Commence de façon assez classique. Mélissa 17 ans, déménage pendant les vacances. Furieuse de quitter son lycée, ses copines, son inséparable amie Camille. D'autant plus qu'elle a quelques problèmes avec son poids et son image, et craint d'avoir du mal à s'intégrer. Et ça va s'avérer bien pire que tout ce qu'elle pouvait craindre.

La première partie semble assez classique, mais Carène Ponte se glisse étonnamment dans la peau d'une lycéenne.
Au fil des lignes, j'ai retrouvé des souvenirs, mais surtout des sensations de mon adolescence, pourtant fort lointaine, et pas du tout concernée par ce problème de poids.
Mais tout est tellement juste, tellement bien évoqué qu'on replonge immédiatement dans cette période.

Au passage, je m'interroge, dans chaque roman où une scène de ce genre apparaît, sur la cruauté des professeurs de sport, qui semblent de génération en génération s'obstiner à faire constituer les équipes à chaque cours par deux leaders, qui appellent les élèves dans l'ordre de leur préférence. Ce qui crée un malaise énorme pour ceux qui ne sont jamais choisis, qui ont déjà des problèmes par ailleurs, et qu'on enfonce délibérément. Ces professeurs n'ont-ils jamais été ados ? C'est anecdotique dans un livre tellement fort par ailleurs, mais tellement condamnable pour des jeunes qu'on désespère un peu plus à chaque petite attaque.

Et puis, après un début intéressant, le roman s'accélère soudain, et on ne peut plus lâcher Mél, à la fois angoissé et plein d'espoir pour elle.
Des rencontres qui lui ouvrent des horizons, vont-elles enfin être positives, amitié, amour ... ou finir de l'enfoncer dans son mal-être ?
Un brin de fantastique, qui n'en est pas vraiment mais qui donne une originalité au roman, et surtout, qui donne sans doute des pistes pour s'en sortir.

Un livre sur le harcèlement scolaire comme je n'en avais jamais lu, qu'il faut absolument mettre entre toutes les mains.
Celles des harcelés, parce qu'il aide à voir qu'on n'est pas seul, et qu'il est possible de s'en sortir. Celles des harceleurs ; pour les meneurs, je n'espère guère qu'une lecture suffira pour leur faire comprendre la cruauté de leur attitude, mais peut-être pourrait-on toucher les "suiveurs", ceux sans qui le harcèlement ne pourrait être mené, ceux qui suivent parce que ça leur paraît drôle, ou surtout parce que c'est plus facile d'être dans le camp de la méchanceté que de se retrouver de l'autre côté (et ça bascule vite).
Celles des adultes, famille et écoles, qui ne voient rien, n'entendent rien, ou ne veulent rien voir car ils ne savent pas trouver des solutions.
Un tout petit passage qui pourrait passer inaperçu, mais pourtant révélateur de cette cécité volontaire des adultes : lors du voyage scolaire, les bagages de Mélissa sont perdus, elle se retrouve donc sans rien. Non contents de l'avoir installée dans la chambre de ses pires ennemies (est-ce donc trop difficile de repérer ça en classe ?) les profs lui conseillent de demander à se faire prêter des vêtements par les filles de sa chambre, sachant qu'elles sont toutes minces contrairement à Mélissa.

Il est intéressant aussi de montrer qu'au delà du harcèlement, il est important de travailler sur l'image qu'on a de soi, qui peut nous entraîner dans le bon ou le mauvais sens, même s'il n'est pas question de se sentir responsable de ce qu'on subit.
Important de lire aussi que parfois, on peut consentir à quelque chose mais parce que quelqu'un a pris la domination sur vous (j'ai un peu de mal à exprimer cela sans trop dévoiler de l'intrigue, mais c'est extrêmement bien rendu)

J'ai découvert Carène Ponte en lisant Avec des Si et des Peut-être que j'ai beaucoup aimé, mais je ne m'attendais pas ici à un livre de cette intensité, ni à certains rebondissements, je n'ai vraiment pas pu le lâcher.

J'admire l'autrice d'avoir probablement mis autant d'elle dans ce roman. Il n'a pas dû être facile à écrire.
Ce doit être la réédition de Mélissa sac à gras, paru en numérique en auto-édition. Je félicite les Éditions Michel Lafon d'avoir décelé cette pépite dans les méandres du net, et de le mettre ainsi à disposition du plus grand nombre.

Avec une courte postface donnant des pistes pour chacun, pour lutter contre le harcèlement.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Voilà le genre de roman qui me donne simplement l'envie de crier de pleurer de hurler de rage .
Je ne comprendrai jamais comment on peut infliger un enfant un ado cette méchanceté gratuite. Carène encore une fois décrit tellement bien cette histoire que je me sens totalement anéantie et bouleversé.
Un livre à faire lire que ce soit au collège et au lycée.
Le harcèlement est un fléau qui ne devrait pas exister.
Merci carène pour cette belle leçon de courage bravo
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Voila le genre de roman qui me donne envie de pleurer et de hurler de rage ou de tristesse! Cette méchanceté gratuite me touchd en plein coeur! Jamais je n arriverai à la comprendre et encore moins à l'excuser... L'auteur nous décrit tellement bien cette situation, que j'en sors aussi bouleversée que si je l'avais vécue...
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Je souhaite en tout premier lieu remercier mon amie qui m'a offert ce livre gentiment dédicacé par l'auteure dont je n'avais rien lu jusqu'alors.
Ce fut donc une agréable surprise de découvrir sa plume avec cette fiction, et pas vraiment dans le genre de qu'elle écrit, aux dires de auteure , elle même, d'après ce que j'ai pu lire dans les remerciements.
Ce petit roman de poche, (qui se dévore en quelques heures), à la couverture particulière, au prix tout doux, est a conseiller à tous, ados et adultes, car comme le dit très bien Marie Vareille dans la préface, il ne faut jamais sous estimer la souffrance des ados pour ce qui peut sembler des broutilles, et en tant qu'adultes minimiser les effets, en partant du seul principe que l'on est passé par là et que, ma foi, ce n'est qu'un désagréable moment à passer.
Les enfants aujourd'hui sont-ils plus fragiles ? plus cruels envers leur congénères ? je n'ai pas de réponses à mes questions, et ce n'est pas le débat dans lequel nous entraîne Carène Ponte, mais des conséquences de la stigmatisation, de manque de communication entre ados et parents, de la victimisation et ses conséquences.
Non seulement Melissa va devoir faire face à la vindicte scolaire menée par Morgane, une des filles les plus populaires du lycée, elle devra également se débattre dans un amalgame de sentiments et deviendra le jouet de manipulateur qui profitera de sa faiblesse.
Carene Ponte relève le défi d'user de sa plume pour prévenir et lutter contre le harcèlement et les comportements inappropriés d'adultes qui sont censés défendre les jeunes gens.
Ce récit est une fiction, mais il est aisé qu'elle ressemble à tant d'autres affaires quotidiennes du même ordre font la une des journaux et des réseaux sociaux. L'histoire de Melissa est donc des plus réalistes et les conséquences fâcheuses cohérentes.
On n'insistera donc jamais assez sur la nécessité de communiquer avec qui que se soit. Car l'issue de cette aventure aurait peut-être pu être différente si Mélissa avait laissé voir qu'elle en avait gros sur le coeur, à ses amis, sa mère, un professeur.
Ce roman met en avant la fragilité émotionnelle des individus et de leur incapacité de parler de ce qu'ils vivent, et à se rapprocher des personnes qui pourraient les aider et ici du mauvais choix de Mélissa qui se laissera bercer par des belles paroles, avant qu'elle ne prenne conscience de sa possibilité de sortir de cet engrenage mais malheureusement en faisant des mauvais choix. de même l'auteure aborde le problème de la victimisation, de la perte de confiance en soi qui pousse les harcelés à se replier sur eux-même.
C 'est sur ce point que conclut Carène Ponte dans sa Postface dans laquelle elle rappelle textes de lois et numéros d'aide et site du gouvernement dont le but est d'aider les victimes.
Un roman touchant dans un style fluide, simple et intimiste qui nous fait de ce fait partager les tourments d'une jeune ado de 17 ans.
Je partage néanmoins une légère déception, je m'attendais à voir cette fiction plus centrée sur la méchanceté de Morgane envers Melissa et me suis donc étonnée que le passage : "voyage en Italie" est été aussi peu traité. Pour le reste les émotions et pensées de la jeune victime sont cependant bien mises en avant et parviennent à nous sensibiliser au sujet.

A lire absolument
Lien : http://missneferlectures.ekl..
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En commençant « Gros sur le coeur » j'avais déjà les avis positifs de gens qui ont la même sensibilité que moi, donc un à priori très positif, ce à quoi je n'avais pas pensé c'est à mon vécu… je n'ai donc pas lu ce roman d'un trait !

C'est un roman qui se présente avec une date en début de chapitre, comme bien montrer que c'est une souffrance quasi quotidienne à laquelle on va être confronté. Chaque jour ou presque un nouveau coup au moral. J'appréhendais le moment où Mélissa ne pourrait plus surmonter la douleur.

Ce roman montre la cruauté des adolescents et ce besoin d'avoir un souffre douleur pour ne pas en être un, ce rejet de la différence pour montrer qu'on fait parti d'un groupe.

On a beau informer sur les dégâts causés par le harcèlement rien n'y fait. J'allais dire que rien n'a changé depuis mon adolescence, malheureusement dans l'escalade de la violence la technologie à donné de nouvelles armes, la diffusion des photos, les réseaux sociaux amplifient l'humiliation sur la personne.

Dans cette histoire, on rajoute au harcèlement, une autre. Celle de l'abus de pouvoir, l'abus sur personne en été de faiblesse. Dans cette partie de l'histoire, Carène Ponte n'a pas eu besoin de tomber sur du glauque pour montrer comment une personne fragilisée est vulnérable. Elle a su mettre en avant le côté « fleur bleue » et l'ambigüité liée aux premiers émois, tout en montrant que ce n‘est pas une romance que Melissa vit. Elle met bien en avant le côté ce n'est pas acceptable.

Je ne voudrais pas spoiler. Ce que j'ai aimé c'est que ce roman montrer que si on est bien entouré et si on a des parents à l'écoute il faut savoir leur parler.

Ce roman est paru le 8 novembre, journée consacrée au harcèlement scolaire. Comment dans notre société dite évoluée et informée est-on obligés d'en venir à créer une telle journée.

J'ai une pensée pour ceux qui souffrent en silence parce qu'ils n'arrivent pas à parler et qui ne savent pas se défendre et choisissent une échappatoire radicale…

Ce roman montre bien que les failles intérieures offrent à l'autre du pouvoir pour s'accrocher et blesser jusqu'au moment où a assez de force pour rejeter les attaques extérieurs.

Ce n'est pas un guide avec des conseils pour s'en sortir, si ce n'est celui de parler. On verra les choix faits par Mélissa et les conséquences… Cependant, ce roman montre qu'on n'est pas aussi seul qu'on peut le croire quand on va mal. J'emploie le masculin car ça existe aussi pour les adolescents.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Juste whaou j'ai adoré! Un énorme coup de coeur encore de chez Michel Lafon mais très différent de la fille des deux mondes puisque la il s'agit du harcèlement scolaire je lis beaucoup de livre de ce genre car j'ai était moi même victime, après avoir lu Jonathan Destin, Marion 13 ans pour toujours, Emilie Monk celle ci m'a aussi bouleversée, touchée, une histoire poignante! Mélissa est très attachante. Premier livre que je lis de Carène Ponte et pas du tout déçu, merci à l'auteure de l'avoir écrit. 

Ma note: 5/5 et coup de coeur
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Un coup de coeur pour ce magnifique roman jeunesse. Une histoire vraiment poignante sur le harcèlement scolaire. Les mots sont judicieusement bien choisis et les émotions tellement bien retranscrites … Mélissa est un personnage très attachant, on a envie qu'elle s'en sorte ! En bref, une petite pépite !
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Roman très touchant.
C'est l'histoire d'une adolescente Mélissa de 17 ans, qui doit quitter ses amies en déménageant avec ses parents car son papa est militaire.
Nouvelle ville, nouveau lycée mais tout ne se passe pas comme prévu entre le harcèlement scolaire et un prof séduisant.
Carène Ponte m'a conseillé de le lire qu'à partir de 14 ans et effectivement je confirme, je vous le laisse découvrir son roman en le lisant.
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Parce que je suis une grande fan de Carène Ponte, j'ai eu envie de découvrir ce livre, à priori, destiné à un public plus jeune.
Le thème étant le harcèlement, thème récurrent et Ô combien inquiétant, surtout de nos jours à cause des réseaux sociaux, je me suis plongée dans ce roman avec une certaine curiosité, consciente qu'il était très différent de ce qu'elle écrit d'habitude.
Et j'ai pris une claque. Très bien écrit, il devrait passer entre toutes les mains : les ados, les parents, les enseignants...il m'a retourné le coeur plusieurs fois, tant j'avais mal pour Mèl, une ado mal dans sa peau, obligée de déménager encore une fois et d'affronter cette nouvelle vie.
A lire absolument!
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