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"La Huitième Fille" de Terry Pratchett m'a laissé une impression mitigée, surtout en comparaison avec les deux premiers tomes que j'ai adorés. En tant que fan de Rincevent, son absence dans ce tome a certainement joué un rôle dans ma note.
Cependant, malgré cette déception, le roman propose toujours une plongée divertissante dans l'univers du Disque-Monde. Les personnages sont toujours aussi excentriques et attachants, et l'humour typique de Pratchett est bien présent.
Ce troisième tome explore de nouveaux aspects de l'univers du Disque-Monde, introduisant de nouveaux personnages et développant des éléments moins explorés dans les tomes précédents. Cette expansion de l'univers a maintenu mon intérêt pendant ma lecture, même sans la présence de Rincevent.
En conclusion, bien que ce tome puisse décevoir les fans de Rincevent comme moi, il reste une lecture agréable pour ceux qui apprécient l'univers fantasque de Pratchett. le roman offre toujours une dose d'humour et d'imagination, permettant une nouvelle immersion dans le monde décalé du Disque-Monde.
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Tambour Billette est un vieux mage. Comme tous ceux de son métier, il sait quand, où et comment il mourra. C'est pour cela qu'il se rend à Trou-d'Ucques, village perdu dans les montagnes, pour transmettre ses pouvoirs au huitième fils d'un huitième fils. Ça tombe bien, un forgeron, huitième fils d'une famille, attend que son épouse accouche de leur huitième enfant. « La magie m'a guidé jusqu'à vous, la magie s'occupera de tout. C'est d'ordinaire ce qu'elle fait. » (p. 8) Mais voilà, le marmot qui se pointe est une fille et il est trop tard pour rattraper les pouvoirs qui ont déjà été transmis. La petite Eskarina est donc confiée aux bons soins de Mémé Ciredutemps, sorcière renommée que personne n'ose trop contredire. « On les acceptait plutôt bien, les sorcières, dans les montagnes du Bélier, personne n'avait rien à redire sur elles. du moins, quand on tenait à se réveiller le matin sous la même forme qu'on s'était couché la veille. » (p. 11) Là où ça coince encore un peu plus, c'est que la magie des sorcières, ce n'est pas celle des mages : la première est affaire de têtologie et de bon sens, la seconde repose sur les livres et les formules. Et surtout, de mémoire d'humain et de non humain, on n'a jamais vu un homme être sorcière ni une femme être mage. Pour Mémé, il n'y a que l'Université de l'Invisible qui peut former la fougueuse Eskarina et l'aider à contenir son immense pouvoir. Reste à savoir si l'illustre école de mages acceptera une petite fille en ses murs. « Elle serait sorcière et mage. Elle allait leur faire voir. » (p. 101)
C'est dans ce livre que Mémé Ciredutemps fait son entrée dans l'immense oeuvre du Disque-Monde. Elle n'est pas encore aussi affirmée et solide que dans les autres récits consacrés aux sorcières, mais elle a déjà tout pour plaire. Un caractère bien trempé, l'art d'obtenir ce qu'elle veut et un talent certain pour créer autant que pour éviter les ennuis. J'ai beaucoup aimé ce volume qui explore la magie et ses dangers, la fragilité des parois entre les mondes et la proximité de créatures terrifiantes. « La magie peut être une sorte de porte, et il y a des Choses désagréables de l'autre côté. » (p. 35) Je continue évidemment ma lecture de ces aventures fantastiques !
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Si comme moi vous lisez la saga du Disque Monde dans l'ordre et que vous quittiez Deuxfleurs et Rincevent à regret, ne regrettez plus ! Les nouvelles têtes de cette "non-suite", Mémé et Esk, forment un duo tout aussi drôle et attachant. J'ai pris un très grand plaisir à suivre leurs aventures truculentes dans ce tome 3, qui est mon préféré pour le moment. le récit est moins absurde sans rien perdre en humour (surtout dans les dialogues !), moins de péripéties donc plus simple à suivre, bref : j'ai adoré. :)
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« 𝘖ù 𝘪𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘤𝘦 𝘧𝘪𝘤𝘩𝘶 𝘣𝘪𝘣𝘭𝘪𝘰𝘵𝘩é𝘤𝘢𝘪𝘳𝘦 ? 𝘐𝘭 𝘯'𝘢𝘶𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘫𝘢𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘥û 𝘭𝘢𝘪𝘴𝘴𝘦𝘳 𝘴𝘦 𝘧𝘰𝘳𝘮𝘦𝘳 𝘶𝘯𝘦 𝘔𝘢𝘴𝘴𝘦 𝘊𝘳𝘪𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦. »

Terry Pratchett était-il lui-même mage (ou sorcier, va savoir) ? Dans sa boule de cristal, a t'il deviné qu'il existerait Babelio qui créerait une masse critique, ou Babelio s'est-il inspiré de la huitième fille pour créer son légendaire « recevoir un livre gratuit en échange de votre critique » ? Au-delà de la masse de matériaux fissiles qui déclenche une réaction nucléaire, qui du livre ou du papier est apparu en premier ?

Enfin ! j'entrevois l'Humour avec un grand H de Terry Pratchett dont on parle tant ! Il faut dire, 𝘓𝑒 𝑝𝘦𝑢𝘱𝑙𝘦 𝘥𝑢 𝑡𝘢𝑝𝘪𝑠 ou 𝘙𝑜𝘶𝑏𝘭𝑎𝘳𝑑 ne sont pas ses plus grandes réussites. Mais revenons à nos chèvres. Humour, dites-vous ? Bien plus que cela dirais-je, c'est aussi l'art des doubles sens, de l'apprentissage du monde et surtout de la critique de notre société. C'est aussi le néologisme ou l'art d'inventer des mots. Ces mots qui font écho à d'autres : Têtologie pour la tautologie, le C'hulagen pour C'thulhu en référence à Lovecraft, Sourcellerie, Jométrie, l'annaloguie, il y en a tellement !

Mais dites-moi, est ce que Pratchett ne détiendrait pas le record de citations ? j'avais l'impression d'en lire une bonne à chaque page.

Bon reprenons, ce livre se lit moins pour son aventure que pour l'engagement féministe de son auteur. Un garçon ne peut pas devenir sorcier tout comme une fille ne peut pas devenir mage, c'est contre nature. Encore aujourd'hui, dans nombre de chaumières, tu ne joueras pas à la poupée mon fils et tu ne feras pas de la mécanique ma fille.

Terminons sur la têtologie. J'adore ! C'est peut-être l'art de tourner en rond dans sa tête ? Un pléonasme, non ? non ? Plutôt l'art de la persuasion alors, la vérité est certainement ailleurs dans la petite pyramide de verre qui renfermait des étoiles et la grande A'Tuin.

J'en passe et des meilleures, j'ai trouvé un maitre, je m'incline bien bas, cher Terry !
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Troisième tome des Annales du Disque-Monde. J'avais lu les deux premiers tomes il y a déjà un bon moment.

La lecture était plaisante, divertissante et agréable. J'ai beaucoup apprécié le personnage de Mémé Ciredutemps.

Mais cette histoire ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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Ayant entendu que ses deux premiers romans n'étaient pas forcément représentatifs de son oeuvre, j'ai décidé de découvrir Terry Pratchett avec La Huitième Fille. Il s'agit du premier tome du cycle des sorcières dans la série des Annales du Disque-Monde, et peut se lire sans avoir découvert les deux premiers tomes.

J'ai passé un excellent moment de lecture en compagnie de Mémé Ciredutemps, sorcière de caractère, qui accompagne Eskarina, désignée par erreur pour devenir le « mage successeur » de Tambour Billette.

C'est drôle, doux et intelligent. J'ai ressenti un rythme un peu plus lent vers la moitié du roman, ce qui m'a empêchée d'avoir un véritable coup de coeur, mais j'ai vraiment adoré la suite qui met un coup d'accélérateur et qui se lâche complètement.
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Equal Rites, c'est ma deuxième entrée timide dans le monde de Terry Pratchett (après Mort, car pourquoi faire les choses dans l'ordre ?), qui semble pourtant déjà si familier. Ce sont ces sourires en coin toutes les deux pages au tournant d'une phrase truculente, d'un trait d'humour inattendu, d'une situation absurde et qui fait pourtant tellement sens dans l'univers du Discworld qui se dévoile pan par pan.

Dans ce volume, Terry Pratchett joue avec les clichés sur les sorcières et les magiciens, le sexisme sous-jacent de bien des romans de fantasy (à l'époque... mais cela reste parlant encore aujourd'hui) en nous offrant des personnages féminins explosifs et irrévérencieux. le scénario est un peu plus convenu, mais la magie opère malgré au bout de seulement quelques lignes, nous plongeant dans cette atmosphère si particulière.

Visiblement, la saga des sorcières ne fait que se bonifier (il ne s'agit après tout ici que du troisième roman de Pratchett dans le Discworld) et il me tarde donc de dévorer la suite du travail d'un auteur plein d'esprit, qui a su nous offrir une fantasy qui ne se prend pas au sérieux, aussi malicieuse que réconfortante.

(Lu en Anglais)
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Oh que j'aime cet auteur !
Je le savais, hein, puisque j'ai découvert le Discworld vers 15 ans il y a 20 ans, mais a la relecture, c'est vraiment… Disons que ça fait du bien de lire quelque chose de hautement divertissant ET très intelligent.
L'histoire en elle-même n'est pas dure à suivre, et je nous trouve loin du côté fouillis des tomes précédents : Esk est la première fille à qui un bâton magique, normalement réservés aux Mages (mâles par définition), est donné à la naissance, par erreur (enfin, peut-être). Elle devra donc être la première Mage féminine du Discworld. Scandale, on ne mélange pas les Mages et les Sorcières, qui se méprisent d'ailleurs cordialement (par contre on ne nous dit pas qui sont les serviettes et qui sont les torchons dans cette analogie)
Évidemment, péripéties, opposants, adjuvants, bref, à la fin, on s'aperçoit que, oui, une fille peut être un(e) mage, une sorcière acariâtre et un Archancelier arrogant peuvent s'entendre comme larrons en foire, et en réalité il n'y a pas matière à s'opposer, si on y regarde de plus près et qu'on tord le cou aux préjugés. Premier message, flagrant : le sexisme, c'est débile, et les gens qui s'y accrochent sont avant tout ridicules. Sauf que contrairement a ce qui se fait en général, cette morale ne nous est pas imposée de face, elle nous est a chaque ligne suggérée, a peine esquissée, au travers de milles et un exemples, blagues ou retournement de situation. Je rappelle que c'est sorti en 1987, époque lointaine si il en est, ou le féminisme ne faisait pas vendre, et ou le mot « mansplaining » n'avait même pas été pensé - et pourtant on a une scène génialissime qui illustre le concept avec brio (écrite par un homme avant les années 90 : je suis un peu amoureuse de lui a titre lointain et posthume).
Mais si c'était la seule leçon a retenir du bouquin, il serait moins génial.
Parce que en plus de ça, on a tout un tas d'autres pistes de réflexion sur la nature humaine, notamment a travers les enseignements de Mémé en têtologie. Parce que Mémé, elle connait les gens. Qu'est-ce que cela veut dire, avoir de l'influence ? est-ce que l'effet placebo fait tout ? est-ce que l'uniforme d'une sorcière est chapeau-balais-robe-noire parce que les sorcières portent toutes ça, ou est-ce que les sorcières portent toutes ça parce que c'est l'uniforme des sorcières ? est-ce que la divination c'est du pipeau ? pourquoi on y croit ? et est-ce que on y croit réellement ? Et avoir du pouvoir, ça veut dire quoi ? Est-ce que les animaux sont plus bêtes que nous ?
Est-ce que ne pas faire de magie, alors qu'on pourrait en faire, c'est pas ça, le vrai pouvoir ?
Mais si oui, ça veut dire quoi exactement ?
Sommes nous aussi éphémères et ridicules que les petites fourmis sur les toits de l'Université, qui triment pour construire une pyramide en sucre qui sera balayée au prochain orage ?
J'ai presque envie de le relire juste pour être certaine que je me suis posée toutes les bonnes questions.
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Nouvelle incursion dans le Disque-Monde en compagnie de Mémé Ciredutemps que je découvre et d'Esk, mage féminin en devenir.
C'est toujours particulièrement réjouissant de se plonger dans cet univers un peu loufoque, souvent très drôle et particulièrement inventif.

Ce troisième tome est le premier de la série qui sera consacré aux sorcières. Il était un peu moins drôle que les précédents et l'intrigue en elle-même un peu moins trépidante. Mais c'est normal, il s'agissait aussi de poser un univers.
Le fil parodique de fond est résolument féministe, confrontant les traditions patriarcales des mages avec les compétences non encore maîtrisées d'une petite fille à qui un mage a transmis son bourdon (par erreur, certes, mais que voulez-vous? Ce qui est fait est fait !).

Je me suis à nouveau beaucoup amusée durant ma lecture et me réjouis de dénicher le tome suivant.

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Des trois sorcières qui formeront plus tard le coven le plus célèbre du Disque-Monde, on ne rencontre ici que Mémé Ciredutemps, attachante acariâtre, qui pose sur le monde une vision très personnelle. Dans cet univers, elle représente la sorcellerie, ce pouvoir qui repose avant tout sur une bonne dose d'un sens pratique à toute épreuve, y compris parfois celle de la logique elle-même. À cette sorcellerie s'oppose la magie, science occulte et complexe qui s'étudie avec une longue barbe, un chapeau pointu et un certain attachement pour les rituels impressionnants et la tradition administrative. Sur le Disque-Monde, les sorcières sont des femmes, et les mages sont des hommes. Et c'est bien sûr l'occasion ici de questionner le rapport à l'égalité femmes-hommes, et aux conceptions genrées de certaines professions.

J'ai beaucoup aimé la manière dont Pratchett aborde cette thématique : lorsque la jeune Eskarina hérite d'un pouvoir de mage, ce sont non seulement ces mages qui tentent de la remettre dans une « place de femme », mais aussi Mémé Ciredutemps elle-même, qui dans un premier temps considère elle aussi qu'il s'agit là d'une frontière à ne pas franchir. À cela, Pratchett pose un point final : les choses sont comme elles sont, il ne reste plus qu'à s'y adapter au mieux.

Au-delà de cette thématique forte, j'ai une fois de plus apprécié de simplement replonger dans cet univers ! On explore le Disque-Monde au travers d'une autre perspective que lors des deux premiers tomes : on accompagne ici une jeune fille qui ne connaît que les montagnes du Bélier, et une sorcière qui sait très bien pourquoi elle préfère ne pas en sortir. Entre narration burlesque et péripéties toujours plus loufoques, j'y passe à chaque fois un excellent moment, et cette relecture a été un véritable bonheur !
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