Dans le onzième tome de cette réédition en format de poche qui retrace les aventures de Corto Maltese dans leur ordre chronologique, on retrouve Corto Maltese sur l'île de Port-Ducal, près de la Barbade, en compagnie du professeur Jeremiah Steiner de l'université de Prague.
Une histoire qui permet de retrouver Soledad Lokäarth, la soeur de Juda Lokäarth, de la bande de pillards des Antilles appelée «
Les Evangélistes», ainsi que son ami, le caraïbe Jésus-Marie. Des protagonistes que Corto a déjà croisés dans l'excellent huitième tome de cette collection («A cause d'une mouette»), mais dont il ne se souvient pas à cause d'une perte de mémoire. Mais, si ce tome fait référence à l'amnésie de Corto Maltese due à une mouette, il peut néanmoins se lire indépendamment de ce dernier, justifiant ainsi cette publication séparée.
Le personnage de Gros Masque apporte une dose de mystère à cette histoire qui mélange aventure, énigme, vaudou et poésie. Un récit parsemé de départs et de retrouvailles, où l'on retrouve l'ambiance typique des aventures de Corto Maltèse. Fils de la tres belle et célèbre gitane andalouse Niña de Gibraltar et d'un marin des Cornouailles, Corto Maltese continue de garder son calme et à s'adapter dans toutes les situations. Rien ne peut lui arriver, car il a lui-même tracé la ligne de son destin.
Cette histoire est également la troisième des cinq histoires que l'on peut retrouver dans l'album noir et blanc "Corto toujours un peu plus loin", ainsi que le dernier des trois épisodes de la réédition couleur nommée "Lointaines îles du vent".
Un Corto Maltese comme on l'aime : flegmatique, cynique et prenant parti pour les plus démunis, au péril de sa vie.