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sur 1017 notes
Sacha écrivain proche de la quarantaine quitte Paris pour s'installer dans une petite ville du sud est de la France où il ne connaît personne (un très vague cousin)

Le hasard va faire qu'il va re croiser son ami de jeunesse, ami totalement perdu de vue ! « L'auto-stoppeur », il ne l'appellera que comme cela. En effet du temps de leur amitié fusionnelle, l'unique occupation de celui ci était de parcourir les routes en auto-stop ( à l'heure du covoiturage, il préfère le pouce levé et le hasard )
« l'auto-stoppeur » est mariée avec Marie, traductrice de l'italien et leur petit garçon Augustin.
Ils sont amoureux, ils ont une vie douce !
Le désir de parcourir les routes n'a pas quitté l'auto-stoppeur , alors a 40 ans de temps en temps il disparaît, un jour, deux jours, plus, il part aux hasard des routes, des rencontres, il n'a pas d'itinéraire …

Sacha retrouve cette amitié qu'il avait perdu, il va devenir l'ami intime de ce foyer, parfois rendre service en gardant Augustin, pour dépanner Marie quand son auto-stoppeur de mari est sur les routes…les circonstances le rapproche de Marie.

Vous êtes entrain de vous dire trio amoureux en perspective…non …

C'est un roman de rencontres ,sur le hasard de celles ci et l'infini possibilité de celles ci, l'infini possibilité des vies, de nos vies…sur comment faire renaitre nos vies ! la liberté de chacun, la richesse de chacun

« autant de vies potentielles qui n'existeraient que le temps( parfois) d'un après-midi » …la dispersion vaincue. (l'histoire ) de l'éternel éparpillement des existences conjurées » »infatigablement, il amassait. A travers lui des liens se nouaient, des vies se trouvaient rapprochées »

Roman où il est question du temps, du moment, du moment présent
Une histoire de paysages, de traversée du temps ,d'un pays. Évoque le temps suspendu de la province à travers ses routes, ses villages, ses clochers, ses coins reculés, les gens qui y habitent.
Hommage à la grande richesse de la France, belle évocation de tous ses noms de villages et de villes : amusants, drôles, poétiques, évocateurs,infiniment riches et curieux !!! parfois aux associations amusantes

Belle écriture fluide, sans lyrisme et nostalgie inutile .

ATTENTION ce Roman est bien plus riche qu'il n'en a l'air. Très Belle découverte
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Je ne suis pas déçue par ma première rencontre avec l'auteur. L'écriture est fluide, l'histoire originale. Elle a le mérite de nous faire découvrir la France, via ses axes routiers. Et de nous faire réfléchir sur les relations qui se nouent entre les automobilistes et les auto-stoppeurs qu'ils accueillent dans l'espace exigu de leur habitacle. En revanche, je ne me suis pas attachée aux personnages, trop égoïstes à mon goût, chacun à leur façon. Sans vouloir dévoiler un trop grand pan de l'histoire, je m'interroge : comment peut-on être à ce point épris de liberté, avoir tant besoin de tisser des liens éphémères, au point de dénouer ceux que l'on a pris le temps de construire sur la durée ? Ce choix a un prix, que l'un des personnages est prêt à payer. C'est sans doute ce qui rend ce roman doux-amer.
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Le narrateur, Sasha, retrouve des années après un vieil ami toujours nommé par ce nom: l'autostoppeur.
Sasha est célibataire sans enfant, l'autostoppeur a une femme et un fils. Et pourtant… si Sacha est devenu casanier malgré son célibat, l'autostoppeur est toujours dans la fougue de sa jeunesse, quittant régulièrement son foyer pour faire du stop, voyager à travers la France en nomade, faire des rencontres fortuites comme un collectionneur insatiable.

L'autosoppeur est un personnage énigmatique et libre. On l'admire sans réussir à le cerner. Il cherche sa place, quitte à compromettre son bonheur. Ce roman déroutant, qui se lit comme une fable, pose question sur nos aspirations profondes.

"Le monde se divise en deux parties, ceux qui partent et ceux qui restent », comme le dit si justement Sylvain Prudhomme, qui écrit une ode délicate à la liberté et à l'amitié. C'est une belle lecture inspirante et intimiste que je ne peux que recommander.
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Avis : Génial
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Je me suis beaucoup ennuyée à la lecture de ce roman de Sylvain Prudhomme, et pourtant le texte est légèrement addictif grâce une profusion de détails qui nous mets en attente, puis cette attente devient espérance, et enfin déception car il ne se passe rien.
Voilà, ce sont des promesses non tenues, un long suspense qui ne mène à rien finalement.
J'ai vu que les avis sont partagés sur Babelio, je n'ai pas lu d'autres livres de cet auteur.
Si vous m'en conseillez un autre, peut-être lui donnerai-je une autre chance, car malgré tout, cette lecture n'était pas vraiment désagréable, malgré tous ces détails exaspérants et les listes interminables des noms de lieux...
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« le monde se divise en deux catégories. Ceux qui partent. Et ceux qui restent. »

Dès les premières pages, j'ai su que Par les routes de Sylvain Prudhomme serait un VRAI coup de coeur ! Certaines lectures se révèlent être une véritable rencontre avec l'auteur et nous-mêmes, et résonnent en nous plus que d'autres. Et pour moi, ce livre fait partie de ces lectures magnétiques. Sylvain Prudhomme puise dans la vie réelle la matière première de ses écrits, car comme il le dit lui-même : L'imaginaire est si fade face à la vie réelle ! À partir des petites situations qui émaillent son quotidien, de ses relations avec ses proches, il tisse peu à peu un récit autour de sujets qui l'intriguent et l'amènent à réfléchir. Ses histoires sonnent justes et sincères parce que, finalement, elles nous renvoient à lui, à nous.

Sylvain Prudhomme nous livre là un roman empreint de bienveillance, récompensé à juste titre des prix Landerneau-Roman et Femina en 2019. Découvrons ensemble les grandes lignes de Par les Routes.

« J'avais quitté Paris pour entamer une nouvelle vie. de toutes mes forces, je souhaitais changer d'air. […] J'allais avoir quarante ans. » (P. 9-10)
Sacha, le narrateur, est écrivain et en pleine quête de « renaissance ». Il quitte Paris pour une petite ville où il compte y mener une vie calme, plus vraie et qui y verrait la naissance fulgurante et facile d'un livre. A peine arrivé, il y retrouve l'autostoppeur (il ne sera jamais nommé), ancien colocataire, qu'il n'avait pas revu depuis plus de quinze ans.

« Je le dis haut et fort: l'autostoppeur ne fuyait rien. Lorsqu'il était là, il était là tout entier. de bonne humeur. Enjoué. Il savait sa chance. […] Il n'était pas de ces hommes qui étouffent, noyés, pressés d'oser enfin une embardée trop longtemps différée par manque de courage, prétendue fidélité – en fait simple défaut d'audace. Quoi de plus tristement banal qu'un homme qui ronge ses fers. » (P.109)
Bien qu'heureux en couple avec Marie et père du petit Augustin, l'autostoppeur n'a jamais renoncé à l'autostop. Il part souvent trois ou quatre jours sans destination ni but précis, par simple plaisir. Cependant, bien plus qu'un simple passe-temps, c'est une nécessité à son équilibre, un besoin de partir qui le poussent sur les autoroutes et les aires d'autoroutes. « Si je reste trop longtemps sans partir j'étouffe. » (P. 75). Partir lui permet d'être pleinement présent pour ses proches quand il est à leurs côtés, d'être épanoui et heureux tout simplement.

La rencontre entre Sacha et l'autostoppeur déclenchera un basculement dans la vie des deux hommes. D'une simple envie de faire des rencontres spontanées, de découvrir et de partager un moment avec des personnes capables de cette extraordinaire hospitalité qu'est l'accueil d'un parfait inconnu dans sa voiture, l'auto-stop devient peu à peu vital, puis compulsif. L'auto-stoppeur prend la route de plus en plus souvent, de plus en plus longtemps, tandis que Sacha se rapproche de Marie et Augustin. Car c'est l'histoire de ceux qui partent, mais aussi de ceux qui restent. Qu'en sera-t-il de sa relation avec Marie et Augustin, qui le voient s'éloigner de plus en plus et ne peuvent rien faire pour le retenir ?

Sylvain Prudhomme a une écriture simple, fluide et pleine de douceur. Il nous embarque dans cette histoire d'amitié et d'amour tout en nous faisant sillonner au travers des villages français, seulement énumérés en listes thématiques, par humeur du jour ou encore par ordre alphabétique. C'est un récit généreux et lumineux qu'il partage avec nous.

A l'heure où la plupart des rencontres sont virtuelles et où la technologie s'est emparée de nos vies, rendant les échanges et les rencontres spontanées plus difficiles, ce livre est une véritable ode au voyage et à la découverte de l'autre et de soi. Pour ne rien gâcher, la fin est tout simplement sublime et c'est le sourire aux lèvres que l'on referme ce livre. Une véritable bouffée d'oxygène, et qu'il est bon de pouvoir faire une pause dans le monde de plus en plus anxiogène dans lequel nous vivons.
Ce livre ne vous laissera pas indifférent. Que vous soyez pris d'une envie irrépressible de prendre le large en voiture, de « manger de l'autoroute » pour vous vider la tête vous laisser porter par le temps. Ou bien que vous ayez cette curiosité nouvelle de découvrir les petits patelins français aux noms plus atypiques les uns que les autres listés au fil des pages.

Que vous ayez une envie irrépressible de prendre la route en voiture, de "manger de l'autoroute" pour vous changer les idées et laisser le temps faire son oeuvre, ou que vous soyez simplement curieux de découvrir les petits villages français, aux noms tous plus insolites les uns que les autres, ce livre ne vous laissera pas indifférent. Par les routes vous donnera certainement envie d'aller à la rencontre des gens, de lâcher prise et de vous laisser porter par une multitude d'existences possibles !

Un livre à lire et à relire.


Lien : https://lavaliseauxlivres.wi..
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J'ai emprunté ce livre audio à la médiathèque uniquement parce que le titre allait pour le Challenge Petit Bac et je ne m'attendais vraiment à rien en le commençant et ça a été une très belle découverte.

Le narrateur, Sacha, est un écrivain qui vient de s'installer dans une petite ville du Sud-Est de la France. Grace à une de ses connaissances, il apprend qu'un de ses grands amis, perdu de vue depuis plus de 10 ans (ou plus, je ne sais plus) habite la même ville. Il va renouer avec lui et le retrouver comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Sacha n'appellera son ami jamais autrement que « l'auto stoppeur » car quand ils se sont connus ils ont bourlingué ensemble en autostop et même si celui-ci a maintenant une compagne, Marie, et un enfant, il n'a jamais arrêté ce type de voyages.

En effet, même s'il est heureux dans sa vie, il ressent un besoin irrépressible de voyager en stop et de rencontrer des inconnus. En faisant ça, il se coupe de plus en plus de sa vie de famille. Des cartes postales, quelques coups de fils…mais pas d'attachement fixe.

Malgré son amitié pour l'auto stoppeur, Sacha va se rapprocher de Marie et les rapports entre les amis vont changer. L'autostoppeur cherche à comprendre ce qui le pousse à partir sans arrêt et Marie n'accepte plus ce qu'elle ressent comme un abandon. Curieusement, une sorte de « passage de relais » va s'effectuer entre les deux amis.

L'histoire est vraiment belle, c'est une histoire d'amitié, une histoire de couple et de famille et une histoire d'une quête aussi. J'ai aimé le voyage que l'auteur nous fait faire dans la psychologie de ses personnages et un voyage en France aussi. C'est une histoire pleine d'humanité, de rencontres fugaces ou plus profondes et l'auto stoppeur qui peut paraitre indifférent aux autres va se révéler un vrai liant entre toutes les personnes qu'il rencontre. Il y a vraiment de belles scènes, très cinématographiques.

J'ai trouvé le texte beau et les personnages très intéressants. le fait qu'il soit très bien lu par François Morel est un vrai plus dans la version audio.
Lien : https://ennalit.wordpress.co..
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Au (tout) début j'ai plutôt apprécié le ton paisible, le rythme lent de la narration. Mais j'ai vite eu l'impression de quelque chose d'artificiel, de clichés un peu marketing (le fantasme de changer de vie à quarante ans avec deux sacs pour tout bagage…), d'un récit aux ingrédients un peu mièvres.

Aucun des personnages n'est attachant, ils sont fades et semblent n'être que les figurants d'une pièce qui ne se jouera jamais.

L'auto-stoppeur, qui reste sans visage, raconte des tranches de vies banales, des lieux ordinaires, et cela sonne creux. L'attente d'une émotion se prolonge et s'éternise.

Cela ressemble à du faux Wim Wenders (j'ai pensé à l'émouvante déambulation de l'ange Damiel dans le métro berlinois des Ailes du Désir), sans profondeur, sans intériorité, sans liant.

Quant au style, il ne m'a pas dérangée au départ – il pourrait même apporter une certaine douceur, comme un flottement. Mais il a vite fini par m'agacer. Là aussi, on dirait du pseudo-Modiano, mais il s'agit d'un cheminement sans aucune émotion ni poésie.

Alors finalement ça ne m'a pas intéressée pas de savoir comment cela se termine.
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Écrivain à succès bientôt quadragénaire, Sacha décide de quitter la vie parisienne pour se ressourcer en province, dans une ville moyenne. Dans le petit meublé qu'il loue, il se sent prêt à donner une nouvelle orientation à sa vie, plus posée.

C'est sans compter le destin qui place sur sa route l'auto-stoppeur. C'est un homme qu'il a connu il y a deux décennies, avec qui il était très lié, qui avait pour habitude de faire du stop dès qu'il le pouvait. Ils ont vécu en collocation et puis… Quelque chose s'est brisé. Ils se sont perdus de vue. Pour se retrouver aujourd'hui.

L'auto-stoppeur s'est sédentarisé. Il est en couple avec Marie, avec qui il a eu Agustin. Ils vivent dans une petite maison et respirent le bonheur.

Est-ce le retour de Sacha qui réveille ses démons ? L'autostoppeur, entre deux petits boulots, relève le pouce. Il part. Parfois deux jours, parfois une semaine. Puis de plus en plus longtemps. Pendant ce temps, Sacha, Marie et Agustin nouent des liens, obligés de faire sans l'absent.

L'auto-stoppeur est au départ agaçant. A quoi bon s'installer et fonder une famille si c'est pour partir longtemps, à tout moment. Mais au fur et à mesure, on comprend. L'autostoppeur ne fuit rien, ce n'est pas un ado en rébellion contre la norme établie. C'est un homme entier qui a une soif de l'autre inextinguible. Les rencontres, la vie des gens, c'est sa raison de vivre. Il se nourrit des autres, pour qui il a plus que de la sympathie ou de l'intérêt. Il aime véritablement les gens qu'il rencontre. Et il a une façon très personnelle et touchante de donner signe de vie à ses proches.

Sacha le narrateur est le faux personnage principal. le vrai, celui qu'on n'oubliera pas, c'est celui qui choisit de s'emplir des autres. Chacune des personnes rencontrées donne du sens à sa vie. Et vice-versa. La fin du roman le prouvera…

Ce n'était pas gagné au départ mais au bout du compte, je me suis laissée prendre. C'est un roman lumineux.
Lien : https://lejardindenatiora.wo..
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"Le monde se divise en deux catégories. Ceux qui partent. Et enfin ceux qui restent". ceux qui s'éloignent, s'effacent ou fuient. Ceux qui se rapprochent et lentement prennent leur place. Il y a l'autostoppeur, jamais nommé, et il y a Sacha. Deux hommes en milieu de vie, liés par un passé commun et qui après des années de silence se retrouvent par hasard dans cette ville du sud où Sacha vient de s'installer pour écrire.
Et entre eux il y a Marie, la compagne de l'autostoppeur, patiente et aimante mais peu à peu lassée par les départs intempestifs de son homme. Toujours amoureuse, mais de plus en plus agacée par l'égoïsme de ses voyages solitaires. Marie, qui voit en Sacha la sérénité et la stabilité qui lui fait défaut, l'épaule sur laquelle elle peut s'appuyer. Mais vers qui penchera son coeur?
.
Nouveau coup de coeur pour l'écriture de Sylvain Prudhomme avec ce roman que beaucoup m'ont conseillé. Et pourtant j'ai eu un peu de mal en début de lecture, intriguée par ce curieux personnage de l'autostoppeur, agacée aussi par son irrépressible besoin de fuir le bonheur. Et puis j'ai lâché prise, je me suis laissée porter par cette douce plume et le charme a agi.
J'ai fait un voyage dans les sentiments, entre amour et amitié, à cet âge "où on se connait mieux. Ou sait mieux ce qu'on aime. Mieux ce qu'aime l'autre aussi. Ce que l'on a perdu en fragilité, en faculté de s'émouvoir, on l'a gagné en attention". Un voyage sur les routes de France, de la mer à la montagne, d'églises en aires d'autoroutes, de soleil en grisailles. Un voyage poétique dans les noms de villes et de villages, d'Aast à Zuydcoote, de vans en berlines, toujours sur le siège passager. Un voyage sur les routes de la littérature aussi de Kerouac à Kundera en passant par Mac Carthy. Un voyage en musique avec Leonard Cohen, sublime, en point d'orgue.
Un très beau roman sur l'errance et la fuite du temps, sur le couple et l'amitié, tout en tendresse et en délicatesse. A savourer sans modération
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