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sur 865 notes
La police des fleurs, des arbres et des forêts de Romain Puértolas a tout les ingrédients pour me plaire : des personnages hauts en couleurs, un ton léger mais aussi une véritable intrigue et un final qui ne manque pas de surprendre !

L'auteur nous a concocté un roman policier original et l'affirme des les 1eres pages : ce n'est pas la découverte du coupable le plus important, c'est le coup de théâtre final qui est époustouflant. Il s'amuse donc à titiller notre curiosité et nous incite à ouvrir l'oeil et à être attentif au moindre détail de l'histoire.

Commence alors la narration de ce fait divers si intrigant. Juillet 1961, la paisible petite bourgade de P. est en émoi : Joël, orphelin de 15 ans, aimé de tous au village a été retrouvé assassiné, égorgé et démembré au milieu de l'usine de confiture locale ! Un jeune officier de police est envoyé « de la grande ville » à P. pour mener l'enquête. le récit de l'enquête est fait de manière très détaillée grâce aux courriers de cet inspecteur à Madame la procureur de la République.

Je me suis amusée à relever tous les indices que sème Romain Puértolas. Car le coup de théâtre que celui-ci a concocté est vraiment génial !

De manière plus générale, ce roman est truffé d'humour. Les courriers qu'échangent l'inspecteur, le garde champêtre et le Maire avec Madame la procureur de la République de M. ou Madame le procureur de la République de M. (rayez la mention inutile) sont savoureux de précisions inutiles . Et la confrontation de la ville et de la campagne donnent lieu à des scènes cocasses.

Vous l'aurez compris, j'ai adoré ce roman ! Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour cet amusant moment de lecture.
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Génial ! J'étais victime d'une panne de lecture et ce livre m'a totalement guérie. Il est fort Puertolas !

Dès l'introduction, il nous annonce qu'il s'agit d'un roman policier et "c'est juste qu'il y a ... un coup de théâtre final époustouflant. Oui, quelque chose que l'on essaye de vous dire depuis le début, qui est là depuis le début, et que vous ne comprenez qu'à la fin. Mais il est trop tard et vous vous apercevez que vous vous êtes bien fait avoir."

Ça marche, les amis, je me suis bien faite balader. Un régal.

Nous sommes le 18 juillet 1961, remettons-nous dans le contexte. le petit village de P. , il est 11h17 le matin et un train entre en gare avec à son bord, un jeune inspecteur de police brillant dépêché à la demande du maire car un crime atroce a eu lieu dans le village. le corps d'un certain "Joël" a été retrouvé dans une cuve de la fabrique de confiture Boneteau, celle du maire ! le corps avait été démembré, découpé à la scie et réparti dans 8 sacs des "Galeries Lafayette".

A son arrivée, stupeur, le corps a déjà été enterré, un monument est en construction à la mémoire du défunt. Pas de problème, une autopsie a bien été réalisée par le Docteur Bonnin, généraliste et vétérinaire du village. Étranges tout cela, tout comme les habitants de la campagne. de plus, un violent orage empêche toute communication téléphonique, originalité du roman - n'oubliez pas nous sommes en 1961 - les câbles ont été arrachés, impossible de communiquer autrement que par courrier. Il s'agit en effet d'un roman épistolaire.

C'est assisté par J-C Provincio, de la police des fleurs, des arbres et des forêts -nous sommes à la campagne - que notre inspecteur devra résoudre ce crime horrible. Pour se faire, il a une arme secrète qui ne le quitte jamais, même dans les toilettes, si si je vous assure ... Un enregistreur à bandes, dernier cri et ses douze piles alcalines, c'est ce qui lui permettra de retranscrire ses auditions dans des lettres envoyées au procureur. Il ne nous épargne aucun détail pour notre plus grand plaisir.

C'est une véritable enquête avec des quiproquos. Il nous parle de la campagne et des moeurs et attitudes étranges de ces habitants, qui se croient tout permis et bafouent parfois la réglementation, quoi que ... Parlent-ils le même langage ?

Je me suis bien amusée à la lecture, j'ai ri surtout pour le bouquet final car l'auteur s'est bien joué de nous, à des lieues de ce que l'on peut imaginer.

Coup de maître, jubilatoire ! Bravo, j'ai passé un excellent moment, un livre qui fait du bien.

Ma note : ♥
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Dans la vie j'ai un gros souci: quand on me demande d'être vigilante j'ai deux grandes antennes supersoniques qui me poussent dans le cerveau. Et là c'est la cata, elles détectent tout et mon intuition s'avère alors toute-puissante! Donc évidemment lorsque Romain Puértolas m'a écrit cette dédicace lors de la soirée de lancement de son roman, ça n'a pas loupé, elles ont poussé! 🌺 "Rien de bien grave!" me direz-vous, sauf que deux/trois menus détails et quelques questionnements plus tard, j'ai découvert le "pot aux roses" (vive les fleurs) moins de 50 pages avant le dénouement de cette drôle d'enquête... 🏵

Alors bien sûr cela aurait pu donner lieu à un retour déçu et pas très positif, sauf que... sauf que... sauf que j'ai vraiment aimé cette lecture! le style de l'auteur, son humour, les fragilités des personnages, la truculence de certains, l'ambiance et les odeurs d'herbe coupée dans les jardins du village, le parfum des fleurs chez Elvire, l'improbabilité des échanges entre l'enquêteur et la procureur (si personnels!). Car en effet ce roman revêt une forme particulière: il s'agit d'un ensemble de lettres et de leurs annexes, un échange épistolaire qui nous rend compte de chaque élément de l'enquête. Et on a drôlement envie de toutes les lire, ces lettres! 🌳

On ne va pas se mentir, je suis tristoune d'avoir senti les choses avant la fin, mais franchement j'ai passé un très très bon moment. A tel point que je pense aller faire un p'tit tour chez Ikea! Car non, je n'ai pas encore lu les aventures du fameux fakir!!
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Le dernier roman de Romain Puertolas vous entraîne dans la résolution d'un meurtre horrible en plein coeur de notre campagne. Étonnant lorsque l'on connait un peu les livres de l'auteur.

Est-ce un virage à 180° ? A-t-il la volonté de toucher un nouveau lectorat ?

Non, il reste fidèle à lui-même. Vous pouvez commencer ce roman sans peur. Bien qu'il s'agisse un crime odieux, horrible et sanglant, rassurez-vous vous lisez bien du Romain Puertolas.

Notre inspecteur est envoyé au fin fond d'un petit village de campagne. Nous sommes 13 ans après la fin de la guerre. On a retrouvé le corps de Joel, 13 ans, découpé en morceaux et déposé dans une usine à confiture.

Suite à une coupure téléphonique, il se voit obligé d'informer la procureure de façon épistolaire. Commence une enquête un brin insolite, mais menée d'une main de maitre par un jeune inspecteur et un garde champêtre.

On lit ce roman avec gourmandise !

Un air frais et sucré se propage à travers les mots de l'auteur. Comme à son habitude, le lecteur suit les aventures et mésaventures de ce personnage attendrissant. Les « clacs » de son magnétophone cadencent cette enquête rose bonbon.

Ce n'est pas sans me rappeler le lire de J.M.ERRE l'homme homard qui dans un esprit jovial et farfelu nous emmène sur les traces d'un meurtrier.

Disons que je suis toujours un peu révolté lorsque j'entends quelqu'un s'exclamer « Hitler était inhumain! », alors que ce qu'il a fait, sans l'approuver cela va sans dire, est, au contraire très humain. Incontestablement humain même ! Vous connaissez beaucoup d'animaux vous, qui construiraient des camps de concentration pour y exterminer d'autres animaux à cause de leur couleur de peau ou leur religion?

Ici pas de monstre, des hommes et des femmes de la campagne. Il y a un monde entre eux et l'homme de la ville qui vient poser des questions sur Joel.

Quelle Fin !

L'auteur a le toupet de terminer son livre avec un super pied de nez et nous dérider les zygomatiques de façon réflexe. Je mets au défi, telle je te tiens tu me tiens la barbichette, mais inversé, celui qui ne rit pas ..Aura une tapette !
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Extrait (page 14) :
- Un coup de théâtre final époustouflant ? Rien que ça !
- Oui, quelque chose que l'on essaye de vous dire depuis le début, qui est là depuis le début, et que vous ne comprendrez qu'à la fin. Mais il est alors trop tard et vous vous apercevez que vous vous êtes bien fait avoir. Comme dans un film de M. Night Shyamalan. Vous savez, Sixième sens.

Ainsi commence le nouveau roman de Romain Puertolas (l'auteur du célèbre « fakir ») encore une fois un titre à rallonge et encore une fois un roman distrayant et sans prétentions mais qui fait du bien … et surtout une fin au combien inattendue malgré l'alerte de ce premier chapitre « et vous vous apercevez que vous vous êtes bien fait avoir » car effectivement on se fait « avoir » (du moins cela a été mon cas... comme dans le "sixième sens").

Bravo à Romain Puertolas pour cette histoire jubilatoire qui vous amène à la relire afin de voir les signes avant-coureurs de cette fin si inattendue.

Difficile d'en dire plus sans spolier la fin alors en un mot, je le recommande grandement et pourtant j'étais sceptique car même si le "Fakir" m'a plu je n'ai pas poursuivi la lecture des romans de cet auteur, n'étant pas très adepte de roman léger alors merci @Babelio et @AlbinMichel pour cette excellente histoire et je serais passée à côté d'un excellent moment de lecture .
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Je me sens seul.
Je me sens colère et déception.
La forme est originale : une enquête policière épistolaire. Un échange de lettres entre un enquêteur et une procureur de la république. le ton est léger, peu réaliste mais on s'y fait plutôt bien - c'est ce qui fait aussi l'humour du roman.
Dans le fond, l'enquête est plutôt classique : 1961, Joël, 16 ans, a été retrouvé démembré au fond d'une cuve à confiture industrielle dans un petit village. Un enquêteur de la ville a été dépêché sur place pour mener l'enquête, aidé par le garde-champêtre local qui constitue la fameuse police du titre. On aura droit à l'opposition urbain/rural. Soit. C'est amusant.
C'est là qu'arrive le moment où je me sens seul. Seul au milieu d'une forêt d'encensements sur une fin à se tordre de rire qui ferait de ce roman le "Sixième Sens" de la littérature française. HEIN ?
Je m'explique sans en dévoiler trop.
L'auteur te promet (et la promo est basée là-dessus, j'ai l'impression) un "coup de théâtre final bluffant" (sic). Alors, quand en moins de 30 pages, tu vois comme une évidence un quiproquo se créer, tu te dis : "eh eh, il dissémine des indices (et attention, pas du petit indice planqué sous le paillasson, non, du bon gros indice aussi remarquable que Mamie Jacquotte au milieu d'un défilé de Miss France) il dissémine donc des indices pour que je crois ce que je crois et, à la fin, bim bam boum, révélation : cher lecteur, tu t'es complètement planté ! Je t'ai bien eu ! (rire gras)". Et l'enquête avance, et tu te dis que, quand même, ce flic est à la perspicacité ce qu'Emma Becker est à la chasteté ! Mais soit, c'est le parti pris. J'attends de voir comment l'auteur va me retourner pour me faire comprendre que c'est moi qui avais tout faux !
Et arrive la fin, la fameuse, l'attendue, l'illuminante !
La san-bim, la sans-bam, la sans-boum. La décevante.
L'évidence du début est "la révélation" de la fin.
Tout ça pour ça. On m'a fait miroiter du coup de théâtre dans le chapitre final, je n'ai reçu qu'un coup d'épée dans l'eau. Je suis tellement déçu que j'ai du mal à trouver les mots, parce qu'il y a un petit fond de colère qui traine dans cette déception. Car j'ai du mal à supporter les types qui disent en refermant un bon polar "ah ouais, mais c'était évident, je savais depuis le début que c'était le Colonel Moutarde avec le chandelier dans la bibliothèque" ! Ta gueule ! Alors, ta gueule, moi !
Lisez-le, je vous en supplie. Et dites-moi que je ne suis pas seul.
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En 1961, un officier de police criminelle est envoyé à P. un village perdu en pleine campagne. A la demande de Madame la Procureur de M. il va enquêter sur la mort d'un des habitants : Joël. le pauvre a été retrouvé dans la cuve à confiture de l'entreprise Boniteau, découpé en 8 morceaux bien emballés dans des sacs en papier des Galeries Lafayette. Qui dans le village pouvait en vouloir à ce gentil garçon apprécié de tous ?

Ce livre est un roman épistolaire. Nous allons avancer dans l'intrigue au travers des échanges de courriers entre le policier et la procureur mais aussi via la retranscription des enregistrements du policier. Il n'y a pas à dire, c'est un registre très efficace. La lettre a quelque chose de vivant et de très humain qui donne un souffle agréable au récit : quelque chose de léger, de rythmé qui nous invite à tourner les pages encore et encore.

Ce registre de la comédie policière est vraiment parfaitement maîtrisé par l'auteur. J'ai retrouvé tous les codes d'une enquête en bonne et due forme. Cependant, en utilisant les caricatures et les us et coutumes de la campagne, Romain Puértolas nous embarque dans une histoire complètement saugrenue, drôle, pertinente et surtout captivante.

Dès les premières lignes, le narrateur m'avait mise au défi de trouver le pourquoi du comment avant le dénouement. Rien à faire, je me suis faite bernée en beauté. La fin était tout bonnement géniale, magique, inoubliable. Petit avertissement : faites très attention si vous feuilletez le roman. Il suffirait d'un regard sur l'une des dernières pages pour vous spoiler toute la fin de l'histoire et ce serait vraiment du gâchis !

⭐️ En bref ⭐️
Cette lecture était vraiment une magnifique découverte. Un roman divertissant, intelligent et remarquablement bien écrit. Je ne peux que vous recommander cette lecture car je suis persuadée que vous aussi, vous passerez un moment inoubliable à tenter de découvrir l'assassin de ce pauvre Joël. Je donnerais cher pour voir votre tête quand vous découvrirez la vérité !
Lien : https://culturez-moi.com/la-..
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Dans cette petite ville d'ordinaire très calme et paisible, c'est l'effervescence suite au meurtre de Joël 16 ans! Mais, à P. où rien n'arrive jamais, c'est "La police des fleurs, des arbres et des forêts" qui s'y colle sous entendant que chacun s'occupe du meurtre à sa manière... Ce roman est vraiment original dans sa construction car le tout est sous forme d'échanges de lettres, d'auditions... Tout le monde peut être coupable. Aidé du policier local (le garde-champêtre), le policier en charge de l'enquête n'est pas au bout de ses surprises. Les rumeurs et les on-dits vont bon train dans ce petit bout de campagne. Alors, quelle police élucidera en premier ce crime? La police criminelle ou celle des fleurs, des arbres et des forêts? Autopsie par le docteur généraliste qui est aussi vétérinaire, enterrement illégal... l'affaire s'avère compliquée! Prise par ma lecture, je n'ai pas vu venir le dénouement et j'ai terminé ce livre en explosant de rire! (...)

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Printemps 1961.
À P. petite commune perdue au milieu de nulle part, on vient de retrouver le corps de Joël, démembré, découpé en huit morceaux, répartis dans des sacs des Galeries Lafayette, dans une des cuves de broyage de l'usine de confitures récente, dont l'activité et l'expansion commerciale risque de se voir ralentie, pour le moins… Joël avait seize ans, était connu et aimé de tout le village de P. Depuis la mort de ses parents, Martin et Lydie, il avait été recueilli par Félicien, paysan aisé, pas méchant mais un peu bourru. Monsieur le Maire de P. demande à Madame le Procureur de M. grande ville voisine, d'envoyer un enquêteur pour résoudre ce mystère morbide. Quand l'inspecteur, du haut de ses vingt-cinq ans arrive à P. il est accueilli par Jean-Charles Provincio, garde-champêtre, auto-proclamé responsable de la police des fleurs, des arbres et des forêts.
L'enquête commence…

Depuis le « Fakir…Ikéa », je n'avais quasiment rien lu de Romain Puértolas, hormis deux nouvelles dans les recueils de Noël pour les Restos du Coeur. Si le premier était incontestablement un succès de librairie à défaut d'être un monument de littérature, les deux nouvelles étaient plutôt médiocres. Et rien ne me prédisposait à lire d'autres titres. Par le truchement de Babelio et Masse Critique et les éditions Albin Michel (que je remercie au passage) j'ai donc découvert en avant-première le dernier roman en date de l'auteur.

Si l'écriture est limpide et le style sans fioritures, le ton est un peu scolaire, volontairement sans doute. Cela ne doit pas cacher la poésie propre à l'auteur, d'autant qu'il situe son intrigue au beau milieu d'une campagne idéale, au coeur d'une nature qui prend une place majeure comme un des personnages, même si le crime y est sordide à souhait.
Sous l'apparence d'un roman épistolaire, il n'est fait que de lettres échangées entre l'enquêteur et la procureur de M., (et aussi de J.-C. Provincio), il s'agit surtout de comptes-rendus sur papier des auditions des témoins enregistrées sur magnétophone (quel progrès en 1961 !) et des réflexions personnelles de l'inspecteur. Ce dernier pratique son métier face à une galerie de personnages typiques de l'époque et des lieux, sa sincérité est parfois teintée de naïveté, et si ses rapports avec le garde-champêtre sont souvent colorés, il s'accroche à son enquête qu'il veut voir aboutir par amour du travail bien fait. Or, si l'on trouve rapidement l'identité du coupable on ne saurait s'arrêter trop tôt. Car l'intérêt premier de ce livre est bien caché derrière l'apparente simplicité de l'enquête. le retournement de situation est digne du film « Sixième Sens » de M. Night Shyamalan, d'ailleurs l'auteur nous prévient dès les premières pages… Mais comme le lecteur fait son malin en dénouant l'affaire avant la fin du livre, il se trouve tout benêt arrivé aux dernières pages. Bah oui, c'est comme ça.

Si vous n'avez guère l'âme bucolique laissez passer « La police des fleurs, des arbres et des forêts » mais si vous aimez être pris au dépourvu, lisez ce livre. Malgré mes réticences face aux premier quart du livre je me suis laissé aller et berner comme tout le monde !
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La police des fleurs, des arbres et des forêts, en voilà un joli titre.
Et puis, cette couverture dans l'air du temps, ça sent la chlorophylle toutes ces petites feuilles bien vertes et ces petites fleurs rouge et jaune...
Mais bon, on n'est pas là pour parler botanique.
C'est du sérieux là. (Enfin, chez Puertolas, c'est pas trop sérieux quand même)
Bref, revenons à nos confitures. Ah oui, parce qu'il faut que je vous dise, tout commence dans une usine à confitures, dans une cuve, on découvre le corps de Joël, découpé en de nombreux morceaux et emballé dans des sacs de chez les fameuses Galeries L.
Pas courant dans ce petit village de P (bon, il m'a agacé Romain avec ces villes et villages sans nom) ce genre d'emballage.
Le procureur de la République de M (oui, je vous l'ai dit, c'est agaçant) envoie, sur demande du maire et patron de l'usine de P, son meilleur limier, un tout jeune officier de police.
Une malencontreuse panne de téléphone oblige les principaux protagonistes à correspondre par courrier.
Roman épistolaire donc,  nous voici plongé en 1961 (grande année s'il en est) au côté de ce flic qui découvre,  en même temps que l'affaire, les moeurs et coutumes de la campagne.
Et le moins que l'on puisse dire c'est que l'auteur,  nous régale de la naïveté de son personnage qui s'étonne des moindres faits et gestes des gens qu'il croise, qui s'émeut de certaines pratiques, qui fait connaissance avec une certaine cuisine, qui a du mal à supporter les "parfums" campagnards (tiens, ça me rappelle une actualité récente... Ah ! Ces gens de la ville...).
Et l'enquête me direz-vous ?
Pour ne rien oublier, notre flic possède un instrument révolutionnaire que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître (sourire). Un magnétophone.
Bon je vois déjà des regards ébahis.
Un quoi ?
Un magnétophone, c'est un appareil à bande sur lequel on enregistre, entre autres des conversations, ici, les interrogatoires.
Et ainsi, il peut rédiger ses missives pour le procureur sans omettre le moindre détail (pour le plus grand bonheur du lecteur aussi).
Notre inspecteur se voit associé à un homme de terrain. le représentant de la fameuse police  des fleurs des arbres et des forêts, j'ai nommé Jean-Charles Provincio. Lui, il sait tout des fleurs, des arbres, des forêts, bien sûr, mais il connaît aussi le moindre secret de ses concitoyens. Il connaissait très bien Joël et celui qui l'a élevé notamment. Il va lui en apprendre des choses à notre jeune fonctionnaire de la ville...
Romain Puertolas s'est sans doute bien amusé en écrivant ce roman, surtout qu'il joue avec le lecteur. D'ailleurs, il a tellement bien joué avec moi que je lui en veux.
Oui, parce que l'écrivain, il bosse comme un malade pour sortir un bouquin de 350 pages qui, il l'espère fera se lever les foules de lecteurs.
Mais le lecteur qui, comme moi, doit sortir une chronique de 20 lignes, qu'est-ce qu'il croit Mr Puertolas, qu'il y a pas du boulot derrière ?
Alors que tout était en place dans ma tête (les neurones au bord de l'implosion quand même)
Voici que l'auteur se permet un dernier rebondissement. le truc que vous n'avez pas vu venir. Enfin, que... moi... je n'ai pas vu venir. Je me suis fait balader dans cette campagne, dont on ne sait rien d'ailleurs, et pourtant, bon sang mais c'est bien sûr...
Et vous, saurez-vous résoudre l'énigme ?
Un roman trompe l'oeil jubilatoire et un polar pas comme les autres.
À consommer sans modération.





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