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sur 862 notes
Nous sommes dans les années 60. Un jeune inspecteur de la ville est envoyé dans un petit village de campagne pour enquêter sur un meurtre monstrueux. Celui de Joël, 16 ans, qui a été égorgé puis démembré à la scie, et enfin jeté dans une cuve de l'usine à confiture. Une enquête qui se déroule normalement. C'est presque un roman épistolaire puisque l'inspecteur écrit quotidiennement au procureur, inscrivant ainsi ses pensées et ses déconvenues par rapport à la vie à la campagne. Dans ses annexes, c'est l'enquête elle-même, puisqu'il transmet des enregistrements effectués sur son magnéto à bandes, chaque fois qu'il rencontre un suspect ou un habitant du village.
J'ai trouvé ce petit roman excellent pour plusieurs raisons.
L'univers est bien décrit, notamment la vie à la campagne à cette époque. J'avais l'impression de voir le policier de Fifi Brindacier chaque fois qu'il parlait du garde-champêtre.
De plus, c'est bourré de quiproquos et je suis moi-même tombée dans le panneau, comme notre inspecteur. Comme lui, je ne m'attendais pas à cette fin et j'ai beaucoup ri. Je ne vous dirai pas comment on passe d'une situation aussi macabre à une situation aussi cocasse, mais c'est dans tous les cas réussi. Quelle imagination ! Un bon moment de lecture. Merci Babelio.
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Excellent ! Moins baroque que le Fakir ou Ré - vive l'empereur mais hyper bien écrit, original, étonnant. Un excellent roman, parfaitement maîtrisé et pourtant simple. Pour moi, le meilleur de Puertolas.
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J'éprouve toujours un énorme plaisir à retrouver Romain Puertolas dont je suis une grande fan !! Et là pour ce nouvel opus, je me suis fait prendre comme une bleue, une fois de plus !
Il m'a eu mais vous êtes grandement pardonné car j'ai éclaté de rire à la lecture du mot fin.. Y a que 'lui pour imaginer 1 tel rebondissment
C'est un polar d'un genre particulier basé sur l échange de courriers entre un jeune inspecteur de police et Mme la Procureur en 1961 dans un ptit village de France
Dans ce dernier, un meurtre a été commis, 8 sacs ont été découvert au fond d'une cuve de l'usine à confiture du village de P.
Les autres personnages sont uniques notamment le garde champêtre à la conception toute personnelle de la loi.
Du grand Puertolas dont j'ai savouré les pages telle une bonne part de tarte aux quetsches. Un pur moment de délectation... Et qu'est on se marre !!!
À quand le prochain ???

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Merci à Babelio et à Masse Critique pour m'avoir choisie. Merci aux éditions Albin Michel pour leur envoi ultra rapide !
Et bien sûr, comme disent nos amis Grands Bretons, last but not least: Merci à Romain Puértolas pour cet excellent roman qui m'a beaucoup fait rire !
J'avais personnellement découvert la plume très agréable et drôle de Mr Puertolas grâce à "tout un été sans Facebook" dont je m'étais régalée.
"Cette police des fleurs, des arbres et des forêts" m'a tout autant plu.
Je ne spoilerai personne en disant que toute l'astuce (et l'espièglerie) de ce roman repose, comme l'excellent meurtre de Roger Ackroyd (Agatha Christie est d'ailleurs citée à plusieurs reprises) sur un énorme twist final. L'auteur, moins retors que la célèbre dame du crime, vous l'annonce d'ailleurs dès la première page ! Et le plaisir ultime est de le relire en connaissant la vérité. Et là on se dit "bon sang mais c'est bien sûr !"
Et rien ne vous est caché: pas de tricheries, pas de faux semblants: la réponse est là, sous vos yeux, à peine cachée dans l'enquête sur un horrible meurtre.
Tous le sel de ce roman repose aussi sur la confrontation ville/campagne. le jeune enquêteur est d'ailleurs particulièrement pontifiant et arrogant, et je ne parle même pas de la procureur / procureure de la République.
Petit à petit, cependant, les certitudes de notre héros vont tomber...jusqu'au dénouement final !
Il est d'ailleurs intéressant de noter que l'intrigue est dénoué par le citadin grâce à des déductions logiques mais aussi, et en même temps, par le brave garde champêtre grâce à sa connaissance du terrain.
Personnellement, j'ai trouvé non pas la solution de l'énigme mais l'astuce du roman à peu près à mi chemin...j'ai donc achevé ma lecture avec un grand sourire aux lèvres !
Bref, un très bon moment de lecture que je recommande vivement.
PS: ai-je raison de penser que la date de naissance du héros et que la disparition soudaine, longue et inexpliquée de l'une des protagoniste ne relèvent pas du hasard ?

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Résidence L'Ovni Littéraire
Chambre 22
92, rue de la Plume
P.

Samedi 14 septembre 2019

Monsieur P., auteur de la police des fleurs, des arbres et des forêts,

C'est dans le train qui me mène à Nancy ce matin pour le fabuleux salon du livre que j'ai terminé votre roman.
Et quel toupet vous avez eu !
Et comme je me suis fait rouler dans la farine ! ou plutôt, dans les hautes herbes rouges de la Souterrane !
Vous n'êtes pas sans savoir que je suis membre d'honneur du cercle fermé du Vin littéraire, membre active du club Babelio où la liste de mes insignes ne cesse de briller de jour en jour et ne ratant (presque) jamais les soirées prisées organisés par MM. T, K, l'et H autour d'un bon livre, de son auteur et d'un verre de rouge ; et que ma carte de bibliothèque date du jour de ma naissance (bibliothèque où j'écume mes jours à chiper tous les polars, Agatha est mon deuxième prénom - saviez-vous d'ailleurs que la reine de l'intrigue s'est familiarisée avec la machine à écrire alors qu'elle avait le poignet cassé ?).
Forte de cette expérience, je dois pourtant avouer ma défaite. Sans doute me suis-je laissé bercer par la truculence des dialogues et des échanges épistolaires entre l'inspecteur et madame la procureure.
Dans votre roman, le crime est odieux, et pourtant on rit ; l'époque, loin de notre technologie gourmande d'octets, et pourtant j'ai sursauté à chaque "clac" de l'enregistreur de l'inspecteur.
Ce professionnel est jeune et loquace. Débarqué dans le village de P., pour résoudre la mort atroce de ce jeune garçon que tout le monde aimait au village. Comme quoi, on ne connaît jamais la vie des gens (regardez, moi, qui l'eût cru que j'aime faire mariner ma brioche dans mon lait le matin quelques minutes avant de l'engloutir effrontément comme une enfant ?).
Bref, je m'égare.
Je m'égare aussi loin que la poésie d'un bouquet de Gaillardia Clemens.
Et pourtant, votre roman, monsieur P. m'aura mise en garde sur la beauté de l'apparence. Car vous avez joué avec mes nerfs de lectrice-enquêtrice. Et je ne voudrais pas finir comme Joël, découpée en morceaux dans une usine de confiture. Si encore je m'appelais Prune...
Du petit pouvoir que me confère Babelio, je vous décerne cinq étoiles, monsieur P. Même si vous êtes déjà dans le flot du succès, et que votre talent de narration n'est plus à prouver.
Même si lire un roman de P. a le plus grand empire sur la hantise du lecteur : le temps qui passe trop vite, et les pages qui défilent à vive allure, aussi vite qu'une étreinte à l'odeur de thé craquante comme un biscuit.
J'ai dévoré votre roman (comme on a coutume de dire à profusion dans nos critiques). Heureusement que vous n'y avez pas glissé quelques pétales de Conium maculatum, cela aurait été un brin "mor(t)omantique" !

Bravo, monsieur P. ! Vous voilà l'as du polar et de la dérision. le roi de l'entourloupe et de l'humour fringante !

À défaut de ne pouvoir ériger en votre honneur une statue, voici cinq étoiles pétaradantes !

Très cordialement,
Jalleks la lectrice

PS : Cette photo, à la fin, d'où vient-elle donc ? Voilà un mystère qu'il me faut désormais résoudre. Argh... Reprendre du début "Le simple préserve l'énigme." (Heidegger, le chemin de campagne)

PS 2 : je ne savais que faire de mes vieux sacs Galeries Lafayette, vous m'avez donné des idées !

PS 3 : Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Albin Michel de m'avoir mise sur l'affaire de la découverte en avant-première de la police des fleurs, des arbres et des forêts, de monsieur Romain Puértolas. le devoir accompli, je m'en vais résoudre un autre polar, pour une nouvelle critique !
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Tous d'abord merci à Masse Critique pour m'avoir permis de livre un tel livre.
J'ai connu Romain Puertolas avec son fakir coincé dans son armoire suédoise. C'était un réel plaisir à l'époque. Et cela l'a était encore cette fois ci. On rencontre un jeune policier venant de la ville et qui doit se rendre dans un petit village au fin fond de la France pour un massacre, celui de Joel âgée de 16 ans. Cette histoire se déroule en 1961 (année que je n'ai jamais connue) mais qu'est-ce que je m'y suis crue ! Certains campagnards sont des plus charmants et authentiques, d'autres beaucoup moins jovials voir complètement antipathique. Un vrai village français ! Et se déroule, de manière plutôt rapide, une enquête policière bien menée par notre jeune et efficace policier, très attachant. On le suit dans tout ces enregistrements audios, ces lettres très rigolotes adressées à Madame La Procureur. C'était une bonne idée de diriger le récit de la sorte, à travers des notes, des lettres, des pensées, des enregistrements. Et la fin...mais quelle fin !! J'ai littéralement ri en lisant les derniers paragraphes ! Je me suis même dit que j'avais étais sotte de rater autant d'indices, pourtant si grosses et présentes dans ce livre. Si vous avez un doute, supprimez le : vous pouvez vous lancer sans perdre une seconde, vous passerez un court et agréable moment (tout en gardant à l'esprit que ce n'est pas un policier digne de Stephen King ou Maxime Chattam que vous avez entre les mains, mais un bel ouvrage qui méritera, j'espère, de la gloire et du succès).
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Comme beaucoup de monde, j'ai découvert cet auteur avec le fakir et puis la découverte de cet auteur m'a tellement plu que j'ai poursuivis avec ses autres titres notamment avec Re-vive l'empereur qui avait été un gros coup de coeur. C'est avec grand plaisir que j'ai accepté de découvrir ce nouvel opus tout aussi fantasque que les précédents, prévu en librairie le 2 octobre prochain.

Un officier de police est envoyé dans un village nommé P, tout droit venu de la ville, le voilà complètement dépaysé par le comportement et les habitudes des campagnards qui ne s'embêtent pas à suivre les procédures et encore moins à respecter la loi. C'est ainsi que le vétérinaire du village va s'occuper de l'autopsie de la jeune victime, découverte découpée en morceaux et éparpillée dans les sacs des Galeries Lafayettes.

Quel plaisir de retrouver la plume de Romain Puértolas, c'est un peu comme la madeleine de proust, un bonbon que l'on prend le temps de savourer parce qu'il est tellement bon... C'est tellement bon de se retrouver dans un contexte totalement abracadabrant mais que l'on peut quand même facilement reconnaître lorsque l'on vient de la campagne. J'ai adoré ce jeune inspecteur complètement paumé au milieu de cet environnement inconnu si bien décrit, avec des odeurs que l'on peut sentir rien qu'en lisant, la façon qu'ont les villageois de se prénommer en mettant toujours "le" devant le prénom, bref, une ambiance à "la soupe aux choux" avec une enquête en plus!

L'originalité de ce roman, c'est qu'il est construit sur des échanges épistolaires entre l'inspecteur et la procureure de la République en charge de l'affaire qui secoue le village, nous avons donc des annexes, des enregistrements d'auditions mais aussi plusieurs types de lettres en plus de celles de l'inspecteur et de la procureure au fil du roman.

J'ai tellement rigolé en fermant ce livre, car si j'ai suivi de près cette enquête atypique, je n'ai rien vu arriver, persuadée que finalement à part des personnages loufoques, une enquêtes tirée par les cheveux et un hommage de l'auteur à son enfance passé à la campagne (ce qui est déjà pas mal dit comme ça), il n'y avait pas vraiment de surprises. Pour moi, cette histoire est un beau clin d'oeil à la condition animale!

Félicitations Romain Puértolas, non seulement j'adhère +++ mais en plus je recommande à 1000% !


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J'étais prévenue " … vous vous apercevrez que vous vous êtes bien fait avoir".. Et je me suis fait avoir! Mais je n'ai pas regretté, ce fut un chouette moment de lecture !
Un polar d'un style très particulier, la correspondance entre un jeune policier et un procureur, en 1961, à propos de la découverte de huit sacs contenant les différentes parties d'un cadavre démembré, au fond d'une cuve de l'usine à confiture du village de P. Quel suspense !

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