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Pendant un court moment, puisque la nouvelle se lit très vite, Qiu Xiaolong nous transporte dans une petite rue Chinoise qui n'a rien de particulier. Juste des gens ordinaires et une vie de tous les jours. Une immersion en quartier Chinois bien moins anodine qu'il n'y paraît, car l'auteur en dit long sur la République Populaire de Chine, le tout dans un esprit très Chinois car de nombreuses choses sont dites de manière détournées. Une critique des travers et des dérives de la Chine de Mao toute en finesse et en subtilité. J'ai passé un agréable moment dans cette petite rue grâce à la plume simple et raffinée de Monsieur Qiu Xiaolong qui a su créer une ambiance et faire voyager son lecteur en si peu de mots.
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J'avais beaucoup aimé "Cité de la Poussière Rouge" du même auteur Qiu Xiaolong.
Quel plaisir que de replonger dans les rues de la Poussière rouge avec ses personnages attachants et ses histoires aussi passionnantes qu'insensées.

Cette fois Qiu Xiaolong nous présente monsieur Ma, un petit libraire et sa femme, passionnés par leur métier et leur petite boutique. Monsieur et Madame Ma vivotent de leur commerce dans ce quartier modeste et dans un pays où les livres peuvent être vus comme dangereux. Mao n'a-t-il pas dit " C'est une invention bien connue de conspirer contre le Parti avec des romans".
D'ailleurs un jour, la police vint arrêter monsieur Ma.
Pourquoi?
Nul ne le sait et nul ne le saura (peut-être) jamais. Monsieur Ma a eu des "activités contre-révolutionnaires", point final, circulez braves gens...

Trop s'intéresser au cas d'un banni peut vous entraîner dans sa chute au pays de Mao. Mais Monsieur Ma n'est pas n'importe qui. Il paraissait si inoffensif et il a toujours laissé lire tout le monde dans sa librairie pendant des heures, sans rien demander en échange et en offrant même un verre de thé. le brave homme est condamné à 30 ans de prison...le temps de la rédemption.
Dans le quartier, discrètement l'enquête commence et la solidarité avec madame Ma s'organise.
Mais au pays de Mao, une vague suit une autre vague et Monsieur Ma finit par être libéré longtemps après et il revient...

Ce petit opus est savoureux, tendre, avec un style toujours aussi agréable. Et comme dans le précédent livre que j'avais lu de Qiu Xiaolong, on retrouve cette trame historique et cet esprit qui régnait sans doute pendant la révolution culturelle et après. L'absurdité parfois d'un régime qui se cherche et veut tout changer, où chacun se méfie de son voisin et où chacun veut garder sa place et ses petits privilèges. Et surtout un pays où tout peut basculer d'une minute à l'autre.

J'attends avec impatience de commencer la lecture de la suite "Cité de la Poussière Rouge" pour retrouver les personnages du quartier et passer un bon moment de lecture.
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Je ne peux pas vous dire grand chose pour ne pas gâcher votre lecture vu que ce petit livre de poche fait seulement 60 pages.

C'est tout de même une belle lecture, le texte est bien écrit et on en apprend sur les dernières années de l'époque Mao, le totalitarisme du parti et ses dérives, comment les gens ont pu être brisés par des idées, mais aussi comment le peuple chinois a pu se relever après des années d'oppression.

Je vous conseille vraiment de lire cette petite nouvelle si vous en avez l'occasion.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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La bonne fortune de Monsieur Ma est le premier ouvrage que je lis de Qiu Xiaolong, sur les conseils (toujours éclairés) de mon libraire préféré.

Il s'agit plutôt d'une nouvelle qui appartient à une sorte de cycle de chroniques sur la vie quotidienne d'un quartier populaire de Shanghaï.
Si j'ai bien compris, ces histoires tissent de ci de là des liens avec sa série des enquêtes de l'inspecteur Chen Cao.

Le récit débute en 1962 donc dans cette Cité de la Poussière Rouge, sorte de village à l'intérieur de la vaste métropole. Les gens vont et viennent, vaquent à leurs activités de tous les jours et se retrouvent les soirs d'été pour discuter ensemble. Un peu comme ce qu'on appelle le "couarail" en Lorraine où les villageois se réunissent sur un pas de porte pour causer de tout et de rien, le temps de la veillée, pour profiter de la fraîcheur bénéfique des soirs estivaux.
En Chine, la différence est qu'on discute certes mais sous l'égide du représentant du Parti.
Pourtant, à première vue, si le quartier semble marqué par des conditions de vie laborieuses voire précaires, il semble y faire bon vivre et l'esprit de solidarité y réside.

C'est pourquoi le choc est d'autant plus grand quand le libraire Monsieur Ma est arrêté sans explication par la police du Parti. Qu'a donc pu faire ce bonhomme sans histoire, à la bonté et à la droiture reconnues de tous? Quoi! Un homme si bon arrêté? Lui qui laissait volontiers sa clientèle impécunieuse lire gratuitement ses livres dans sa boutique, en leur offrant du thé!
Un de ces clients sans le sou justement, jeune homme pétri des aventures de Sherlock Holmes, décide de mener l'enquête pour découvrir le fin mot de l'affaire...
Mais avec un Parti omniprésent, menant sa dure politique de lutte des classes, politique de répression à l'encontre de tout ce qui pourrait avoir un relent de capitalisme, il convient d'avancer avec précaution, de crainte de disparaître à son tour, encadré par deux agents de la police politique.

En quelques dizaines de pages seulement, Qiu Xiaolong dresse le portrait de cette Cité de la Poussière Rouge. Un portrait attachant en dépit de ce climat à la Big Brother où le Parti a toujours raison.
A - travers son écriture sobre et concise, j'ai ressenti l'amour qu'il porte à ces petites gens de Shanghaï.
Il m'a donné envie de découvrir les autres chroniques de ce quartier apparemment sans histoire, véritable observatoire du quotidien chinois sous la dictature du prolétariat imposée par le Grand Timonier.

Une lecture très agréable donc, un peu trop courte, le récit étant si immersif. Je suppose que sa série policière doit également fourmiller des qualités présentes dans cette nouvelle.
En bref, Mister Qiu Xiaolong, je crois que je n'en ai pas encore fini avec vous!
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Un récit court (60 pages) de la Chine au temps de Mao. À mes yeux, cette lecture n'est pas d'un grand intérêt. Une simple description d'une arrestation arbitraire. Un personnage secondaire qui mène une enquête sans la conclure et un happy end surfait. Je suis donc passé à côté de cette nouvelle pourtant bien notée.
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« En septembre, le Président Mao a montré que la contradiction entre le prolétariat et la bourgeoisie demeure la contradiction principale de la société chinoise. Il a rappelé que la bourgeoisie continue d'exister dans l'ère socialiste et a mis en garde contre le danger d'une restauration du capitalisme à partir des positions révisionnistes dans le Parti. Il est donc nécessaire de poursuivre la lutte des classes jour après jour, mois après mois, année après année ».

'La bonne fortune de monsieur Ma". Courte nouvelle retraçant l'histoire de monsieur Ma, libraire à Shanghai, Cité de la Poussière Rouge.

Un soir d'hiver 1962 monsieur Ma est arrêté.
Condamné à trente ans d'emprisonnement pour « activités contre-révolutionnaires » ; il sera plus tard libéré, puis, entamera une nouvelle voie professionnelle, très différente, encore qu'en cherchant bien …

« C'est une invention bien connue de conspirer contre le Parti avec des romans… »

Quelles étaient les raisons de son arrestation ? Et que pourra faire le vieux Ma après tant d'années de prison ?

« Une beauté sort des livres, et un trésor apparaît ».

Une parenthèse de lecture. Subtile !
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Petit livre qui se lit très vite, 60 pages, plutôt une nouvelle, agréable à lire mais peut être pas assez détaillée. Les faits sont clairs mais trop succincts. Je reste donc un peu sur ma fin. Dommage.
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Shaghai, Shanghai, toujours Shanghai : voilà ce qui occupe Qiu Xiaolong (que vous pouvez retrouver sur le blog avec Visa pour Shanghai par exemple). Shanghai 1962 / Shanghai 1982, et, entre les deux, une longue ellipse et une Chine qui change, qui bientôt n'est plus celle de l'enfance de Qiu Xialong.

M. Ma tient une petite librairie à peine rentable et vit (difficilement) avec sa femme de sa passion pour les livres. Mais voilà qu'un beau jour, à la consternation du quartier entier de la Cité de la poussière rouge, il est arrêté et emprisonné, au grand désespoir de Mme Ma. Quelle faute a-t-il bien pu connaître ? Ses fidèles lecteurs mènent l'enquête.

Une petite réflexion douce-amère en forme de fable, empreinte de nostalgie, sur les revirements du régime, pour lequel un jour est blanc et l'autre noir, broyant les individus - un petit opus qui n'est pas sans rappeler certains de ses romans traitant de la "rééducation" des jeunes intellectuels à la campagne pendant la Révolution culturelle.

Encore une petite gourmandise de chez Liana Levi dans sa collection Piccolo, du même acabit que Surprises de Noël (tiens, c'est de saison) - un auteur connu, des nouvelles méconnues, quoique dans un style très différent.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Petit roman peu connu pourtant pour ce grand écrivain chinois.
Lu en une heure, cela donne un concentré entre l'ancienne politique, la nouvelle, en Chine, et les répercutions sur le peuple chinois pour lequel le gouvernement se permet tout et n'importe quoi pour que sa volonté soit respecter.
Une jolie histoire d'un libraire emprisonné car il détenait un roman dit interdit "le docteur Jivago"...
Puis relâché 20 ans plus tard au lieu de trente de prison, il ne souhaite plus réintégrer sa librairie et va donc ouvrir une herboristerie à sa place. Car pendant 20 ans , il a eu le temps d'étudier la médecine dans son cachot. Et que le seul livre qui lui avait été autorisé d'amener était un dictionnaire médical. mais comme Mao en avait décidé, la médecine est ce qu'il a de plus important.
Monsieur Ma n'a donc pas perdu ses 20 années d'emprisonnement, il a gagné la sagesse et le savoir d'un médecin.
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C'est un texte très court mais fort instructif pour avoir une première approche de l'ambiance régnant en Chine pendant les années Mao : les gens étaient arrêtés pour pas grand chose, pouvaient faire vingt ans de prison alors qu'ils étaient innocents ou se retrouvaient traînés dans la boue (au sens propre comme au figuré). Ce climat de tension, de peur, d'espionnage des voisins devaient être invivable. L'auteur a montré avec brio l'ironie et surtout le ridicule de la situation et des motifs d'arrestation.
Mais malgré tout, Qiu Xiaolong nous laisse une petite lueur d'espoir. En effet, l'entraide existait tout de même entre certaines personnes à cette époque, et le peuple chinois essayait de trouver des côtés positifs à chaque chose.
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