Monsieur et madame Ma s'adorent. Ils forment un couple qui partage la passion des livres. Ils tiennent une petite librairie, un commerce privé, où certaines personnes désargentées viennent lire des livres sans les payer faute de moyens. Monsieur Ma ferme les yeux et fait semblant de rien.
Un (vilain) jour, ou plutôt un soir de 1962, des membres de la brigade des affaires spéciales débarquent dans la
cité de la Poussière Rouge pour perquisitionner la librairie de monsieur Ma. Sans préciser le motif, ils arrêtent le malheureux libraire et l'emmènent menotté. Madame Ma est désespérée.
Le jeune Huang qui fait partie de ces lecteurs qui lisent sur place et n'achètent jamais, estime qu'il a une dette envers monsieur Ma. Il décide d'enquêter comme le ferait son héros fétiche :
Sherlock Holmes…
Critique :
Voilà un petit recueil qui ne contient qu'une seule nouvelle. Elle nous fait découvrir la Chine de Mao, ce qu'est une « bonne » dictature, un type qui décide seul, tellement il est brillant, de ce qui est bon ou mauvais pour tout son peuple. L'auteur y décrit une arrestation arbitraire dont la victime ne saura sans doute vraiment jamais ce qui lui était reproché. Peu importe, pour que les autres se tiennent à carreau, le GRAND Timonier n'a pas peur de faire arrêter des innocents puisque s'il décide qu'ils sont coupables, il a certainement raison. Voilà un système bien efficace pour que les gens se tiennent à carreau de peur d'être les prochains sur les listes du Parti qui gouverne au nom du peuple mais sans le peuple, c'est plus sûr.
J'attendais beaucoup de cette nouvelle, vu le nombre de cinq étoiles décernées, et j'en sors à peine satisfait. Avec un personnage fan de
Sherlock Holmes décidant d'enquêter, on pourrait s'attendre à mieux puisqu'il ne résout rien. Il ne faut rien attendre de plus qu'un témoignage de ce que pouvait être la vie en Chine du temps de Mao. Rien de révolutionnaire ni de nouveau…