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60 pages d'immersion totale en Chine dans une époque d'oppression et de dénonciation. Pour clôturer mon challenge, il me fallait absolument tomber sur cet auteur. Alors j'ai jeté mon dévolu sur ce court roman qui est bien écrit et qui retransmet bien l'ambiance et la culture chinoise. Pour une raison ne tenant pas debout et avec toute son innocence, Mr Ma a vraiment eu une bonne fortune dans son terrible malheur.
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Pendant un court moment, puisque la nouvelle se lit très vite, Qiu Xiaolong nous transporte dans une petite rue Chinoise qui n'a rien de particulier. Juste des gens ordinaires et une vie de tous les jours. Une immersion en quartier Chinois bien moins anodine qu'il n'y paraît, car l'auteur en dit long sur la République Populaire de Chine, le tout dans un esprit très Chinois car de nombreuses choses sont dites de manière détournées. Une critique des travers et des dérives de la Chine de Mao toute en finesse et en subtilité. J'ai passé un agréable moment dans cette petite rue grâce à la plume simple et raffinée de Monsieur Qiu Xiaolong qui a su créer une ambiance et faire voyager son lecteur en si peu de mots.
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C'est un texte très court mais fort instructif pour avoir une première approche de l'ambiance régnant en Chine pendant les années Mao : les gens étaient arrêtés pour pas grand chose, pouvaient faire vingt ans de prison alors qu'ils étaient innocents ou se retrouvaient traînés dans la boue (au sens propre comme au figuré). Ce climat de tension, de peur, d'espionnage des voisins devaient être invivable. L'auteur a montré avec brio l'ironie et surtout le ridicule de la situation et des motifs d'arrestation.
Mais malgré tout, Qiu Xiaolong nous laisse une petite lueur d'espoir. En effet, l'entraide existait tout de même entre certaines personnes à cette époque, et le peuple chinois essayait de trouver des côtés positifs à chaque chose.
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Découvert dans la boîte à livre de mon quartier," La bonne fortune de Monsieur Ma", un très court roman de Qiu Xiaolong, 64 pages, lu en peu de temps, une écriture simple, une histoire qui se déroule dans un quartier de Shanghai, la cité de la Poussière Rouge en 1962. Mr Ma vit simplement avec son épouse des revenus de leur librairie, ils sont loin de faire fortune, mais sont heureux. Jusqu'au jour où l'on vient l'arrêter. Tout le voisinage s'interroge sur cette arrestation. Il s'avère qu'il détenait dans sa librairie le livre le Docteur Jivago en anglais, livre qui n'était pas traduit en chinois. Pour cette peccadille, il écope de 30 ans de prison. Il en sort 10 ans avant la fin de sa peine, meurtri, vieilli. Il retrouve sa femme et le quartier s'organise pour qu'il puisse rouvrir sa librairie, demande de licence .... tout dure des mois dans ce pays. Mais Mr Ma ne veut plus d'une librairie. En prison, il a eu le droit de lire un seul livre, un livre sur les herbes et leurs bienfaits, d'où lui vient l'idée de créer une herboristerie. Dans la République Populaire de Chine, on ne rigole pas. Ce tout petit livre nous parle d'une époque de ce pays, 1962-1982, période de la révolution culturelle, on est transporté dans un monde inimaginable pour nous. Un monde où l'on est bien peu de chose.
Une belle découverte de cet auteur que je ne connaissais pas.
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Je ne peux pas vous dire grand chose pour ne pas gâcher votre lecture vu que ce petit livre de poche fait seulement 60 pages.

C'est tout de même une belle lecture, le texte est bien écrit et on en apprend sur les dernières années de l'époque Mao, le totalitarisme du parti et ses dérives, comment les gens ont pu être brisés par des idées, mais aussi comment le peuple chinois a pu se relever après des années d'oppression.

Je vous conseille vraiment de lire cette petite nouvelle si vous en avez l'occasion.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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monsieur MA est libraire : cela va le perdre dans la Chine bien pensante ...mais cela assure une reconversion inattendue.
une incursion dans la Chine d'aujourd'hui marquée par la Chine d'hier
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La bonne fortune de Monsieur Ma est le premier ouvrage que je lis de Qiu Xiaolong, sur les conseils (toujours éclairés) de mon libraire préféré.

Il s'agit plutôt d'une nouvelle qui appartient à une sorte de cycle de chroniques sur la vie quotidienne d'un quartier populaire de Shanghaï.
Si j'ai bien compris, ces histoires tissent de ci de là des liens avec sa série des enquêtes de l'inspecteur Chen Cao.

Le récit débute en 1962 donc dans cette Cité de la Poussière Rouge, sorte de village à l'intérieur de la vaste métropole. Les gens vont et viennent, vaquent à leurs activités de tous les jours et se retrouvent les soirs d'été pour discuter ensemble. Un peu comme ce qu'on appelle le "couarail" en Lorraine où les villageois se réunissent sur un pas de porte pour causer de tout et de rien, le temps de la veillée, pour profiter de la fraîcheur bénéfique des soirs estivaux.
En Chine, la différence est qu'on discute certes mais sous l'égide du représentant du Parti.
Pourtant, à première vue, si le quartier semble marqué par des conditions de vie laborieuses voire précaires, il semble y faire bon vivre et l'esprit de solidarité y réside.

C'est pourquoi le choc est d'autant plus grand quand le libraire Monsieur Ma est arrêté sans explication par la police du Parti. Qu'a donc pu faire ce bonhomme sans histoire, à la bonté et à la droiture reconnues de tous? Quoi! Un homme si bon arrêté? Lui qui laissait volontiers sa clientèle impécunieuse lire gratuitement ses livres dans sa boutique, en leur offrant du thé!
Un de ces clients sans le sou justement, jeune homme pétri des aventures de Sherlock Holmes, décide de mener l'enquête pour découvrir le fin mot de l'affaire...
Mais avec un Parti omniprésent, menant sa dure politique de lutte des classes, politique de répression à l'encontre de tout ce qui pourrait avoir un relent de capitalisme, il convient d'avancer avec précaution, de crainte de disparaître à son tour, encadré par deux agents de la police politique.

En quelques dizaines de pages seulement, Qiu Xiaolong dresse le portrait de cette Cité de la Poussière Rouge. Un portrait attachant en dépit de ce climat à la Big Brother où le Parti a toujours raison.
A - travers son écriture sobre et concise, j'ai ressenti l'amour qu'il porte à ces petites gens de Shanghaï.
Il m'a donné envie de découvrir les autres chroniques de ce quartier apparemment sans histoire, véritable observatoire du quotidien chinois sous la dictature du prolétariat imposée par le Grand Timonier.

Une lecture très agréable donc, un peu trop courte, le récit étant si immersif. Je suppose que sa série policière doit également fourmiller des qualités présentes dans cette nouvelle.
En bref, Mister Qiu Xiaolong, je crois que je n'en ai pas encore fini avec vous!
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Une délicieuse fable subversive ...
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Petit livre qui se lit très vite, 60 pages, plutôt une nouvelle, agréable à lire mais peut être pas assez détaillée. Les faits sont clairs mais trop succincts. Je reste donc un peu sur ma fin. Dommage.
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Petit roman peu connu pourtant pour ce grand écrivain chinois.
Lu en une heure, cela donne un concentré entre l'ancienne politique, la nouvelle, en Chine, et les répercutions sur le peuple chinois pour lequel le gouvernement se permet tout et n'importe quoi pour que sa volonté soit respecter.
Une jolie histoire d'un libraire emprisonné car il détenait un roman dit interdit "le docteur Jivago"...
Puis relâché 20 ans plus tard au lieu de trente de prison, il ne souhaite plus réintégrer sa librairie et va donc ouvrir une herboristerie à sa place. Car pendant 20 ans , il a eu le temps d'étudier la médecine dans son cachot. Et que le seul livre qui lui avait été autorisé d'amener était un dictionnaire médical. mais comme Mao en avait décidé, la médecine est ce qu'il a de plus important.
Monsieur Ma n'a donc pas perdu ses 20 années d'emprisonnement, il a gagné la sagesse et le savoir d'un médecin.
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