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3,99

sur 699 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
He bien ! Je suis agréablement surprise par l'écriture de Monsieur Queneau ! «Les fleurs bleues» est le premier roman que je lis de cet auteur et cela ne sera certainement pas le dernier, merci à jeeves_wilt pour sa recommandation.
Je ne m'attendais pas du tout à cet humour et surtout à ces jeux de langage ; c'est rafraichissant et j'ai souri plus d'une fois !
Bon, l'histoire semble un peu tirée par les cheveux, avec nos deux protagonistes très bourrus mais bien sympathiques quand même, le duc d'Auge et Cidrolin, qui rêvent étrangement l'un de l'autre. Je ne suis pas sûre d'avoir saisi le sens profond de cette histoire, mais y en a-t-il vraiment un et est-ce si important ? Pas pour moi en tout cas dans ce petit roman si particulier où je me suis fait plaisir à me laisser porter par le rythme du texte, des mots et calembours de Sieur Raymond.
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On a un gars qui vit sur une péniche, Cidrolin, qui rêve ? du duc d'Auge, qui possède un cheval qui parle, Démosthène...
Est-ce réellement un rêve? qui rêve de qui ?

En tout cas je me suis régalée de la plume unique de Raymond Queneau, que je connaissais pour Zazie bien sûr et ses exercices de styles.

J'ai éclaté de rire plusieurs fois, c'est un bouquin anti morosité !

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Loufoque, entrainant, rafraichissant, humoristique, curieux, irréaliste, aérien, décalé…. Que de qualificatifs pour définir ce roman !


Cidrolin vit sur une péniche. Ses passions sont simples. Il aime faire un tour au "campigne" pour observer, tel un zoo, ses habitants. Il admire l'évolution constructive du "hachélème" de l'autre côté de la route. Il repeint sa cloture après le passage d'un inconnu qui y tague des insultes. Mais surtout la passion de Cidrolin est de dormir. Parce que lorsqu'il dort, Cidrolin rêve. Mais ce ne sont pas de simples rêves. Non, Cidrolin rêve du duc d'Auge, un personnage haut en couleurs qui vit sous le règne de Saint Louis. le duc d'Auge a une très longue vie rempli d'aventures qui lui font traverser les siècles. Mais sa principale occupation est de dormir. Parce que lorsqu'il dort, il rêve. Il rêve d'un drôle de monde. Un monde rempli de "houatures", de "tévé". Mais le duc d'Auge rêve surtout de Cidrolin, un veuf qui vit avec sa dernière fille sur une péniche, dans un temps lointain et à qui il arrive pleins d'aventures…


Toujours dans le cadre du "challenge ABC", je cherchais un "Q". J'ai hésité à choisir Queneau en raison de quelques souvenirs scolaires où le côté surréaliste de l'écrivain m'avait dérouté. Ai-je acquis de l'expérience ? Est-ce l'enseignement qui n'a pas su rendre l'auteur intéressant ? Quoiqu'il en soit, je ne regrette pas mon choix. Et pourtant, si j'essaie d'analyser ce que j'ai apprécié, je suis bien en peine ! Pas d'histoire, au sens romanesque du terme. Les personnages sont décrits sous un aspect négatif. L'orthographe est volontairement faussée. Même le titre n'a aucun rapport. Toutefois, il est impossible de quitter ce roman une fois commencé. Bizarrement, j'ai adoré le passage d'un personnage à un autre, sans aucune transition. C'est tellement naturel ! C'est difficile à expliquer mais ce livre m'a donné un sentiment de légèreté, de liberté. C'est justement le privilège d'un grand auteur d'avoir la capacité de faire rêver son lectorat juste avec des mots. Et puis ce n'est pas tous les jours que mon héros romanesque préféré est un cheval s'appelant Démosthène….
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Un méli-mélo complètement insolite qui mêle à le fois l'histoire de Cidrolin, un homme qui a élu sa résidence sur une péniche et vit dans les années '60 et celle du duc d'Auge, un personnage qui vivant à l'époque médiévale. Cependant, ce dernier semble posséder un étrange don de pouvoir rêver de Cidrolin et vice-versa. le lecteur a intérêt à être bien attentif pour ne pas se perdre dans cet extraordinaire labyrinthe, brillamment conçu par Raymond Queneau et dont le but est d'égarer le lecteur dans les rêveries de l'un ou l'autre des personnages. Une merveille à l'écriture prodigieuse !
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Quand le duc d'Auge s'endort, c'est Cidrolin qui se réveille. le premier est un tumultueux chevalier, l'autre vit sur une péniche dans le Paris du milieu du XXème siècle. Tous les deux ont d'étranges points communs biographiques. le duc d'Auge apparaît à plusieurs reprises, à plusieurs siècles d'intervalle. Tout finit... de manière inattendue.
Que c'est amusant ! J'ai beaucoup ri en lisant ce roman. On ne comprend pas tous les détails de l'histoire qui prend ainsi une coloration surnaturelle. Cela participe probablement au fait que l'on passe un bon moment. Par ailleurs, Raymond Queneau, en plus de décrire des situations cocasses, a glissé dans ce livre d'innombrables jeux de mots. Écoutez plutôt : "Il ne battit point sa femme parce que défunte, mais il battit ses filles au nombre de trois ; il battit des serviteurs, des servantes, des tapis, quelques fers encore chauds, la campagne, monnaie et, en fin de compte, ses flancs". Nous sommes avec cette citation à la page 14 et on devine déjà que cette lecture sera un plaisir. Aussi, je vous recommande vivement de vous y plonger !

Challenge ABC 2023/2024
Challenge XXème siècle 2023
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Rêve ou réalité ? On a bien du mal de savoir qui de Cidrolin ou du Duc d'Auge est en train de rêver...

« Vous ne me racontez pas d'histoires ?
— Des vraies ou des inventées ?
— Méfiez-vous des inventées. Elles révèlent ce que vous êtes au fond. Tout comme les rêves. Rêver et révéler, c'est à peu près le même mot.
— Et les vraies, elles révèlent tout aussi bien ce qu'on est dans le fond. Vous ne trouvez pas ? »

Depuis « Zazie dans le métro », je n'avais plus lu en entier un roman de Raymond Queneau. Il faut dire que, même si j'apprécie beaucoup ce virtuose de la langue française, je me suis une fois de plus fait cette réflexion: si on n'est pas soi-même habitué à manipuler la langue française, les calembours, les mots-valises ; si on n'a pas un minimum de culture (littéraire) ; si on est un peu fatigué, un peu distrait ; si on est hermétique à « l'absurde » ; on passe à côté de l'intérêt de ce roman. Car on ne lit pas Queneau en se disant: « Tiens, je vais me plonger dans un livre pour me détendre ». Bien entendu, on sourit mais il faut décoder pour comprendre et se triturer les méninges pour retracer le fil du récit.

J'avoue être trop fatiguée ces derniers temps pour avoir profité pleinement de ce roman. Mais j'ai apprécié cette lecture pour les jeux sur la langue et le temps. Vraiment, ils sont rares ceux qui peuvent aujourd'hui se prétendre apte à manipuler la langue comme l'a fait Raymond Queneau.
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Magnifique roman où les repères entre le présent et le passé se perdent. Tant de références littéraires, de parodies, d'humour dans les mots et les situations jalonnent ce texte que c'est un régal !
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Cidrolin a 3 filles, il vit sur une péniche et un drôle de type vient tagger des insanités sur la barrière devant sa péniche. le duc d'Auge a 3 fille, il refuse d'aller aux croisades, et il a du mal avec deux prêtres qui chevauchent avec lui.

Cidrolin rêve qu'il est le duc d'Auge. Et peut-être vice-versa.

Du moins le croit-on, jusqu'à ce que le duc d'Auge croise Cidrolin. Tout le monde se murge à l'essence de fenouil en dégustant des andouilles. Et l'amour dans tout cela? L'amour est toujours là, bien sûr.

Ecriture pétillante, inventive, bourrée d'allusions et de calembours. Personnages hauts en couleur. Atypiques. Attachants. Une belle lecture.
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Cidrolin vit seul sur une péniche à quai, entourée de détritus de toutes sortes. Il ne semble pas travailler. Il passe son temps à repeindre la clôture couverte périodiquement de graffitis insultants à son encontre, à écluser de l'essence de fenouil. Lorsqu'il s'endort et cuve son breuvage sur le pont, il se met à rêver à d'un Duc errant sur une monture qui parle (comme tout bon cheval qui se respecte).

Le duc de d'Auge est un hobereau qui vit au moyen-âge et qui a décidé de se rendre à la capitale. C'est un voyage spatio-temporel truffé d'anachronismes. Lorsque le noble itinérant se repose des fatigues du voyage, plongé dans ses songes il rêve d'un solitaire demeurant sur une péniche immobile.

Les Fleurs bleus porte la marque de son auteur. le texte est truffé de néologismes et de calembours. L'auteur travaille sur la langue en recourant à la phonétique, des mots cocassement orthographiés sont soumis à leur oralité, malléables.

Le roman est plaisant par son univers burlesque, cependant il semble que l'auteur peine à se renouveler . Il rappelle par sa formalisation orale, la manière de Zazie dans le métro, cependant il ne la dépasse pas. Pour moi ce récit étant une imitation formelle de Zazie, il lui est donc inférieur. Bien que complètement différent il n'atteint pas à l'originalité d'Exercices de style.
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Les fleurs bleues est l'un des derniers romans de Raymond Queneau, publié en 1964.
Il y traite avant tout du rêve en s'inspirant de l'apologue chinois Tchouang-Tseu.
On a donc droit à une histoire très farfelue, mêlant étrangeté et humour désopilant, usant de tous les registres de langues, d'anachronismes et de fautes d'orthographe volontairement, l'esprit de sérieux n'étant pas de mise ici.

Cidrolin, un type de la décennie du Flower Power, vivant sur une péniche, grand amateur d'essence de fenouil et adepte des siestes improvisées rêve du duc d'Auge, qui lui, vit au Moyen Age, ou peut-être est-ce l'inverse, on ne sait plus trop.

Finalement, les écrivains ayant sut tirer profit du surréalisme, n'en déplaise à son fondateur tyrannique et dogmatique André Breton, sont des gens comme Raymond Queneau et Boris Vian, car ils ont su en faire quelque chose à la fois de novateur, d'iconoclaste et de rafraîchissant. Ce sont les dignes successeurs d'Alfred Jarry.
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