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3,39

sur 131 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
28 minutes est mon rendez-vous du soir, cette émission sur Arte est animée par Élisabeth Quin que j'admire pour sa culture et son style pour mener le débat du jour avec ses invités.
Aussi,  c'est tout naturellement que j'ai souhaité lire son livre "La nuit se lève". L'auteure découvre qu'elle risque de perdre la vue, la cause : un glaucome. Alors commence l'angoisse, la peur, les nuits mouvementées, et ses rendez-vous chez les médecins,  marabouts, dans une basilique avec l'espoirdu miracle. Une quête de guérison ou l'apprentissage de la nuit.
Un roman intime sur le sujet de la maladie,  non sans humour.  Une mise à nue pour conjurer le mauvais sort.
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C'est un livre original que j'ai terminé : pas un roman mais un récit. Et totalement autobiographique, puisqu'il s'agit de « La nuit se lève » dans lequel la journaliste Élisabeth Quin ( 28 minutes sur Arte ) raconte sa vie depuis qu'on lui a diagnostiqué un glaucome.
Dit comme ça, on pourrait penser que c'est plutôt….glauque et pas franchement folichon. Ce n'est pas le cas : déjà, parce qu'Elisabeth Quin est aussi brillante à l'écrit qu'à l'oral. Si ça en énerve certains ( comme d'habitude quand une femme se montre intelligente, belle, cultivée, etc… on connaît le refrain….), cela suscite mon admiration au contraire. J'ai particulièrement apprécié son humour, ses tournures de phrases. Il y a aussi beaucoup d'émotion : que faire quand on sait que la cécité est certainement inévitable ? Comment faire alors lorsqu'on aime lire ? Voir ? Apprécier la beauté visuelle?
Elle raconte aussi son parcours médical, les effets indésirables des médicaments, la possibilité d'une opération, sa peur face à cette nuit qui se lève.
On y trouve aussi la figure de l'aveugle, dans l'art, dans la littérature : des peintres, des artistes, le lien qu'elle cherche à tisser avec ces gens, des compagnons de non-voyance, en quelque sorte.

Petit livre truffé d'anecdotes, bijou d'écriture, sensible et plein d'auto-dérision, « La nuit se lève » vaut vraiment la peine d'être lu.
Lien : https://imaladybutterfly.wor..
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Ne pas perdre la vue voilà l obsédante question que se pose la question se la pose t elle encore cette grande journaliste qui intervient sur Arte
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Petit livre de 140 pages, Elisabeth Quin, écrivain, journaliste et présentatrice de l'émission " 28 minutes" sur Arte, nous raconte sa déconvenue sur sa vue. En effet, elle vient d'apprendre en 2017 qu'elle a un double glaucome. Un tel constat nous fait forcément frémir d'inquiétude et d'angoisse. Elle aussi, mais son art d'écrire, de penser, sa grande connaissance de la littérature, son humour grinçant et implacable font que ce récit se lit avec sérénité . Elle se livre un peu, mais cherche tous les chemins de la connaissance et de la thérapie pour ne pas perdre la vue. Dans ce livre, si attachant, mais pas larmoyant, on la suit pas à pas dans ce combat d'une vie. Son écriture est un petit bijou, elle emploie aussi des termes médicaux que les ophtalmologues lui ont transmis. Elle règle ses comptes avec certains ophtalmo-charlatans, avant de trouver la bonne personne qui va la guider.
Ce que j'ai aimé, : sur un sujet grave, elle utilise l'humour même si on perçoit de l'inquiétude. Elle se plonge carrément dans des livres dont l'auteur ou les personnages ont connu un problème similaire et se dit qu'elle a malgré tout de la chance d'être dans les années 2000 en Europe. Sa qualité d'écriture est remarquable et c'est un véritable plaisir de lire son témoignage.
Ce qui m'a moins plu : Quelques termes médicaux un peu compliqués mais ainsi va la médecine...
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Elisabeth Quin, animatrice emblématique d'Arte, se livre dans un récit autobiographique touchant où sa peur de perdre la vue se mêle à un patchwork de momentanés de vie.

L'auteure découvre qu'elle a un glaucome - trouble dégénératif du nerf optique, une maladie héréditaire liée à l'accumulation de débris entre la cornée et l'iris non évacués de l'oeil – et débute pour elle les tests, analyses, les rencontres médicales parfois humaines, parfois dépourvues de compassion mais c'est aussi ça qui lui permet d'avancer, de manière digne, toujours avec un brin d'humour, sarcasmes pour dédramatiser.
Elle partage avec ses lecteurs ses références littéraires, musicales, cinématographiques – beaucoup sont consacrées à la vision et à sa perte. Elle s'interroge sur son avenir professionnel et personnel, sa vie de couple avec son mari François, son rapport à l'autre et à soi. Des réflexions profondes et nécessaires pour être en accord avec ses sens, retrouver la nature riche de sensations et vivre avant tout.

Il s'agit d'un écrit court, percutant et qui appelle à la sagesse, celle de profiter de chaque instant et de chérir chacun de nos membres et chacune de nos cellules en bonne santé tant qu'il est encore temps.
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Un livre intrigant qui semble à l'image d'Elisabeth Quin. A l'écran comme dans ses lignes, on aimerait la connaître davantage, briser un vernis qui semble retenir des merveilles qui ne veulent pas se révéler. L'attraction est d'autant plus forte. La déception à sa hauteur. Elle le dit elle-même ce livre était une tentative de se mettre à nue, sans complaisance, pour exorciser cette maladie qui la ronge. Sans cesse elle va nous faire naviguer entre une intimité dévoilée et une façade journalistique qui instruit, dissèque, s'informe pour mieux comprendre, avec une froide intégrité. N'en ressortez pas déçu. Finalement nous aurons appris, dans ce mouvement de flux et reflux qu'elle était bien cette femme là, celle qui séduit tant mais qui ne vous laissera jamais l'approcher.
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Élisabeth Quin nous propose ici de la suivre sans ses questionnements et ses angoisses concernant sa cécité évolutive.
Cet ouvrage est particulièrement bien documenté et très bien écrit, ce qui n'est pas étonnant compte tenu du curriculum vitae de l'auteure et sa brillante carrière journalistique.
Ce qui est plus étonnant, c'est l'omniprésence d'un humour très percutant tout au long du livre ainsi que son optimisme et sa combativité.
L'auteure parvient ainsi à transmettre au lecteur force et courage dans cette mise à nue jamais larmoyante.
Bravo!
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J'ai entendu, en début d'année, une interview d'Elisabeth Quin, où elle parlait de son livre. Intéressée par le sujet, je l'ai noté dans mes "à lire" et j'ai attendu patiemment que le livre soit disponible dans ma médiathèque. Je ne suis pas déçu de l'attente. Un livre pudique et sobre, avec de l'humour et plein de références, littéraires, linguistiques et historiques. Elle raconte la peur, l'ambivalence et son quotidien qui forcément, sera bouleversé.
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J'ai toujours admiré Elisabeth Quin. C'est une journaliste que je trouve experte dans la gestion des débats avec ses invités et avec ses collaborateurs. J'ai toujours admiré son intelligence et son immense culture, que ce soit au niveau du cinéma, de la musique et de la littérature. Et en plus, physiquement, c'est vraiment une belle femme. J'aurais pu ressentir de la jalousie, mais c'est l'admiration qui l'emporte. Quand j'ai su qu'elle souffrait d'un glaucome et qu'il devenait probable qu'elle perdrait tôt ou tard la vue, j'ai ressenti une immense peine pour elle. Je devinais combien il allait être frustrant pour cette femme de ne plus pouvoir utiliser ce sens qui semble être essentiel à sa vie en plus de l'être pour sa profession : comment juger de la qualité visuelle d'un film ou des détails d'une oeuvre d'art sans les voir ? Et, pire encore, comment supporter de ne plus lire après des années plongées dans les plus belles oeuvres de la littérature ? Impensable !
Je comprends, dès lors, la nécessité pour elle de témoigner. Ce petit livre nous relate donc les étapes de la maladie : le diagnostic difficilement posé, les raisons supposées de cette dégénérescence et les propositions diverses de soin proposées. Un constat, d'ailleurs, s'impose : que l'on ait des moyens ou pas, il est vraisemblablement difficile de se faire soigner correctement en France… C'est donc tiraillée entre divers spécialistes qu'Elisabeth Quin tente de prendre les décisions les plus « raisonnables » et de se faire à l'idée que, peut-être, viendra le jour où elle sera aveugle.
Durant la dizaine d'années que vont durer ces tergiversations, l'auteure va en profiter également pour réfléchir sur les mystérieux liens entre les maux du corps et ceux de l'esprit, aidée en cela par l'écrivain facétieux qu'est Tobie Nathan. Serait-ce la colère éprouvée durant des années contre sa propre mère qui aurait déclenché la maladie ? « Accumulation de ressentiments, de regrets, d'amertume, nerfs sous pression : Tobie Nathan ne s'est pas prononcé ».
Le doute persiste, auréolé d'hésitations perturbantes.
Un récit personnel, tout en étant étayé par des références culturelles pertinentes, quoique parfois élitistes, qui se lit comme un roman.
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La nuit se lève est un livre tout en sensibilité et délicatesse, à l'image de son auteur, Elisabeth Quin.
Elle y décrit son combat contre le glaucome qui risque de lui faire progressivement perdre la vue : l'aspect médical mais aussi psychologique, du choc de l'annonce au non moins impressionnant apprentissage de la vie avec cette maladie insidieuse. Une maladie difficile à admettre pour cette femme d'image, et qui a toujours eu un rapport difficile à l'image.
Face à une angoisse visiblement effrayante Elisabeth Quin oppose une énergie folle, l'humour, et convoque tous les autres sens pour voir autrement mais aussi l'art, le cinéma, et la littérature dont nombre d'auteurs ont abordé le sujet de la mal-voyance. Bravo pour le titre : un très joli clin d'oeil !
Lien : https://accrochelivres.wordp..
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