Que dire de ce tout petit roman qui contient tellement d'émotions.
« ‘'Nous, Maréchal de France…'', et cette loi qui me touche, du 6 juin 42, interdisant aux juifs d'exercer la profession de comédien… Je ne suis pas Juif. Ni comédien. Mais…
Aussi loin que je puisse retourner, aux époques où je passais encore debout sous les tables, avant même de savoir qu'ils étaient destinés à faire rire, les clowns m'ont déclenché le chagrin. Des désirs de larmes et de déchirants désespoirs, de cuisantes douleurs, et des hontes de paria. Plus que tout, j'ai détesté les augustes ».
Un jeune garçon aimerait bien pouvoir se cacher, disparaître, lorsque son père, instituteur respecté, se déguise en clown amateur. Entre honte et mépris, il assiste à ses numéros. Jusqu'au jour où son oncle Gaston lui révèle le sens de cette étrange vocation en lui dévoilant un épisode tragi-comique de la Seconde Guerre mondiale ...
Un court roman de 80 pages seulement, rempli de pudeur, d'humour, de colère et de tendresse… Un récit simple et à la fois bouleversant toutes sortes d'émotions en nous… J'ai beaucoup aimé ce roman historique, que l'auteur,
Michel Quint a dédié à son grand-père, ancien combattant à Verdun et à son père, ancien résistant.
Je vous invite vraiment à le lire, car il ne laisse pas indifférent… Cette manière de l'auteur de manier les mots et les émotions d'un jeune garçon qui est dans l'incompréhension et dans la peur d'être jugé par rapport à son père, sans connaître le fin mot de l'histoire, ne laisse pas indifférent… jusqu'au jour où…