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3,86

sur 1201 notes
Ce condensé d'humanité est à l'image de son titre emprunté à Apollinaire, un oxymore de la guerre. La référence à ce poète qui s'est enrôlé volontairement durant « la drôle de guerre de 14-18 » est elle-même très juste et colle au récit. Un poète ou un clown au combat, n'est-ce pas un contresens total? Un roman qui s'ouvre aux derniers jours du procès de Maurice Papon. On aurait aperçu un clown grotesque. L'homme étrange est ensuite revenu sans son déguisement serrant contre lui une mallette usée. Mais finalement de l'auguste ou de l'horreur incarnée par ce procès, qui est le plus absurde? Car ce procès est bien le résumé de la bêtise humaine.
L'histoire nous plonge ensuite dans le passé et le rapport difficile du narrateur avec son père. L'enfant ne comprends pas la lubie de celui-ci de se déguiser en clown. Lui, le trouve ridicule. Il lui fait honte. C'est Gaston le cousin de son père qui va finalement lui ouvrir les yeux et lui conter l'histoire de la guerre, de la délation et d'un clown qui vous redonne le sourire quand vous vous savez condamné. Car nous oublions trop souvent que le ridicule ne tue pas mais la guerre oui.
Un roman qui prend aux tripes. Quand l'altruisme et le sacrifice s'invitent au coeur de la barbarie, on ne peut être que bouleversé. Un message si important à transmettre que je vous conseille de lire et/ou de voir le film qui est aussi une magnifique adaptation.
Pour finir, Mr Quint, je vous dis merci pour ce spectacle édifiant et chapeau l'artiste. Sans blâââgue!
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Je lis rarement de petits romans et celui-ci je l ai ouvert pour un challenge
J'ai beaucoup aimé et à mon regret il était fini quand j'étais à fond dans l'histoire.
Quoi rajouter aux nombreuses critiques.
Une histoire de résistance bien particulière pleine d'émotion.
Un très bel hommage à un membre de sa famille.
Difficile de faire rire quand on a un lourd passé.
C'est un clown triste dont il est question.
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Mai, joli moi de mai, qui commence si bien en ce "Jardins".
Comment Quint peut-il dans un récit aussi court, concentrer autant de personnages héroïques et révéler autant d'humanité ?
Dans ces Jardins ce ne sont pas des nains qu'on croise mais des géants.
Écrit avec l'accent de Céline, cet Effroyables jardins nous fait rencontrer des anges en enfer, sans manichéisme ni grandiloquence.
Un ouvrage digne d'être mis au Panthéon des lectures scolaires et en rappel aux adultes, pour entretenir la mémoire des heures sombres de notre histoire contemporaine éclairées par des anonymes.
D'Effroyables jardins, ou il fait bon se sourcer et ressourcer !
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En lisant "Effroyable Jardin" de Quint, j'ai trouvé l'histoire intrigante et unique. L'auteur a créé un monde étrange et mystérieux qui m'a captivé dès le début. Cependant, j'ai trouvé que certains aspects de l'histoire manquaient de clarté et j'ai eu du mal à comprendre certaines des motivations des personnages. de plus, bien que l'histoire soit intéressante, elle peut parfois sembler un peu lente et ennuyeuse. Dans l'ensemble, je pense que c'est un livre qui peut plaire à ceux qui cherchent une lecture mystérieuse et mystique, mais il y a des aspects qui pourraient être améliorés pour le rendre plus agréable pour tous les publics.
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J ai lu ce livre tout d'une traite, impossible de m'arrêter. Je voulais comprendre le comportement décalé de ce père instituteur si docte et sérieux les 364 autres jours de l année. J'ai fini le livre en pleurs, ma curiisité récompensée mais le coeur brisé. Tout au long de l histoire,j'ai ressenti beaucoup d'empathie pour ce fiston un peu écrasé par la resilience d'un pere que son fils a tant de mal a cerner, lâche et héroïque en même temps, comme la majorité des gens, mais constant et pugnace dans sa fidélité et son refus d'oublier. A recommander à tous et toutes, ou à lire en famille.
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Une pépite attrapée par hasard dans ma médiathèque...

Un jeune garçon a honte de son père, instituteur apprécié dans son établissement, qui fait des prestations de "clown" en parallèle de son métier. Il ne comprend pas le plaisir que prend son géniteur à courir dès qu'on l'appelle pour faire le pitre à un goûter d'anniversaire, un arbre de Noël ou autre. Il le maudit de l'obliger à assister à ces piètres spectacles avec sa mère et sa soeur, alors qu'ils pourraient passer une journée plus agréable en famille.
Puis un jour, son oncle l'affranchit de son ignorance ; il lui apprend l'histoire de son père dans laquelle il a eu sa part et le gamin comprend enfin pourquoi son père tient tant à son rôle de clown.

Juste 60 pages à dévorer !

On voit le regard désapprobateur d'un gamin vis-à-vis du paternel, sa vision du monde et son jugement des gens du haut de son dédain d'adolescent. Puis, après la révélation de son oncle, et l'âge venant, ses yeux se sont dessillés et il voit les choses sous un angle différent et avec plus de compassion.

Ce texte est un hommage à son père et son grand-père, suite au procès Papon.

Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes
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Relecture.
Le narrateur, adulte, raconte la honte ressentie dans son adolescence vis à vis de sa famille et de son père en particulier. Celui-ci se déguisait en clown pour chaque fête, anniversaire etc...Il était grotesque et mauvais clown mais rien ne le dissuadait. Ce n'est que plus tard que l'oncle Gaston racontera au fils qui est son père : durant la seconde guerre mondiale, un banal résistant pied nickelé au départ, pris comme otage pas tout à fait par hasard mais pas pour fait de résistance. Peu à peu cet homme-là va développer une conscience aigüe et refuser à jamais l'oubli et le manichéisme.
Un texte court, percutant qui met en valeur les héros ordinaires.
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Le narrateur de ce court récit commence son histoire au moment du procès de Maurice Papon en 1998. Suit l'histoire proprement dite, qui se déroule sur deux époques : l'enfance du narrateur dans les années 50 et le récit fait par son oncle Gaston d'un épisode survenu au cours de la seconde guerre mondiale. J'ai eu du mal à rentrer dans ce récit, j'ai trouvé que l'enchâssement du coeur du récit dans le procès Papon alourdissait le propos et compliquait inutilement la lecture. le narrateur enfant en arrive à avoir honte de son père, instituteur qui passe tout son temps libre à jouer au clown en amateur, médiocre qui plus est. Un jour, après avoir vu un film («Le pont» de Bernhardt Wicki), l'oncle Gaston lui raconte ce qu'ils ont fait pendant la guerre et le narrateur comprend alors le sens de l'activité de son père, en hommage au soldat allemand Bernd, «clown dans le civil». le contraste entre les deux parties se suffit à lui-même à mon goût. La peinture des sentiments de l'enfant sonne très juste, avec la gêne, puis la honte qui se transforme en mépris grandissant. L'épisode raconté par Gaston est totalement inattendu, et modifie radicalement le regard de l'enfant sur son père, tout comme les clowneries du soldat Bernd avaient profondément changé le regard de son père en lui faisant réaliser que le rire est le propre de l'homme et que tant que l'on peut rire et faire rire il y a de l'humanité. Gaston raconte mais sans un mot de trop, laissant l'enfant et le lecteur interpréter l'épisode. C'est un beau récit, une histoire inoubliable, une fable qui sonne vrai et qui contient sans doute une bonne part de vécu.
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Un livre poids plume pour un récit qui marque. 80 pages d'humanité qui font du bien.

L'histoire est racontée par un enfant qui ne comprend pas pourquoi son père, si sérieux, se déguise en clown, un auguste médiocre qui lui fait honte.

Puis il y a cette histoire, l'Histoire d'hommes confrontés à l'inhumanité.

Un très beau récit, tout simplement.
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Un grand petit (75 pages en gros caractères) livre, facile à lire, émouvant, simple et profond. Paradoxalement la citation (pour le moins énigmatique) en exergue, tirée d'un poème tout aussi énigmatique d'Apollinaire, apporte une touche de mystère et de complication alors que l'oeuvre est très simple dans le fond et la forme. Les explications que j'ai pu trouver ici et là ne me semblent pas très convaincantes... et faut-il chercher des explications logiques à cette belle poésie quasi surréaliste d'Apollinaire, dont les mots coulent si parfaitement?
L'autre point d'interrogation pour moi est le personnage de Bernard/Bernhard Wicki, qui a réellement existé et qui a réalisé le film "Le Pont" apparaissant dans le livre... A-t-il été ce soldat allemand ou non? Si oui, pourquoi n'ai-je pas trouvé de confirmation, mais dans le cas contraire pourquoi avoir utilisé ce nom?
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