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3,25

sur 1564 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Si le message implicite est tout à fait louable. le style a très très mal vielli je pense à titre personnel que dans le siècle humaniste il y'a beaucoup mieux à lire comme par exemple les essais de Montaigne ! Pour revenir à Garguantua nous ne ferons pas de commentaire sur les délires scatophiles mais même sans ça le récit traîne en longueur.
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Hop, c'est parti pour une chronique rapide sur ce classique ! Honnêtement j'ai mis un peu de temps à le lire parce que j'avais du mal à me plonger dedans. Cependant, le roman reste assez court et rapide à lire quand on s'y plonge vraiment ! Oui le livre fait presque 500 pages mais sachez qu'il y a un dossier à la fin et que c'est une édition bilingue entre l'ancien français et le français moderne donc en réalité ce n'est pas si long que ça ! Après, je ne peux pas dire que l'on s'attache aux personnages ou à l'univers. D'ailleurs, le personnage de Gargantua m'a plus exaspéré qu'autre chose. Par contre, j'ai préféré lire Gargantua que le Quart-Livre, c'était moins long (et je l'ai lu en français moderne, ça joue aussi) même si j'avais bien aimé le récit d'aventures qu'offrait le Quart-Livre. Dans Gargantua c'est un peu plus calme, il y a de nombreux passages où il ne se passe rien. C'est assez lent comme rythme. Malgré tout, il y a des moments qui m'ont bien fait rire ! Et le vocabulaire est souvent... assez familier et comique ! ^^ Ce n'est pas la lecture de l'année mais ça se lit. C'est un petit classique à connaître. ^^
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- GARGANTUA-

Quand j'ai commencée à lire Gargantua, j'ai pris peur à cause de ce vieux français du XVI siècle et aussi de la vulgarité de l'auteur avec des phrases légèrement douteuse comme : " Mais, si ma couille pissoit telle urine, la vouldriez-vous bien sugcer ?" ou encore " a l'invention d'un Torchecul", " curieuse expérience inventé un moyens de me torcher le cul".

Bref j'étais assez sceptique, je ne pensais pas Rabelais assez crue avec les mots et même encore aujourd'hui très peu d'auteures contemporains sont assez cru. Mais j'ai continué ma lecture et j'ai trouvé des passages assez intéressante et très bien pour étudier comme la signification des couleurs ou sur l'église du XVI siècle. Même si Rabelais à des moments de folie et incompréhensible comme par exemple la queue de la jument qui rase toute la forêt d'Orléans et qu'il aime mentionnait l'urine.
Je n'ai pas trouvé l'histoire si vide de sens, il y a une histoire contre l'église, contre les sophistes qui ne font que parler et manipuler les personnes. Gargantua était plus un héros dans un sens qu'un méchant qui manger des moines dans sa salades sans faire exprès.

J'ai était assez surprise de ma lecture mais ce n'est pas quelque chose que je relirai en particulièrement, Rabelais nous montre une vision assez franciscain en attendant le Saint-Esprit mais cela ne m'étonne sachant qu'en Italie s'était assez marqué.

Carlaines
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Tout le monde connaît Gargantua.
C'est, avec Rocambole, un des rares livres qui soit passé dans le langage courant par un substantif.
Tout le monde a lu Gargantua.
Non, pas tous. Pas moi.
A ma décharge, un texte en vieux français truffé de grossièretés scatologiques.
Dieu merci, l'éditeur propose une traduction en français moderne. Ouf !
Tout le monde croit connaître Gargantua et la plus part se trompent. Toujours se méfier des à priori et préférer expérimenter soi-même.
Ca pète, ça rote, ça chie. Ca avale, ça engouffre, ça engloutit, ça digère. Gaulois, grivois, graveleux. Paillard, libertin, scabreux, égrillard, obscène.
Et, au delà de ces considération toutes charnelles et polissonnes, la démesure élevée à un art. Colossal, monstrueux, titanesque, incommensurable, gigantesque, faramineux, abyssal, monumental, titanesque, pharaonique, pyramidal, éléphantesque, hippopotamesque, cyclopéen, phénoménal, grandiose, inouï, fantastique, fabuleux.
Une farce en prose, une pitrerie sans fond, une pantalonnade, une bouffonnerie.
Tout y est exagéré, sans scrupules. Plus c'est gros, plus ça passe. Et l'on en vient à jeter un oeil sur le texte original (s'il vous plaît, optez pour ces éditions bilingues) et, très vite, on ne peut plus s'en passer. Les mots deviennent rustres, rustauds, bourrus tout en gardant une poésie dans ces sonorités plus tout à fait gauloises, pas encore en français moderne. C'est une autre langue. Lire Gargantua à voix haute en vieux français, c'est faire bombance, se repaître d'un gueuleton de mots, d'une frénésie d'adverbes, se répandre dans l'orgie la plus immonde, se vautrer dans la fange d'une langue presque étrangère.

Et, au milieu de cette déferlante orgasmique du verbe, apparaît un chapitre ( XXI), véritable perle, un traité d'éducation, parfaitement moderne qui prend le contre-pied du chapitre précédent, apologie du laisser aller, de l'oisiveté et du manque de rigueur.
A partir de là, même si l'on retrouve cette grandiloquence dans les scènes de batailles (Gargantua demeure dans cette tradition des romans de chevalerie, à une époque où la distraction préférée n'était pas le sport, mais la guerre – autre sport, d'une certaine façon), Rabelais se fait moins grossier, moins scatologique et va même jusqu'à aborder les rives d'un Machiavel en donnant quelques conseils aux seigneurs et rois sur l'art de la guerre et comment gouverner (chapitre XLVIII) pour finir par la description de l'abbaye parfaite, sûrement un clin d'oeil à Thomas More et son utopie.
Gargantua n'est donc pas cette farce que l'inconscient collectif a gardé en mémoire. C'est bien plus qu'une bouffonnerie, à l'image des fables De La Fontaine, des vaudevilles de Marivaux ou, évidemment, des comédies de Molière.
Maintenant que j'y pense : Gargantua c'est Gérard Depardieu.
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Quel enfer... Bien que les oeuvres anciennes m'ont toujours fasciné par leur faculté à traverser le temps, certaines me plaisent sur le banc de touche. Et c'est le cas de celle-ci, qui fut une lecture obligatoire en première pour le thème de l'humanisme. Je n'y ai pas compris l'humour, la morale m'a laissé imperméable, etc.
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La quinte essence du roman

Adapter en un seul tome, fit-il 74 planches, le Gargantua de François Rabelais relevait indéniablement de challenge et on imagine sans peine qu'il fallut trancher dans le vif et supprimer de nombreux passages pour y parvenir…

Accompagné du talentueux et éclectique Jean-Luc Loyer dont le trait expressif fait ici merveille, Marielle Faucheur s'en sort avec les honneurs en proposant une adaptation certes un brin raccourcie mais néanmoins très convaincante du chef d'oeuvre de Rabelais dont elle parvient à conserver le mordant et l'intelligence…

Ce Gargantua est donc l'occasion pour nos jeunes lecteurs de découvrir l'histoire baroque et irrévérencieuse de ce monstrueux géant qui fut, pour l'auteur, l'occasion de brosser un portrait satyrique de ses contemporains et d'esquisser celui d'une société idéale, portée par des idées humanistes…
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On est sur un ouvrage classique parmi les classiques, le genre qui est tellement connu qu'on ne le lit pas mais on peut le citer !
Je me suis penché dessus après avoir eu l'occasion de lire certains extraits m'ayant beaucoup amusé. Et le résultat final est ... moindre que ce que j'en espérais. Au-delà de l'aspect culte du livre, je suis assez ennuyé de dire que de nombreux passages m'ont franchement barbés, notamment de longues descriptions de personnages, de vêtements ou de lieux qui servent à la fois un propos comique (exagération, grandiloquence) qu'une critique de l'actualité de l'époque (attaque sur les moines, sur les princes belliqueux). Sauf que cette critique est très franchement difficile à percevoir pour quelqu'un de notre époque (merci les notes en bas de page) et l'ensemble devient plusieurs fois lourd et pas franchement intéressant.

Cela dit, l'ouvrage contient aussi un lot de surprises très agréable à lire, notamment quelques descriptions très Rabelaisienne dans son genre. C'est de la gaudriole paysanne, ça sent la bonne bouffe et les pets (très nombreux) de ceux qui vivent bien, on ressent aussi un désir humaniste de mettre l'humain non plus en créature souffrante d'un Dieu tout puissant et terrible, mais l'élévation spirituelle des personnes par les arts, la poésie, la paix et la bonne chère. On vit, on picole, on bouffe, on braille, ça s'amuse et c'est agréable à lire. Je comprends mieux le ressenti du mot Rabelaisien, parce qu'il raisonne dans quelque chose à la fois de très spirituel et philosophique, mais aussi de matérialiste et terriblement humain. On peut s'offusquer de lire le comparatif des torches-culs et convenir que l'oisillon est le meilleur, mais il faut aussi noter que ce livre est étrangement proche de tout les petits maux du quotidien, de nos actions de tout les jours dans une sorte de jouissance des plaisirs simple (tels que pisser ou péter) sans aucun tabou et par pur plaisir de vivre. Et ce que j'en retiens, derrière les personnages, les coups d'éclats, le grandiose démesurée et les nombreuses bouffes, c'est une puissante envie de vivre pleinement. Et ça, mine de rien, je peux le comprendre.
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"Gargantua" de François Rabelais.
Pour celui-ci je vais avoir un avis assez tranché et négatif (même si cela me fait du mal d'en dire sur des auteurs français qui ont fait de notre société ce qu'elle est).

Je sais que ce livre est un classique de la littérature française mais également une satire de la société de Rabelais mais j'ai trouvé ce livre plutôt ennuyant.
Je n'ai pas forcément apprécié ce Gargantua mais également les autres personnages : trop de référence à la "merde" et à la "pisse" à mon goût (surtout le fait que Gargantua se torche avec un chat puis un oiseau est mal passé pour moi). le fait également que le personnage soit présenté comme un grand philosophe est plutôt déstabilisant parce que de nos jours on dirait plutôt que c'est un gros beauf x)
Contrairement à de nombreuses personnes qui ont apprécié ce livre de Rabelais (et que j'ai pu voir quelques fois dans les commentaires du livre) ma partie préférée est celle de la guerre. Je trouve que l'histoire et la philosophie y est plus profonde et moins grossière dans ce qu'elle essaye de nous apprendre (aider son prochain, avoir de la compassion pour son ennemi pour qu'il (re)devienne ton allié plus tard, de grandes récompenses aux hommes courageux, etc).

En bref, j'ai commencé à apprécier le livre seulement au bout des deux-tiers de celui-ci. Je recommande tout de fois sa lecture pour notre propre culture personnelle. En attendant, je vais prendre mon temps pour lire Pantagruel (car de ce que j'ai pu comprendre il est à peu près pareil dans cet aspect grossier mais moins subtile).

(5.5/10)
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Forcée de le lire dans le cadre du programme scolaire, je n'ai pas aimé ce roman. Pour tout dire, j'ai dû le lire en journée pour éviter de m'endormir dessus le soir. Ennuyant. Malgré cela je comprend la dimension didactique et je l'apprécie. L'auteur, humaniste, défend ses valeurs avec des exemples clairs telles que les différentes éducations de Gargantua qui lui permettent de critiquer l'éducation débilitante des sophistes et mettre en exergue l'éducation humaniste tournée autour de l'homme.
A lire pour la culture et la réflection mais moyennement appréciable.
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Gargantua, oeuvre contrasté de bout en bout. Désignée tantôt comme un chef-d'oeuvre de la littérature Française, précurseur dans son domaine, en avance sur son temps, incroyablement drôle, inventif et audacieux et tantôt comme un opaque regroupement de paragraphes égrillards, lourds, trop lourds, traitant de sujets tout bonnement dépassés et sans grand intérêt.

Et, entre ces deux pôles vacillant entre l'adoration du génie de Rabelais et rejet d'une oeuvre triviale dite pour certains surestimée, il y a ma perception de ce roman.

Tout d'abord, il ne faut absolument pas nier ni oublier le contexte. Dans royaume de France de l'époque, étouffé par le dogme religieux et les absurdes guerres, Gargantua est comme une percée d'air qui, avec légèreté sera le berceau des premières ondulations de l'ouragan de connaissances et de progrès qu'est la renaissance humaniste.

On ne peut nier l'impact énorme de Gargantua, que ce soit pour les moeurs sociétaux, pour notre culture comme pour notre langue. On ne peut nier le génie de Rabelais, qui manie prose, listes, jeux-de-mots, calambours et autres amusements de langues parfois néologiques de manière magistrale.

Certes, l'humour de Gargantua est spécial, trivial voire obscène, mais on ne peut pas s'indigner de cet humour, on savait à quoi s'attendre en ouvrant cet ouvrage.

Toutefois, la trivialité et les gauloiseries, toujours à la limite de la grossièreté, sans l'atteindre, ne sont pas une excuse pour tout. Les sujets abordés dans Gargantua ; de la religion à la guerre, sont profonds. Rabelais a ainsi essayé de les aborder avec une légèreté grâce à l'humour, aux comiques et aux péripéties qui sont sensées nous faire prendre une distance pour mieux analyser la situation. Dans ce cas, pourquoi Rabelais a-t-il autant alourdit son texte avec des nombres à foison, et des descriptions inutiles à n'en plus finir ? Cela est certes intéressant d'un point de vue linguistique, mais ces accumulations inutiles rendent ce roman célébrant la nourriture tout simplement indigeste. Ces accumulations inutiles rendent se roman court extrêmement pénible à lire.

Vous allez me dire, peu importe la lourdeur des phrases de Rabelais, tant que l'histoire est prenante, que les personnages sont intéressants et que les thèmes nous permettent de glisser d'une société médiévale et archaïque à une société humaniste et moderne.

Tout d'abord, attardons nous sur l'histoire. Je veux bien admettre qu'elle n'est pas au premier plan et que ce n'est pas ce qu'il y a d'important à retenir dans ce roman, toutefois, elle est tout bonnement inintéressante et invraisemblable. Je n'ai pas été pris par cette « histoire », qui ressemblait plus à une succession de descriptions triviales suivie de moments d'actions invraisemblables avec très peu de liens logiques et de vraisemblance si ce n'est pas du tout. Tout vas très vite, et en même temps, très lentement. La dilatation du temps dans ce livre est spéciale, et certainement pas dans le bon sens du terme. Les guerres Picrocholines notamment, n'ont ni queue ni tête et ne me m'ont pas personnellement, donné envie de continuer le roman.

Ensuite, venons-en aux personnages, qui malgré tout ce qu'on peut reprocher au livre, sont assez intéressants. Et si je ne devais en retenir qu'un, ce serait le fameux Frère Jean, bon moyen de critique des tords du monde monacal et religieux tout en étant un exemple de figure épicurienne, que Rabelais choie tout au long du roman.

Enfin, lorsqu'on pense à Gargantua, on pense à humanisme. Et la partie de l'éducation humaniste que Gargantua reçoit de Pornocrates est selon moi très réussie. On saisit bien ce qu'il faut changer dans l'éducation et quel est l'idéal d'enseignement qu'on pourrait attendre d'un pays humaniste. Mais, à part cette partie, les autres thèmes sont totalement dépassées et font de ce livre humaniste un livre humaniste du passé, qui ne transmet pas des valeurs et des idées assez universelles pour toucher les lecteurs modernes (contrairement aux écrits antiques, qu'adorent les humanistes). Enfin, j'attendais beaucoup de ce roman pour sa conclusion : l'abbaye de Thélème. Rabelais allait-il enfin nous donner les clefs de manière précise et lucide sur une société humaniste ? Absolument pas. L'abbaye de Thélème, n'est ni intéressante pour ses descriptions facultatives, ni pour ce que Rabelais aimerait nous présenter comme un progrès. Ce n'est qu'une vulgaire utopie irréalisable et invraisemblable, à l'image de l'histoire de ce roman par ailleurs. Rabelais, n'est pas le bouleversant écrivain moraliste et humaniste qui fera changer la société, mais bien un John Lennon comique et bon-vivant du XVIe siècle.

Jean de la Fontaine, a selon moi, accomplit de manière illustre ce que Rabelais n'aura jamais réussi à faire. Jean de la Fontaine réussit à corriger nos moeurs par le rire, à traiter de sujets sérieux ET universels avec une légèretés qui nous fiat nous interroger sur nous même, sans les tonnes de descriptions et d'ajouts inutiles de Rabelais.

En guise de conclusion, je peut attester que je comprends pourquoi certaines personnes peuvent adorer ce roman, et j'adore au passage son génie littéraire, mais je ne peut écrire de critique sans nuancer en pointant du doigt les nombreux défauts de ce roman, qui malgré toute sa lourdeur et sa paillardise parfois en trop, restera un classique et un chef d'oeuvre de notre littérature.
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