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3,9

sur 859 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai eu beaucoup de mal à m'approprier ce "Vers la sobriété heureuse" de Pierre Rabhi de par la lourdeur du texte. J'ai trouvé que l'ensemble manquait beaucoup d'applications et d'exemple pour pouvoir vraiment raisonner avec chacun de nous. Il est clair qu'il y a une vraie (et juste) philosophie qui résonne entre les lignes, mais j'ai du mal à imaginer des non-initiés tomber dans les bras de la sobriété et du combat du siècle grâce à ce livre.
Je retiens malgré tout quelques passages intéressants et plus marquants,notamment ceux en lien avec l'enfance de l'auteur ou celui sur l'acquisition de sa ferme "pleine de cailloux".
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Je suis très partagée au sujet de ce livre. Il aborde l'histoire de Pierre Rabhi et explique comment il s'est retrouvé à remettre en cause la société de surconsommation dans laquelle nous sommes. J'ai trouvé cet aspect du livre très intéressant et touchant.

Ensuite il critique cette société de manière très radicale (un peu trop à mon goût) sans aucune nuance. Il explique que nous sommes passés d'une société où nous respections les rythmes de la nature et les autres à une société où les temps ont été monétarisés. du coup, il faut tout faire vite sinon on perd de l'argent.

Or, les sociétés pastorales ne sont pas idéales et la financiarisation, la mondialisation et la modernité ne sont pas uniquement des cauchemars.

Enfin, il appelle à une vie dans la sobriété en remettant l'Homme et la Nature au centre de nos valeurs.

Ce qui me pose problème – en dehors de la manière presque marxiste dont il voit les choses - est qu'il reste dans la théorie et n'apporte aucune méthode. Pas de liste ou d'indication de ce qu'il faudrait faire pour être plus sobre. Je suis donc restée sur ma faim. Selon l'adage connu, la critique est facile, mais l'art est difficile et tout le monde ne peut pas être paysan sur une terre aride de la campagne française.

Néanmoins, ce livre a été écrit en 2010 et 12 ans plus tard, il reste d'une actualité criante. Son texte n'a manifestement pas eu l'écoute qu'il mériterait. Bien des choses énoncées sont toujours vraies. Nous consommons bien plus que nécessaire, nous nous sommes coupés de la Terre et de la Nature, et l'homme n'est plus au centre de nos valeurs. Oui, tout ce qui n'a pas de valeur monétaire, n'a pas de valeur du tout dans notre société et notre Terre en porte les stigmates.

Pierre Rabhi prône une responsabilité de chacun et là aussi, je suis d'accord. On doit chacun faire des petits pas en fonction de nos possibilités.

Je crois que plus que le fond, c'est la forme qui m'a heurtée et qui me laisse mitigée. J'ai dans ma PAL ou ma Wishlist La part du colibri du même auteur. Je vais le lire également et j'espère qu'il sera plus concret et mesuré.
Pour conclure, de nombreux mouvements écologistes se sont inspirés de ce livre et je le conseille à toute personne s'intéressant aux théorie sur l'environnement.
Lien : https://www.instagram.com/mi..
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Pierre Rabhi a sans doute été un homme sincère et convaincu, son discours est plein de bonnes intentions, simples et séduisantes. A la lecture, on aimerait le suivre mais son credo ressemble comme deux gouttes d'eau à celui que d'autres , semblables à lui, revendiquaient déjà en 1973, lorsque j'étais encore étudiant. Au vu de la quatrième de couverture et de l'avant propos, je m'attendais à des propositions concrètes pour changer radicalement notre mode actuel de consommation, pas à cette ode au passé, à ce pot pourri des travers de notre société, fussent-ils vrais, et à ces idées générales pas vraiment originales . Pierre Rabhi est décédé en décembre dernier et il faudra chercher ailleurs pour penser la révolution salutaire dont nous avons besoin pour inventer un nouveau mode de consommation et de répartition. Si son analyse est pertinente et ses dénonciations fondées, j'ai malheureusement trouvé son discours passéiste et pas assez tourné vers le futur. le chapitre consacré à la sobriété heureuse, titre de l'ouvrage, fait référence à une expérience méritante mais vécue en ...1961 . du coup, je n'ai que survolé les 30 pages d'annexes promotionnelles des multiples associations se réclamant de lui. Erreur de choix donc, je pensais avoir acheté une dynamique prospective et j'ai lu une analyse historique.
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Le concept de sobriété est loin d'être une nouveauté. Nombre de penseurs de l'antiquité prônaient déjà la valeur de la modération : Démocrite critiquait les excès de table du soir ; les tragédies grecques dénoncent l'hybris, le laisser aller à des passions et pulsions excessives ; les épicuriens défendent une austérité (au sens de limitation autour de besoins simples comme l'amitié et le repas convivial, tout à fait contraire au cliché de jouissance - hédonisme - qui en a été fait pour détruire la grande influence de cette philosophie), austérité reprise par les stoïciens (Marc-Aurèle, Sénèque, ou Montaigne qui utilise le concept similaire de « vertu aimable ») ; on attribue souvent aux excès, au laisser-aller dans la satisfaction des désirs, à la trop grande recherche du lucre, la décadence de l'empire romain ; la modération, modestie, la simplicité des moeurs est largement au centre des principaux ordres chrétiens visant à renouer avec la simplicité de Jésus (des ordres mendiants de saint François à l'austérité radicale des protestants Luther et Calvin, s'opposant à l'enrichissement des évêques et cardinaux par la vente de services aux fidèles) ; la mesure, la nécessité de limites à l'industrie, à la technologie apparaissent dans les critiques de la modernité (chez Günther Anders), la notion de seuils, l'austérité sont repris par Ivan Illich (qui lui propose une société de la Convivialité, au concept là aussi ambigu car il y est question de la convivialité des technologies et services)… le concept de décroissance à partir des rapports Meadows, des ouvrages d'André Gorz et de l'économiste Nicholas Georgescu-Roegen (Demain la décroissance, 79), rejoint largement ces notions. Ces dernières influences sont seules mentionnées par Pierre Rabhi et il est curieux qu'il ne fasse pas plus systématiquement référence à d'autres ouvrages qui l'auraient influencé tant son discours est clairement emprunt de celui d'autres penseurs qui l'ont précédé.
Toutefois, un discours trop scientifique aurait alourdi le propos de Rabhi qui propose surtout un discours accessible, agréable à lire pour tout public, de l'école à l'usine, des ménagères aux chefs d'entreprises. C'est un travail de vulgarisation tout à fait nécessaire et très réussi grâce au passage par l'exemple, par la modernité du storytelling (très à la mode en Amérique) : le conte du colibri et le parcours personnel de l'auteur accompagnent et illustrent la pensée et les concepts et visions a priori peu charmantes d'un futur où l'on verrait sa liberté et ses plaisirs limités. de même, le concept de « décroissance » a été abandonné et refondé en « sobriété heureuse » pour éviter les connotations négatives du mot et l'interprétation par les théories de l'économie orthodoxe (où le terme devient synonyme d'appauvrissement). C'est particulièrement cette faculté à parler simplement, à imager qui donne toute la force tranquille de ce livre qui irrigue la pensée écologique du lecteur en douceur, sans l'effrayer par des thèses apocalyptiques qui l'amèneraient plutôt à la pratique du survivalisme ou à celles du "profitons jusqu'au dernier instant". de la même manière, l'auteur s'évertue à effacer les références et les habitudes de langage propres aux analyses marxistes, immédiatement identifiables et rejetées par une grande part de la population trop éduquée à avoir des réflexes de rejet par association à des événements historiques (régimes dictatoriaux de l'URSS, de la Chine, de Cuba ou du Venezuela…) ou à des habitudes sociales paresseuses, parasitaires ou hypocrites (injustices sociales ressenties à cause du système de redistribution pesant lourdement sur les classes moyennes, à défaut de faire payer les classes aisées ou d'intégrer correctement les populations immigrées).
Qu'est-ce qui ferait pourtant qu'aujourd'hui, les dirigeants et les populations adopteraient davantage un comportement « sobre » alors que cette notion semble ne jamais avoir réussi à s'imposer malgré son succès auprès de portions des populations et de penseurs ? Si seuls certains groupes adoptent ce comportement, cela n'aura pas l'effet recherché, celui d'un virage à 180° et d'une nouvelle civilisation plus en accord avec le fonctionnement de la nature. Y a-t-il autre chose que le choc frontal avec les crises environnementales annoncées, l'épuisement du pétrole ou la raréfaction de l'eau, qui puissent influer tout à fait sur notre mode de vie ? Ou bien au contraire, ce courant ancestral qui a toujours survécu au côté de notre course vers le progrès technologique et la sophistication des modes de vie, comme un ange gardien moralisateur ou avertisseur rabat-joie, trouverait aujourd'hui le bon terreau pour s'imposer, le besoin de sagesse apparaissant de plus en plus nécessaire dans tous les domaines alors que le mode de vie rocker-hédoniste-cynique-individualiste-enfant-roi éternel-biznessman résiste et continue de diriger les rêves tout en se révélant de plus en plus mauvais, dépassé, ridicule, injuste, immature, et surtout totalement incapable d'apporter le bonheur à qui que ce soit, seulement une illusion faible.
Bien que l'auteur n'apporte rien à la pensée écologique et à la philosophie de l'existence de notre époque, on comprend parfaitement que Pierre Rabhi, qu'il ait été poussé ou qu'il en ait décidé de lui-même, se soit présenté à la présidentielle (de 2002). Sa voix simple, son personnage accessible, son parcours font de lui un représentant auquel on a envie d'apporter sa confiance, en dépit des critiques (article inhabituellement injuste du Monde diplomatique) portant davantage sur l'individu (enrichissement personnel par les livres et conférences, fonctionnement de la ferme des Colibris sur le bénévolat, croyance dans certaines thèses mystiques de Rudolf Steiner pour la culture, proximité avec certains patrons ou hommes influents, pas toujours à l'aise avec les questions du féminisme et de la liberté sexuelle), comme si les défauts de l'individu pouvaient décrédibiliser et démonter les valeurs et le mode de vie défendus par l'homme Pierre Rabhi. Que son exemple personnel soit vrai ou écorné, importe-t-il vraiment alors que l'objectif et l'impact sur les lecteurs est appréciable ? Il serait peut-être plus judicieux de se demander si un discours aussi tranquille, souhaitant éviter toute prise de parti, toute attaque claire… est susceptible de convaincre et d'amener au changement.
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
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Ce livre m'a été offert par un ami qui était sensible à mes engagements écologiques. C'était très gentil de sa part.
Mais je ne partage pas toutes les options de l'auteur. Expliquer tout cela ici me parait compliqué et pas le bon endroit. Et puis j'éprouve un peu de difficulté à continuer à entendre les "yaka faucon"... Pierre Rabhi et ce livre n'échappent à cet obstacle.
Et je pense qu'il faudrait commencer à réduire très sévèrement, notre pullulement démographique. Et ça Rabhi a du mal.
Donc la réflexion de l'auteur à travers ce livre n'est pas à ignorer, mais à recroiser avec d'autres pensées.
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Dans cet essai, Pierre Rabhi apporte son témoignage sur ce qu'il nomme la « sobriété heureuse ». Il nous fait part de ses origines algériennes et de son arrivée en France. Il développe sur son choix d'un retour à la terre et donne son opinion sur la modernité et la machine économique qui pousse à la consommation.

J'ai apprécié de découvrir un peu plus l'homme et son passé. On sent dans ce livre, son attachement à ses racines, à la façon de vivre avec juste le nécessaire de l'époque d'avant la mondialisation.

Il explique en quoi la société actuelle est gangrenée par la surconsommation et Pierre Rabhi tient la place d'un sage prônant un retour à l'essentiel. Un discours somme toute utopique. Sa vision de l'éducation « classique » est réductrice puisqu'il la voit comme responsable de l'échec scolaire et que seules les pédagogies alternatives comme Montessori pourront changer les chose.

Beaucoup de sujets abordés mais de façon trop concise. Il fait référence à ses précédents ouvrages mais ne développe pas assez les points importants dans ce livre. Il parle peu de sa vie qui est pourtant un exemple de sobriété.

Un discours politique écologiste qui aurait mérité de proposer plus de solutions concrètes pour faire changer les choses. Il me faudra me plonger dans ces autres livres pour en savoir plus… Néanmoins, cet ouvrage a l'avantage de faire réfléchir sur l'avenir de notre société en espérant un jour, une prise de conscience générale.
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Impossible d'apporter une quelconque contribution aux propos d'un homme qui, à l'âge où nous rêvions d'utopisme, se rebellait et mettait en accord parfait ses paroles et ses actes. Parmi tous ceux qui discourent sur l'avenir de la planète combien acceptent de vivre ce qu'ils prophétisent ? Chapeau bas Mr Rabhi. Votre livre n'est pas un recueil d'idées mais bien le récit simple de votre vie. Il en est d'autant plus crédible. Et pourtant je suis resté sur ma faim. Vous l'avouez vous-même vous ne parvenez à décrire ce que vous qualifiez de sobriété. Vous essayez de nous en faire percevoir les parfums mais nous laissez en bordure de chemin, nous qui ne pouvons respirer sur vos terres. Quelle frustration ! Serait ce à croire que cette sobriété tient de la religion, d'une foi en la terre qui ne se révèle qu'aux initiés ou à ceux et celles qui peuvent en percevoir l'âme ?
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Livre manifeste à lire !
J'ai eu du mal à me laisser aller à cause d'un style qui me semble trop compliqué et qui manque donc de simplicité.
J'ai apprécié la partie dans laquelle il parle de sa vie même si ça fait un peu décliniste.
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Manifeste, cri d'alerte, essai philosophique, autant de termes pouvant qualifier, Vers la sobriété heureuse de Pierre Rabhi.
Tant de questions fondamentales posées dans cet ouvrage, un mélange de fatalisme et d'espoir. Il a le mérite de nous interroger sur le vrai sens de la vie, sur le rôle de chacun dans la société et de nos relations avec l'autre.
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le parcours d'un homme pour donner une belle leçon de vie. Pierre Rabhi nous fait partager sa réflexion sur le monde et sa façon de le repenser en dehors des modèles établie. Il nous aide à nous poser la question du matérialisme et de ses conséquences sur notre planète. Ses choix de vie invite effectivement à la sobriété.....
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