Le Sentier de l'oubli

Un lecture coup de coeur, mais aussi une lecture crève coeur. En refermant le livre, une grosse boule dans la gorge et les larmes aux yeux ! L'auteure a su avec ses mots nous faire ressentir toutes les émotions et surtout toute la détresse De Claire.
Claire, enseignante à la retraite depuis quelques années, vit seule, elle vit bien, si ce n'était pas de ses absences occasionnelles, mais qui se produisent de plus en plus. Elle le sait, elle le sent qu'elle oublie, et la panique et la détresse qu'elle vit est déchirant.
Les personnes autour d'elle, telle que Suzanne son amie et voisine, Maud sa fille, également, le savent et sentent que tout ne va pas bien.
Pour avoir vu ce que l'Alzheimer peut faire à un être humain, ayant eu à le vivre avec mon père, en lisant le livre de Marie-Paule, j'avais l'impression d'être dans la tête de mon père, qui m'expliquait ce qu'il ressentait. Les mots sont justes, la détresse réelle, la panique également. le désespoir et l'impuissance des gens qui entourent Claire sont palpables.
Et plus on avance dans le livre, plus ces sentiments sont forts, on sait que ça ira jamais mieux, et Claire, également, le sait, pendant ses moments de lucidité, panique et désespoir s'installe graduellement.
Le verdict est tombé, après un certain temps, la maladie lui volera sa vie, ses souvenirs, ses émotions et ses sentiments.
On vit l'approche de ces gens atteints, à travers sa fille Maud, à travers Suzanne son amie, le médecin, les infirmières. On sent que cette maladie, affecte tous les gens autour De Claire, à différents degrés.
Une très belle plume, pour traiter d'un sujet pas facile du tout, il faut avoir une certaine sensibilité, pour pouvoir sans être mélo-dramatique, nous faire ressentir toutes ses émotions.
L'auteure nous laisse un peu décider de la fin comme on le perçoit, comme on l'envisage, et honnêtement, je ne sais pas ce que je ferais si c'était moi !
Un roman qu'il vous faut lire, un roman par lequel on peut apprendre comment les gens atteints d'Alzheimer se sentent, quand ils commencent à ressentir les premiers effets de cette maladie, quand la maladie n'est pas encore assez avancée pour qu'ils oublient qu'ils ont un problème.

Marie-Paule Racine, un dernier mot : merci !
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