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3,44

sur 154 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En me procurant "opus 77", mon libraire m'a suggéré "la madone de Notre-Dame" en me murmurant "ce n'est peut être pas très catholique ... mais vous apprécierez".
Et bien, voici un chef d'oeuvre que j'ai lu d'une traite cette nuit dans l'inconfort d'une voiture SNCF polluée par des conversations téléphoniques.
Une intrigue, des personnages, un style, voici une recette garantissant un réel plaisir et offrant au lecteur une visite de Notre Dame et un regard sur les coulisses d'une cathédrale.
Ajoutons une évocation du "quai des orfèvres", une plongée à Pigalle et nous retrouvons des scènes chères à Simenon.
Et le Père Kern est une belle incarnation d'un Prêtre dans un monde où tous les ecclésiastiques ne sont pas des saints ... hélas.
Un roman aussi passionnant qu'édifiant qui va m'inciter à acquérir "évangile pour un gueux" et dans l'immédiat j'ouvre "Opus 77".
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A Paris, lors de la procession du 15 août, une jeune fille trop court vêtue attire l'attention de tous les participants. Un habitué de Notre-Dame, fervent admirateur de la Vierge Marie, ne supportant pas son comportement provocateur, la frappe violemment avec un crucifix. le lendemain, quand le sacristain de la cathédrale découvre le cadavre de la tentatrice dans le déambulatoire de Notre-Dame, le coupable est tout désigné. La fille a été étranglée et on a fait couler la cire d'un cierge sur ses parties intimes. Un crime symbolique, une punition qu'a administrée le jeune homme en colère, cet ''ange blond'' qui vénère Marie. Mais si le commandant Landard est satisfait de cette affaire rondement menée, le père Kern croit en l'innocence du jeune Thibault. Aidée par la procureure Claire Kauffmann et guidé par sa foi et son sens de la justice, l'homme d'église se mue en enquêteur...

Gros coup de coeur pour ce polar qui prend place dans l'un des lieux les plus emblématiques de Paris, la cathédrale de Notre-Dame. Cette ruche bourdonnante d'activités, lieu de culte mis aussi haut lieu du tourisme devient une scène de crime sous la plume d'un Alexis Ragougneau très inspiré. On y croise les ''travailleurs'', prêtres, recteurs, sacristains, surveillants, mais aussi les illuminés, ceux qui vouent un culte à l'endroit ou à la Vierge et qui y passent la journée en ferventes prières et, envahissants et bruyants des hordes de touristes venus du monde entier. Ce ''petit monde'' cohabite au sein de l'immense maison de Dieu. La découverte d'un cadavre est bien sûr un événement dramatique perçu de différentes façons selon les cas. Les hauts dignitaires du Clergé veulent étouffer le scandale au plus vite. S'alliant la police et la justice, ils tentent d'accélérer l'enquête et de la clore au plus vite. Car Notre-Dame est aussi une entreprise qu'il faut faire tourner et une fermeture prolongée ne serait pas bonne pour les affaires. Partie intégrante de ces privilégiés qui disent la messe dans ce lieu majestueux, le père Kern est la révélation du livre. Affaibli par une maladie des os qui le ronge depuis l'enfance, le petit homme qui a consacré sa vie à l'église n'hésite pas à se lancer dans une enquête policière quand il s'agit de rétablir la vérité. Un personnage vraiment intéressant, un homme bon mais qui dévoile peu à peu ses faiblesses et ses zones d'ombre...
Pour ceux que la religion rebute et qui ne sont pas prêts à mettre leur pas dans ceux d'un prêtre, La Madone de Notre-Dame saura les convaincre de retourner à l'église. Car, qu'on se rassure, ce n'est pas un Da Vinci Code ou une énième histoire ésotérique où Dieu et le Diable s'affrontent sans fin. La foi y est certes évoquée mais c'est surtout l'occasion de découvrir les coulisses de Notre-Dame et de s'attacher à un prêtre au grand coeur. Un excellent moment de lecture !
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La Madone de Notre-Dame, d'Alexis Ragougneau est un petit polar mais qui en dit beaucoup sur les travers des hommes.

Travers ou plutôt la monstruosité cachée sous l'uniforme qui est toujours d'actualité. Que ça soit les atrocités comme les viols et sévices commis durant les guerres par les envahisseurs sur la population civile : femmes et enfants.
L'injustice "justice" de notre monde dit "civilisée" ou la loi est plus forte que la morale et ce qui a permis, permet et permettra à des criminels d'être innocenté, et des innocents jugés comme coupable d'avoir été là au mauvais endroit au mauvais moment pour clore des affaires gênantes ou tout simplement par manque de preuves. Mais aussi la violence policière par leur harcèlement à vouloir la vérité quand il existe d'autres moyens plus doux et simple. Ainsi que la corruption qui touche les élites qui au final sont des intouchables.

Sans oublier la tristesse de ce monde : la pauvreté pousse des gens, surtout des femmes à devoir se prostituer pour se payer une condition de vie meilleure. Et les deuils pour des familles dont leur enfant, leur femme ou mari fut assassiné, de ne pouvoir avoir "justice" et la tête de l'assassin sur un plateau, pour faire leur deuil.
Mais le pire du pire, est d'être toujours ignoré.

Alors quand un crime est commis à Notre-Dame et qu'un suspect est arrêté et se suicide car à bout par tout ce qui lui est mis sur le dos ; pour la police, la loi, la "justice" cela constitue un motif idéal : un aveu du criminel, et ce qui conclut à lui faire porter le chapeau par sa mort. Sans doute aurait-il été de même s'il avait laissé un testament disant son innocence.
Pour le père Kern petit prêtre chétif de Notre-Dame, cela ne se peut, et il essayera par ses faibles moyens de faire le boulot d'enquêteur puisque leur boulot à été d'être celui de chapelier.

Ce polar m'a fait penser à la musique "Belle" de Daniel Lavoie.
:)
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Ce roman est le premier des neuf en lice pour le Prix du meilleur polar des lecteurs de Points, en tant que membre du jury j'ai choisi de commencer par celui là car je suis attirée par Notre Dame de Paris où j'aime me rendre de temps à autre. J'ai d'ailleurs trouvé des petits clins d'oeil de l'auteur au roman du grand, de l'immense Victor Hugo, le père Kern me fait penser à Quasimodo, la jeune fille assassinée une Esmeralda des temps modernes et dans le rôle de Frollo un prêtre en proie avec sa tentation du mal . Mais peut-être est-ce mon esprit qui me joue des tours.

Un polar dans lequel je me suis plongée sans lever la tête du livre, des personnages charismatiques, un lieu magique et mystérieux, un meurtre étrange, une histoire qui va se dévoiler au fil des chapitres et une fin bien que facile, réussie. J'ai bien aimé le personnage du prêtre Kern en particulier car on en apprend à chaque fois un peu plus sur sa vie, son passé et on comprends petit à petit ce qui l'a conduit à ce qu'il est maintenant. Je ne peux pas en dire plus car ça serait dévoiler des informations que j'ai aimé découvrir petit à petit.

L'écriture est simple, les dialogues sont bien rendus et l'ambiance est tantôt glauque, tantôt mystérieux. C'est un premier roman pour l'auteur et c'est plutôt bien parti pour lui car c'est prenant et on retrouve tout ce que l'on aime trouver dans un polar. Ceux que la religion rebutent et qui hésiteraient parce que ça se passe dans une cathédrale, allez-y sans crainte il est bien sûr question de religion en filigrane mais ce n'est pas l'essentiel du roman et ce n'est surtout pas un énième affrontement entre les forces du bien et les forces du mal.

J'ai apprécié chercher l'identité du tueur et en découvrir plus sur les personnages au fil des chapitres. C'est le premier tome d'une trilogie et cela explique probablement la présentation des personnages qui peut paraître un peu longue. La place de la cathédrale aussi est importante on la découvre autrement, loin des clichés habituels et très loin de ce qu'elle inspire lorsqu'on se trouve à ses abords ou dedans. Une véritable petite industrie, machine à cash et temple des secrets. du grand, du bon spectacle qui fait oublier la vie ordinaire pour quelques heures.

Moi je dis oui pour la suite donc le premier chapitre nous est offert à la fin du livre comme pour mieux nous appâter.

VERDICT

Parfait polar pour les vacances, pas d'ennui et une aventure passionnante à la clé. Qu'attendez-vous ? on file à la librairie la plus proche et on se le procure.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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J'avais lu « Évangile pour un gueux » d'Alexis Ragougneau la semaine dernière et ma curiosité m'a soufflé dans le creux de l'oreille, de découvrir son premier roman « La madone de Notre-Dame », qui fut, également, une sympathique découverte. Je tenais donc à remercier toute l'équipe des éditions Viviane Hamy pour m'avoir permis de fureter, une nouvelle fois, aux alentours de Notre-Dame de Paris.

J'ai eu le plaisir de retrouver la belle équipe du 36 Quai des Orfèvres, Claire Kauffmann et le père Kern dans ce thriller aux sombres couleurs. La cathédrale nous ouvre les portes sur un assassinat en son sein, lugubre découverte, le jour de l'Assomption où des milliers de touristes peuvent être de potentiels coupables. Une tension très présente, des personnages attachants et des dialogues percutants rendent ce roman des plus addictifs.

J'aurais aimé que ce livre soit plus long car une fois entamé, on souhaiterait qu'il ne finisse jamais de nous étonner. En espérant sincèrement que l'auteur nous écrive un troisième livre avec ces personnages, je vous souhaite à tous de belles découvertes !

Lien : http://avoslivres.canalblog...
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Le polar est un genre avec lequel j'ai un rapport compliqué. Pour grossir un peu le trait, c'est une genre vers lequel je ne dirige pas en première intentions, mais qui en tant qu'objet littéraire m'intéresse. Je suis assez réticent à lire du crimes/horreur/polar etc, simplement parce que ce n'est pas une ambiance qui me détend. Pourtant, j'admire les constructions complexes de certains d'entre eux et le lectorat polar semble si passionné et investi que cela me donne l'impression de passer à côté de quelques choses.
Après plusieurs essais infructueux ( j'ai abandonné "Le bonhomme de neige" et "Des flous dans le coeur"), j'ai trouvé avec "La madone de notre dame" un angle d'attaque stratégique. Je suis impressionné par Notre Dame. C'est sûrement mon monument préféré au monde, et l'incendie reste un souvenir douloureux. Alors je me suis lancé dans ce livre, avec l'espoir de me promener dans Notre-Dame.
La mission est un succès. Un grand succès même. La sainte mayonnaise a prise, et me voilà embarqué dans cette histoire. J'ai donc particulièrement apprécié me réconcilier au moins un peu avec le genre grâce à une base déjà solide de sécurité, les descriptions, personnages d'église et autre travaux pour retranscrire la cathédrale.
Si je retiendrais plus le côté religieux que le côté policier, le livre entier m'a vraiment plu. Les personnages ne sont pas le point fort du livre a mon avis, mais ils sont suffisamment sympathiques pour faire une enquête avec eux. le déroulé de l'enquête lui, ma tenu en haleine. Il y a un "twist" dans le livre que je ne spoilerais pas, mais qui m'a fait un certain choc.
Le style se lit très bien, c'est fluide et les chapitres plutôt courts aident aussi pas mal.
En somme une bonne découverte, qui me conforte dans l'idée que je peux toujours trouver des petites pépites dans un genre que j'ai tendance, à tord donc, à bouder.
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Un petit roman lu d'une traite, une écriture vive, sans fioriture , à la Simenon, efficace et la personnalisation de la cathédrale prend une valeur des plus symbolique actuellement... Très bon polar.
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Premier volet des enquêtes du Père Kern, prêtre à Notre-Dame de Paris et aumônier de prison. Je l'avais déjà découvert en commençant par lire le second volet Evangile pour un gueux.

Dans cet opus, l'auteur met en place ses personnages, même si certaines de leur blessures ne nous seront expliquées que dans le second roman.

Révisez votre vocabulaire d'histoire de 5e afin de ne pas vous perdre entre déambulatoire, nef ou transept.

Des personnages haut en couleur, profondément humain.

Je ne manquerai pas de lire le troisième roman, quand il sortira…..

L'image que je retiendrai :

Celle des dessins de l'Ange Blond qui ornent sa chambre : la Vierge Marie sous toutes les coutures, absolument toutes.
Lien : http://alexmotamots.fr/?p=1879
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Un premier polar plutôt bien réussi d'où se dégage une atmosphère singulière et marquée. En effet, l'auteur choisit la cathédrale Notre Dame de Paris comme élément central de son récit, lieu qu'il connait plutôt bien pour y avoir été surveillant. Il nous donne un aperçu passionnant et cocasse de l'environnement particulier de ce lieu et de ses coulisses composés de personnages hauts en couleur parfois inquiétant: ouvriers, clergés, dévots ou visiteurs. La trame, assez classique, fonctionne parfaitement bien dynamisé par un protagoniste principal attachant : le père Kern un aumônier de prison handicapé au lourd passé qui va devoir, non seulement, se confronter au monde profane mais aussi à la froideur déshumanisée du monde judiciaire. Un bon moment de lecture pour les amateurs de polars.
Lien : http://au-chat-pitre.izibook..
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