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3,6

sur 275 notes
Si je ne dis pas de connerie, c'est le tout premier Rebus. Et j'ai trouvé ça mignon, parce que ce livre fait en épaisseur la moitié des derniers, et on sent la plume tâtonnante du jeune Rankin qui construit ses personnages.
Il est moins détaillé que les autres, mais on y retrouve notre cher John Rebus, qui même plus jeune reste le même. Oui, j'ai tout lu à l'envers, je l'ai connu en fin de carrière puis en retraite et je le retrouve inspecteur adjoint, mais ça n'a en rien gâché ma lecture parce que j'y ai découvert les tenants et les aboutissants de ce que le personnage est devenu au fil du temps.
Une sombre histoire, perdue dans les vapeurs du passé, sous la pluie mordante de l'Athènes du Nord... mais un très bon moment de lecture!
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J'avais décidé de découvrir les enquêtes du fameux inspecteur John Rebus, créé de toute part par Ian Rankin. J'avais lu ci et là des échos sur ses nombreuses enquêtes (17 en 2007). Je sais que l'inspecteur vieillit au même rythme que la publication de ses enquêtes. Né approximativement en 1947, il se retrouve donc en 2007 à la retraite mais participe encore à quelques enquêtes en tant que conseiller pour la police écossaise. Vous allez me dire : c'est un personnage ! Mais non, c'est un telle célébrité outre-Manche que la question a été officiellement posée au Parlement d'Écosse. Pour ma part, j'ai décidé de reprendre à zéro et donc de le suivre dans sa toute première enquête, l'étrangleur d'Édimbourg. J'ai trouvé plusieurs de ces livres à Emmaüs et en librairie d'occasion mais je ne trouvais pas celui-ci. Lorsque j'ai découvert que les éditions du Livre de Poche ont décidé de republier ses enquêtes, je n'ai pas hésité une seconde.

Le titre original du roman Knots and Crosses est beaucoup plus parlant que la traduction française qui n'a pour seul mérite que de nous indiquer le lieu du crime : Édimbourg, Écosse. le roman a été publié en 1987. J'ai ainsi découvert que John Rebus est divorcé, grand amateur de whisky (un peu trop), divorcé, à peine 40 ans. Il vit dans le centre mal famé d'Edimbourg, aime les mauvais garçons et déteste la hiérarchie ou travailler en équipe. Il a un frère cadet, Michael, prestidigitateur comme leur père. Michael, marié et père de deux enfants, vit dans une maison cossue dans un quartier huppé d'Edimbourg et les frères se voient très peu. Michael était le préféré de leur père à qui John va rendre hommage à la Toussaint. John dort mal - ancien para, il avait intégré une unité spéciale de l'armée et avait été torturé par ses pairs avant de quitter la grande silencieuse puis de sombrer dans la dépression. Quelques temps plus tard, il avait rencontré sa future épouse et intégré la police. Depuis, il ne cesse de faire des cauchemars où il repense à cet épisode et à son pote de mauvaise fortune, tous deux enfermés dans une cellule et torturés.

John Rebus n'a que très peu d'amis au sein de la police, leur préférant la compagnie du whisky, lorsqu'une, puis deux petites filles, âgées de 8 ans sont enlevées. Leurs corps sont retrouvés quelques jours plus tard. Les enfants n'ont pas été abusés sexuellement mais étranglés. John a une fille du même âge, Samantha, de son premier mariage dont il n'a pas la garde mais qu'il emmène souvent le dimanche avec lui. le meurtre sordide de ces enfants et le kidnapping d'une troisième petite fille mobilisent toutes les forces de police de la ville et John n'y échappe pas. Convoqué au commissariat central, il est affecté à la plus ingrate des tâches : fouiller tous les dossiers des délinquants sexuels et pervers (même si aucune des filles n'a été violée) car son supérieur, Anderson, ne l'aime pas (et c'est réciproque). John se voit confier cette tâche au côté d'un flic plus jeune que lui mais dont la bouteille lui donne vingt ans de plus. L'enquête avance lentement, nous sommes en 1987 et à cette époque aucun logiciel de croisées de données n'existe. Tout est sur papier.

John croise la route d'une femme policier, Gill Templer, plus gradée que lui, qui sert de liaison entre la police et les médias et les deux entament une liaison. Celle-ci connaît bien le journaliste Jim Stephens qui enquête depuis peu sur un trafic de stupéfiants. Ce dernier a découvert que Michael Phebus, le frère de John, trempe dans cette affaire et il en faut peu au journaliste pour être convaincu que John est au courant, aussi il ne le lâche plus. John ne comprend pas l'intérêt de ce journaliste à son égard, comme il ne fait pas très attention aux devinettes qu'il reçoit méthodiquement au commissariat. Dans une enveloppe, à son nom, se trouve ainsi une phrase mystérieuse et toujours un bout de corde avec un noeud. Peu à peu, toutes les pièces du puzzle commencent à s'emboiter et tout finit par s'emballer...
Que dire de ce premier roman? Sinon que si j'ai trouvé la traduction moyenne, comment dire : je me dis que j'aurais sans doute plus apprécié de le lire en anglais (et entendre les expressions typiquement écossaises), ici le roman perd de son parfum écossais. Étrangement, Ian Rankin ne publiera une suite (puis une dizaine d'autres) qu'en 1991 sous la pression des lecteurs. Je dis étrangement car pour moi, Rankin y intègre déjà tous les éléments d'une série. La présentation des personnages, des lieux - on y apprend ainsi tous les détails de la vie de John Rebus : son passé dans l'armée, sa dépression, son entrée dans la police, son mariage et son divorce, sa relation avec sa fille, ses relations houleuses avec ses chefs, ses pubs préférés.

Ian Rankin déclarait qu'il ne se reconnaissait pas comme un auteur de roman policier, et que le seul objectif de ce roman était de commenter la vie en Écosse "à cette époque, sur ses manies et ses psychoses, sur les défauts de son caractère. Je disséquais une nation".

Si j'ai appris quelques éléments sur le vrai visage de la capitale écossaise, je suis quand même loin d'une véritable plongée (avec une vision sociologique) sur la ville. Évidemment, on est loin de l'image touristique de la ville. Ici Rankin présente la face cachée de la capitale, ses bas-fonds, le trafic de drogue, les figures locales du banditisme mais aussi ses quartiers huppés mais tout cela reste assez superficiel. La ville est présente mais sans être un véritable personnage. Mais je me dis qu'il me reste encore de nombreux livres à lire pour me faire une meilleure opinion des romans de Rankin.

Aussi, si le livre est un bon page-turner (je l'ai commencé dans l'avion et fini le soir dans mon lit), je suis restée un peu sur ma faim.
Lien : http://electrasamazingflying..
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1er opus où l'on fait connaissance avec John Rebus. L'intrigue est intéressante, l'ambiance l'est tout autant. On se glisse dans les ruelles d'Edimbourg, ses pubs un peu délabrés... tout ça est moins reluisant qu'une carte postale touristique de la ville et c'est ça qui est intéressant. L'intrigue est ni haletante ni trop lente, tout est amené petit à petit jusqu'au dénouement. Je prévois de poursuivre avec le personnage de Rebus.
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Comment fait-on connaissance de l'auteur de l'Etrangleur d'Edimbourg, Ian Rankin ?
C'est Alexander McCall Smith, dans 44 Scotland Street, qui m'a donné la solution . Il y dépeint Ian Rankin (son voisin, dans la "vraie vie"), installé dans un bain à remous, qui joue son propre rôle, celui d'un écrivain qui a acheté par hasard un tableau qui aurait en fait beaucoup de valeur...et Alexander McCall Smith en profite pour nous faire passer un message : " c'est quelqu'un de bien, répondit Pat". Ca se voit. Matthew reconnut qu'elle disait vrai. Néanmoins, cela l'intéressait de comprendre comment "quelqu'un de bien" pouvait écrire le genre de romans qu'on lisait sous sa plume : des histoires de meurtres, de détresse, de souffrance, bref, toute la noire pathologie de l'âme humaine. Qu'y avait-il derrière tout cela ?

Le ton est donné. Dans l'Etrangleur d'Edimbourg, le premier roman de la série "John Rebus", on trouve en effet ce dangereux cocktail : des meurtres, de la détresse et de la souffrance. On trouve également une description quasi clinique d'Edimbourg, la vraie ville, pas celle du tourisme, mais celle de la pluie et des pubs. Ian Rankin ne met pas un accent particulier sur son héros, John Rebus. Ce que l'on sait tient en quelques mots : il a une quarantaine d'années, a servi dans les SAS avant d'être policier, il est divorcé et sa fille se nomme Samantha.
Des meurtres sont commis, des adolescentes ont été étranglées, et ces meurtres n'ont pas de sens. Chaque fois, John reçoit un message cryptique, lettre anonyme faisant allusion à des noeuds (les noeuds de l'étrangleur) et des croix - en fait, une subtile allusion au jeu de morpion - qu'il peine à déchiffrer. L'enquête piétine.... John fait la connaissance de Gill Templer, jeune femme inspecteur chargée des relations avec la presse dans l'affaire des meurtres, et d'un journaliste, Jim Stevens. Jim est spécialisé sur le traffic de drogue à Edimbourg, et s'intéresse de près à Michael, le frère de John. Gill et Jim, à leur manière, aident John à parvenir au plus près de la vérité.

Quel message faut-il tirer des lettres anonymes ? John doit réagir vite, fouiller dans son passé, celui qu'il souhaite oublier à tout prix, à la recherche d'indices lui permettant de sauver.... la prochaine victime.

L'étrangleur d'Edimbourg est un roman qu'on lit d'un trait. Avec une grande économie de moyens, Ian Rankin dépeint un policier sombre qui n'attend plus grand chose de la vie, mais parvient pourtant à mettre toutes ses ressources en oeuvre lorsqu'on s'attaque à ce qu'il aime le plus. C'est aussi une histoire d'amitié et de souffrance.
En conclusion le charme a opéré et j'ai hâte de repartir à Edimbourg...
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J'avais fait connaissance avec Rebus au travers d'Exit Music. Déception. Mais ce premier opus m'a conquis. Un héros tourmenté, avec des problèmes familiaux et de boisson. Vous allez me dire : j'ai trouvé Connelly euh non Indridasson. Certe le profil du héros est cliché mais tout l'intérêt du livre n'est pas là. le style vaut le détour et la toile de fond aussi. J'ai apprécié et je poursuis l'aventure, aurais-je répondu à Julien Lepers.
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Qui n'a pas lu de roman de Ian Rankin ne sait sans doute pas ce qu'est la peur humide de l'Écosse qui colle aux pavés d'Édimbourg et aux semelles des protagonistes. Les enquêtes de l'inspecteur Rebus - un peu alcoolo, fumeur invétéré, mais vraiment attachant par son côté “jamais satisfait ni sûr de lui” - y prennent leur cadre avec une description presque chirurgicale des quartiers souvent sordides où Rébus va traîner sa déprime…
Je vous invite à découvrir Ian Rankin sur la page “Wikipedia” (oui, pour une fois on peut y trouver de très bonnes choses). Personnellement je l'ai découvert dans une émission de P. de Carolis “Le Grand Tour” alors qu'il faisait escale en Écosse, et par curiosité je suis allé voir qui était-il sur internet. Cela correspondait plutôt bien avec le personnage.
On aime à croire que cet auteur met de lui-même dans ses romans mais à part l'Oxford Bar qu'ils fréquentent tous les deux, les similitudes s'arrêtent là…
J'aimerais vous faire partager le plaisir un peu glauque de ces romans policiers plus noirs que l'eau du Loch Ness, mais il est difficile de résumer un univers aussi fouillé. Allez-y pour un aller sans retour et buvez un scotch single malt ou une pinte d'ale dans un pub d'Édimbourg, à ma santé. Bonnes lectures !
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Cela fait quelque temps que j'avais besoin de changer d'auteur de polars...un peu lassée de lire tjrs les même, mais j'avais envi de rester ds les romans avec un "Flic" qu'on pourrait suivre sur plusieurs années.
Me voilà donc partie faire connaissance avec cet Inspecteur John Rébus, divorcé, accro au whisky et a la cigarette, légèrement négligé, et enquêtant ds les parties sombres d'Édimbourg.

On rentre de suite ds le vif du sujet, en étant entraîné ds une enquête sur des enlèvements/meurtres de petites filles.
Dans un premier temps, on attaque par la présentation de la petite famille Rébus, le frère, l'ex-femme...et on met les pieds au sein d'une famille éclatée, avec un inspecteur « paumé ».
Et on se retrouve au centre de l'enquête avec quelques personnages gravitant autour de Rébus.

Un frère égoïste, un journaliste fouineur et prêt à tout pour avoir un scoop, une aventure sans lendemain, ou peut être pas, avec une inspectrice indifférente, un chef méprisant, une ex-femme pleine de rancoeur, et une fille entrant bientôt ds l'adolescence....
Un inspecteur pas très bien entouré, (sauf par son binôme de comptoir travaillant avec Rébus), et hanté par un lourd secret qu'il a lui même enfouit au plus profond de sa mémoire, refaisant surface par moment.
Mais voilà, l'enquête avance, (doucement mais sûrement....début un peu long à mon goût) et finalement chaque personnes nous montrent une facette différente de se que l'on pouvait penser d'eux, et on les redécouvre.
Possible aussi que les mésaventure de notre cher Rébus, et les leurs les rapprochent qd même un peu, créant ainsi de nouveaux liens.

Mon avis est assez mitigé, je l'ai assez vite lu, je me suis attaché à ces personnages, j'ai adoré la vision de chacun faite par l'auteur, mais je me suis ennuyée les 2/3 du livres, en sachant très bien ce qui allait se dérouler par la suite.
J'ai fini le livre, et je pense qd même tenter un de ces jours la suite des aventures ou mésaventures de notre assez triste Inspecteur Rébus.
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Excellente découverte
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J'ai remarqué ce livre par le biais des éditions originales.

Le titre original "knots and crosses" fait référence au jeu de morpion qui s'appelle "naughts and crosses", ce qui signifie littéralement ronds et croix. L'auteur joue sur l'homophonie entre "naught" et "knot" qui signifie "noeud". Les cordelettes avec un noeud jouent un rôle dans l'enquête.

Il s'agit de la première enquête de l'inspecteur Rebus, un détective d'une cinquantaine d'années, dur et quelque peu cynique qui vieillira au rythme des romans.

Rebus est aux prises avec une enquête délicate de tueur en série qui sévit dans la ville d'Edimbourg.

L'auteur parvient à nous brosser un portrait tout en nuances de ce flic traumatisé par son passé militaire.

Le lecteur est conduit sur un fausse piste du coupable qui prend peu à peu une consistance effrayante.

Et dans le dernier tiers du livre, on se rend compte que tout ce passé du personnage principal joue effectivement un rôle primordial dans la résolution de l'enquête mais pas du tout comme le lecteur l'avait imaginé.

Ça se lit très facilement. Au fur et à mesure de l'état d'avancement de l'enquête, la tension monte. Les derniers chapitres sont insoutenables.

C'était la première fois que je lisais cet auteur et je n'ai vraiment pas été déçu.

D'autant que la ville d'Edimbourg forme un autre personnage de la trâme, ce que j'ai beaucoup apprécié.

L'auteur informe constamment le lecteur des pensées des différents personnages et c'est très agréable.

Les personnages sont bien dépeints. Les descriptions extérieures et intérieures sont aussi excellentes.

Si je devais comparer ce livre à un autre, je dirais que la façon de présenter cette histoire m'a rappelé les "Dix petits nègres" d'Agatha Christie en plus dense, plus angoissant et moins répétitif. Belle comparaison s'il en est, vous ne trouvez pas ?

En conclusion, je recommande vraiment ce livre qui a été un véritable coup de coeur !
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L'Etrangleur d'Edimbourg est le premier roman de la série John Rebus. On y découvre un type qui ne plaît pas à tout le monde, surtout dans la famille police.

L'idée de l'intrigue pour ce roman m'a paru un peu facile : le gars abandonné qui connaît l'abominable pour attirer l'attention de celui qu'il considérait comme un ami.
Le scénario est un peu simpliste, les ficelles se découvrent assez rapidement au cours de la lecture. La brièveté du roman doit accentuer cette impression. J'ai eu plus l'impression d'avoir à faire à une ébauche de roman policier. Plus de substance aurait été mieux.

Le roman est plus original avec le personnage de Rebus, il a un passé trouble, justifiant des fêlures. Fêlures qu'il sait posséder mais dont les origines sont refoulées.
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Jaune, le rébus ? Non, John Rebus !

Salut, moi c'est John, Rebus, drôle de nom pour un flic. Je suis d'Edinburgh, mon père est Ian Rankin, il m'a collé tous les défauts possibles, je fume, je bois etc..., mais question traque des malfrats de toute espèce je suis au TOP. Tout ça a commencé lorsque j'ai quitté l'armée pour rentrer chez les flics, c'est ce qui y ressemblait le plus. Ma première enquête à Edinburgh, que je connais comme ma poche, a consisté a mettre sous les verrous, le fameux ............ d'Edinburgh. Un frappé rodant dans la bibliothèque, tuant de très jeunes filles…sans lien apparent entre elles.

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