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3,6

sur 275 notes
Premier polar de Ian Rankin, L'Etrangleur d'Edimbourd remplit son rôle de premier opus de la série des enquêtes de l'inspecteur Rebus. Ayant lu d'autres ouvrages de la série avant celui-là, j'ai trouvé les retours sur le passé de Rebus un peu trop nombreux, même si cela se justifie toujours. L'intrigue est intéressante, peut être un peu trop "facile", mais pour les lecteurs qui hésiteraient à découvrir d'autre romans de Rankin, je leur conseille de se lancer pleinement dans leur lecture, cette première enquête étant un tour de chauffe pour l'auteur, tout comme pour son inspecteur !
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J'ai été assez déçue par ce roman. Je l'ai trouvé sans réelles surprises. Je l'ai terminé parce que j'aime le lecteur qui s'en est chargé. On me dira que je suis sévère, car on découvre tout de même quelque chose d'assez impressionnant et effrayant. C'est le seul passage qui m'a plus intéressée que le reste. Effectivement, le secret que découvre le lecteur l'interpellera. Encore une preuve de la perversité humaine. On n'hésite pas à exercer une terrible pression psychologique pour connaître les limites d'un individu. C'est proprement écoeurant. Cependant, noyée au milieu de la banalité du reste du roman, cet événement perd de sa force.
[...]
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A Edimbourg, une fillette est retrouvée étranglée dans un terrain vague. La police est en alerte maximale. L'inspecteur adjoint John Rébus fait partie de l'équipe qui doit mener les recherches. Celles-ci n'avancent pas beaucoup, les pistes sont extrêmement minces. Malheureusement la première victime ne sera pas la seule à rencontrer le mystérieux étrangleur d'Edimbourg.

Il n'est pas besoin d'en raconter plus sur cette enquête qui n'est pas le coeur du livre de Ian Rankin. C'est d'ailleurs ce qui fait la force et l'originalité de ce polar. L'enquête passe au second plan pendant presque la totalité du livre. Ce qui intéresse Ian Rankin c'est de créer son personnage principal, qui deviendra par la suite récurrent. John Rébus nous est ainsi décrit par l'un de ses collègues : “- Oh, il n'est pas si méchant que ça au fond, mais faut sacrément y mettre du sien pour le trouver sympathique.” Rébus est un personnage solitaire et sombre. Sa femme l'a quitté, sa fille ne vit pas avec lui et il voit très peu son frère (ce qui s'avèrera assez judicieux finalement). Il a beaucoup de mal à communiquer, sauf avec son collègue Jack Morton qui est l'auteur de la phrase citée plus haut. Il faut dire que tous deux partagent un amour immodéré pour la boisson. Rébus écume tous les bars d'Edimbourg la cigarette à la bouche ! L'impassible Rébus laisse par moments tomber ses défenses et nous permet de mieux le cerner. Ian Rankin développe profondément la psychologie de son personnage principal. Beaucoup d'éléments sur lui nous sont délivrés dès cette première enquête. L'intrigue semble être un écrin pour nous présenter Rébus. L'empathie est bien évidemment totale. le lecteur voit évoluer Rébus dans cette histoire à rebondissements qui finira par être très personnelle pour notre inspecteur adjoint. A la fin de l'enquête, Rébus est en miettes et on se demande bien comment il va tenir jusqu'à la prochaine fois. le talent de Rankin c'est de nous donner l'envie de retrouver John Rébus très rapidement.

L'autre personnage central c'est la ville d'Edimbourg. Elle est essentielle et très décrite par Ian Rankin. Mais la capitale écossaise n'est pas présentée côté face, “L'étrangleur d'Edimbourg” n'est pas une carte postale pour touristes. C'est une ville sombre, lugubre et interlope qui nous est montrée. Déjà, il y pleut sans discontinuer : “A Edimbourg, la pluie était digne du Jugement Dernier. Elle imprégnait les os, les murs des immeubles et la mémoire des touristes. Elle s'attardait des jours entiers, martelait les flaques au bord des routes et provoquait des divorces - une présence glaciale, meurtrière et envahissante.” Rébus évolue dans cette cité poisseuse, les bas-fonds sont son cadre habituel. Edimbourg réserve le pire comme le meilleur, c'est vraiment la ville du Docteur Jekyll et de Mr Hyde (Ian Rankin évoque à plusieurs reprises le chef-d'oeuvre de Stevenson et parle souvent de littérature : Dostoïevsky, George Eliot, Shakespeare, cet homme a des goûts excellents !). Edimbourg n'est pas juste un décor de fond, elle participe totalement à l'intrigue et à l'atmosphère.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance et l'intrigue mises en place par Ian Rankin. Mon seul problème c'est que j'avais découvert le fin mot de l'histoire à la page 170 sur 285, je préfère en général que l'auteur me mène en bateau jusqu'au bout. Mais comme l'enquête n'est pas le plus important dans “L'étrangleur d'Edimbourg”, je ne suis pas trop déçue ! L'essentiel c'est John Rébus et j'ai bien envie de savoir ce qu'il va devenir.
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Un livre à lire absolument avant tout départ en vacances à Edimbourg parce que c'est le roman qui vous fera voir la ville comme vous n'aurez jamais l'occasion de la voir, touriste de passage que vous êtes !

Comme le souligne l'Inspecteur Rebus, les touristes n'en ont en général que "pour le coeur central" d'Edimbourg. "Ils ne s'aventure[nt] jamais dans les HLM de banlieue, à Pilton, Niddrie ou Oxgangs pour faire une interpellation dans un immeuble puant la pisse". John Rebus, lui, "parcour[e] la jungle de la ville, une jungle que les touristes ne voient jamais (...). Cette jugnle gagn[e] inexorablement du terrain" dans l'Edimbourg des années 1980.

Ce polar date de 1987 mais ne fut traduit et publié en France qu'en 2004 ! Mieux vaut tard que jamais car on passe un excellent moment avec cet inspecteur extrêmement humain, se débattant avec des problèmes familiaux compliqués mais adorant plus que tout sa fille Samatha, pré-ado, lectrice assidue et mature pour son âge (12 ans), dont son ex-femme a la garde.

Ce livre m'a donné l'envie, justement de visiter la bibliothèque vieillotte et humide, (mais ça va tellement bien avec l'ambiance de la ville ici) où se déroule une partie de l'action du roman (en suposant qu'elle existe). Il a aussi a aiguisé ma curiosité sur la ville . On peut atteindre la bibliothèque en traversant "The Meadows, un vaste espace vert, avec en ligne de mire à l'horizon l'imposante forteresse grise et son drapeau qui flott[e] dans la bruime au-dessus des remparts." Il faut passer "devant la Royal Infirmary, qui gard[e] la mémoire de tant de découvertes et d'illustres personnages, devant une partie de l'université et devant le cimetière de Greyfriars Kirk et sa petit statue de bobby".

Dans la bibliothèque des escaliers mènent à ses entrailles. Cachés au fond d'une arrière-salle, en bas de ces escaliers, il y a un autre "escalier métallique très escarpé et mal éclairé qui s'enfonce dans les fondations de la bibliothèque". Un endroit dont certains "Edimbourgiens" ont entendu parler car "la biblitothèque a été construite sur l'emplacement de l'ancien tribunal de police" et qu'on "a conservé les cellules qui se trouvaient en sous-sol", "tout un dédale de cellules et de couloirs, directement sous la ville". Il y existerait "des sorties, dans des endroits comme le nouveau tribunal ou la cathédrale Saint-Gilles". Mais en plus, "sous l'hôtel de ville, on dit qu'il reste des rues entières de la vieille ville. On a construit directement par-dessus, sans s'embêter". Des rues entières, avec les boutiques,k les maisons, la chaussée. Et tout ça date de plusieurs centaines d'années...".
Ca met l'eau à la bouche tout ça, que cette bibliothèque municipale existe ou pas. Et quand Rebus vous dit qu'Edimbourg est une "ville d'apparences", que c'est "la ville de Jekyll et Hyde, bien entendu mais aussi celle de Deacon Brodie, des manteaux de fourrure sans petite culotte, comme on dit à Glasgow", ça donne envie d'en savoir plus sur son passé "black tartan" en quelque sorte.

Car au-delà de l'intrigue policière, l'intérêt de ce roman est vraiment la promenade dans cette Edimbourg "noire" et mystérieuse, où l'on croise des personnages non moins mystérieux, dont un affreux journaliste pot de colle. J'ai adoré les références à Docteur Jekyll et Mister Hyde mais aussi à Crime et Châtiment dont le psychopathe tueur de 4 gamines, est un fan. le suspens se fait galopant sur la fin du livre, impossible de le lâcher avant de l'avoir lu jusqu'au dernier mot. L'écriture est simple, fluide, donc facile à lire : impeccable pour une lecture de vacances écossaises. J'ai aimé la nouvelle couverture du Livre de Poche pour ce roman également. Bref, tout m'a plu. C'est un coup de coeur !

C'est le premier livre que je lis de Ian Rankin, j'y reviendrai, c'est sûr !

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J'avais hâte de lire "du" Ian Rankin parce que j'en entendais beaucoup de bien depuis longtemps. Malgré une lecture agréable, j'ai été un peu déçue par ce roman que j'espérais plus prenant. Les personnages sont plutôt bien construits, mais j'ai eu plus l'impression que l'auteur plantait le décor pour une série qu'autre chose. Donc j'attends d'en lire un autre pour me faire une opinion définitive sur Rankin.
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Cette première enquête recèle de précieux détails. On apprend à connaître l'inspecteur John Rebus, personnage attachant et complexe que l'on suit ici dans les méandres de son passé. C'est une véritable plantation de décor que ce premier volet des aventures de Rebus, qui donne le ton, l'ambiance. [...]
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[...] J'avoue que notre première rencontre s'est plutôt bien passé. Certes, l'homme n'est pas des plus drôle ni joyeux, mais le mystère qui entoure son passé et le tourmente m'attire... Oui, je suis comme ça, les ténébreux me plaisent... Enfin, pas tous et pas que. Mais lui en l'occurrence, oui !

[...] Ian Rankin semble plus intéressé par les tourments de son personnage que par les indices qu'il pourrait glaner en faisant du porte à porte. Oui, autant le dire, la psychologie des personnages compte tout autant que l'intrigue en elle-même. D'ailleurs, point de courses poursuites et de fusillades, mais plutôt des réflexions, des questionnements et des évidences qui apparaissent peu à peu aux yeux du lecteurs, au fil des conversations et des découvertes. [...]
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Édimbourg est une ville d'apparence paisible, mais le crime n'y est pas pour autant absent. Parlez-en à l'inspecteur Rebus et il vous le confirmera ! Nous nous retouvons donc dans les rues d'Édimbourg au mois de mai, alors qu'un tueur en série tue des petites filles en les étranglant. En apparence, celles-ci n'ont rien en commun. Et le tueur ne fait apparemment aucune erreur. Comment le retrouver alors, avant qu'il ne s'attaque à sa prochaine victime ?
L'inspecteur Rebus, qui fait partie de l'enquête, ne fait malheureusement pas le lien entre cette affaire et les lettres anonymes qu'il reçoit, accompagnées de noeuds ou de croix formées par des allumettes... Il ne croit qu'à un canular.
L'enquête piétinera jusqu'à ce la fille de l'enquêteur soit enlevée. Rebus comprendra alors que le tueur lui en veut personnellement. Mais pourquoi ? Que veulent dire ces noeuds et ces croix ?
À moins de deux moi de mon voyage en Angleterre et en Écosse, j'ai découvert ce livre sur le blogue 1er chapitre. Bien entendu, j'ai voulu le lire tout de suite, à la fois pour m'imprégner de l'atmosphère d'Édimbourg qu'il me tarde de découvrir et pour découvrir la ville autrement que par les yeux d'un touriste. Un policier me semblait tout indiqué pour cette mission !
Je me suis donc empressée de l'emprunter à la bibliothèque, et je n'ai pas été déçue. Bon, ce n'est pas le meilleur policier que j'ai lu de ma vie, mais c'est loin d'être le plus mauvais. L'histoire prend un certain temps à s'installer, mais je crois avoir compris que c'était le premier d'une série de livre avec le même inspecteur. Il fallait donc présenter le personnage, sa vie, sa carrière, ce qui fait que l'enquête passe souvent au second plan. Mais je vous rassure: tous les ingrédients d'un bon policier sont là, et j'ai bien hâte de lire les autres enquêtes de ce policier de la ville d'Édimbourg. J'espère toutefois que ça va démarrer plus vite !
Juste en passant, s'il y en a parmi vous qui ont des suggestions de livres qui ont pour auteur un Anglais ou un Écossais, ou encore dont l'histoire se passe en Grande-Bretagne, je suis preneuse, peu importe le genre ! Je compte en lire quelques-uns avant mon départ.

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Edimbourg (Ecosse). de nos jours. Un déséquilibré enlève et étrangle des gamines. John Rebus reçoit de mystérieuses lettres évoquant sa capacité à lire entre les lignes. Son frère cadet, hypnotiseur de son état, trafique avec la drogue, ce qui a pour effet d'attirer sur eux l'attention de Jim Stevens, un journaliste pugnace. Rébus patauge dans son enquête comme dans les bas fonds de sa mémoire auxquels il tente d'échapper. Pourtant, c'est dans son passé que réside la clef du mystère.

Mon avis
Je découvre l'inspecteur Rebus avec cette première enquête tortueuse comme les noeuds dont il est question, ceux des cordes entourées autour des cous des petites victimes, ceux qu'il lui faut dénouer s'il veut retrouver sa propre fille vivante. Mais l'instant est mal choisi, le voilà qui perd pied, hanté par des souvenirs insupportables de son ancienne vie de militaire dans les forces spéciales. Une chose est arrivée, qui l'a fait fuir son passé, une chose dont il a tout oublié, mais qu'il lui faut affronter pour faire face au présent.

J'ai trouvé le personnage de Rebus pour le moins atypique : je m'explique. Rebus est un homme fragile, il pleure, il se traîne dans les bars glauques, il prie Dieu et se laisse envahir par le bordel autour de lui (il aurait besoin d'un coaching du genre Feng shui pour lui remettre les idées et son appartement en place). Pour tout dire, j'avais envie de le secouer.
Maintenant, côté intrigue, j'ai trouvé un bon suspense jusqu'au 3/4 et ensuite, j'avais hâte que le livre se termine. Beaucoup de répétitions, des phrases ordinaires, qui plombent le plaisir de la lecture. J'ignore si c'est le fait de l'auteur ou du traducteur qui n'a pu rendre les détails originaux, cela m'apprendra à être incapable de lire en VO.
Pour finir ce billet d'impressions, je ne résiste pas à l'envie de rajouter un extrait accompagné de cette photo que je trouve en belle osmose, où l'ombre côtoie la lumière :
Il faisait presque nuit, le soleil n'était plus qu'un souvenir derrière les épais nuages. Les peintres religieux d'autrefois avaient dû connaître des ciels semblables, jour après jour, voyant la marque d'une présence divine dans les nuages bleuâtres, la preuve même de la puissance de sa création. Rebus n'avait rien d'un peintre. Ses yeux trouvaient la beauté sur une page imprimée plus que dans la réalité du monde. (p.182)
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Jaune, le rébus ? Non, John Rebus !

Salut, moi c'est John, Rebus, drôle de nom pour un flic. Je suis d'Edinburgh, mon père est Ian Rankin, il m'a collé tous les défauts possibles, je fume, je bois etc..., mais question traque des malfrats de toute espèce je suis au TOP. Tout ça a commencé lorsque j'ai quitté l'armée pour rentrer chez les flics, c'est ce qui y ressemblait le plus. Ma première enquête à Edinburgh, que je connais comme ma poche, a consisté a mettre sous les verrous, le fameux ............ d'Edinburgh. Un frappé rodant dans la bibliothèque, tuant de très jeunes filles…sans lien apparent entre elles.

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