Les auteurs - entomologistes - ont pu vérifier expérimentalement que des sauterelles conservaient de l'appétit tant que leurs besoins protéiques n'étaient pas satisfaits. Ainsi, le nombre de calories qu'elles ingèrent est nettement moindre lorsque leurs aliments sont riches en protéines (en effet, quand ils en contiennent trop peu les sauterelles continuent à en manger jusqu'à atteindre la dose nécessaire, avalant ainsi par la même occasion beaucoup plus de lipides et/ou de glucides).
N'en serait-il pas de même chez les vertébrés, notamment chez les humains ?
C'est l'une des questions à laquelle les auteurs ont tenté de répondre. Une réponse positive expliquerait beaucoup de comportements alimentaires néfastes à la santé dans nos sociétés, en particulier des consommations excessives de graisses et de sucres, d'autant que les industriels de l'agro-alimentaire se préoccupent des cours de leurs actions au mépris de la santé de leurs clients.
Les explications sont très claires, et abordables pour tous : les auteurs ont poussé l'effort de vulgarisation jusqu'à expliquer comment lire des histogrammes ou des courbes dans un repère orthonormé.
Les conclusions sont pour l'essentiel finalement pleines de bon sens : supprimer chips et sodas de son alimentation - en les remplaçant respectivement par des pommes de terre bouillies et de l'eau - et vous vous porterez mieux… La compréhension de mécanismes qui nous poussent à encore avoir envie de manger malgré un nombre important de calories déjà absorbées ne peut être que bénéfique pour tous.
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