AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,86

sur 141 notes
5
23 avis
4
26 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Au fin fond d'une vallée française , dans un village où le quotidien est rythmé par les tricheries au scrabble des octogénaires, débarque un pirate informatique de haut vol qui vient confesser au curé local qu'il est en danger de mort.

Original non ? Et vous ne savez rien !
Parce que ce pirate va vous faire froid dans le dos devant l'étendu des possibles du numérique aujourd'hui. Si tout s'achète ou presque , tout se pirate .Absolument tout. Un individu qui vous dit que son ordinateur n'est pas piraté est un individu qui n'a pas trouvé les programmes malveillants sur son ordinateur.
Comme pour le fractale des raviolis , on est devant une succession d'histoires , toutes aussi croustillantes et folles les unes que les autres. Cela aura été ma légère déception ,l'utilisation du même concept qui pour le coup perd un peu sa singularité.
Il m'arrive parfois de rédiger mon avis un peu avant la fin du livre , pour diverses raisons. Là, j'ai attendu, et la fin est tellement inspirée que je ne puis que vous conseiller ce livre.
Alors certes , il y a quelques cotés techniques (un glossaire aidera le "newbie" informatique) mais les anecdotes du pirate sont truculentes. Et puis , histoire à l'intérieur de l'histoire , une trame policière vient secouer le village endormi.
Ce livre , au delà, de son caractère distrayant, montre l'impact du numérique et les dangers qu'il peut représenter. Il le fait de façon ludique, intelligente et met même le doigt sur la révolution à venir, le quantique qui va réduire à l'état de boulier les super calculateurs actuels. Ca fait aussi froid dans le dos que la lecture fait du bien !
Commenter  J’apprécie          548
Pierre RAUFAST revient avec un genre tout à fait différent de ses précédents livres. Dans celui-ci, il met un prêtre en scène qui s'ennuie ferme dans sa petite paroisse située dans la vallée de Chantebrie.

Jusqu'au jour où… il rencontre un paroissien pas comme les autres, qui vient lui annoncer, au confessionnal, qu'il va mourir, qu'il n'y a pas d'autre alternative possible pour lui.

Ce paroissien n'est n'y plus n'y moins qu'un hacker poursuivi pour ses méthodes peu orthodoxes. Semaine après semaine, il vient se confesser auprès de l'Abbé Francis, qui se prend au jeu et attend avec impatience ces moments mémorables pour lui. Suite à ces confessions, l'Abbé Francis, ne peut s'empêcher d'aller vérifier les dires de ce paroissien sur Internet. Il laisse bien des traces sur le net… ce qui va poser bien des problèmes.

Mais voilà, entre ce petit village bien tranquille, un curé qui rêve de confessions un peu plus appétissantes et musclées que celles de ses paroissiens banaux, et un hacker venu se réfugier au fin fond de nulle part et ses histoires à vous effrayer, car il s'agit de sécurité informatique, on passe un moment délectable.

Même si n'y connaissez rien en informatique, ne craignez rien, cela se lit comme un polar, avec des moments jubilatoires et amusants, et… Cerise sur le gâteau, une fin surprenante. Ah ! j'oubliais la confiture de figues ! Hum… et toujours ce grand talent de conteur.

Un vrai régal ! Je vous renvoie à la critique de « motspourmots » qui a su mieux que moi, faire part de son ressenti concernant ce roman.
Commenter  J’apprécie          390
Quelques longueurs mais globalement un très bon roman, original, sur le thème des hackers. Je connaissais l'auteur, Pierre Raufast, grâce à La variante chilienne que j'avais adoré également, un roman très différent mais dont on reconnaît facilement le style de l'auteur.
Pour l'intrigue et sans trop en dévoiler, un curé de village habitué à entendre les confessions des vieilles femmes se retrouve un jour à confesser un pirate informatique de haute volée, le curé va se prendre au jeu entre chaque confession. le roman ressemble presque à un recueil de nouvelles si ce n'est le curé qui relie les histoires entre elles. Les seuls moments que j'ai moins appréciés sont les longues parties sur l'univers informatique, qui sont certes très bien documentée et un lexique est présent en fin de livre pour le moins habitués aux termes, ces parties ralentissent le rythme mais je sais que chez l'auteur ce n'est pas nouveau. Cependant j'ai beaucoup aimé la fin, qui rattrape beaucoup de défauts du livre à mon sens.
J'aime bien l'écriture de Pierre Raufast même si comme je le disais, il y a des longueurs, car après tout ce n'est pas un policier au rythme effréné, ce n'est pas un thriller non plus, c'est un roman un peu difficile à classer pour tout dire. On touche à des sujets très variés en peu de pages, de la religion au hacker avec ce jeune homme qui dit avoir enfreint les dix commandements, et c'est là pour moi tout le sel de l'histoire, la variété des sujets, leurs complexités mais tout en restant accessible quand même. Peu d'écrivain me font cet effet d'amour passionné pour les sujets qu'ils traitent, et ça se ressent beaucoup qu'il y a du travail et de la documentation derrière pour rester le plus fidèle à la réalité possible.

Aussi je tiens à remercier Babelio et les éditions Aux forges de Vulcain pour l'envoi du livre, c'était une bonne lecture et une belle redécouverte de cet auteur. Donc merci beaucoup pour votre implication dans les Masses Critiques !
Commenter  J’apprécie          100
Chantebrie. Ses champs, ses prés, ses vaches. Ses vieilles bigotes. Ses parties de scrabble. Son curé.
Chantebrie, l'endroit le plus calme du monde. Oh, certes, dans le temps on a essuyé une sombre histoire de culotte perdue, rendue publique par le boulanger, mais plus rien depuis lors. Et le curé se désole, entre deux confessions, de cet ennui vertueux et déprimant.
Dieu a-t-il entendu ses prières ? Nul ne peut le dire ; toujours est-il qu'un beau matin, une voix inconnue se fait entendre dans le confessionnal. La voix d'un homme qui se prétend mécréant, mais qui veut soulager son coeur de tous les péchés qu'il a commis. Avec son coeur de hacker (pardon) , il s'accuse d'avoir enfreint les Dix Commandements, rien que ça ! Voire !
Oui, reprend l'homme, et d'ailleurs il va le prouver. Semaine après semaine, comme une Shéhérazade des temps nouveaux, le pénitent déroule la liste de ses méfaits. Et le curé de revivre, de s'émouvoir, de tressaillir, et le curé de revivre enfin ! D'autant qu'ailleurs dans le village, les mémés reprennent elles aussi du poil de la bête...

Pierre Raufast ne m'est pas inconnu, et je savais d'avance que je passerais un bon moment en compagnie de son curé. Mais chaque fois, il parvient à me surprendre, à m'apprendre quantité de choses aussi car c'est un érudit, et tout dans cette histoire est savoureux. J'y ai vu des échos de Calvino par moments (Si par une nuit d'hiver un voyageur) avec cette histoire qui se déroule , s'enroule et s'embrouille au fil des confessions. On retrouve aussi l'ambiance des livres de René Fallet, la menace sourde des textes de Marcel Aymé, et le drôle de paroissien m'a fait penser au film de Mocky, bien sûr.
Bref, chez Raufast, on est presque chez soi ... Et c'est pour cette raison que chaque grain de sable apporté à l'intrigue prend les proportions d'une montagne, car le dépaysement nous semble tout à coup insurmontable: on était en confiance, et hop ! Nous voilà déplacés, déracinés, transportés.
Un grand talent, un vrai bon roman !
Commenter  J’apprécie          97
J'ai l'impression qu'un Raufast, c'est comme la boîte de chocolats de Forrest Gump, mais avec tous nos chocolats préférés dedans. Peu importe celui qu'on choisit, il n'y a pas de mauvaise surprise, juste un immense plaisir. Humour noir, regard lucide et décalé sur notre société, écriture loufoque et addictive, j'y retrouve vraiment tout ce que j'aime.
Nous découvrons dans ce livre un prêtre de campagne qui s'ennuie ferme entre la messe dominicale et les confessions des p'tites vieilles qui trichent au scrabble. Mais un jour, enfin, une confession éveille son intérêt : un homme souhaite se confesser car son heure approche, il sait qu'il va bientôt être assassiné…
Troisième titre que je découvre de cet auteur et sa plume continue follement de m'amuser et de me plaire. La réédition de 2022 aux forges de Vulcain est en plus très belle et m'a permis de découvrir ce titre. Il me tarde d'en lire un nouveau !
Commenter  J’apprécie          70
Petite entorse à ma pause vacances des Kikroniks pour évoquer ma lecture de Habemus Piratam, la réédition chez Aux Forges de Vulcain du roman de Pierre Raufast sorti initialement en 2018 et qui n'a rien perdu de son actualité bien au contraire.
Il est principalement question de l'univers du piratage informatique dans cette intrigue qui voit le curé d'un petit village de la fameuse vallée de Chantebrie confronté un beau jour à la confession d'un pirate informatique. Chaque vendredi, le pénitent vient confesser un nouveau péché enfreignant l'un des 10 commandements et révèle qu'il est recherché et menacé de mort par un homme à qui il a causé quelques torts.
En parallèle, une octogénaire est assassinée dans le village, est-ce à cause de sa culotte ? d'une partie de Scrabble ? d'une fraude financière ?
Quel plaisir de retrouver dans Habemus Piratam tout ce qui fait le sel des romans de Pierre Raufast. Chaque chapitre, chaque confession ici nous plonge dans une histoire qui bien que rocambolesque est suffisamment crédible et étayée (certaines sont inspirées de faits réels ou sont devenues réalité, comme le souligne l'auteur dans la postface) pour faire réfléchir sur la place de l'informatique dans nos vies et notamment l'utilisation frauduleuse qui peut en être faite.
Il y a des termes techniques, certes, (définis dans un glossaire simplifié final ) mais ils ne font pas obstacle à la compréhension. En gros, il ne faut pas être expert pour apprécier sa lecture mais pas complètement réfractaire non plus au vocabulaire informatique.
Le sel de Raufast, c'est donc ce talent de conteur qui vous fignole un fait divers, une histoire, une vie, en quelques pages, mais c'est aussi cet humour qui pimente l'ensemble et le rend d'autant plus savoureux, ce sont aussi ces petits clins d'oeil aux précédents ouvrages, et c'est cette fin dont je ne dirai rien mais qui m'a fait refermer le livre avec un grand sourire et l'espoir de lire de nouveau du Raufast.
En attendant, après la lecture de ce qui pourrait ressembler à un embrouillamini de récits divers mais qui, comme à chaque fois chez Raufast, se révèle être les pièces d'un puzzle intelligemment construit, je m'en vais me reclure dans ma thébaïde ensoleillée, finir une partie de capateros (variante chilienne, évidemment) en dégustant quelques raviolis sous l'oeil bienveillant de mon cerbère blanc.
Commenter  J’apprécie          70
Après « la Fractale des Raviolis » et « la Variante chilienne » voici « Habemus Piratam », et je sais que les puristes vont me reprocher d'avoir oublié « La baleine Thébaïde » mais je la retrouverai bien un jour cette baleine. Ma photo dit mon angoisse : par quel câble pourrait passer le célèbre hacker Alexander pour pirater mon ordinateur et s'installer sur Luocine pour vanter des livres que je n'aurais même pas lus ? Je me joins à Dasola pour vous dire : « quel roman et que de dangers romancés ou pas court notre monde sur les différents « cloud » « dark-web » et autres faces cachées de sites à l'allure inoffensive » . Comme l'auteur est Pierre Raufast , ne vous attendez pas à faire facilement la part entre le vrai du faux, et surtout ne faites pas trop confiance à vos recherches sur Internet , car le diable d'homme est capable de créer de fausses références sur Google. le plus important n'est pas là , laissez vous emporter par son imagination sans limite et dites-vous bien que pour un hacker, rien n'est impossible, même pas devenir propriétaire de la Sainte Chapelle … Et puis entre temps vous vous amuserez avec les histoires d'un petit village de montagne où on a failli se battre pour une histoire de petite culotte.

Bref un moment de lecture comme je les aime, jouissif , mais aussi un poil inquiétant, pas tant pour l'acte de propriété de la Sainte Chapelle que pour la capacité de nuisance des malfaisants sur le Net, comme ceux qui font que tous les jours, je supprime 15 à 20 commentaires sur mon blog : pour des placements financier, des médicaments moins chers et aussi efficaces que ceux que vous trouverez en pharmacie, pour des substitut du viagra mille fois plus puissants, pour des images pornographiques de femmes ou d'hommes, pour des rencontres « hot » avec des partenaires de votre choix. Bref des pollueurs qui ne sont que des robots mais qui ne m'amusent pas tellement. Alors que, le roman de Pierre Raufast m'a lui, beaucoup amusé. Et la morale est pratiquement sauve , enfin presque ! vous jugerez par vous même.
Lien : http://luocine.fr/?p=10328
Commenter  J’apprécie          70
Comme beaucoup d'autres lecteurs, j'avais découverts Pierre Raufast avec La fractale des raviolis.
On retrouve dans Habemus piratam ce plaisir malin qu'il prend à raconter une multitude d'histoires dans l'histoire, bien que le genre soit différent.
Et à propos de genre, justement, il est difficile de ranger ce livre dans une catégorie : polar, espionnage, littérature générale ?
Une chose est sûre c'est qu'il offre un excellent divertissement, à la fois drôle et intéressant, voire parfois inquiétant, en définitive.

Lien : http://christophegele.com/20..
Commenter  J’apprécie          60
On se laisse agréablement prendre au jeu de ces aventures autant qu'on se laisse conduire naturellement dans la vie de ce petit village pittoresque. Entre la curiosité de découvrir le fin mot de l'histoire, la petite pointe de stress qu'entraînent toutes les recherches Google de l'Abbé Francis, et le plaisir d'écouter Pierre Raufast nous raconter toutes ces histoires rocambolesques, Habemus Piratam se déguste bien trop vite (et comme le Père Francis on est souvent impatient de voir revenir le mystérieux au parloir nous en dire plus), jusqu'au dénouement où l'auteur surprend admirablement le lecteur !

Et oui, parce que tous ces différents récits indépendants permettent au fur et à mesure de prendre connaissance de la vie du pirate et de comprendre comment il en est arrivé là dans ce petit village, à attendre la mort…Ou pas, finalement…...................................
Lien : https://libre-r-et-associes-..
Commenter  J’apprécie          60
Francis est curé dans la Vallée de Chantebrie. Pas grand chose à faire sinon écouter les confession des petites mamies trichant au Scrabble. Il ne souhaite qu'une chose, un peu de fun, des confessions croustillantes, un adultère ça serait bien et pourquoi pas un homicide… le rêve. Oui tout cela n'est pas très juste, voire catholique, mais Francis s'ennuie. Il faut le comprendre 😊. Son voeu va bientôt être exhaucé lorsqu'un homme se présente en lui confiant qu'il a péché et a enfreint chacun des 10 commandements ! Vraie confession ou mythomanie avérée ? Plus Francis écoute son interlocuteur, qui disparaît après chaque confession, plus il y croit. Entre les affaires de hacking, de vol d'objets d'art, de logiciel pirate, l'homme semble confesser des choses avérées et connues. Un hacker de grand talent semble s'être introduit dans son église et confesse ses péchés… jusqu'où cela pourra-t-il emmener Francis ? Il se prend au jeu et lance des recherches sur Internet, sur le Dark Web. Mais n'est pas hacker qui veut et il va vite mettre de très mauvaises personnes sur la piste de son pénitent. L'attrait du changement et de la nouveauté à ses limites et Francis va vite le découvrir. Voici une lecture qui mêle habilement suspense, Web 2.0, magouilles en tous genres et rebondissements subtils. On découvre Francis et son hacker, chapitre après chapitre, ses exploits qui nous font un peu peur quant à notre propre sécurité informatique. Une histoire qui questionne au-delà de la première lecture. Quant au coup de maître de la fin du livre, je vous laisse le découvrir avec délectation 😉.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (276) Voir plus




{* *}