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3,66

sur 592 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Fractale : Plus généralement, une fractale désigne des objets dont la structure est invariante par changement d'échelle. Il existe en réalité une théorie mathématique précise derrière ces différents objets et qui permet de parler de structures mathématiques ayant des dimensions non-entières (source internet). Vous avez pigé que couic ? Pas grave, ce livre en est un exemple concret.

Bien sûr, vu mon très haut niveau en mathématiques, je ne connaissais pas ce mot. Je pensais qu'il s'agissait d'un mot argot pour désigner la fracture ! quoique à bien y penser…

De temps à autre, vous pensez à quelque chose, qui vous emmène à autre chose, tant et si bien qu'à la fin vous être à des lieues du départ de votre rêverie. Autrement dit l'esprit gigogne. Voici donc la structure de ce livre qui va de transition en transition pour se terminer… Non, je ne vous le dirai pas.

Sachez que le postulat de départ est une femme trompée qui, un jour décide, avant de faire manger des pissenlits à la racine à son cher mari, de l'empoisonner avec un plat de raviolis assaisonné à sa façon. Ce livre nous offre un voyage spatio-temporaire. Nous passons des raviolis… aux raviolis, via un bar à hôtesse, Marseille pendant la peste (1720), un peintre de « l'école de peinture vivante », des rats-taupes…. Ces petits contes, apparemment indépendants les uns des autres, si ce n'est la fin de l'une et le début de la suivante, sont autant de nouvelles quelque fois amusantes, d'autre fois sanglantes ! C'est abracadabrantesque, bien trouvé, bien tourné. Un très bon moment de lecture.

Alma offre un catalogue sympathiquement solide. Thomas Vinau, entre autres, me tente beaucoup, tout comme la ligne "Pabloïd".

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Je vais être honnête, j'avais pris ce livre à Montolieu (village du livre), parce que le titre m'avait fait sourire; puis le synopsis également. Et il s'agissait du seul du "genre" au milieu de dizaines d'autres, polars uniquement.
Mais le contenu est à la hauteur des espèrances, et je viens de passer deux heures de lecture jubilatoires, de chapitres croustillants, avec un humour rare.
A cheval entre certaines scènes du théâtre de Jean-Michel Ribbes -, "Théâtre sans animaux" (pour ne pas citer l'oeuvre), et d'ailleurs le chapitre dans lequel une météorite de 4 centimètres traverse la maison dans cette "Fractale des raviolis", et atterrit dans la cuisine, n'est pas sans rappeler celui de Ribbes, dans lequel un stylo plume de 500 kilos se retrouve en plein milieu d'une salle à manger!!!- et d'Eugène Ionesco, sans oublier Dubillard, au passage.
Tout part du fait que Marc a trompé sa femme par.."inadvertance"! Rien que l'entrée en matière donne le" la" et surtout le tempo et le rythme à l'histoire, ou plutôt aux histoires qui vont suivre. Elle décide alors de l'empoisonner avec un plat de raviolis. Mais surgit alors dans sa tête une première anecdote, souvenir, qui en entraînera dautres. du coup, le lecteur fera la connaissance d'un arnaqueur de veuves éplorées, d'un gamin sachant déceler le mensonge chez les criminels, d'un autre se spécialisant dans l'élimination des rats-taupes, d'un détrousseur pendant l'épidemie de peste à Marseille (au 18 ème siècle), chacun des chapitres étant le prétexte à passer à un autre, toujours plus surprenant et original.
Mais il y a quelques allusions à d'autres évènements, tels le crash de l'avion Brésil -France de 2009 dans lequel décède l'un des protagonistes, Paul Sheridan-, celui donc relatif à l'épidémie de 1870 à Marseille, et j'y ai même vu un clin d'oeil à Bernard Clavel et à son "Voyage du père" (porté à l'écran avec Fernandel), dans lequel le père part à la recherche de sa fille disparue, à Paris, et découvre qu'elle pratique le plus vieux métier du monde; telle l'héroïne trompée par son mari qu'elle veur donc trucider en lui faisant manger un plat de pates empoisonnées, oeuvrant étant étudiante dans un bar d'entraîneuses et tombant sur son père et quatre de ses collègues, venus faire la fête!
Je ne connaissais pas Pierre Raufast, mais il vaut le détour.
Bonne pioche!!!
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Une épouse bafouée (« je suis désolé ma chérie, je l'ai sautée par inadvertance ») décide d'empoisonner son mari avec des raviolis farcis à la digitaline. le repas est prêt, quand soudain… la situation se complique dramatiquement. L'apprentie meurtrière cherche une idée mais c'est un souvenir qui lui vient, le moment où son père lui a sauvé la mise grâce à son a-propos…en racontant à ses amis l'histoire des Ste Vierge de Barhofk. Qui permet au lecteur de découvrir l'histoire de Paul Sheridan… Une succession de récits loufoques s'enchâssent ainsi comme des poupées russes, de digression en digression, mêlant époques, lieux, thèmes, dans ce livre ludique et drôle bourré d'imagination. Chaque histoire reprenant là où elle s'était arrêtée dans un mouvement contraire qui nous ramène au plat de raviolis initial. Léger et réjouissant !
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Idée géniale que celle ci: le livre poupée russe.
A boire cul sec.
Un ensemble d'histoires absolument désopilantes / délirantes s'imbriquant et se renvoyant l'ascenseur.
Des situations ubuesques, des personnages hors normes, une inventivité pluridisciplinaire.
Avec une fin en double trompe l'oeil, c'est vraiment jouissif.
J'en reprendrais bien un autre.
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Le titre, fort bien porté d'ailleurs, intrigue forcément. Et les avis positifs de la blogosphère m'ont suffisamment titillée pour que je ne résiste pas à cette lecture qui aurait pu pourtant ne pas me plaire. Car ici, beaucoup du charme de ce roman repose sur le concept de l'enchâssement des histoires, comme dans Cloud Atlas de David Mitchell ou Les mille et une nuits. Un roman à tiroirs donc, qui tient le lecteur en haleine : Quelle est le fin mot de l'histoire, des histoires ? Et comme l'auteur pourra-t-il retomber sur ses pattes ?

N'étant pas fan de nouvelles, j'aurais pu vite être lassée. L'exercice est suffisamment long pour mériter le terme de roman et suffisamment court en même temps pour ne pas s'essouffler. Et Pierre Raufast a un don certain pour conter. Sans jamais perdre le lecteur, il l'emmène dans les méandres de sa narration, chaque histoire ayant sa propre unité et pourtant bel et bien reliée à la précédente et à la suivante. C'est très ingénieux et mené de main de maître. On sent un regard sur le monde et la capacité à capter un détail accrocheur pour construire autour toute une histoire faite de personnages originaux.

On passera sur quelques facilités comme cette fin un peu trop convenue et attendue à mon goût et des questions restées sans réponse (quid du fameux rubis ?). Mais je n'ai pas boudé mon plaisir, loin de là et l'auteur a su me distraire de la plus agréable des manières. Reste à voir comment il pourra à nouveau me surprendre dans un prochain roman…

Je ne vous en dis pas plus, si ce n'est qu'il faut le lire et qu'à la fin, vous ne regarderez plus un plat de raviolis du même oeil !

Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Au départ de cette "fractale"- terme mathématique qui désigne un "objet géométrique infiniment morcelé" dont on peut se faire une idée en observant le chou romanesco, sorte de mise abyme de l'infiniment petit – une femme trompée par son mari veut l'empoisonner en lui préparant un plat de raviolis mais arrive d'autres évènements qui permettent d'enchaîner les histoires, sortes de grains de sable qui enrayent une machine qui semblait bien huilée. On y rencontre une infinité de personnages hors du commun et l'on se demande parfois quelle est la part biographique dans tout ça : il y a une histoire d'écrivain aux prises avec des rats-taupes…
C'est le principe de la fractale, on s'enfonce jusqu'à l'infini (et au-delà!) jusqu'au retour dans la cuisine de la femme aux raviolis qui boucle la boucle, comme si le temps s'était arrêté le temps du roman.
Mais est-ce bien un roman ou une suite de nouvelles qui s'enchaînent? C'est assez drôle et l'on apprécie l'imagination "fractale" de l'auteur. Ce n'est certes pas de la grande littérature, je dirais plutôt de la littérature de détente. Seul le lien qui unit les histoires en fait un roman car le narrateur finit toujours sur une transition plus ou moins bien sentie qui permet d'en entrainer une autre, comme dans une série ou comme, un peu, dans les Mille et Une Nuits où Shéhérazade laisse ses histoires en suspens ou encore comme un morceau de musique dans lequel le compositeur résout sa gamme pour mieux moduler. Une lecture en tout cas très agréable.
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Mais quelle idée drôlement géniale ce roman, d'une imagination débordante d'originalité. Un super moment de lecture. Incipit hilarant entrant selon moi dans la liste des incipits à retenir. Je recommande cette lecture qui a été pour moi une découverte, un premier roman plus que réussi.
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La fractale des raviolis
Un titre délicieux auquel je ne pouvais que succomber.
Un quatrième de couverture qui me promettait une histoire d'amoureux en crise.
Je m'attendais donc à une guerre de couple à l'italienne.
Et un premier chapitre qui ne faisait que confirmer que j'allais me délecter de cette histoire grâce à l'humour des premières phrases.

Extrait:
" Je suis désolé ma chérie, je l'ai sautée par inadvertance "
Je comprends qu'un homme puisse sauter une femme par dépit, par vengeance, par pitié, par compassion, par désoeuvrement, par curiosité, par habitude,par excitation, par intérêt, par gourmandise, par nécessité, par charité, et même parfois par amour.
Par inadvertance, ça non !
Pourtant, ce substantif vint spontanément à l'esprit de Marc lorsque je le pris sur le fait avec sa maîtresse.
Définition d'"inadvertance" :
Défaut accidentel d'attention, manque d'application (à quelque chose que l'on fait).
Faut-il le dire?
Quand j'ouvris cette porte, ce que je vis n'avait rien d'un manque d'application.
Bien au contraire.
Il s'agissait d'un excès de zèle érotique caractérisé.
En tout cas, le porc qui vit à mes côtés ne m'a pas sauté avec autant d'inadvertance depuis longtemps ....

Composé de chapitres très courts, se lit d'une traite.
Mais tout le long de ma lecture, je me suis demandé " mais qu'est ce que c'est ce livre ? " avec le sentiment de ne rien y comprendre.
Sentiment qui a persisté jusqu'à la fin de ma lecture.
L'auteur a écrit un livre gigogne, en engrenage, chaque chapitre en appelant un autre, chaque fin de chapitre introduisant le début de l'autre.
Plusieurs petites histoires qui s'imbriquent les unes aux autres comme des petites nouvelles.
Un méli-mélo d'histoires qui semblent n'avoir aucun lien avec le sujet principal du livre.
Car très vite, Pierre Raufast a abandonné ce couple en crise pour nous servir d'autres personnages créant un kaléidoscope de situations.
On se demande où on va et quel intérêt a chaque nouveau chapitre.
Il faut avoir lu le livre jusqu'au bout pour comprendre le travail de l'auteur et le mot fractale prend tout son sens.
La fin est rocambolesque.
Tout l'intérêt de ce livre repose dans sa construction atypique.
Et nous sommes bien loin finalement de la simple histoire de couple qui se déchire.
L'auteur nous parle des embûches que nous réserve la vie. Tous les petits tracas qui peuvent se mettre sur notre chemin, choisissant pour cela parfois des personnages plus cruels les uns que les autres.

NB: Page 23, il me semble avoir décelé une coquille.
Marc devenant subitement Paul.
J'ai lu, lu et relu et je ne vois pas d'autre hypothèse que l'introduction clandestine d'une coquille.
Donc si quelqu'un a déjà lu ce livre, je veux bien l'explication.
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Commençons par le début, je ne sais pas vous mais moi fractale ?
Un petit tour chez Me je sais tout pour réparer :
"Une figure fractale est un objet mathématique, telle une courbe on une surface, dont la structure est invariante par changement d'échelle."
Euh que viennent faire les raviolis pendant le cours de maths !
"De nombreux phénomènes naturels – comme le tracé des lignes de côtes ou l'aspect du chou romanesco possèdent des formes fractales approximatives."
Pas vraiment beaucoup plus éclairée par le sujet.
"Les fractales sont définies de manière paradoxale, à l'image des poupées russes qui renferment une figurine identique à l'échelle près.
Et bien voilà il ne faut pas se contenter d'une lecture rapide .... ll faut toujours aller au fond des choses !
Et moi qui me disait en lisant
J'ai l'impression d'être devant une poupée russe avec toujours plus d'éléments pour nous raconter une histoire !
J'avais compris le sens de fractale sans m'en rendre compte !

Cette lecture nous permet d'ouvrir des tiroirs chacun contenant des histoires qui sont liées entre elles par le miracle de la littérature.
Et comme ce Monsieur Pierre Raufast aime les choses bien faites, il prend le temps de refermer chaque tiroir avec nous.
Livre détente, livre amusant idéal comme délassement sans culpabiliser sur le fait de perdre son temps !
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Amusante lecture que ce roman dont les histoires s'emboîtent les unes dans les autres, telles des poupées russes. Pierre Raufast joue au conteur des mille et une nuits avec le lecteur tout comme il le faisait avec ses filles le soir avant d'aller dormir (c'est également au lit que je l'ai lu). Et le titre, un peu bizarre, n'annonce pas le contenu qui est tout, sauf barbant comme les maths. J'en aurais pris encore quelques pages...
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