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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tout en étant dans le même mouvement particulièrement tenté, j'ai toujours résisté à l'envie de lire l'adaptation BD d'une oeuvre littéraire. Un peu comme pour les films, je suis en même temps conscient de tout l'apport que l'image peut apporter à l'histoire... et également beaucoup trop au fait de tout ce que l'adaptation ne pourra s'empêcher de mettre de côté et qui appauvrira donc le propos.

La meilleure solution était donc pour moi toute trouvée, un peu là encore à l'image de ce que je fais pour les films ces derniers temps : lire l'adaptation avant l'original. La déception sera évitée par l'inversion, le désavantage de la "défloration" de l'intrigue étant compensé à la fois par la joie de découvrir le trait du dessinateur et par la certitude que la lecture future de la version roman m'amènera d'autres plaisirs de profondeur.

Je me suis donc plongé avec plaisir dans l'adaptation du Vagabond des étoiles. de Jack London. J'avais apprécié la lecture de L'appel de la forêt étant plus jeune, et plus récemment adoré la lecture de Croc Blanc, injustement cantonné à la lecture jeunesse. J'avais aimé le style totalement anti-anthropomorphiste de cette histoire, la recherche de la vérité animale par un esprit humain.

Ici, c'est l'expérience carcérale qui est au centre de l'histoire, surtout dans ce premier tome qui pose le cadre de la vie de Darell Standing, sa condamnation et ses premiers temps en prison, et ce qui l'amène dans le couloir de la mort. On commence aussi à découvrir la particularité de prisonnier, son esprit particulièrement puissant et pour finir le moyen qu'il utilisera pour échapper aux tortures qu'on lui fait subir.

L'histoire est une mine d'or pour le dessinateur Riff Reb's, sur plusieurs plans. le milieu carcéral est particulièrement intéressant au niveau pictural, et il est d'ailleurs souvent l'objet de films, le jeu des lumières et ombres, la confrontation entre gardiens et prisonniers, tout est intéressant à représenter. Et l'histoire lui offre aussi l'opportunité de retranscrire les tourments de l'esprit du prisonnier, et là c'est liberté absolue, l'auteur peut imaginer comme bon lui semble les tourments du prisonnier, et il le fait avec brio. Enfin, quand l'exploration des vies antérieures arrive comme solution pour échapper à l'enfermement, ce sont de nombreuses époques qui lui sont offertes comme terrain de jeu. On comprend clairement l'intérêt qu'a pu trouver Riff à cette adaptation, tellement riche en possibilités. Jouant sur les ambiances lumineuses par des colorations différentes, très habile dans la caractérisation de ses personnages, il sait montrer à l'occasion son talent pour les décors comme dans le court passage égyptien, mais le tout sans ostentation, au service du récit et en faisant la part belle au talent de London... sans pour autant nous imposer des pavés de texte, qu'un trop grand respect de l'écrivain aurait pu le pousser à recopier.

Bref, beaucoup d'écueils sont évités avec talent et l'oeuvre est puissamment mise en valeur. La précision "librement adapté de" en couverture donne encore plus follement envie de lire le London, pour juger si la liberté a finalement magnifié le roman ou si l'original garde toute sa profondeur supplémentaire.
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Etats-Unis 1914.
Darrell Standing est condamné à mort. du fond de sa cellule, il interpelle le lecteur sur les étranges expériences extra corporelles qu'il a vécues.

Le Vagabond des Etoiles est librement adapté du texte éponyme de Jack London.
Les illustrations de Riff Reb's rendent hommage à la dénonciation d'un univers carcéral violent, où les geôliers sont des bourreaux. A moitié étouffé dans une camisole de force trop serrée, Darrell Standing va s'échapper de sa prison en voyageant par la pensée dans ses vies antérieures.
J'ai beaucoup aimé les planches qui décrivent ce voyage où le protagoniste, sous la forme d'un petit enfant, déchire la toile corporelle pour se promener librement à travers le temps et l'espace.
De bretteur vaincu en ermite fou ou en immigrant américain pendant la conquête de l'Ouest, le prisonnier torturé va vivre (ou revivre selon lui) des aventures extraordinaires.

J'ai aimé l'alternance d'illustrations en mode halluciné lors des voyages du petit enfant dans l'univers et le réalisme des dessins lors du récit des vies antérieures de Darrell Standing.

Une première partie très réussie.
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Ce roman graphique est une évasion, à la fois belle et angoissante. Mais l'évasion Darrell Standing ne peut la faire que par la pensée. Il attend dans sa geôle son exécution et il revient sur les raisons de son enfermement et de sa condamnation mais aussi sur ce qui lui permet de tenir, dans sa solitude, dans la souffrance des tortures subies..... Il a la faculté de se détacher de son corps souffrant et de voyager dans ses vies antérieures, mais aussi de remonter à sa naissance et bien au-delà.

Je ne connaissais pas du tout le roman de Jack London que Riff Reb's a librement adapté en roman graphique mais la mise en images de la narration de Darrell est d'une saisissante correspondance avec l'ambiance de fond du récit. Noirceur, inhumanité, tortures et face à cela le rêve, l'évasion, l'oubli de son corps et de la douleur, une sorte de transe très bien symbolisée. Présent, retour sur les raisons de sa condamnation et Evasion se distinguent par un jeu de couleurs, on navigue avec lui, on se révolte, on compatit à sa souffrance et on l'accompagne dans ses voyages.

Il y a au fond de ce roman graphique les intentions de Jack London, la dénonciation du milieu carcéral, de la violence, de l'injustice mais aussi de la capacité à s'évader, à trouver un refuge. le graphisme de Riff Reb's restitue toute la violence, la colère, l'immobilisme tout en respectant le message, les sentiments voulus par l'auteur. Les visages et leurs expressions vous glacent le sang. Les regards sont particulièrement puissants. C'est fort, prenant et comme je l'ai dit angoissant comme peut l'être cet homme qui pour un paquet de tabac (futilité de l'événement) dont il ne sait rien, va payer le prix fort.

J'ai hâte de lire la suite (j'ai déjà demandé à la bibliothèque si elle m'a confirmé sa prochaine arrivée) pour accompagner Darrell dans ses délires certes mais aussi dans ses voyages intérieurs vers l'extérieur pour oublier toute la pourriture du monde qui l'entoure et une chose est sûre : cela confirme mon amour pour Jack London, ses thèmes, ses voyages quels qu'ils soient, et cela me donne très envie de lire son roman car avec lui chaque roman est une aventure et celle-ci est des plus originales malgré le contexte.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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[critique valable pour le tome 1et 2]

On ne s'évade de sa condition qu'en se hissant à une autre.
_Marcel Aymé.

Début de siècle,
Darrell Standing est ingénieur agronome, il donne aussi des cours à l'université de Californie.
Enfin, ça, c'était avant.
Maintenant Darrell croupi au fond de son trou, dans la prison de San Quentin (qu'on ne présente plus).
Il a tué un de ses collègues d'université...les nerfs.
Le verdict est lourd : perpète.
Mais le cauchemar ne fait que commencer et va le conduire dans le couloir de la mort.
Mais Darrell a une particularité, il a le don, (enfin, ça s'apprend paraît-il) de pouvoir quitter son corps et laisser vagabonder son esprit dans ses vies antérieures, seul échappatoire à son enfer carcéral.
On le suit donc, entre autres : dans une caravane de chariots, cernée par des indiens ; dans le Paris du 17eme , à jouer de l'épée ; lors de raids Vikings sur cette chère terre Normande...
Ces sorties extra-muros ; évasions spirituelles ; séances d'auto-hypnose...appelez ça comme vous voudrez, sont essentielles à notre détenu pour tenir le coup, et à nous également, le temps de reprendre un bol d'air...

Ces petites histoires dans la grande, aurait pu être l'occasion pour Riff Reb's, d'ajouter quelques tomes à ces deux là. C'est vrai, je n'aurai pas craché sur quelques pages supplémentaires en territoire Viking, mais est-ce q.....
_"RIFF A SES RAISONS, QUE SEUL REB'S CONNAÎT !!!".
-"putain! , Qui qu'a dit ça ??? c'est toi Dieu ?
_"HELLO, I'M JOHNNY CASH !...

Effectivement, l'ombre de Johnny Cash a plané au-dessus de ma BD tout au long de ma lecture. de ce fait, je n'ai pu lire celle-ci sans écouter, dans ma tête et dans mon coeur, des chansons de l'homme en noir, comme par exemple :
(pendant les voyages extra-corporel de Darrell), cette chanson : "THE WALL",qui parle d'un prisonnier, restant figé, lors de ses promenades, au pied du mur infranchissable... n'ayant pas le don de téléportation de Darrell Standing, il devra trouver son propre chemin...
Ou encore cet autre morceau : "FOLSOM PRISON BLUES", racontant comment le fait d'entendre le passage du train, hors les murs, rappelle chaque fois au prisonnier, que dehors, la vie continue... sans lui...
Pétri de remords, nostalgique de sa mère, c'est gorgé de solitude et de douleur, qu'il finira sa vie, là, à Folsom...tout coupable qu'il est.
Et J.Cash était là, donc, dès le tome 1, dans cette taule de San Quentin.. dans ma cellule, puis ensuite, dans mon cachot, avec un croûton et un bol d'eau, puis à l'isolement, pour le reste de ma peine, c'est à dire... jusqu'à ma pendaison.
Il était là, dressé devant les matons et leur foutu directeur, sans pouvoir les empêcher de frapper bien sûr, mais en m'insufflant la force de ne pas plier sous les coups et tortures.
Cassé... Jamais détruit !
Plus tard, lors de mon transfert, dans ce vieux train vapeur, qui m'emmenait vers mon terminus...la prison de Folsom ; il était encore là, dans un coin du wagon cellulaire, à écrire ces paroles :

"San Quentin, tu as été un véritable enfer pour moi.
Tu m'as hébergé si longtemps.
J'en ai vu venir, je l'ai ai vu mourir,
Il y a longtemps que j'ai cessé de me demander pourquoi,
San Quentin, je déteste le moindre de tes recoins ".
J.Cash.
(paroles légèrement modifiées)

Inévitablement, c'est au pied de la potence qu'eurent lieu les adieux.
La tête emmaillotée dans un sac noir, les mains liées dans le dos, c'était à mon tour de lui léguer une chanson.
J'entamai donc une impro que j'intitulai : "25 MINUTES TO GO".
_'elle est pour toi Johnny... je te l'offre... à toi et à ceux qui comme moi, se balancerons au bout d'une corde.

Conclusion :
Pas expert BD pour un sou ; expert en rien du tout d'ailleurs ; je dirais juste que
_le coup de crayon est à la hauteur du récit.
_que les petits détails font les grands dessins.
_qu'un coupable peut aussi être victime.
_que les monstres ne sont pas toujours ceux qu'on croit.
_que poésie et politique s'accordent très bien ensemble... étonnement !
_que Victor Hugo aurait kiffé cette BD.
_qu'une sale vie peut en cacher une autre.
_et qu'une BD aussi, peut faire couler une larme.

Pour être franc, je ne connaissais, ni avait entendu parler de Riff Reb's avant mon compte sur Babelio. (maintenant, nous dînons ensemble régulièrement...si,si!).
Idem, je n'ai jamais rien lu de Jack London , mais maintenant je pourrais dire :
_ par contre... j'ai lu une adaptation d'un de ses romans.
-"Non???"
_ si, si ! ..le vagabond des étoiles... par Riff Reb's !
-"Qui ça ???"
_ Riff Reb's... Tu connais pas ?...Pfff!!! ...Bouffon va! ... T'as qu'à passer c'soir, vers 20h00 si tu veux...j'te l'présenterai...il mange à la maison.

_Quel gouvernement que celui qui plante l'arbre de la liberté sur l'échafaud, et met la faux de la mort entre les mains de la justice !
Louis Antoine Léon de Saint Just.

Bande son de la critique ;-)
_San Quentin
_the wall
_Folsom prison blues
_25 minutes to go













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Le génial Riff Reb's signe ici une remarquable adaptation graphique d'un roman de Jack London : le Vagabond des étoiles. Adaptation qui m'a justement donné envie de découvrir ce roman et de m'y plonger. le sujet est intense : susciter l'imaginaire, la rêverie, ou peut-être même le fantastique dans les huis-clos macabres de la l'inhumanité. A travers le personnage de Darrell Standing, c'est une curieuse et fragile ode à l'imaginaire et à l'évasion qui retentit entre les parois du couloir de la mort. Riff Reb's délivre un dessin assez fluide , très expressif. qu'il associe avec un remarquable et symbolique choix de couleurs.
Cette première partie du Vagabond des Etoiles se lit d'une traite.
Assez sombre dans un premier temps, la thématique du voyage n'intervient que sur le tard. Riff Reb's apporte un soin particulier à développer ses personnages et à présenter une peinture sans concession des abominables conditions de détentions dont souffre notre (anti)héros au sein du couloir du la mort. Coupable d'abord d'un crime passionnel, Darrell Standing devient par la suite victime d'une calomnie qui le condamne à la peine de mort. Riff Reb's combine la dureté de cette histoire avec l'émergence des pouvoirs de Standing, capable de s'évader en projetant son esprit dans des réincarnations intérieures. L'auteur illustre ceci à merveille en distillant quelques passages presque oniriques au milieu de la dureté carcérale. Les couleurs donnent vraiment du rythme narratif à l'histoire et définit chacune des vies, des périodes et des moments-clés de la vie de Standing.
Un titre à découvrir, une adaptation juste et bien maîtrisée.
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Darrell Standing, condamné à mort emprisonné au pénitencier de Folsom, rédige ses mémoires. S'il ne remet pas sa peine en cause, lui qui assassina un homme alors qu'il était en proie à une de ces colères rouges qui ponctuèrent sa (ses) vie(s), il dénonce avec force le traitement brutal dont il fut l'objet en prison, lorsqu'il fut accusé à tort d'avoir participé à une mutinerie et caché un stock de dynamite. Dès lors, ses geôliers n'eurent de cesse de le faire avouer, recourant dans ce but à un instrument de torture particulièrement barbare : ficeler son corps pendant des jours dans une camisole de force, serrée au point qu'il peut à peine respirer.
Mais ce que ses bourreaux ignoraient, c'est que Darrell Standing, sur les conseils d'un autre détenu, parviendrait d'une certaine manière à leur échapper : quittant son corps souffrant, il devint en effet le Vagabond des étoiles, parcourant à travers le temps et l'espace les autres vies qui furent siennes …

« le Vagabond des étoiles » fait partie des romans de Jack London lus dans ma jeunesse et je l'avais adoré pour son aspect fantastique original (je rêvais d'arriver à m' « évader » comme le héros … bon, sans recourir à la camisole !) et les nombreuses aventures dans lesquelles ses pages m'avaient plongée. Je ne l'avais pas relu depuis et cet album était l'occasion d'y revenir.

L'ambiance graphique restitue parfaitement celle du livre. On a droit à un pénitencier glauque à souhait, où les détenus autant que les matons ont la trogne de l'emploi. L' « évasion » de Darrell est figurée au travers d'images s'inspirant du texte de London et propres à emporter le lecteur loin des rivages d'une réalité sordide. Il y a d'ailleurs, au fil de l'album, de très belles trouvailles qui donnent lieu à des cases ou des planches remarquables. Quant aux récits enchâssés dans celui du héros paralysé dans sa prison, projections dans l'histoire de personnages appartenant à des peuples plus ou moins éloignés chronologiquement et géographiquement, ils usent d'une gamme chromatique différente et le soin apporté aux détails leur confère beaucoup d'authenticité.

Avec « le Vagabond des étoiles », Jack London s'attaquait résolument aux dérives inadmissibles du système carcéral alors en vigueur : une fois emprisonné, le condamné se retrouvait en effet livré au bon vouloir du directeur de la prison, capable de lui infliger les pires traitements. le roman était aussi, pour lui, l'occasion d'utiliser un matériau littéraire à sa disposition (histoires écrites mais non publiées), pour emmener son héros et par là-même son lecteur sur des chemins de traverse, en témoignant de la puissance de l'esprit, capable de s'affranchir de la matière.

Riff Reb's nous propose ici une adaptation superbe (et fidèle, je m'en rends compte puisque je suis en train de relire le livre), qui comptera deux parties, de ce roman un peu méconnu dans l'oeuvre du grand écrivain : de quoi remettre avec bonheur ce titre en lumière !
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
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Belle adaptation du grand roman anti-carcéral du maître London.
Les planches recellent de formidables phylactères et le dessin rend parfaitement grâce au texte. La verve du héros est savoureuse.

Cette histoire fantastique est celle d'un homme, universitaire, condamné à la prison à vie. Puis devant son impertinence à un régime plus dur. Et la chute continue suite à une insupportable injustice.
Du fin fond de sa camisole, il va réussir à accéder à ses vies antérieures. Un moyen de s'échapper de la brutalité pénitentiaire.

Les épisodes passés seront plus développés dans le second volume, mais il y a déjà là un intéressant avant-goût.

Une lecture à ajouter à sa liste, maintenant que la suite et fin est disponible !
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Dans une prison américaine Darell Standing va être pendu, c'est un ancien professeur d'université qui a assassiné un de ses collègues ; il a été condamné à vie, mais la législation locale peut transformer cette condamnation en cas de comportement agressif au sein de la prison.
Un codétenu l'ayant accusé d'avoir caché de la dynamite, il se retrouve face au comportement sadique du directeur de la prison afin de lui faire avouer la cachette.
Il n'y a jamais eu de dynamite, mais Standing va subir des sévices d'une cruauté digne du moyen âge, London nous les décrit à travers le ressenti du prisonnier.
Celui-ci est placé dans une camisole de force, totalement ficelé, sans aucune possibilité de bouger, sans manger et boire dans des laps de temps qui augmentent au fur et à mesure de l'obstination du directeur de la prison.
Grâce aux conseils d'un autre détenu, Darell va découvrir l'autohypnose lui permettant de séparer le corps et l'esprit. Grâce à ce stratagème, il ne ressent plus la douleur, la faim et la soif car son esprit se sépare de son corps et traverse les époques ; ainsi il se retrouve dans des situations les plus diverses, en tant qu'enfant de pionniers se dirigeant vers la Californie.
Barbare nordique enrôlé par les Romains en Judée à l'époque du Christ, homme des cavernes…
Il y a donc plusieurs récits au fur et à mesure des punitions subies par ce prisonnier hors norme qui réussit ainsi de multiples évasions par la pensée.
Cela me fait penser à un passage des Racines du ciel de Romain Gary où un prisonnier confiné dans un espace réduit sans lumière s'évade par l'esprit en pensant aux éléphants libres dans la savane Africaine. Ainsi, l'auteur nous entraine dans une vision dualiste de l'homme qui diffère de celle de Descartes, il sépare le corps et l'esprit et non pas le corps et l'âme. le résultat est un vison de la vie totalement déconnectée d'une chronologie quelconque, l'esprit vogue dans une intemporalité, la mort n'ayant prise que sur le corps.
London nous livre un réquisitoire contre les prisons Américaines et l'hypocrisie d'un état puritain qui programme avec méthode la peine de mort par pendaison.
Le style est percutant, l'idée d'un esprit sans corps est déconcertant voire vertigineux, et le message humaniste est sans appel contre le système pénitentiaire Américain .
Néanmoins, certains récits sont un peu longs et parfois lassants, ce livre aurait gagné à être un peu plus condensé.
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L'album propose en deux volumes une adaptation du roman de Jack London paru en en 1915 et qui eut une grande répercutions sur le système carcéral américain, notamment par l'abandon de l'usage de la camisole. Riff Reb's est un habitué de la collection Noctambule de Soleil, collection dont la maquette me laisse assez dubitatif quand à son côté accrocheur. Ainsi la couverture qui met en avant un auteur reconnu mais ne donne pas forcément envie de pousser la porte de la couverture… le format est compact avec une citation en quatrième de couverture.

Darrel Standing est dans le couloir de la mort. Il nous raconte depuis sa cellule, plume à la mail, ce qui l'a mené là: le meurtre d'un collègue enseignant, la dureté de la vie carcérale, les tortures psychologiques et mentales des matons… et comment il a appris à s'évader psychiquement de son corps pour vagabonder de vie en vie, dans le passé du monde…

Pour ma première lecture d'un album d'une signature bien connue du monde de la BD avec près de trente-cinq ans de carrière, j'ai été marqué par l'ambition du projet et l'implication d'un auteur en pleine maîtrise de ses moyens. Si la couverture est franchement ratée, ce n'est absolument pas le cas des premières planches qui nous font entrer immédiatement dans l'album par une narration qui nous raconte la fin (et donc un récit a posteriori) et nous projette immédiatement dans une atmosphère onirique au design très réussi. Combien d'albums tardent à préciser leur propos au risque de perdre leurs lecteurs avant l'accroche? Ce n'est absolument pas le cas ici où les cent pages sont enchaînées avec envie tant l'abomination de la vie du pénitencier sidère et nous entraîne à vouloir savoir comment le narrateur va s'en sortir (… ou pas). le jeu du récit est particulièrement réussi en ce qu'il nous annonce systématiquement que la suite va mal se passer alors que la planche nous montre déjà des horreurs… On est ainsi entraîné, ballotté comme un navire que l'auteur aime habituellement dessiner. [...]

Lire la suite sur le blog:
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Premier tome de vagabond des étoiles de Riff Reb's retraçant une partie de la vie de Darell Standing, professeur de renom qui a assassiné un de ses collègues. Il termine ai.si sa vie dans des geôles et son incapacité à la discipline l envoie encore plus loin. Son incarcération est rythmée par la camisole et les privations qui lui permettent de découvrir un autre monde.
La qualité graphique est indéniable et les plans sont majestueux, j ai hâte de lire le second tome.
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