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Michelle Charrier (Traducteur)
EAN : 9782378764784
384 pages
De Saxus (13/06/2024)
3.9/5   20 notes
Résumé :
Seule la mer est notre ennemie.

Effy Sayre a toujours cru aux légendes du Petit Peuple. Hantée depuis son enfance par des visions du roi des fées, elle ne trouve de réconfort que dans les pages d'Angharad, l'épopée d'Emrys Myrddin, son auteur préféré. Le livre en lambeaux est tout ce qui lui permet de survivre à ses études d'architecture. Aussi, lorsqu'elle remporte un concours pour restaurer le manoir du défunt Myrddin, elle est persuadée que c'est u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Le petit peuple a clairement le vent en poupe ces derniers mois comme en atteste cette récente sortie parue chez De Saxus et me rappelant fortement L'Encyclopédie Féérique d'Emily Wilde de Heather Fawcett que j'ai fortement apprécié pour son ambiance que j'ai également retrouvé dans la plume d'Ava Reid.

Un style assez superficiel aux premiers abords mais qui remplit parfaitement son travail tant je me suis délecté de sa légèreté et de son doux rythme. L'auteure dévoile une intrigue plus que facile à suivre, au rythme lent mais fortement délectable. Dès les premières pages j'ai été saisi et j'ai plus qu'apprécié me laisser voguer au rythme de prose, sommaire au demeurant mais également des plus efficace. Sans être des plus poétique, j'ai trouvé que son écriture n'était pas moins dépourvu de relief et certaines descriptions m'ont fortement enchanté. Il faut admettre qu'Ava Reid dévoile un univers hautement immersif où la littérature détient une place importante, élément auquel j'ai été plus que sensible. Avec émerveillement, j'ai suivi cette enquête au coeur d'un univers succinctement développé mais aux idées et autres thèmes abordés forts pertinents. Je ne m'attendais à un tel engagement en parcourant ce premier volet et j'avoue que cette surprise ne m'a pas laissé indifférent. le monde mystique et un brin celtique de la romancière se dessine scindé et les éléments liés à l'histoire et la politique de ce dernier offre une délicieuse touche de satire à cette oeuvre.

Une entaille et un fossé mis en branle à l'aide des portraits esquissés par Ava Reid avec une certaine efficacité. Sans être des plus profonds et fins tableaux, Effy et Preston m'ont fortement convaincu dans leurs différents rôles. Si l'une se dévoile des plus mutine, parfois maladroite et en décalage avec monde, l'autre se veut plus terre à terre et le contraste entre ces deux caractères bien trempés permettent un réel dynamisme quant à l'évolution de l'intrigue mais également quant à celle de leur relation. J'ai trouvé ce duo des plus pétillant et c'est également avec légèreté et amusement que j'ai suivi leur périple au coeur du Manoir d'Hiraeth, élément central et temple du défunt Myrddin, aussi omniprésent qu'important également. J'ai fortement aimé découvrir l'auteur à travers son héritage mais également les secrets révélés au cours de l'investigation réalisée par nos deux étudiants, réservant quelques surprises sous fond d'amour.

Enfin et sans prétention aucune, Ava Reid dévoile un premier volet des plus enchanteur. Sans inonder le lecteur de minutie et autres détails, cette dernière est parvenue à m'immerger dans son à la fois sombre merveilleux univers où l'imagination semble prendre vie. Avec légèreté et divertissement, je me suis délecté de cette enquête portée par un pétillant duo et c'est avec malice que j'ai tourné la dernière page de ce roman à l'ambiance et au folklore saisissants.
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Effy est en fac d'architecture car malgré ses résultats exceptionnels, les femmes sont exclues des fac de lettres, car les femmes ne sauraient soi-disant pas écrire. En plus de ça, elle a peur de son chargé d'orientation pour des raisons qui sautent vite aux yeux. Alors quand elle voit une échappatoire, un moyen aussi d'en apprendre plus sur son écrivain préféré, elle décide de foncer tête baissée loin de la fac. Au Manoir d'Hiraeth elle va faire la rencontre de Ianto, le fils de Myrddin son idole, et de Preston un gars un peu prétentieux qui cherche à prouver que Myrddin est un imposteur.

La rencontre Preston et Effy va faire des étincelles, ils se mangent le nez dès le début. Effy se sent en colère vers cet homme qui a le droit de faire des études de lettre, qui paraît lui voler ce à quoi elle tient, qui prend sa place et qui en plus est un étranger. Mais petit à petit, ils vont se découvrir, apprendre à se connaître.

L'ambiance de ce livre est poisseuse, aqueuse même, l'autrice fait souvent référence à l'eau qui engloutit, qui noie. Elle utilise beaucoup de métaphore sur l'eau, la mer, qui est presque un personnage à part entière. C'était très bien écrit et ça provoquait des petits frissons de peur, car le Manoir d'Hiraeth est tout sauf accueillant. Il est pourri jusqu'à la moelle, il tombe en morceau, la cave est inondée et inaccessible.

Effy, elle, croit voir des choses sans savoir démêler le vrai du faux. Sans savoir si c'est son imagination, si elle est folle comme semble le croire son entourage, ou si tout est vrai. Et on doute avec elle, on se demande, on soupèse, vérité ou simple cauchemar ?

L'intrigue est super bien menée, les messages que veut faire passer l'autrice passent bien, j'ai trouvé que c'était bien fait, la façon dont les hommes traitent les femmes et les jugent responsable de leurs propres actes. Comment elles sont exclues sans qu'on ne les écoute. Comment elles sont rabaissées même innocentes. Et vraiment, à part Preston, les hommes de ce livre sont dégoûtants. Ils m'ont écoeuré.

La romance est toute douce, elle prend son temps et je l'ai beaucoup aimé, j'ai aimé comme la relation évolue doucement, comme ils sont mignons et tendres, et comment ils font attention l'un à l'autre. Ca m'a beaucoup touché.

J'ai vraiment bouffé ce roman, difficile de le lâcher, j'ai aimé l'intrigue, l'ambiance, les mystères, les révélations et la romance. Et si j'avais découvert quelques petites choses, c'était trop bien. La phrase de fin est un peu mystérieuse mais il paraît qu'il va y avoir un tome deux (même si celui-ci se suffit amplement à lui-même).

En bref, c'était une très très bonne lecture.
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*Lecture en VO - Abandon à 50%*

A Study in Drowning a été une lecture en montagnes russes. le début était vraiment prometteur, avec un univers intéressant ; opposition entre deux pays avec une ségrégation des peuples entre eux, grande importance de la littérature, où la matière est considérée comme la plus prestigieuse à étudier, mélange d'époque dans un fantasy dépaysante, avec l'évocation de la magie/peuple Fae et l'utilisation de voitures et de cigarettes.

L'univers est relativement complexe, avec le "Drowning", une brusque montée des eaux qui a englouti une partie du pays, ou encore la magie des "Sleepers" qui avait l'air intéressante (les héros décédés de Llyr, qui veille sur la nation par une soi-disant magie). Malheureusement, cette magie n'est que rarement évoquée par la suite, et j'ai l'impressions que c'était plutôt un ensemble de croyances d'un partie de la population, qui s'avère faux. Dommage.

Et puis on en apprend plus sur Effy, dont on suit le point de vue, à travers ses réactions, ses pensées et ses interactions avec les autres... Et là ça a commencé à coincer. J'ai pris en grippe l'héroïne. Dans les premières pages, elle est victime de misogynie, seule femme dans un collège composé d'hommes uniquement (pourquoi elle a été acceptée et aucune autre femme reste tout de même un mystère. Surtout qu'elle ne semble pas vraiment douée en architecture). Les personnages masculins semblent ne remarquer que son joli minois et s'arrêter aux apparences.

Et elle fait EXACTEMENT la même chose avec Preston quand elle le rencontre, l'agressant pour une raison stupide, comme quoi il a pris "ses" livres à la bibliothèque. Une bibliothèque universitaire n'est elle pas faite pour avoir des emprunts de livres?

Ben oui, mais là, lui est Argantian, vous comprenez, donc il n'aurait pas le droit d'étudier un "héros littéraire" de Llyr.

Au delà de ce que Effy a vécu, et qui la rend fragile (que j'avais deviné dès la première évocation de l'autre personnage...), elle ne fait aucun effort, sur rien, pour se remettre en cause. Elle va dans un sens uniquement si c'est dans son intérêt. Je l'ai juste trouvé antipathique au possible, sans aucune évolution apparente à la moitié du livre.

L'autre personnage principal, Preston est... transparent au mieux. Je n'ai rien ressenti pour le personnage ; il a un but et une étude à mener, mais c'est tout.

Ianto a un peu plus de profondeur, même si j'ai aussi deviné très rapidement où le scénario allait nous emmener.

Ce qui m'a fait tenir, forcer la lecture jusqu'à la moitié, c'est le scénario et les idées de l'autrice. Elle questionne beaucoup de choses, sur l'écriture notamment, sur l'appartenance d'un texte entre auteur et lecteurs, que l'impact qu'un roman peut avoir sur ses lecteurs. Est ce qu'un auteur antipathique, avec des actes qui ne plaisent pas au lecteur, doit impacter le plaisir de lecture de son oeuvre, si les textes ne reflètent pas ces idées ?

Ce sont des réflexions ultra intéressantes pour moi.

La découverte de la maison, délabrée, lugubre, a aussi été un très bon moment, qui a relancé ma lecture. L'atmosphère gothique de cette demeure est bien rendue, dérangeante à souhait.

Ca n'aura pourtant pas suffit à m'accrocher pour la fin du roman. Effy ne s'améliore toujours pas, l'objectif de départ, qui l'a fait voyager à travers la moitié du pays, semble quasiment oublié (ben oui, un autre objectif est dans son intérêt à elle, alors pourquoi s'embarrasser du reste ?) et je n'arrive pas à croire aux autres personnages. le fond de l'univers qui m'intéressait tellement s'efface peu à peu, ne seravnt que de décor.

Je pense que j'aurais pu continuer, pour l'envie de connaitre la fin, si Effy ne m'agaçait pas autant.

Un roman qui n'était pas pour moi.
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Ava Reid est une de mes autrices préférées depuis son merveilleux Juniper & Thorn qui a directement rejoint mon top 3. Elle s'attaque là à une de mes ambiances favorites : la Dark Academia. Que demander de mieux ? Sa plume est toujours aussi belle et poétique, elle a vraiment un talent pour décrire des ambiances pesantes et gluantes qui s'accrochent à la peau. Ses métaphores sont belles et imagées, son travail de la langue toujours aussi agréable. L'ambiance dark academia est parfaitement respectée, même si la majorité de l'intrigue ne se déroule pas dans l'université même, mais au manoir de Hiraeth.
Les thèmes de l'académie sont toujours centraux avec ces deux étudiants qui tentent de prouver une potentielle manipulation de la part d'un auteur respecté. La littérature, la recherche et l'étude sont donc centrales à l'histoire. le côté fantasy avec le Fairy King qui poursuit Eddy s'équilibre parfaitement avec cette ambiance académique.
J'ai particulièrement apprécié son point de vue féminin sur l'académie et sur la misogynie rampante qui gangrène toujours de nombreux campus. Effy fait face à une discrimination continue de la part de ses pairs masculins, seule étudiante du cursus d'architecture, rejetée par celui de littérature. Effy se bat tout au long du livre contre cette société sexiste, elle se bat et ne lâche jamais prise. Ce sont donc des thèmes forts comme la recherche d'identité, la place de la femme dans les lettres et la domination masculine qui sont abordés ici. Elle aborde donc également le problème des agressions sexuelles et des traumatismes qui en résultent, inhérents à une société masculiniste et misogyne.
L'atmosphère est le gros point fort du livre à mes yeux. Elle est onirique, envoûtante, chargée. le folklore celtique est parfaitement utilisé, la protagoniste est douce, mais forte, attachante et courageuse. Un vrai plaisir, bref, j'ai adoré !
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L'ambiance générale m'a complètement conquise, un manoir qui tombe petit à petit dans la mer ? Hanté par des fantômes ou bien the evil Fairy King lui-même ? Entre mythes et réalité, l'auteure nous embarque dans un vieux manoir qui regorge de secrets et où nos deux protagonistes vont devoir enquêter pour découvrir les mystères qui se trouvent entre ces murs.
🕯
J'ai d'abord eu du mal avec le personnage d'Effy, je la trouvais notamment très injuste envers Preston mais j'ai fini par la comprendre et on ne peut rester insensible face à ce qu'elle vit. Elle a été victime d'une agression sexuelle quelque temps après son arrivée à l'université d'architecture car à cette époque, les femmes n'étaient pas admises en lettres et tout ça la pèse quand elle voit que Preston, le personnage masculin, à le droit d'étudier dans la filière qu'elle convoitait tant malgré ses origines et le conflit passé qu'il y avait entre les deux peuples. Ils vont finir par s'allier et travailler ensemble sur la thèse de ce dernier, qui n'a pas l'esprit aussi étriqué que les autres hommes de l'époque.
🕯
Preston respecte et a énormément d'estime pour Effy, c'était très plaisant de les voir travailler main dans la main et de découvrir en même temps qu'eux la vérité sur les écrits de Myrddin. Ce sont deux personnages que j'ai vraiment adorés et ils étaient mignons ensemble, ils se completaient beaucoup. C'est une enquête palpitante qui ne finira pas de vous étonner et je peux vous dire que la fin est pleine de suspense et de révélations surprenantes ! J'avais quelques doutes mais je ne m'attendais pas à tout ça. C'est un roman qui plaira à beaucoup de personnes. Ce n'est pas le genre de roman que je lis habituellement donc on est loin du coup de coeur mais je dois admettre la qualité du récit, de la plume et des thèmes abordés. Je ne pense pas lui rendre justice mais vraiment lisez le
Note : 7.5/10
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Certains animaux se rongeaient la patte pour s’échapper ; de son côté, elle dissimulait une vérité après l’autre, jusqu’à ne plus savoir elle-même s’il restait quelqu’un de réel sous les histoires qu’elle était obligée de tisser.
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La pluie provoquerait une brusque floraison de parapluies noirs, qui pousseraient comme des champignons, et emporterait les touristes dont les rues débordaient.
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Un bon mensonge, c’est un mensonge qui rencontre un public désireux d’y croire.
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La peur pouvait transformer n’importe qui en croyant.
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When men fell into the sea, they drown. When women meet the water, their transform. It becomes vital to ask: is this a metamorphosis, or a homecoming?
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