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L'Encyclopédie féerique d'Emily Wilde tome 1 sur 2

Christophe Rosson (Traducteur)
EAN : 9782385600211
384 pages
Sabran (01/02/2024)
3.96/5   232 notes
Résumé :
Emily Wilde est douée dans bien des domaines. Universitaire hors pair et experte mondiale en dryadologie, elle travaille sur la première encyclopédie féerique jamais écrite.

Lorsqu'elle débarque dans le village nordique d'Hrafnsvik pour y étudier les Recluses – les fées les plus rares au monde – Emily n'avait pas prévu la compagnie de son élégant rival, le professeur Wendell Bambleby. Venu " l'aider " dans ses recherches, ce dernier sème bientôt la pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (85) Voir plus Ajouter une critique
3,96

sur 232 notes
Avec sa jolie couverture forestière me rappelant l'univers de la sorcière aux champignons, manga trop choupi que j'adore, L'encyclopédie féérique d'Emily Wilde m'a de suite tapée dans l'oeil et tant pis si je savais que je pourrais avoir du mal avec le texte parce qu'en général ce qui sort chez Sabran comme chez De Saxus, ça passe 5% des cas et ça casse 95% du reste >< J'avais envie de découvrir cet univers merveilleux.

J'ai eu confirmation qu'en tant qu'autrice confirmée de Young Adult, ce n'était pas sur la plume d'Heather Fawcett que j'allais miser malheureusement. En effet dès les premières pages, j'ai senti comme un blocage, une barrière m'empêchant de vraiment pénétrer dans l'univers, qui se veut pourtant si charmant, d'Emily Wilde. La volonté affichée de l'autrice de nous noyer sous des concepts merveilleux pour cacher un peu le vide de son histoire m'a vraiment dérangée, tout comme sa plume faussement travaillée qui sonnait faux chez moi qui suit habituée à en lire des bien plus lyriques et riches. Mais qu'importe, j'étais partie à l'assaut de cet univers et je ne voulais pas rester sur le carreau !

J'ai donc persévéré car après tout l'idée de suivre quelqu'un comme Emily, partie dans un petit village perdu du nord pour collecter des informations sur un genre particulier de fées pour enrichir le dernier chapitre de sa somme encyclopédique et être enfin reconnue comme spécialiste, ça ça me parlait tout à fait ! J'ai beaucoup aimé ce personnage qui n'entre pas dans les cases. Elle ne se force pas à être amicale si elle n'en a pas envie. Elle ne se force pas à côtoyer les gens si elle préfère sa solitude. Elle ne vous fera pas de compliment si ce n'est pas mérité. Elle est entière et honnête ce qui m'a plu d'emblée. J'ai ainsi apprécié d'arpenter la nature à ses côtés et de voir peu à peu se dessiner une infime intrigue au milieu de toutes ces données féériques.

Car nous sommes ici dans un étrange mélange, un récit à la fois très cosy, qui m'a rappelait des mangas comme Soupinou ou Un dragon dans ma cuisine, mais aussi des récits policiers toujours cosy comme Agatha Raisin, et pour finir où une touche de romance en mode slow slow slow burn vient s'ajouter par la suite. Des ambiances, qui, a défaut de proposer un fil d'intrigue passionnant, étaient charmantes et reposantes. Surtout que bien que la romance ne promettent pas de faire des étincelles de désir, elle fut quand même des plus savoureuses à suivre grâce à la personnalité haute en couleur du prétendant : le professeur Wendell Bambleby, qui contrairement à notre héroïne préfère en faire le moins possible pour se faire le plus mousser xD Des opposés que tout attire et qui ne peuvent s'empêcher de s'envoyer des piques mais en toute bonne intelligence avec un flegme très british ! Singulier, je vous dis.

Je me suis ainsi retrouvée partagée. J'aimais suivre les échanges savoureux de nos deux protagonistes. J'aimais les voir évoluer dans leur petite bicoque perdue au milieu de la forêt où je m'imaginais parfaitement l'ambiance très cosy de l'affaire avec cette nature luxuriante autour dont on nous a richement parlé. Par contre, j'ai souffert d'un ennui abyssal en terme d'intrigue. Je n'ai pas beaucoup aimé les trop nombreuses entrées à l'encyclopédie d'Emily qui émaillaient le récit. J'ai trouvé cela pédant et pesant. Ses recherches m'ont vite lassée car c'était plus un catalogue qu'autre chose, elles ne servaient pas vraiment le récit. Et quand une intrigue est apparue, elle m'a paru bien mince et prévisible, je dois l'avouer, sans grand intérêt et déjà vu mainte fois dans les histoires de fées. En cela, cela m'a rappelé exactement la façon de procéder de certains cosy mystery avec lesquels je n'ai pas accroché justement parce que je les trouvais vides. Zut ! Mais je sais que cela vient aussi de moi car j'ai vu nombre de lecteurs apprécier avec enthousiasme cette légèreté de l'oeuvre, sa petite dose de noirceur et d'espièglerie propre au peuple visité et les nombreuses entrées permettant de faire connaissance avec eux, ou encore la relation qui se noue avec les habitants du village, sans oublier ce professeur à contre courant à la langue acérée autant qu'au charme ravageur.

Seulement à moitié séduite par les promesses d'Emily Wilde, me voilà confronté à une décision : poursuivre en ayant l'espoir d'une nouvelle intrigue plus dense et moins encyclopédico-féérique dans les prochains tomes de cette trilogie ou en rester là et regretter quand même ses personnages atypiques dont j'ai aimé les échanges piquants. Vu la beauté de l'objet, je risque de me diriger vers la première option à mes risques et périls mais je vais peut-être revoir mes aspirations à la baisse.
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Adepte des lectures doudous, j'étais forcément très intéressée par ce titre qui a pas mal fait d'aller de lui outre-Atlantique.

Si ce ne fut pas un coup de coeur, cela est restée une lecture que j'ai pris grand plaisir à découvrir. Je lirai la suite sans hésitation aucune.

On suit Emily, notre protagoniste principale. C'est une jeune femme introvertie et, en ce sens, a du mal à échanger facilement avec d'autres personnes. Très académique, c'est une universitaire passionnée. Enfin, elle a tout du flegme britannique. Ca en fait donc un protagoniste qui de prime abord semble froid mais qu'on apprend à découvrir au fur et à mesure. La carapace se fissure pour montrer que sous cette objectivité rationnelle, il y a également beaucoup de sentiments. On la voit évoluer dans cet univers polaire, se lier avec des inconnus et se détacher petit à petit de ses préoccupations universitaires même si elle reste tout de même dans un coin de sa tête, il ne faut pas exagérer!
A l'inverse d'Emily, on a Wendell Bambleby. Si on apprend à aimer Emily, lui on l'aime d'emblée. Leur duo, aux allures d'un Grumpy Sunshine, fonctionne à merveille. Leurs interactions faites de bonnes réparties et de sentiments doux, discrets mais néanmoins forts rythment ce roman. Si c'est la personnalité d'Emily qu'on découvre, pour Bambleby c'est tout son passif. Quelle joie à l'idée de c'est une tome 1 d'une trilogie. Je me prends à rêver d'un tome en Irlande...

L'univers et l'écriture sont les points forts de ce roman. On est en Scandinavie en plein hiver, dans un village reculé. L'ambiance froide du lieu rehausse la brutalité des faes. Heather Fawcett les dépeint comme dans les anciens contes : des créatures froides, insensibles et égoïstes avec lesquelles il est difficile de frayer. Moi qui ne raffole pas de ce type de créatures en fantasy, j'ai apprécié de les découvrir dans ce cadre, dans cette perspective. Emily y va avec un objectif universitaire. On n'est donc pas ici dans l'idée d'atténuer leur nature mais bien au contraire de les dépeindre telles qu'elles sont.
L'écriture est donc très proche de celle d'un journal écrite par une britannique flegmatique. Autant dire que j'en raffole. Outre ce détachement, on a également beaucoup d'humour et de sensibilité qui font de cette plume un petit régal. Les passages signés Bambleby sont délicieux!

En revanche, comme c'est de la cosy fantasy, on reste sur une intrigue qui n'est pas la plus touffue qui soit. On a du mal à cerner les enjeux. Lorsqu'on finit par les envisager, beaucoup de passages sont un peu glissés car trop dans l'action sûrement et donc assez éloigné de cette atmosphère cosy. J'avoue que c'est ce qui m'a le plus gênée, notamment sur la fin. Malgré tout, cela est un principe du genre et forcément on ne s'attend pas à un tourbillon d'actions.
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Emily Wilde est experte en dryadologie. Elle s'installe pour l'hiver à Hrafnsvik, un village nordique, afin d'étudier les recluses, des fées rarement observées. Alors que son rival et collègue, Wendell Bambleby débarque pour l'aider, les ennuis ne font que commencer.
Le point fort de ce roman, ce sont ses personnages. Emily est une jeune femme attachante, qui sait ce qu'elle veut et ne se soucie pas de plaire aux autres. Wendell à tout du dandy un peu fat, mais l'on finit également par s'attacher à lui et le personnage est plus profond qu'il n'y parait au premier abord. Les piques qu'ils s'échangent font le charme de leur relation et donne du relief au roman. Les personnages secondaires sont également vraiment intéressants et apporte quelque chose à l'histoire.
Parce que côté intrigue, c'est moins intéressant. La première partie du roman est plate, sans vrai enjeu et l'on suit les pérégrinations d'Emily sans trop d'intérêt. Les notes en bas de pages qui correspondent à des entrées de l'encyclopédie que prépare la jeune femme coupe régulièrement le rythme sans réellement apporter de l'intérêt à l'ensemble. La seconde partie du roman rattrape un peu le tout en augmentant le rythme de l'intrigue, même si l'histoire racontée sent le déjà-vu. Je me suis un peu plus intéressée à ce que je lisais.
Au final, je suis partagée pour la suite de cette trilogie, car si les personnages m'ont beaucoup plu, je reste bien plus réservée sur l'intrigue qui, je l'espère, sera plus intéressante pour la suite. A voir.
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Je m'attendais à quelque chose de très frais, très pétillant, et au final j'ai trouvé ça très plat, décousu et ennuyeux. La narration, sous la forme du journal (très romancé) d'Emily Wilde (qui est vendue (à outrance) comme pleine de caractère et très originale mais se révèle tout aussi inintéressante que son "encyclopédie" (???)), n'a pas su piquer mon intérêt, ni l'histoire qui est une succession d'événements en rapport avec des créatures féériques mais sans grand rapport les uns avec les autres, ce qui donne une intrigue sans queue ni tête qui n'a absolument pas su m'emballer.
Les personnages sont clichés, pour ne pas dire caricaturaux (je ne donnerai pas de détails histoire de ne pas spoiler certaines révélations), et la plupart de leurs agissements m'ont semblé au mieux invraisemblables, au pire complètement stupides...
Bref, grosse déception :/
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Je referme ce livre avec une pointe de tristesse parce que j'ai beaucoup aimé le voyage proposé par Heather Fawcett. Et j'ai adoré les protagonistes.

L'encyclopédie féerique d'Emily Wilde est une délicieuse aventure en terres ljoslandaises (sorte d'Islande alternative) rédigée sous forme de journal. Elle joue avec les codes du genre et propose de très belles innovations sur l'univers féerique qui m'ont rappelé, par certains côtés, la sauvagerie et la beauté onirique des récits de Susanna Clarke.

Dès les premières pages, on est plongé dans l'histoire de cette experte en dryadologie un brin obsessionnelle et grincheuse, obnubilée par ses recherches scientifiques. Aux côtés de son chien Shadow, elle atterri dans un village reculé, perdu entre mer et forêt, où la présence des Recluses l'a poussée à venir prospecter.

J'ai eu un peu de mal à m'y faire au début, et puis l'univers imaginé par l'auteur s'est révélé peu à peu passionnant. Il est extrêmement riche et détaillé. Il grouille de détails passionnants, de créatures imprévisibles, de lieux glacés, de poésie, de tendresse et de légendes foisonnantes. L'histoire oscille entre intrigues féeriques, rites, rencontres, découvertes des récits folkloriques et évocation du monde scientifique dans un univers parallèle où la magie et les entités surnaturelles occupent une place de choix.

Non seulement l'histoire d'Emily déborde de trouvailles et d'originalité, mais le style de l'auteur est très agréable à suivre et met en valeur l'évolution de son personnage principal qui apprend, au fil de son périple, à s'ouvrir aux autres, à faire confiance et à explorer les relations humaines.

Les joutes verbales entre elle et Bambleby, son compagnon d'infortune, sont drôles et jouissives. À quoi s'attendre de la part d'une maniaque du contrôle et d'un dandy charmant, obsédé par la couture ? Ce couple que tout oppose développe pourtant une relation très touchante, un condensé d'amitié, de partage, d'entraide, de maladresse et d'échanges intellectuels qui finira par déboucher sur tout autre chose.... L'ensemble est adorable, non dénué d'émotion.

L'intrigue principale se poursuivra probablement sur les tomes suivants et j'ai hâte d'en apprendre plus sur Bambleby et ses projets dont la nature et le passé sont rien moins qu'intrigants.

Un conseil : ne zappez pas les notes de bas de page qui correspondent aux entrées de l'encyclopédie d'Emily : elles sont remplies de petites trouvailles irrésistibles.

Si vous avez aimé Les Mémoires de Lady Trent de Marie Brennan, vous aimerez L'encyclopédie féerique d'Emily Wilde.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
- Les mortels ne sont pas impossibles. Les mortels sont faciles. Bambleby appuya sa tête sur le bras du fauteuil et m’observa en biais. « Pourtant, vous préférez notre compagnie à la leur.
- Si la tâche est impossible, on ne peut pas être mauvais. »
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Dehors, le temps avait cette mollesse qu'on ne rencontre que l'hiver ; les nuages défilaient, comme dans un rêve, déliant de la blancheur par poignées. Le vent, qui soufflait du nord, charriait une odeur soufrée provenant de quelque source de montagne invisible.
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« J’ai toujours prisé le travail de terrain, et j’éprouvais en cet instant une jubilation familière face à mon nouveau décor : devant moi s’étirait un territoire inconnu de la science. J’en étais l’unique exploratrice à des kilomètres à la ronde. C’est dans des moments comme celui-là que je retombe amoureuse de ma profession. 
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Évidemment, en bonne Créature, Wendell avait offert à Lilja un « cadeau » qui créait plus de problèmes qu’il n’en résolvait. Je savais qu’elle serait terrifiée à l’idée de gâcher une seule pomme, de crainte qu’il ne se vexe. « Donnez le surplus aux cochons », lui suggérai-je, rien que pour embêter Wendell.
Lilja en fut si horrifiée que je culpabilisai. « Ou échangez-les, repris-je. Auprès d’un marin ou d’un marchand itinérant, peut-être. Vous pourriez être surprise par ce que vous en obtiendriez. »

De fait, je connaissais une demi-douzaine d’histoires de ce genre – un pauvre mortel à la patience infinie cède un cadeau féerique gênant en échange d’un objet courant, mais qui se révèle posséder des usages inattendus. Parfois, cet objet lui-même est troqué contre un autre encore plus extraordinaire, et ainsi de suite. J’espérais que Lilja acquerrait au final un rouet qui change la paille en or.
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Pressée d’en finir, je me penchai et l’embrassai. Ou presque.
Mon courage s’envola à mi-chemin, à peu près au moment où je remarquai qu’il avait une tache de rousseur près de l’œil et me demandai, bêtement, s’il accepterait de la retirer si je le lui suggérais, si bien que, au lieu d’un vrai baiser, je me contentai d’effleurer ses lèvres.
L’ombre d’un baiser, froide et sans substance, et j’aimerais presque pouvoir verser dans le romantisme et dire que cette expérience m’a changée, mais à dire le vrai, ce fut à peine si je sentis quoi que ce soit.

Excepté qu’ensuite, ses paupières s’écartèrent, et il me sourit avec une telle expression de plaisir innocent que mon imbécile de cœur bondit et lui aurait répondu sur-le-champ, s’il avait été l’organe chargé des prises de décision.
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Vidéo de Heather Fawcett
Scenes may be long or short, but in most cases, a story and its characters have changed in some way by the end of each one. On this panel, authors discuss how to structure several different kinds of scenes, from fight scenes to sex scenes.
Featuring Heather Fawcett, Georgia Summers, Kimberly Lemming, and Alexander Darwin
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