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sur 484 notes
Dans ce roman, tout est dédoublé : l'auteur lui-même a son double qui écrit un roman qu'il intitule « La mangeuse de tableau ». Ce romancier écrit à sa demande l'histoire de Sarah, une jeune femme qui vit en Bretagne et choisit de doubler cette histoire par celle de Suzanne, une autre jeune femme de son invention qui vit à Dijon. Or ces deux femmes ont quasiment la même vie. L'une est architecte, l'autre est généalogiste et toutes deux vivent dans une famille bourgeoise avec deux adolescents et un mari avocat fiscaliste.


Toutes deux en rémission d'un cancer du sein quittent leur emploi et décident de se réaliser, l'une par la création d'oeuvres d'art architecturales dans son jardin, l'autre par l'écriture. Or la passion que toutes deux manifestent à créer s'accompagne d'un repli de leur conjoint qui déjà s'était montré très distant face à leur maladie. Puis ce mari ne se contente pas d'être distant, il se révèle aussi calculateur, froid, cruel et Sarah comme Suzanne finissent par aller vivre ailleurs, juste le temps qu'il réfléchisse.
Tout au long de cette descente aux enfers, on souffre avec les héroïnes, on compatit et on s'accroche pour aller jusqu'au bout de la dégringolade de plus en plus violente.
On retrouve ici bien des thèmes et des techniques d'écriture communs avec l'amour et les forêts, mais poussés à leur paroxysme. le roman, très bien écrit, joue sans cesse avec les notions de personnes et de personnages, de similitudes et de différences, de mises en abyme et de parallèle, de beauté et d'art.
Lien : http://www.lirelire.net/2023..
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Il est rare que je ressente réellement quelque chose pour une oeuvre de fiction, que ce soit de la joie, de la tristesse, de la colère - et généralement c'est synonyme d'une écriture ou d'une profondeur d'intrigue / des personnages qui me souffle, m'incroyabilise, me wowow. Là, j'ai souffert, j'ai eu mal, mais pas dans le sens "oh oui continue fais moi chialer grand fou", plutôt "oh non, c'est cringe, oh non c'est douloureux, argh je déteste ça".

Aucun personnage n'est sympathique, ils sont même quasiment tous haïssables (reste le pauvre Luigi qui a de temps en temps des côtés positifs), mais les dialogues, les situations, tout pousse au vice et me rendent dubitative face à cet enchainement d'invraisemblances (après j'imagine qu'en arriver là doit être tout à fait possible, et je plains ceux qui en souffrent, mais diantre que c'était dur). J'ai dû pousser fort pour arriver jusqu'au bout, et si la fin peut avoir quelque chose de satisfaisant (un peu dans le sens : ouf fini), elle ne permet même pas d'avoir une vision méliorative du reste.

Vraiment, je passe à côté de tout ce roman, genre même pas à un instant je suis rentrée dedans.
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Heureusement que je ne suis pas découragé par le talent d'Éric Reinhardt pour poursuivre ma carrière d'écrivain. Finaliste du prix Goncourt 2023, sans avoir lu les autres, il aurait peut-être mérité de le remporter.


Évacuons immédiatement ce qui peut déplaire, à juste titre, dans ce livre : quelques pages surabondantes et des tournures parfois prétentieuses. Oui, Éric Reinhardt a écrit un grand livre, il s'est éclaté pendant l'écriture. Il sait qu'il écrit bien à force de l'entendre. Je comprends que son écriture puisse déplaire, lasser, agacer, mais dans mon cas, une telle justesse, une telle fluidité, une telle maîtrise me déplaira, lassera et agacera toujours moins que des livres « adorés » par le grand public, nid à mièvreries écrit avec 5 verbes pauvres.

L'histoire : une femme, Sarah, contacte un écrivain pour qu'il s'inspire de sa vie pour un roman. Alors l'écrivain crée le personnage de Susanne. Susanne a 44 ans, marié, deux enfants. Son mari n'est guère présent le soir, il s'isole dans sa cave. Pas de quoi divorcer, mais Susanne-Sarah s'en retrouvent frustrées. le détonateur est quand elles se rendent compte qu'elles possèdent 25 % de la maison et les 75 % sont au mari. Je suis docteur en droit, c'est une erreur classique dans un couple, souvent au détriment de la femme : « Paye la bouffe et les trucs pour les gosses, je paye le reste ». La bouffe est bouffée, l'électricité est consommée, et au moment du divorce les biens physiques demeurent dans le patrimoine de l'un.

Bref, Susanne-Sarah (On s'y perd, on ne sait plus qui est qui, mais ce n'est pas important, c'est même voulu) se fâchent et décident de partir 3 mois vivre dans un autre logement pour ressouder leur amour. Les conséquences vont être désastreuses.

Il est possible que ce livre soit mon livre de l'année, après L'Épervier de Maheux en 2023 et l'Anomalie en 2022.

Non seulement je ne me suis pas ennuyé, mais j'ai souffert avec ces deux femmes. Je me mettais en colère, je me sentais triste, chaque page que je lisais m'enfonçait dans des émotions désagréables pendant un week-end pascal pluvieux. Et qu'est-ce qu'un grand livre sinon un récit bien écrit et qui procure une émotion ?

Sarah, Susane et l'écrivain est un livre original et remarquable. Je le recommande à celles et ceux qui ont envie de se sentir vivants pendant une lecture.
Lien : https://benjaminaudoye.com/2..
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Dire que je n'ai rien compris à cette histoire est un peu facile. Dire que je me demande encore pourquoi il a fallu plus de 30 pages pour décrire, vendre et acheter un tableau dans une vitrine, ce n'est effectivement pas une bonne introduction pour une critique. Mais enfin, quelqu'un peut me dire ce que Éric Reinhardt a voulu nous raconter là ? Certes, il écrit plutôt bien, c'est parfois élégant quand il ne frôle pas avec le vulgaire facile des propos échangés par un couple en rupture. Il me semble qu'à chacun de ses romans il nous offre la même soupe, a-t-il vraiment un problème à résoudre avec les femmes ? J'ose espérer que le jury du Goncourt ne se laissera pas duper par ce récit de rédemption.
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DOUBLE
Il existe dans la vie de chacun, des instants décisifs. Partir du foyer familial en est un.
Parce qu'elle ne tolère plus l'indifférence de son mari à son égard, Sarah part sans même lui exposer un récap de ses doléances.
La famille et les liens familiaux éclatés, Sarah devient spectatrice de sa vie qui lui échappe.
Elle confie alors l'histoire de sa vie à un écrivain pour qu'il en fasse un roman... Dans ce roman, Susanne prend la place de Sarah...

Un roman original dans sa conception parce que le lecteur fait partie prenante de la création de ce dernier. de la naissance du personnage qui semble littéralement sortir du papier au fur et à mesure de sa description, aux questionnements entre l'écrivain et Sarah, ce récit offre une expérience inédite.

Ce roman aborde avec profondeur les conséquences de certains choix de vie pris à des moments décisifs, qui seront les instants précis où tout bascule...
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Il manquera une demi-étoile, pour quelques passages à la fin qui m'ont paru se décrocher du reste du récit. C'est l'histoire de Sarah, qui est utilisée par l'écrivain pour devenir l'histoire de Susanne, telle que l'écrivain a envie de la produire, de la restituer. On retrouve, certes, ce qu'a vécu Sarah, mais on comprend aussi ce qu'ajoute un auteur qui raconte : contribution personnelle, écho de son propre vécu ou fantasme projeté.
C'est une pépite de livre, mais il ne faut pas se déconcentrer un instant, au risque de devoir remonter les lignes pour reprendre le cours. On est à la fois happé par l'intrigue, mais également par ces deux femmes en miroir et par la contribution de l'auteur, je dirai que ce roman s'apprécie en trois dimensions.
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Décidément, dans les romans d'Eric Reinhardt, les femmes adorent se confier à des écrivains. Dans L'amour et les forêts, Bénédicte, une femme victime d'un mari toxique, racontait sa descente aux enfers. Ici, la femme s'appelle Sarah, elle a 45 ans et décide un jour de 2018 de prendre contact par mail avec un auteur (peut-être après avoir lu l'amour et les forêts ?) pour lui raconter ses problèmes de couple. Sarah était architecte avant d'arrêter son activité professionnelle suite un cancer du sein. Depuis, elle reste à la maison, se consacre à l'écriture et à la sculpture. Mère de deux enfants, elle est mariée depuis 22 ans avec un homme, menant une vie de couple en apparence tranquille et sans histoire. Pourtant, Sarah se sent délaissée par son mari qui passe ses soirées au sous-sol sans qu'elle sache vraiment ce qu'il y fait. Las de cette situation, Sarah décide, pour susciter une sorte d'électrochoc chez son mari, de quitter pour un temps la maison familiale et d'aller s'installer dans un appartement. Une décision qu'elle va annoncer à son mari lors d'un dîner au restaurant, et qui ne va provoquer aucune réaction de ce dernier. Elle qui se pensait en position de force, capable d'amener une remise en question chez son mari, va voir finalement son choix se retourner contre elle, et l'entraîner dans une situation totalement inextricable.

L'histoire de Sarah va prendre vie sous la plume de l'écrivain dans un récit où la fiction et la réalité vont s'entremêler, où le lecteur va voir se dessiner un jeu de miroir à trois facettes. Ainsi va naître un personnage de fiction nommé Susanne, dont la vie est calquée ou presque sur celle de Sarah, à quelques détails près.

Si au départ, la construction du récit, avec ce personnage double, peut paraître quelque peu confuse, au fil des pages vont apparaitre petit à petit les différences entre Sarah et Suzanne, avec entre les deux, l'écrivain, véritable metteur en scène de la vie de Susanne, qu'il façonne sous le regard de Sarah.

Au-delà de cette astucieuse mise en abyme, il est question dans ce roman de ce qu'est une oeuvre en construction, un roman ou une peinture, avec des motifs, des nuances qui se dessinent et qui emportent leur créateur, mais aussi le lecteur… Un lecteur qui se laisse porter par le style toujours aussi élégant et raffiné d'Eric Reinhardt, imaginant cette histoire étonnante, ponctuée de dialogues vifs, extrêmement bien construits et qui sonnent juste, que ce soit entre Sarah et son mari, ou avec ses deux enfants, mais également avec ses colocataires lorsque celle-ci se retrouve installée dans la maison d'une amie.

Sarah, Susanne et l'écrivain est un roman captivant et très ludique dans sa construction, montrant une nouvelle fois des femmes fragiles, aux prises avec des hommes pas toujours bienveillants.

Et comme dans l'amour et les forêts, on se laisse happer par ce récit très dense qui flirte par moment avec le surréalisme, mais qui est au fond, dégage un réalisme assez effrayant.


Lien : https://www.benzinemag.net/2..
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Cet été, j'ai découvert Reinhardt. Après "L'amour et les forêts" en juillet, c'est avec grand plaisir que je me replonge dans sa plume en août. Deux uppercuts, deux histoires de femmes brisées par les hommes, un même sentiment : la révolte.

L'histoire commence de façon similaire. Sarah admire notre écrivain et s'adresse à lui pour qu'il raconte son histoire. Directement, nous rentrons dans le sujet sans savoir, avant la fin, comment Sarah s'y ai pris. Ce roman, c'est au final trois histoires qui se mêlent. Celle de Sarah, qui raconte son vécu, celle de Susanne, la "jumelle fictive de Sarah" que l'écrivain façonne et parfois, celle de l'écrivain lui-même qui est amené à faire quelques confessions.

Reinhardt sait raconter. le récit est dense et nous apporte une foule de détails que l'on pourrait juger sans importance au premier abord. Pourtant, c'est là toute la force de cette relation entre nos trois personnages. L'histoire est si finement décrite que parfois, l'on revient en arrière dans notre lecture pour se rappeler à qui arrive ce que l'on nous explique.

Encore une fois, l'image de l'homme en prend un coup. Encore une fois, j'ai eu mal au ventre. le comportement de cet homme, gendre idéal à l'extérieur et poison lorsque la porte est fermée, peut nous donner la nausée.
Sarah, que l'amour a rendu aveugle se retrouve désarmée, à la rue de la maison qu'elle a chérie et pensé comme la sienne durant 22 ans, incapable d'expliquer la situation à ses enfants avec qui elle a toujours eu un lien fort. Imaginez, du jour au lendemain, vous vous retrouvez sans rien, sans personne. Ou presque, puisque dans un élan de folie, vous avez fait l'acquisition d'un tableau que vous ne pouviez cesser d'admirer. Ce tableau, c'est la seule chose que possède Susanne. Et nous l'apprendrons bien assez tôt dans ce livre, lorsque votre esprit ne peut plus gérer les situations dans le réel, il crée un espace en dehors du réel. Place à la folie. Et c'est puissant, c'est dévastateur.

Parfois pervers, ce récit ne peut laisser de marbre. Susanne subit une violence psychologique insoutenable de la part d'un homme qu'elle a toujours aimé et soutenu. Lui intervient peu au final. N'est-ce pas pire encore ? L'ignorance et la lâcheté de cet homme devient la pire des punitions pour notre Susanne qui ne souhaitait qu'une chose : un peu de justice.

Bref, un véritable page-turner, un suspense insoutenable qui fait partie de mon top de la rentrée littéraire et qui place désormais Reinhardt dans ma liste des auteurs chouchous.
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Depuis quelques temps déjà, Eric Reinhardt ausculte la vie des couples confrontés à un événement difficile qui remet en question le quotidien et la routine patiemment construite. C'était ainsi Nicolas face au cancer de sa femme Mathilde dans "La Chambre des époux", roman en partie autobiographique ; ou encore Bénédicte Ombredanne confronté à un mari violent psychologiquement dans "L'Amour et les forêts", récemment porté à l'écran de façon convaincante par Valérie Donzelli. Ici, dans Sarah, Susanne et l'écrivain, Eric Reinhardt prend un certain plaisir à utiliser les tropismes de quelques-uns de ces précédents livres.

Notre héroïne s'appelle Sarah, ou alors Susanne, on ne sait plus bien. L'auteur prend le pari de dédoubler son intrigue. D'un côté celle de Sarah, qui serait vraie et aurait valeur de témoignage, mère de deux enfants venue trouver l'écrivain pour conter son incroyable destin. de l'autre, celle de Susanne, histoire romancée de la vie de Sarah (« Vous m'aviez prévenue, il y aurait des variations, vous inventeriez des scènes et des péripéties, Susanne ne serait pas Sarah mais une sorte de double ou de soeur jumelle. Une héroïne à la Janus bifrons : d'un côté de sa tête, mon visage, de l'autre, celui de Susanne. »). Au début du roman, Susanne découvre qu'elle a un cancer. Entièrement remise de sa maladie, elle ne peut s'empêcher de se poser des questions sur le sens à donner à sa vie, et sur la relation qu'elle entretien avec son mari, bien que parfaitement heureuse dans son couple. Ne supportant plus les fréquents séjours de son mari à la cave, et découvrant qu'elle ne possède qu'un quart de la maison familiale, Susanne décide d'aller vivre ailleurs pour quelques temps afin de faire réagir son mari.

Histoire en elle-même passionnante (la descente aux enfers d'une femme persuadée que sa décision va conduire à un heureux dénouement), la réflexion autour du dédoublement de l'héroïne Sarah/Susanne ne m'a que moyennement convaincus, tant le procédé semble ici artificiel. le dialogue entre Sarah et l'écrivain peut paraît redondant, et l'exercice de style type khâgne n'apporte finalement que peu de profondeur à ce qui est raconté (libre à chacun de s'interroger, lorsqu'il lit un roman, sur la part du réel). On s'interroge également sur la dichotomie réalisée par l'écrivain : la femme semble pure, et le mari représentant le mal. Mais au fur et à mesure de l'avancement de l'intrigue, l'absence de révolte de Sarah/Susanne face à une situation intenable questionne : sans avoir besoin de relire La Boétie, c'est ici la servitude volontaire qui est mise en avant. Sarah/Susanne accepte passivement sa situation, nous conduisant à éprouver moins d'empathie pour l'héroïne. Si le roman convainc en partie, c'est avant tout par la si belle langue d'Eric Reinhardt, toujours là, aux phrases classiques sculptées précisément.
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Roman complexe, à la construction en miroir élaborée, qui relate l'existence de Sarah, en rémission après un cancer du sein. Sarah décide de prendre ses distances vis-à-vis de sa vie bourgeoise et de son mari qui la délaisse en quittant les siens pour quelque temps. Cette décision va entraîner un engrenage de violences psychologiques qui vont la mener au bord de la folie. Sarah raconte sa vie à un écrivain, qui décide d'en faire l'héroïne d'un roman, en changeant les noms et l'histoire pour n'en garder que la trame, tout en y mêlant des éléments de sa propre histoire... Sarah devient Suzanne et s'interroge sur son propre destin vécu par une autre de fiction. La narration s'accélère au fil des pages, tous les fils s'entremêlent, et... la lecture devient ardue et ennuyeuse. Sans parler des personnages secondaires, réels ou fictifs, et de ceux qui sortent d'un tableau ou du roman "Lelia" de George Sand... Au secours !!! Je déteste les romans trop construits, au jeu narratif trop évident. Impossible pour moi d'y voir autre chose qu'un exercice, aussi brillant soit-il. Je ne comprends pas l'intérêt de croiser les destins de Sarah et de Suzanne : le procédé est grossier et artificiel, il engendre la confusion et dilue l'écriture jusqu'à l'ennui. Quand aux interventions masturbatoires d'Eric Reinhardt, qui étale ses états d'âme d'homme vieillissant (le désir, le couple, la famille, l'amour, blablabla...), elles sont d'une platitude sidérante. Certains passages sont poignants (celui où Sarah regarde vivre sa famille à travers les fenêtre de leur appartement), l'idée d'un double de soi qui plonge dans la folie (fascination pour un tableau sur la claustration au point de "manger" ce tableau) est intéressante mais... non.
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