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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
VOolume : 8h05 – Lu par Loïc Richard

Lors d'un accident de train le pianiste Stephen Orlac perd ses mains. Un chirurgien controversé pour sa modernité débridée lui en greffe de nouvelles. Puis la vie du couple Orlac se transforme en enfer : crimes qui lui sont imputés, apparitions fantomatiques, des objets qui disparaissent alors qu'ils sont soigneusement enfermés...

Un roman déjà lu souvent, pour avoir eu en cadeau il y a pas mal d'années le Bouquin Romans et Contes de Maurice Renard. Une histoire que j'aime beaucoup qui fleurte avec le scientifique, l'ésotérisme et le charlatanisme, façon début 20ème siècle avec un petit côté désuet qui préserve le mystère.

J'ai choisi cette écoute car Loïc Richard m'avait fait apprécier un roman difficile et que je pensais qu'il ne pourrait que donner vie à cette histoire et ce fut le cas ! Sa voix et ses intonations donnent vie à des personnalités distinctes et font apparaître des petits détails qui pourraient passer inaperçus en lecture classique.

Je suis toujours aussi fan de ses narrations !

#LesMainsdOrlac #NetGalleyFrance
Challenge Multi-Défis 2022
Challenge Mauvais Genre 2022
Challenge 20ème siècle 2022
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En 1925, J. H. Rosny Aîné, un des précurseurs de la science-fiction française (auteur des « Xipéhuz » et de « La Guerre du feu ») voyait en Maurice Renard le continuateur de Jules Verne, de H.G. Wells et d'Edgar Poe. Dans ces années-là, le rayon imaginaire français était illustré superbement par Gaston Leroux et Maurice Leblanc, qui avaient sur leurs concurrents, l'avantage d'avoir inventé deux super-héros, Rouletabille et Arsène Lupin. Juste derrière eux, deux auteurs difficiles à classer mais très talentueux : Gustave le Rouge (« le mystérieux Docteur Cornélius ») et Maurice Renard.
Maurice Renard (1875-1939) s'est spécialisé dans un fantastique spécial, qu'il appelle le « merveilleux-scientifique » : « Produit fatal d'une époque où la science prédomine sans que s'éteigne pourtant notre éternel besoin de fantaisie, c'est bien un genre nouveau qui vient de s'épanouir » (« du roman merveilleux-scientifique et de son action sur l'intelligence et le progrès » (1909). Parmi ses inspirateurs, il place en haut de liste H.G. Wells et Edgar Poe, plusieurs de ses contemporains comme Edmond About, Villiers De l'Isle-Adam, J.H. Rosny Aîné, Gaston Leroux ou le jeune Jean Ray (plus tard il ajoutera Jules Verne dans la liste de ses influences).
On n'est jamais si bien servi que par soi-même : Maurice Renard publie une série de romans « merveilleux-scientifiques » mâtinés de policier ou d'horreur, qui trouvent d'emblée un public enthousiaste : « le Docteur Lerne, sous-dieu » (1908) ; « le Péril bleu » (1911) ; « Les Mains d'Orlac » (1920), « L'Homme truqué » (1921) ; « Un homme chez les microbes » (1928) ; « le Maître de la Lumière » (1933).
« Les Mains d'Orlac » raconte l'histoire de Stephen Orlac, un pianiste talentueux. Victime d'un terrible accident de chemin de fer, il se voit amputé des deux mains. le professeur Cerral (anagramme du très réel Alexis Carrel) lui greffe deux nouvelles mains, prélevées sur un homme qui vient d'être guillotiné. Orlac apprend que c'était un assassin notoire. Et depuis la greffe, des évènement insolites interviennent, des meurtres, même. Orlac en vient à penser que ses mains ont une vie propre…
Maurice Renard applique à son sujet une étude plus « scientifique » que « merveilleuse » : il ne sort pas du domaine clinique : à l'évocation de l'exploit chirurgical que constitue la greffe, il examine toutes les conséquences physiologiques mais également psychologiques qui en découlent sur l'individu.
Maurice Renard est un excellent conteur. Nous suivons Stephen Orlac (et son entourage) dans toutes les affres que répercutent en lui ces évènements mystérieux. Peut-être pourra-t-on déplorer que l'auteur, si à l'aise dans la description du fantastique, le soit moins dans les relations entre les personnages, qui restent assez sommaires. Mais c'est une remarque accessoire, beaucoup d'écrivains de l'époque faisaient le choix de sacrifier la psychologie au profit de l'action.
Maurice Renard est un auteur à redécouvrir. Nous l'avons vu héritier de Verne, Wells et Poe, on peut penser qu'il est également un précurseur de Barjavel ou Sternberg, en France, ou de Richard Matheson aux USA (« Un homme chez les microbes » n'est-il pas un ancêtre de « L'Homme qui rétrécit » ? Rappelons également que « La Quatrième dimension » (« The Twilight zone ») s'est inspirée largement des contes de Maurice Renard.
Concernant ce roman précis, on retiendra l'adaptation (muette) de Robert Wiene (l'auteur de « Caligari ») en 1924, et celle de Karl Freund en 1935, avec Peter Lorre .

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Stéphen Orlac, célèbre pianiste, est victime d'un accident de train qui lui endommage gravement sa santé et surtout ce qu'il a de plus précieux : ses mains. Prête à tout pour essayer de sauvegarder son outil de travail, sa femme le confie à un éminent mais fantasque chirurgien, qui essayera de sauvegarder leurs capacités de virtuose en vain. de retour chez eux, de nombreux phénomènes des plus étranges se manifestent : des apparitions spectrales, des couteaux plantés dans la porte, des bijoux qui disparaissent comme par magie d'un coffre fermé à clé... jusqu'à des meurtres dans l'entourage du couple. Que s'est-il vraiment passé le jour de cet accident ? Quelle procédure a donc réellement effectué le chirurgien pour tenter de sauver ces mains si précieuses ?



Pour une fois depuis longtemps, je ne vous mets pas le résumé éditeur pour vous donner un aperçu du synopsis, alors qu'en temps normal je les préfère à mes propres écrits (car je n'ai pas l'impression de savoir écrire de bons résumés). Pourquoi faire ce choix aujourd'hui alors me direz-vous ? Car cette quatrième de couverture en dévoile beaucoup, mais alors vraiment beaucoup trop ! Une des révélations majeures est indiquée dessus, alors qu'elle apparaît page 241 sur… 288 ! Ce résumé spoile donc plus ou moins 80% du roman… Alors certes, il reste encore des retournements de situation, et le dénouement final, mais un nombre vraiment trop important d'éléments majeurs y est révélé. Cela m'a un peu gâché ma lecture, j'aurais aimé les découvrir par surprise.

Pourtant il faut souligner que ce reproche n'est pas à imputer à cette maison d'édition en particulier. En faisant quelques recherches, j'ai pu constater que le résumé des éditions précédentes en dévoilait plus ou moins tout autant. On peut légitimement se poser la question de pourquoi en dévoiler tant au lecteur avant même qu'il n'eusse le temps de se plonger dans le roman. Probablement pour justement lui donner l'envie de commencer cette lecture, car il est indéniable que les éléments divulgués sont ceux qui font le charme et l'attrait du récit. Ce sont ces mêmes éléments qui m'ont donné envie de le lire en premier lieu.


Cependant rassurez-vous, même en connaissant d'avance ces "révélations", qui cassent un peu la montée en suspense, c'est un récit qui se lit très bien et j'ai pris beaucoup de plaisir à me plonger dedans. C'est un roman de genre, dans la lignée de Poe, Stevenson, Shelley, Wells et bien d'autres encore, qui ont clairement influencé cet auteur. On y retrouve cette ambiance noire, des scientifiques un peu fous, des personnages torturés, une pointe de surnaturel, de la nécromancie, et une touche particulière avec de l'ésotérisme. Mais surtout l'ambiance m'a rappelé celle des films de série B, genre que j'adore tout particulièrement. C'est la 1ère fois que je lis un livre dans ce style, et je comprends pourquoi il a eu plusieurs adaptations cinématographiques, il s'y prête totalement !


On peut aussi considérer ce livre comme un "roman d'époque", car on y retrouve le charme des années 1920, avec une action qui se situe dans le monde de la petite bourgeoisie et nous amène à voir une description de la société, de ses activités, de ses moeurs, de ses costumes, ce qui nous fait voyager dans le temps avec justesse. de plus, le style de l'auteur est très agréable à lire : souvent poétique, un maniement de la description et des détails bien dosé, un mélange d'action, de suspense, de retournements de situation crédibles. Et malgré sa date de parution, c'est un roman qui a très bien vieilli dans son langage. le vocabulaire et le phrasé ne paraissent pas obsolètes, ce qui rajoute au confort de lecture.


C'est donc une histoire avec laquelle j'ai pris beaucoup de plaisir. Je vous recommande ce roman si comme moi vous êtes amateur des auteurs tels qu' Edgar Allan Poe et/ou si vous êtes fan de films de série B - dans ces cas, il devrait vous enchanter tout autant que moi :) Evitez juste de jeter un coup d'oeil au résumé pour ne pas trop vous gâcher le déroulement de l'histoire !


À très vite pour une nouvelle chronique,

Mélissa

Lien : https://leschasseusesdelivre..
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Malgré le style un peu ancien de l'écriture de Maurice Renard un soupçon fastidieux à lire parfois, mais qui m'a appris de nouveaux mots, « Les mains d'Orlac » est un roman très riche et de grande qualité que j'ai énormément appréciée.

Retrouvez la chronique complète sur Songe d'une nuit d'été
Lien : https://songedunenuitdete.co..
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Lors d'un accident de train le pianiste Stephen Orlac perd ses mains. Un chirurgien controversé pour sa modernité débridée lui en greffe de nouvelles. Puis la vie du couple Orlac se transforme en enfer : crimes qui lui sont imputés, apparitions fantomatiques, des objets qui disparaissent alors qu'ils sont soigneusement enfermés...

J'ai reçu ce livre CD par le biais de Masse Critique et comment dire... j'ai été fortement surprise par ce type de support littéraire. D'autant plus que j'ai adoré l'histoire. Je pense me le procurer en format papier également.
Merci Babelio et à la maison d'édition pour cet excellent partage.
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