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EAN : 9782253012306
Le Livre de Poche (30/11/-1)
3.75/5   2 notes
Résumé :
Nouvelle édition revue et augmentée (1986)
Une étude qui suit l'évolution des impressionnistes, depuis la naissance du groupe, en passant par l'aboutissement de ses recherches en 1874, jusqu'à sa dernière exposition en 1886.
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Critiques, Analyses et Avis (0) Ajouter une critique
Je recommande vivement la lecture de ce livre. Vous saisirez à travers le style fluide de l'auteur combien fut difficile le long combat de ces peintres impressionnistes pour défendre une nouvelle façon de peindre. Les néo-classiques portés par les ingristes n'auront cessé de crier à l'imposture, tous ces peintres qu'ils jugent un peu trop libertaires à leurs goûts. La forme et la valeur changent dorénavant la perception portée sur la nature des choses. Le peintre romantique Eugène Delacroix et le peintre réaliste Gustave Courbet annoncent déjà les prémices de cette nouvelle école de pensées où Pissaro, Monet, Manet, Renoir, Fantin-Latour, Bazille, Cézanne et bien d'autres fraternisent pour s'opposer au rejet constant et totalitaire du grand Jury Officiel qui ne jure que par le souci absolu du trait. Napoléon III condamnant les choix trop arbitraires de ce jury, viendra finalement au secours de tous ces peintres rejetés. Le premier « salon des refusés » qui verra le jour en ce milieu du XIXÈME s. actera le début de la grande histoire de l'impressionnisme.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Construisant ses élèves dans ce qu'il pensait être la tradition de Raphaël, Ingres leur avait conseillé de copier leurs modèles bêtement et de ne jamais oublier qu'un objet bien dessiné est toujours assez bien peint. Il ne se lassait pas de proclamer la supériorité de la ligne sur la couleur, affirmation qui amenait ses disciples à considérer leurs peintures comme des dessins coloriés et à trouver «mal dessinés» les paysages de Corot ou les compositions de Delacroix, parce que chaque objet n'y était pas cerné d'un contour minutieux. Pour les élèves d' Ingres, la correction du dessin devenait une fin en soi, un «noble contour» pouvait justifier le défaut d'inspiration, une exécution sèche, un coloris terne. En l'absence de tout rapport personnel avec l'idéal classique que leur maître admirait, ils se contentaient d'agrémenter la tradition classique d'une conception anecdotique des plus médiocres. C'est ce mélange d'habilité creuse et de platitude qui aux Salons ravissait un public avide d'histoires. Aucune vibration devant la nature, aucune observation de la vie ne guidaient ces artistes. C'est seulement après avoir choisi leur sujet qu'ils faisaient poser des modèles pour les figures et s'adonnaient a des recherches savantes, afin d'être scrupuleusement lisibles et «vrai» dans le moindre détail. Cependant, comme l'a dit Delacroix, leurs oeuvres ne contenaient pas une parcelle de cette vérité qui vient de l'âme.
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Dans les différents ateliers que fréquentait Pissarro, l'esprit d'Ingres régnait sans conteste, bien qu'on commencât à attaquer de plus en plus violemment ses théories. « Que fait-on lorsqu'on enseigne le dessin suivant la méthode classique ? demanda l'un des adversaires de l'École des Beaux-Arts. On commence par présenter aux élèves des silhouettes, ce qu'on appelle des dessins au trait, et on les leur fait copier machinalement. L'oeil...commence d'abord par prendre une mauvaise habitude, qui est de ne pas se rendre compte des plans et de ne voir dans l'objet à traduire qu'une surface plate bordé d'un contour... En quoi consiste ensuite l'enseignement à l'école des Beaux-Arts ? Il se borne à faire copier aux jeunes gens ce qu'on appelle vulgairement des académies, c'est-à-dire un homme nu, éclairé par le même jour, dans le même local, et soumis à une pause qui peut passer généralement pour une torture payée à l'heure.»
C'est seulement après plusieurs années d'études semblables que les élèves avaient le droit de peindre, et les sujets historiques qu'ils devaient alors traiter n'avaient aucun rapport avec leurs propres expériences visuelles, avec la vie qui les entourait. « On leur enseigne le beau comme on enseigne l'algèbre », disait Delacroix avec mépris.
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Ingres lui-même déplorait cet état de chose et ne s'en cachait pas. "Le Salon étouffe, disait-il et corrompt le sentiment du grand, du beau; les artistes sont poussés à y exposer par l'appât du gain, par le désir de se faire remarquer à tout prix, par la prétendue bonne fortune d'un sujet excentrique propre à produire de l'effet et à amener une vente avantageuse. Aussi le Salon n'est-t-il plus, à la lettre, qu'un magasin de tableaux à vendre, un bazar où le nombre énormément des objets assomme et où l'industrie règne à la place de l'art."
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