La peur était une arme aussi puissante qu'un poison lent, aussi dangereuse qu'une épée. La peur pouvait pousser un homme fort à s'enfuir ou à se rendre sans se battre. La peur pouvait pousser les ennemis à faire de mauvais choix, à charger par bravade irréfléchie ou à se recroqueviller sur eux-mêmes quand il aurait fallu qu'ils se battent. La peur transformait les hommes en esclaves, les figeait sur place même quand ils étaient plus nombreux.
Gagner passait avant tout le reste. Ces autres gens le comprendraient peut-être un jour. Ou peut-être était-il mieux qu'ils ne le comprennent jamais.
C'était une autre leçon qu'il avait apprise : en temps de paix, un homme devait mettre en valeur sa courtoisie et, en temps de guerre, sa cruauté.
Le pouvoir est partout où on le trouve, dit Stéphania. Il est là où l'on peut convaincre gens qu'il se trouve.
On aura besoin d'hommes fiables pour les faire fonctionner.