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Cet ouvrage est un voyage dans le temps. Ce temps béni où les êtres humains vivaient encore sur une planète immortelle, où les notions de saisons et de climats voulaient encore dire quelque chose. Aujourd'hui, tout est foutu. Nous consumons l'avenir sans vergogne, nous consommons trois planètes alors que nous n'en avons qu'une, nous vidons les sols de leurs richesses sans nous soucier des générations futures. Cet ouvrage nous aide à comprendre pourquoi rien n'a été fait jusque là pour enrayer la catastrophe climatique. Les scientifiques nous préviennent pourtant depuis plus de 50 ans, mais les forces du pognon sont plus fortes que la raison. Honte à tous les protagonistes de ce livre ! Et force à ceux qui ne se résigneront pas à perdre la Terre...
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Voici un livre qui tombe à pic ! Alors que Greta Thunberg vient de prononcer un discours à l'Assemblée Nationale dans l'espoir de sortir nos dirigeants de leur torpeur face au dérèglement climatique, Nathaniel Rich, avec Perdre la Terre, dénonce également l'inaction des grands politiciens américains. Ce que ce livre nous apprend, c'est que les dangers du réchauffement climatique sont connus depuis au moins une soixantaine d'années. Depuis 1979, il y a tout juste cinquante ans, de nombreux convaincus ont tenté d'alerter la haute sphère politique, notamment sur l'augmentation du taux de CO2 dans notre atmosphère. Cependant, malgré les nombreuses mises en garde des scientifiques, des activistes écologistes, des météorologues et de certains hommes politiques tels qu'Al Gore, et en dépit du combat acharné de Rafe Pomerance, environnementaliste inquiet, rien n'a été fait au niveau gouvernemental pour changer nos modes de vie et protéger la planète. En réalité, Nathaniel Rich, avec un humour teinté de désespoir, pointe du doigt toute une population, toute une humanité loin d'être prête à renoncer à son confort, à ses petites habitudes mondaines pour sauver le climat. En nous invitant à la table des négociations, Nathaniel Rich, à coups de rendez-vous manqués, de débats stériles et de batailles d'ego, nous montre la réalité, plus vraie que nature, des congrès et autres rencontres entre les gouvernants, se soldant souvent par un dîner démesuré ou par une petite séance bronzette sous le soleil d'une belle journée d'été. Voici donc un livre très dur à appréhender, mais essentiel en tous points, tant il nous met face à l'inertie générale et à l'hermétisme de ceux qui ont le pouvoir de changer les choses. Un document indispensable pour comprendre que notre avenir, si nous le souhaitons meilleur, ne se trouve plus dans les mains d'une élite apathique, mais bel et bien entre les nôtres.
Lien : https://airsatz.wordpress.co..
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Je remercie Babelio et les Editions du Seuil pour la lecture de cet ouvrage. Voici un essai qui, malheureusement, s'inscrit dans l'ère du temps. Construit de manière chronologique, Nathaniel Rich nous explique que nous avions déjà une idée de l'ampleur de la catastrophe écologique en 1979. Malgré les avertissements de la communauté scientifique et de certains politiciens, aucune mesure n'a été mise réellement en place pour lutter contre le phénomène du réchauffement climatique.
Voilà un ouvrage alarmiste très bien documenté qui vous fera faire des cauchemars si vous n'avez pas encore une idée aussi précise de la catastrophe qui nous menace. On oscille entre écoeurement, face aux anecdotes détaillant l'inertie de nos gouvernements, et frayeur, lorsque l'on apprend qu'une augmentation de 2°C redessinera nos frontières terrestres, et que 5°C signifieront la fin du monde que nous connaissons. Voilà un livre à mettre en priorité entre les mains de nos gouvernements.
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Conduite en 2019, l'enquête détaillée sur la (pas si) mystérieuse « décennie perdue » de 1979-1989, qui pourrait bien nous coûter la Terre telle que nous la connaissions. Terrible et passionnant.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2024/02/28/note-de-lecture-perdre-la-terre-nathaniel-rich/

Même s'il avait débuté comme essayiste en 2005 avec son « San Francisco Noir » (une étude célébrée de la vision de la grande cité californienne à travers le film noir depuis 1940), c'est surtout en tant que romancier que le journaliste Nathaniel Rich se fait connaître à trois reprises entre 2008 et 2018 (on vous parlera notamment prochainement sur ce blog de son « Paris sur l'avenir » de 2013, subtile variation tragi-comique sur le genre post-apocalyptique). Publié en 2019 et traduit la même année par David Fauquemberg pour les éditions du Sous-Sol (à la vista aiguisée en matière de non-fiction créative et/ou investigative), « Perdre la Terre » est le récit tragique, entre histoire du passé proche et journalisme d'investigation, d'une décennie perdue : celle, entre 1979 et 1989, qui vit le consensus quasiment réalisé, au plan mondial, pour une action rapide et ferme contre l'effet de serre et ses conséquences en termes de réchauffement climatique, se diluer, s'effilocher, ralentir puis quasiment exploser. Que s'est-il donc passé, dans les replis de la relation entre science, économie et politique, celle-là même qui est au centre, côté fiction, du travail d'auteurs tels que Kim Stanley Robinson, en permanence, ou Norman Spinrad, plus occasionnellement ? C'est à cette découverte et à cette compréhension de ce qui nous aura donc peut-être fait « perdre la Terre » que nous convie Nathaniel Rich.

Il est passionnant de cheminer ainsi, en compagnie de Nathaniel Rich, aux côtés des héros faillibles et des anti-héros rachetables de cette décennie perdue, délétère, aux conséquences si terribles sur nos existences et celles des générations à venir. Véritable leçon d'Histoire presque « en train de se faire », « Perdre la Terre » mêle avec brio et objectivité la plus élevée possible les failles personnelles et les attendus systémiques, les hasards et les nécessités, les dérives rudement idéologiques du parti républicain américain (en tout cas de certains de ses « faucons » les plus endiablés) et les naïvetés communicationnelles de certains scientifiques ou activistes (l'épisode du « mauvais parallèle » entre le trou dans la couche d'ozone et la concentration croissante de l'atmosphère en dioxyde de carbone est particulièrement touchant – et désespérant), les pressions puissantes et sans scrupules exercées par une administration ultra-politisée (en vertu du spoil system états-unien) et totalement pervertie dans son cynisme aveugle, ou encore les palinodies de certaines grandes entreprises promptes à saisir et amplifier toute « divine surprise » d'un revirement gouvernemental allant dans le sens de la préservation des profits.

Au-delà encore de cette leçon historique, « Perdre la Terre », au même titre probablement – et dans un tout autre registre – que le « Comment saboter un pipeline » d'Andreas Malm (et en n'étant pas plus que lui un manuel d'éco-sabotage), est une lecture indispensable pour tout(e) scientifique, tout(e) activiste, tout citoyen ou citoyenne désireuse de tenter d'échapper à la malédiction de la réitération sans fin des erreurs passées. Pour essayer toujours mieux, sans nécessairement toujours échouer, de sortir enfin notre planète et ses habitants du pacte suicidaire conclu jadis (mais réactualisé chaque année depuis lors) avec le capital fossile et ses héritiers.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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En effet LE livre qui fait froid dans le dos même si le réchauffement en est le thème principal. On aura donc tout essayé. Rien n'y a jamais fait. Et rien n'y fera jamais ? Je n'en sais rien. Mais j'ai de plus en plus du mal à y croire. Quelle Terre vais-je en effet laisser à mes enfants ?
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Perdre la Terre prend le problème du changement climatique à sa racine et nous explique sa découverte ainsi que ce que les politiciens, chercheurs et scientifiques ont fait et n'ont pas fait. le changement climatique y est décrit tel une bombe à retardement dont l'humanité entière est la cause, mais dont personne ne souhaite prendre les responsabilités, provoquant ainsi une procrastination sur des décennies. Que s'est-il donc passé pour que l'on arrive de nos jours avec des canicules surpassant les 40 degrés? Pourquoi la jeunesse se révolte-t-elle de la planète qui leur sera laissée? Pourquoi des peuples entiers doivent-ils migrer car leurs terres sont devenues inhabitables? Car les actions passées ont été insuffisante face au problème sous-estimé que représente le changement climatique.

Je remercie les éditions du Seuil de m'avoir envoyé cet ouvrage puissant lors de l'opération Masse Critique non-fiction
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Nous vivons aujourd'hui dans un monde où il n'est plus possible de nier la réalité de la crise climatique. Or, il existe toujours dans notre entourage l'un ou l'autre sceptique, qui rabat les mêmes arguments dérisoires, et auxquels on ne sait plus trop que répondre. C'est précisément pour cette raison que je me suis plongé dans "Perdre la Terre" (je vous passerai cet épisode où je me suis senti dans le devoir de contredire quelqu'un prétendant que l'état actuel des choses était causé par les pays du tiers-monde...).
Dans cet essai en trois parties, Nathaniel Rich retrace les débuts de l'histoire du combat écologique, qui remontent à plus de quarante ans. Il expose chronologiquement comment les grandes puissances se sont progressivement enfoncées dans des luttes de pouvoir et d'ego au détriment de la planète, ainsi que le combat effréné qu'une poignée de scientifiques et de militants ont lancé. Il montre aussi la façon dont les arguments et preuves faisant état de l'urgence mondiale de cette crise ont systématiquement été évincés (principalement par les États-Unis), tout en dénonçant les puissants qui s'y sont attelés.
Mais plus encore, cet essai peut déranger par sa brutalité. L'auteur n'y cache pas que nous courrons à notre perte si nous ne changeons pas nos comportements, et met le lecteur face à ses propres habitudes. Il pose les bonnes questions en soulevant les bons problèmes : qu'en sera-t-il de la prochaine génération, dont je fais partie, qui devra subir le poids des conséquences des actes de ses prédécesseurs ? Que laisserons-nous à celles et ceux qui nous suivront ? Et encore, que pouvons-nous faire après avoir lu cet essai, à quelques semaines d'un été qui sera encore, et toujours, plus chaud ?
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Ce livre retrace à la fois l'histoire du réchauffement climatique sur la planète, mais aussi de la prise de conscience collective et des actions qu'elle a entrainées, ou plutôt l'inaction qui en a découlé et ses causes. Il est saisissant de voir que des études sérieuses sortaient déjà dans les années 1950 et que nous n'avons presque rien appris scientifiquement de nouveau depuis les années 1970 en la matière. Autrement dit, les seules choses qui auront manqué sont la décision politique, contraignante, à l'égard des émetteurs de CO2 (états, entreprises, etc.), ainsi que la prise de conscience de l'humanité qui refuse de se projeter dans un futur angoissant. L'auteur, journaliste pour le New York Times, montre comment le leader de la planète (les États-Unis sous la férule de scientifiques et de politiques) a été proche de basculer vers une attitude plus responsable et morale. Mais il montre aussi comment ils ont soudain régressé sans arrêt depuis le mandat de G. Bush père, alors même que les magnats de l'industrie fossile se préparaient à agir. Enfin, il rappelle inlassablement, rapports à l'appui, les anciens comme les récents, l'urgence de prendre ce problème à bras le corps si l'on veut sauver l'humanité, dans tous les sens du terme. Très intéressant !
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Pour qui s'intéresse aux questions du réchauffement climatique et aux politiques (non) mises en place, c'est un ouvrage à lire. Certes, il ne concerne que les USA, mais forcément ce qui s'est passé aux US, surtout sur la question climatique, a des retentissements sur l'ensemble du monde.
Nathaniel Rich propose un travail journalistique très précis, nous ramenant aux années 70, voire 50, et nous fait remonter le fil chronologique de la prise de conscience scientifique, industrielle, politique et (à moindre échelle) sociétale.
Bien sûr c'est édifiant, d'autant que c'est richement documenté et factuel. "À peu près tout ce que nous comprenons du réchauffement climatique à l'heure actuelle était déjà compris en 1979. Et peut-être même mieux compris." C'est ainsi que Nathaniel Rich commence son "récit". Au moins, on est tout de suite dans le bain et on se dit qu'on va comprendre (peut-être) pourquoi, finalement, rien n'a changé.
On traverse les mandats de Nixon, Carter, Reagan, Bush père et fils... on retrouve Al Gore, on prend place aux audiences du Congrès. On se rend compte que les géants de l'énergie avaient eux aussi financé des recherches pour anticiper les changements qui pourraient leur être imposés. Pas à pas, on découvre ce qui s'est mis en place et ce qui a été occulté, on comprend que le temps de la science et celui de la politique ne peuvent s'accorder.
Un récit instructif, qui m'a sans doute laissée un peu pessimiste...
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Un essai sans grand intérêt qui se résume à une chronologie des (in)actions politiques dans la fin du XXe siècle. On a le droit à une succession de noms et de dates qui n'apporte rien et un épilogue, comme d'habitude, culpabilisant et catastrophiste. L'auteur s'essaye très rarement à développer des arguments scientifiques, et tant mieux, car la plupart sont faux, ce qui démontre encore une fois qu'on a affaire à un journaliste qui se croit omniscient mais qui ne l'est pas. Écrire dès les premières pages que l'humanité a rejeté dans l'atmosphère autant de dioxyde de carbone depuis la révolution industrielle que la Terre depuis 4,6 milliards d'années, c'est montrer une pauvreté scientifique affligeante (pour info, il y a 4 milliards d'années, il y avait 40% de CO2 dans l'atmosphère; actuellement, il y en a moins de 1%…). Écrire un peu plus loin, que tous les phénomènes terrestres sont soumis aux lois physiques et sont donc mathématisables, et permettent ainsi de faire des modélisations c'est nier l'existence de l'influence du vivant et l'existence du hasard, tout comme occulter les évolutions sociétaires (il est impossible de prévoir, et donc de modéliser, le comportement des populations animales, humaines et non-humaines, ainsi que le développement technologique des sociétés humains (qui aurait imaginer en 1940 qu'on circulerait avec des voitures électriques ?)). Cependant, l'essai a le mérite de montrer l'inertie des populations pour assimiler un savoir scientifique (le réchauffement climatique est connu depuis les années 1950) et l'influence des facteurs externalistes (politique, économique, conflit entre personnes, etc) sur le développement des sciences et la diffusion des connaissances (je ne comprends pas que nos penseurs puissent encore croire que les sciences ont une développement uniquement internaliste, c'est avoir des oeillères et nier le fonctionnement des financements de la recherche publique et privée).
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