Tome 5 de la saga des Sept soeurs, mince déjà, j'ai l'impression que ca va trop vite et pourtant j'y vais lentement, avec délicatesse, appréciant chaque livre, chaque page, chaque paragraphe, parce qu'il faut quand même bien l'avouer, cette saga est merveilleuse et addictive.
La soeur de la Lune c'est Tiggy, jeune femme amoureuse de la nature et des animaux, végétarienne de surcroît, voilà que je m'y retrouve parfaitement et je sais déjà qu'elle va me plaire, d'ailleurs, ça se confirme tout de suite dès les premiers chapitres.
Tiggy trouve un emploi au domaine de Kinnaird, chez Charlie, un cardiologue qui a hérité du domaine familial dans les Highlands écossais et qui est très pris par son métier à l'hôpital. Tiggy est chargée de s'occuper des animaux du domaine, elle tente aussi de faire se reproduire des chats sauvages des Higlands. Ebranlée par la mort de Pa Salt, cet endroit est pour elle un havre de paix qui lui permet de prendre du recul, de trouver un peu de sérénité mais pas pour longtemps parce qu'elle fait la connaissance de Chilly, un étrange personnage un peu marginal qui vit depuis très longtemps dans une partie éloignée du domaine. Chilly est un gitan qui a des dons de voyance et quand il rencontre Tiggy il la reconnait, il sait tout de suite que c'est elle qu'il attendait et va pouvoir remplir sa mission, la faire rentrer chez elle, à Grenade, où sont ses racines.
Lucinda Riley nous emmène dans le passé familial de Tiggy, en Espagne, dans les années 1936, au sein de la communauté Gitane de Grenade. Les hommes de Franco quadrillent le pays qui s'embrase, c'est la guerre civile. Lucia Amaya Albaycin surnommée la Candela, fuit le pays avec son père, son compagnon et les musiciens de sa troupe. Elle est danseuse de flamenco, la plus grande du pays et elle veut conquérir le monde. Avec son tempérament de feu, la jeune femme affronte tout et n'a peur de rien. Elle trace sa route et gare à celui qui oserait se mettre en travers de son chemin.
Parfois on se dit que la Candela, avide de gloire et de pouvoir passe à côté de l'essentiel, mais sa vie c'est de danser, elle le fait depuis qu'elle a dix ans et ne rêve que de briller. Reste à savoir quel est le lien de Tiggy avec Lucia. Elle le découvre bien vite quand elle se rend à Grenade ou l'attendent des surprises et des révélations sur sa naissance.
Encore une fois
Lucinda Riley m'embarque totalement dans son voyage et me fait rêver. J'aime me retrouver dans cette Espagne des années 1936 -même si c'est une période très sombre- et découvrir les rites de la communauté Gitane. Cette communauté subit le rejet, on se méfie d'eux et force est de constater que ça n'a pas beaucoup évolué puisque aujourd'hui encore, c'est une communauté qui vit en marge de la société.
Ce qui prime, c'est la solidarité et l'entraide dans ce quartier de Sacromonte, où les gitans vivent dans les grottes à flanc de coteau. On s'attache à Maria, la maman de Lucia, une femme forte et courageuse qui n'est pas épargnée par un mari infidèle qui dilapide l'argent du ménage dans l'alcool. Elle fait tout ce qu'elle peut pour donner une bonne éducation à ses enfants, Lucia et ses trois frères. Mais c'est surtout Lucia qui est fabuleuse, ce petit bout de femme qui danse comme personne a une volonté de fer, et peut déplacer des montagnes pour atteindre le but qu'elle s'est fixée. Elle est parfois déconcertante mais c'est une diva, on se dit qu'elle a bien le droit à quelques caprices même si elle s'avère agaçante parfois.
Tiggy est merveilleuse, sensible, altruiste, elle a hérité d'un don de voyance, il va falloir le travailler et ne pas hésiter à le mettre en application. Charlie, le propriétaire du domaine de Kinnaird ne la laisse pas indifférente mais il est marié et papa d'une jeune femme de 16 ans qui va bien vite se prendre d'amitié pour Tiggy. La femme de Charlie, bien que très belle extérieurement, s'avère être une vraie garce qui va tout mettre en oeuvre pour évincer Tiggy. Mais tout est écrit, le destin est en marche.
Une histoire encore bien ficelée et pleine de suspense et de rebondissements entre présent et passé. Quand Tiggy retourne à ATLANTIS et découvre une pièce secrète et un ascenseur dans la villa, ma suspicion concernant le décès de Pa Salt ne fait qu'augmenter. Je ne sais pas pourquoi, mais depuis le départ, j'ai l'impression qu'il est en vie, à l'abri quelque part et qu'il observe le cheminement de ses filles. Ma est certainement dans la confidence mais joue le jeu. Ce tome ne nous éclaire toujours pas sur la personnalité du père adoptif et des conditions dans lesquelles il a adopté les filles, et surtout le pourquoi.
Le mystère reste entier. Je vais attaquer le tome 6, la soeur du soleil, il attend sagement dans ma PAL !
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