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GRASSIN (30/11/-1)
5/5   3 notes
Résumé :
Voyage poétique au cœur de la Vie...

"Une voile m'apporta...

Nous voyageâmes longtemps [...]. Le ciel n'avait pour voile que la nuit dont la paupière bleutée scintillait de trésors égarés jusqu'à l'instant où, se relevant, un regard de feu s'installait pour la journée, fixé dans une longue errance où chaque coin de terre était minutieusement inspecté."
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un fabuleux voyage poétique au coeur de la Vie... et de ses mystères.

Magnifiquement écrit, ce texte, de mots simples et puissants, nous attire au-delà de leur seul sens. Nous embarquons sur le voilier de la vie dans un monde beau et cruel, fort et profond. Remontons l'espace et le temps, vers une aube nouvelle...

http://chaosdecritures.over-blog.com/article-20459996.html
Lien : http://chaosdecritures.over-..
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Livre envoûtant de gil Roc, souvenir ému de jean Grassin
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[…] La tête de mon compagnon s’ouvrit en deux comme une orange mûre : deux faces de la vie après la mort, un œil étonné, un œil ironique… et la demi-bouche m’indiquant mon devoir et posant une question :
- Tu as vu, compagnon ?
J’avais vu.
A quoi bon ?
[…]

A cet instant, la carapace s’ouvrit à son tour, se sépara après une hésitation et, dans un fol tourbillon, entraînant vainqueurs et vaincus, le sable but avidement le liquide pourpre des éternelles rédemptions, des pactes à jamais, des résolutions de toujours et des désespoirs sans fin.


L’orage était venu dans ses éclairs terribles,
Le vent poussant la nuit comme un tonneau de fer
Ou brandissant des arcs au-dessus de l’enfer
Et ses déments troupeaux sous des masques horribles.


Cherchant les hommes nus qui serviraient de cibles,
Les armes sans raison tournoyaient dans l’éther,
Faisaient siffler les bois et se gonfler la mer
Portant de rudes coups aux rivages sensibles.


Mais le calme revint et le ciel à son tour
Lava de ses couleurs l’abondance du jour
Le printemps renaissait au large du silence.


La colline saignait au manche d’une lance
Et nous nous réjouissions des chances de demain
En regardant mourir les fleurs sur le chemin.

[…]

Que m’importaient ces membres enchevêtrés, ces mains crispées sur les orbites creuses de la mort, ces cris ininterrompus, ces têtes vidées de leur cervelle et d’où la pensée exprimée jusqu’au suc laissait en s’échappant pour une fois ultime, une légère brume au-dessus des corps ?
La victoire du guerrier m’abolissait dans son imposture.
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Une voile m'apporta...

Nous voyageâmes longtemps à travers les archipels du désir. Les côtes rocheuses se découpaient comme une toile rongée par l'acide ; les îles s'essaimaient dans l'eau bleue : appels, clignements d'yeux, gestes lointains qui faisaient planer une aura de volupté. Cependant, la tendresse n'était pas exclue du flot qui ourlait la roche, écumait sa présence en une abondante mousse de joie. Nous quêtâmes sans impatience, chiens de chasse sur la grande plaine liquide. Jamais nous ne tombâmes en arrêt. A la poupe et à la proue, les ancres immobiles paradaient leur impatience sous une apparence sèche et pointue. Le ciel n'avait pour voile que la nuit dont la paupière bleutée scintillait de trésors égarés jusqu'à l'instant où, se relevant, un regard de feu s'installait pour la journée, fixé dans une longue errance où chaque coin de terre était minutieusement inspecté.
Un jour enfin le signe apparut."
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Je tendis la main mais ne rencontrai que le vide de ma souciance, que l'implacable résistance du vide...
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Ta vie mérite-t-elle que tu courres ainsi après elle?
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