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3,88

sur 343 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
On va suivre ici une tranche de vie de trois jeunes trentenaires paumés et perdus dans le fin fond de la France dans une ville ruinée par le chômage et la misère. Ils vont faire la connaissance d'un autre jeune, lourdement handicapé physiquement et qui est maltraité par la famille qui l'a reccueili.

Dis comme ça, on peut croire que ce roman est très sombre et noir. Il l'est, mais pas seulement ... Ce roman parle avant tout d'histoires d'amitiés entre 4 personnes dont les chemins vont se croiser alors qu'ils sont au plus mal. Leur amitié va alors les faire renaître et donner un sens à leur vie qui en manque cruellement. L'occasion est belle pour l'auteure de traiter de nombreux faits sociétaux : notre regard sur le handicap, l'esclavagisme moderne, la pression patriarcale, la misère sociale et économique, l'alcoolisme, etc, etc. Mais avant tout, ça m'a semblé être un grand roman sur l'amitié porteuse de plein d'espoir.

C'est très bien écrit et avec énormément d'humour noir que j'ai adoré ! On dévore ce livre avec plaisir.
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Me voilà encore à la recherche de ce fameux livre pour se changer les idées ou du moin, permettre de voir de la lumière dans les endroits les plus sombres, comme dirait Dumbledore ^^

Le projet de mon amie autour de la résilience arrive et j'ai cumulé d'avantage de déceptions littéraires que d'oeuvres que je proposerais sans hésiter.

Je pars donc sceptique avec ce livre qui n'a pas l'air d'être tout rose .J'ai immédiatement peur qu'il soit trop anxiogène pour le projet .Mais bon, au pire je me dit que ce sera une découverte pour moi , je ne connais pas l'auteure .

Je rencontre des personnages parfois agaçant, comme Marlène, dès le début .Mais bon sang , quel réalisme ! Ils sont tous très authentique .
Ce réalisme pique ma curiosité .Il y a quelque chose dans l'écriture , dans les dialogues d'une justesse incroyable.L'auteure est sur un fil mais elle est excellente équilibriste !
Donnez le même scénario, les mêmes personnages à un autre auteur et ça peut vite être une catastrophe en tombant dans la caricature ou l'excès de bons sentiments pour faire bonne figure !Ici, tout est juste .Et ça nous touche.

Alors oui, Marie-Sabine Roger nous emmène sur un final qui peut être attendu ou peu surprenant et utopique.
Mais c'est là tout l'équilibre de l'oeuvre,entre situations folles et authenticité ; contrastant avec ce cadre plein de brouillard , industriel , du Nord de la France .
C'est surprenant mais ce livre fait du bien .Une poésie lumineuse dans un univers sombre et brumeux .

Elle dépeint ceux sur lesquels on ne s'attarde habituellement pas .
Ceux que la société laisse souvent sur le bas côté : les plus modestes, les laissés pour compte ,.. qui ne s'accorde plus le droit de rêver .Ils sont parfois là sans trop savoir pourquoi ils ne sont pas partis un jour.
Cherchant un responsable faute d'arriver à trouver l'énergie de se construire un nouvel avenir .

Mais il y a cette trentenaire, qui ne les fait pas .Prise d'avantage pour un ado avec son look androgyne , elle n'a pas d'attaches .
Elle part quand elle le souhaite . Elle va croiser la route de tous ces personnages et la liberté qu'elle dégage va en inspirer plus d'un .

Sans le vouloir elle va s'attacher énormément à Gérard, handicapé , attisant un élan de solidarité qui va finalement tous les sauver de leur monde gris .

Parce que Gérard, il s'en fout de savoir si il a l'âge de faire des jeux d'enfants , de rigoler fort ou de chanter faux de longues minutes,..Il est libre finalement,lui .

Cette fraternité,solidarité me rappel le projet qui se construit en fait .
Je trouve que il traite aussi de la résilience sans excès de marshmallow qui écoeure quand on en mange trop .

Alors oui, ce n'est pas un feel good a proprement parlé.Il y a de la grisaille aussi .Mais je l'ai trouvé tellement plus efficace que des quantités de feel good creux et tout rose .
Et si je prenait le risque de le présenter lui ?
Aucun personnage improbable, ou avec de faux problèmes qui font lever les yeux au ciel .On se plonge dedans et on va jusqu'au bout.Quittant notre réalité.

C'est étonnant parce que ce livre a provoqué une lecture pleine de lumières que je n'attendais pas .
Parce qu'on peut tous se dire un jour qu'on peut prendre notre vie en main.Même si c'est effrayant .Même si l'on n'a plus 20 ans .

Il m'a touché, m'a fait sourire , m'a parfois fait grimacé mais m'a fait réfléchir .
L'auteure pique par moment mais c'est fait avec esprit .
La misère sociale est abordé sans jugements ni apitoiement .
J'ai même fini par m'attacher à cette Marlène et c'est pas peu dire .

Le tout rend l'oeuvre humaine , drôle ,touchante mais aussi pleine d'espoirs !

Prenez le risque d'essayer .
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Ce roman s'inscrit indubitablement dans le genre qui vous met du baume au coeur, vous le gonfle à la limite de l'explosion, vous fait sourire comme un gros bêta devant tant de bienveillance. Une lecture qui vous remplit les poumons d'air frais.

Pourtant, le récit reflète une réalité bien moins optimiste : un cadre industriel peu accueillant, des difficultés sociales avérées, les problèmes de la vie courante, une allergie à la différence et à l'altruisme… Des faiblesses sociétales d'actualité.

Dans ce contexte, gravitent des personnages hauts en couleur mais authentiques. de ceux que vous aimez détester, ou détestez adorer. Tous, sans exception, deviennent attachants. Ils finissent par former une famille que vous regretterez quitter.

Il y a d'abord Alex, jeune femme androgyne asociale, sans attache. Elle loue une chambre dans la ville où elle travaille temporairement, chez Marlène et Bertrand. La première, bête comme ses pieds, frôlant la méchanceté, ressasse ses regrets. Bertrand, homme fatigué, subit en silence le comportement de sa femme, résigné. le couple héberge Gérard – ou Roswell pour les intimes – le frère de Bertrand, lourdement handicapé, qui mange ses mains et « mousse » abondamment quand il est content. Sans oublier Cédric, perdu, en recherche d'un signe pour orienter sa vie ; et Olivier, lanceur professionnel de canettes de bière dont l'ambition est d'en construire un barrage. Vous les avez tous déjà rencontrés à un moment donné…

Sans hésitation possible, Marie-Sabine Roger possède un talent de conteuse. Elle vous raconte la banalité de la vie, ce qu'elle a de pire ou de meilleur, avec un trait d'humour tranchant mais lucide, un sens de l'observation affuté. Sa plume tantôt caresse, tantôt gifle ; et entre les deux, vous jubilez ou êtes gagné par l'émotion. Elle confronte aux failles avec une dérision bienfaitrice. Certes, la vision de l'auteure est plutôt sombre, mais il ressort de ce récit une lumière rassurante. Comme si vous sortiez de cette lecture conscient, mais grandit.

C'est un énorme coup de coeur !
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi rafraichissant ! Je me suis régalée et ai pris mon temps pour en déguster chaque passage...Dans un monde d'une réalité crue, l'auteur réussit à broder finement un conte plein d'humour et de tendresse, rempli d'espoir...Que cela fait du bien! Je conseille ce livre, facile à lire, aux chapitres très courts, pour se changer les idées, rigoler franchement et voir la vie du bon côté !
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Quiconque a déjà lu un livre de Marie-Sabine Roger va y retrouver sa patte immédiatement. Les personnages ne sont jamais sympathiques au premier abord, mais dès qu'on creuse un peu, les failles apparaissent, et l'envie de les aimer aussi pour leurs faiblesses. C'est encore ici le cas. Cette femme qui ne veut ni grandir ni s'attacher, et qui se retrouve liée à cet homme qui dépend d'elle. L'autre, ce raté, ce loser, qui reste bloqué sur une histoire d'amour raté, sans ambition, sans avenir, et qui se retrouve embarqué lui aussi dans un énorme projet. Et même cette logeuse, stéréotype de l'ancienne miss de patelin qui a construit son égo là-dessus… Elle n'est pas sympathique, mais a l'air tellement malheureuse que l'un dans l'autre, on ne peut même plus totalement la détester, au pire, on s'en amuse.
J'aime ces romans qui reposent, avec un ramassis de bons sentiments, c'est vrai, mais bon sang, on peut tout de même se faire plaisir parfois, se rendre heureux, moi j'aime les happy end et les gens heureux! ( Non je ne vends pas la mèche de l'histoire, croyez-moi!). Et ce qui ne gâche rien, et je l'avais déjà dit pour son précédent livre, c'est que c'est bien écrit. On ne parle pas ici d'une écriture basique, sans relief, uniquement au service de l'histoire, loin de là. Il y a des moments de poésie là-dedans. Et quand Marie-Sabine Roger fait parler un personnage, on l'entend. Comme s'il était là, pas comme s'il récitait son texte. Un vrai plaisir.
Je l'avoue, j'y ai retrouvé sur certains points ce que j'avais adoré dans « Ensemble c'est tout », d'Anna Gavalda. Donc si vous aussi vous l'avez apprécié, courez-vous procurer celui-ci, il se lit vite, bien, et rend heureux à la fin, que demander de plus?
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En lisant la quatrième de couverture, je m'attendais à entrer dans une histoire drôle où l'humour dominerait mais si ce roman fait sourire parfois, il amène également les larmes aux yeux. J'ai trouvé ce livre très touchant et c'est ce côté émouvant, cette tendresse que je retiendrai principalement.
Alex, 30 ans loue une chambre chez Marlène et Bertrand. le frère de celui-ci, Gérard alias Roswell vit également chez eux car lourdement handicapé. Alex va se prendre d'affection pour ce dernier et va lui faire vivre ses plus beaux jours. Il faut dire que ce n'est pas avec Marlène, sa belle-soeur, qu'il peut s'épanouir. Il est traité de neuneu, débile et ne reçoit aucun signe d'amour ou tout simplement un peu d'affection.
Alex va également au cours de ses promenades faire la connaissance de Cédric et Olivier dit le Mérou. Une amitié va naitre entre ces deux compères, Alex et Roswell. Une solidarité sans calcul, sans a priori va se créer et va apporter une lumière à ces jeunes gens qui n'ont jusqu'à présent pas eu, pas su surmonter la crise, le chômage, l'ennui.
Dans ce décor plutôt sombre, sans réel avenir à l'horizon, j'ai par moment pensé à Joel Eglof lorsqu'il dépeint une fresque sociale dans la grisaille, criante de vérité mais terriblement anxiogène, ce qui n'a bien sûr pas été pour me déplaire.
Marie-Sabine Roger a un véritable talent pour faire sourire tout en touchant la corde sensible. J'avais déjà été séduite dernièrement par « bon rétablissement » et avec « vivement l'avenir », je suis complètement conquise malgré un début qui ne m'accrochait pas.
Je me suis vraiment régalée ! c'est un livre qui fait du bien. Et si la fin est un peu comme un conte de fée et bien tant mieux, j'avais envie d'une fin de ce style !!!
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Mon avis :
Si vos goûts littéraires vous emmènent généralement vers des oeuvres au langage plutôt châtié, la lecture de la quatrième de couverture pourrait vous faire reposer ce roman sans aller plus loin…
Ce serait dommage !
Marie-Sabine Roger a écrit ce livre à la première personne, alors forcément, son langage est celui de ses personnages, et s'ils ne s'expriment pas toujours selon les règles de la bienséance, l'auteur sait mettre dans leur bouche des mots qui font sens. Derrière ce parler de tous les jours se cache une histoire forte, écrite sans concession, mais également sans parti pris ni voyeurisme. C'est juste, c'est vrai, ça nous capte immédiatement.
« La solitude, la différence, l'exclusion sous toutes ses formes sont parmi les thèmes que j'essaie d'aborder… », se confit-elle à la Maison des Écrivains et de la Littérature.
Et c'est bien de ça dont il s'agit, dans ce livre réjouissant dont les protagonistes, dans leur singulière normalité comme dans leur ordinaire marginalité, sont avant tout terriblement humains.
Autant par sa verve optimiste que par son humour sensible et fin, la lecture de Vivement l'avenir m'a évoqué une autre romancière à la plume libre : Christiane Rochefort. (Coïncidence ? Avant d'être connue, Christiane Rochefort a publié sous le pseudonyme de Benoît Becker…)
Comme son aînée, Marie-Sabine Roger sait reconnaître la noirceur chez les êtres, mais elle n'oublie jamais de nous montrer le côté lumineux. Sans jamais céder à la facilité pleine de clichés des romans « fell-good », ni à leur gentillesse un peu gnangnan, elle nous propose une histoire hors des sentiers battus dont le style réjouit les yeux et le fond apaise l'esprit. On en ressort avec un sentiment de bien-être qui nous redonnerait presque la foi en l'humanité…
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De superbes tranches de vie, de la poésie, de l'humour, de l'amour....
Rencontres improbables entre une asociale, un handicapé, des glandeurs pro... et tout cela sans caricature.
Bref, à lire évidemment !
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Une petite merveille comme sait écrire l'auteure, c'est drôle, vivifiant et cela nous remet bien avec l'être humain. Ces trois jeunes gens un peu excentrés dans la vie s'occupent de ce jeune homme handicapé avec cette tendresse qui n'appartient qu'aux gens qui ont le respect de la vie d'un être et qui n'ont rien à gagner d'être naturellement gentils.
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J'aime beaucoup les livres de Marie-Sabine Roger que j'ai déjà pu lire tant en littérature jeunesse que "adulte".
Ici Alex, jeune femme indépendante qui déménage et change de métier très souvent, s'installe quelques temps près d'un poulailler industriel, sous-louant une chambre chez un couple qui héberge le frère handicapé du mari.
Alex cherche à ne pas se faire remarquer et on la prend souvent pour un adolescent sous son sweat à capuche.
Elle se prend d'affection pour Gérard qu'elle a renommé Roswell à cause de son apparence déroutante. Elle refuse de le voir chosifier et perçoit derrière son problème de communication une sensibilité et une intelligence qui lui sont propres. En décidant de lui bricoler une "charrette" pour l'emmener promener, la jeune femme va faire la connaissance de deux jeunes hommes paumés qui passent leur temps libre sous un pont au bord du canal où elle se promène.
Gros coup de coeur pour ce texte magnifique d'humanité avec une écriture qui transcrit bien la richesse des niveaux de langage et des approximations très réjouissantes par moment notamment dans la bouche de Marlène.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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