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EAN : 9782258101654
350 pages
Presses de la Cité (09/01/2014)
3.03/5   35 notes
Résumé :
Jessie Lamb a seize ans, des parents qui passent leur temps à se disputer, une tante célibataire déjantée, des amis, des flirts, des rêves. Une adolescente normale, en somme. Sauf qu’elle n’évolue pas dans un monde « normal ». Depuis que des bioterroristes ont propagé le virus du SMM, les femmes enceintes meurent toutes en couche. Par conséquent, l’humanité est menacée d’extinction. Alors que tout son univers familier et rassurant s’effrite, Jessie, qui jusque-là ne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Jessie Lamb est une jeune adolescente de seize ans qui se préoccupe de sa vie, de ses amis, de son école, bref de son existence jusqu'à ce que une terrible nouvelle frappe le monde : un puissant virus lâché par des terroristes et fait des ravages, le SMM où Syndrome de Mort Maternel. Sa particularité ? Il touche les femmes enceintes et les tue, toutes. Comme vous vous en doutez, toute femme qui devient grosse meurt immédiatement de cette maladie. Et l'humanité est menacée d'extinction car si un virus qui tue une future mère met en danger l'espèce... le chaos s'installe, des groupes sectaires se multiplient, les tragédies deviennent légion courante et les familles se déchirent. Mais Jessie Lamp apprends l'existence des Sleepings Beauties, des femmes qui suivent un programme spécial où elles sont plongées dans un coma artificiel et donnent naissance à des enfants non touchés par la maladie... le choix qu'elle fera sera difficile...
Voilà un roman d'anticipation original et poignant, avec une héroïne et une intrigue hélas réalistes.
L'idée est particulièrement terrifiante : et si un virus tuait les femmes pendant la grossesse ? Etant une fille, cette hypothèse m'effraie car elle touche un domaine important : quand un virus s'attaque au moment où une femme forme une vie... et tue donc cette vie...
En revanche, les conséquences liés à cette maladies sont saisissantes car elles peuvent réellement arriver. Je suis sûr que si ce cas se passerait réellement dans notre monde, nous aurions toutes ces situations catastrophiques. Les populations en panique, les filles et garçons qui s'éloignent et s'évitent, les sectes qui prennent l'importance...
Jessie Lamb est quelqu'un de particulier. Une jeune fille toute idéaliste et engagée, militante et souhaitant bouger les choses alors qu'autour d'elle on baisse les bras, on sombre à la tristesse... Bien sûr, à certains moments on la trouve naïve mais c'est une fille qui croit à ses idéaux et est déterminée à les accomplir. le choix final peut nous plaire où pas mais fait réfléchir : et vous, qu'auriez-vous fait à ce moment là ?
Les personnages défilant sont tous plus crédibles les unes des autres : le père de Jessie, scientifique convaincu mais catastrophé par la situation et qui craint pour sa fille, la mère de Jessie protectrice, Sal l'amie au caractère fort et qui va s'embrigader dans un groupe après un traumatise, Baz, le garçon désabusé...
L'écriture est fluide et simple, douce mais relatant avec justesse le choc.
En revanche, la fin m'a frustré, j'aurais aimé savoir ce qui arrive en définitive à Jessie, si son choix s'est accompli où non et sur son sort final. Autre chose qui m'énerve : les gens disent que ce roman est une dystopie mais pourtant, il ne l'est pas. Je n'ai pas vu en quoi c'est une dystopie, étant donné que ce n'est pas une société cauchemardesque mais juste une société comme la notre qui bascule à cause d'un virus. de même, ce roman est certes une anticipation mais mis à part les Sleeping Beauties et les techniques médicales, il n'est pas un roman de science-fiction.
En définitive, un roman touchant sur un destin de femme frappant et une histoire certes imaginaire mais qui aurait des chances de se produire si un tel virus existait. Et qui fait réfléchir sur nos choix et nos combats.
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Jessie Lamb a 16 ans. Elle est retenue prisonnière par son père car il veut qu'elle réfléchisse à la décision qu'elle a prise.

Mais cet enfermement conforte Jessie dans sa décision et elle a décidé d'écrire son testament pour laisser une trace pour son future enfant.

Jessie, au cours de sa captivité, nous raconte, via ce testament, comment elle est passée d'une adolescente peu soucieuse aux problèmes du monde à cette décision qui va bouleverser sa vie.

La société est mal en point. Un virus particulièrement virulent décime les mères et leur enfant à naître. Les jeunes, comme Jessie, vont prendre conscience qu'ils ne doivent pas se laisser berner par les adultes. Cela passe par une vie en communauté, un ralliement à des causes, à des manifestations.

Jessie, donc, veut savoir ce qui se passe. Et pour cela, elle s'informe. Son père, également, lui donne de nombreuses informations et la dernière va faire son chemin dans la tête de Jessie. Bien entendu, elle passera par des phases de doute, d'euphorie. Et bien que sa décision soit prise, elle veut être sûre que l'on ne se moque pas d'elle, que ce sacrifice, sauver l'humanité et les enfants, ne sera pas fait pour rien. Jessie n'est plus une adolescente qui ne se préoccupe plus de rien. Elle a cette prise de conscience d'une adolescente sur un problème majeur, mondial, qui touche les femmes. Ses actes vont changer sa vie. Elle s'engage pour la planète en économisant tout ce qu'elle peut à son échelle. Jessie Lamb n'est pas une jeune fille violente. Au départ, elle se cherche et elle se cherchera longtemps.

Dans ce roman, il y a les relations de Jessie avec ses parents. Pas toujours faciles, car même s'ils semblent aimer leur fille, je trouve qu'il y a un manque de dialogue certain. Elle s'inquiète pour eux lorsqu'ils se disputent, se sent responsable. Mais Jessie va grandir. Elle est engagée contre les adultes, et en particulier ses parents. Elle va comprendre que les relations humaines ne sont pas roses et qu'elle doit surtout penser à elle. Dans ce contexte familial, il y a également la soeur de sa mère qui joue un rôle important. Une femme qui veut absolument un bébé et qui a compris sa nièce, même si c'est un secret.

L'auteur nous laisse exprès sur notre faim en ne nous dévoilant pas ce qui arrive en définitive à Jessie. En s'attachant au personnage, le lecteur souhaite que l'inéluctable n'arrive pas, mais cela ne serait pas respecter sa décision, malheureusement. Dans ce roman, même si Jessie en est arrivée à un point où elle veut sauver l'espèce, j'ai le sentiment que si l'implantation ne fonctionne pas, ce sera parce que cela n'aurait pas dû se faire. Mais comment reprendre sa vie après tout ça, comment reprendre sa vie auprès des siens qui ne comprennent pas son geste ? Comment reprendre sa vie d'adolescente qui n'en est plus une ? le lecteur ne sait même pas si cet enfant à naître sera élevé par ses grands-parents. En effet, la mère et le père de Jessie n'ont pas donné leur accord. Que Jessie ait donné son accord, soit. Que ce soit son choix, soit. Mais la clinique n'a pas eu besoin de l'accord de ses parents. Pourtant la jeune fille est mineure. Alors, oui, c'est un roman, mais là c'est un peu tiré par les cheveux.

L'auteur met en évidence divers points pas si irréels que ça. L'arme biologique de destruction massive, comme le virus, qui éradique l'espèce humaine. Les conflits qui existent entre les anti et les pour avec de nombreuses violences. Les expériences sur les animaux faites au nom de la science. Et surtout les chercheurs qui tâtonnent pour trouver la solution miracle qui sauve les gens. A partir de là, il y a des essais pas tous concluants et des morts. L'attente est longue avant de trouver le vaccin ou autre. Une épée de Damoclès, au dessus de nos têtes, est cette conservation d'embryons congelés, pour de futures grossesses et qui sont une véritable mine d'or. Ce roman fait écho à ce qui se passe un peu en ce moment, avec tous ceux qui se radicalisent et dont les actions sont brutales.

Personnellement, j'ai passé un très bon moment avec cette jeune fille attachante qui sent que rien n'est plus pareil avec ce virus. J'ai toutefois remarqué certaines lenteurs, certaines répétitions. C'est un peu dommage mais le roman se laisse lire.

Je remercie les Presses de la Cité pour cette belle découverte. Je tiens toutefois à spécifier qu'une maman lectrice ne va pas réagir de la même façon qu'une adolescente lectrice.
Lien : http://jelistulisillit.wordp..
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Voici un roman au résumé étrange qui m'intriguait profondément, j'en attendais beaucoup. Je n'ai pas été déçue même si je n'ai pas adhéré à certains côtés.

Nous faisons la connaissance de Jessie dans un monde en plein bouleversement. En effet depuis quelques temps sévit le SMM, le syndrome de mort maternelle, un virus propagé par des bioterroristes via le réseau aérien et qui n'épargne aucune région, aucun pays. Ce virus est des plus tragiques: il s'attaque aux cerveaux des femmes enceintes qui finissent par mourir en quelques jours. Un virus dont il n'existe, à ce jour, aucun antidote, et s'il n'y a plus de naissances.. l'espèce humaine est destinée à s'éteindre. Pour pallier ce problème les scientifiques n'ont trouvé qu'une solution. Cette solution consiste à inséminer des jeunes filles et à les endormir dès les premières heures de leurs grossesses. Leurs cerveaux subiront néanmoins les effets du SMM et c'est donc vers une mort certaine qu'elles se dirigent. Jessie fait le choix de se sacrifier pour l'humanité et nous raconte son histoire.

Une dystopie pour adultes, voilà comment je décrirai ce roman. Même si le SMM reste en fond et n'est pas en première ligne je trouve cette idée géniale par sa façon de pousser à la réflexion et au questionnement. On ne peut s'empêcher de se mettre à la place de la jeune fille et de se demander notre réaction face à une situation pareille. Malheureusement.. Je n'ai pas pu m'empêcher, en tant que mère, de me mettre plus à la place de ses parents et c'est ce côté-là qui a prédominé la plupart du temps, m'énervant contre des arguments qui paraissaient sans réel fondement, un choix qui paraissait plus fait par facilité que par conviction profonde. J'ai eu de nombreuses fois envie de la secouer mais au final elle m'a touchée, plus par ses propres blessures et par sa grande naïveté. Ses grands idéaux sont louables et on ne peut que s'empêcher d'envier son besoin de bouger les choses à sa manière mais j'ai trouvé (et ce n'est qu'un tout petit défaut hein, c'est vraiment pour aller au fond des choses) que l'auteure en profitait un peu trop pour sermonner et rabâcher pas mal de fois les mêmes sermons écologiques encore et encore. Parfois c'était un peu trop redondant et pas du tout nécessaire au récit. (Et je trie mes déchets et tout et tout pourtant.)

Outre ces petits défauts et ce sentiment ressenti face à Jessie je n'ai rien de négatif à en dire, le contexte est incroyablement bien mené et est surtout réellement crédible. Là où les romans jeunesse se perdent parfois un peu ici on a aucun mal à imaginer la situation se passer demain. (Enfin scientifiquement je ne sais pas ce qu'il en est mais pour la non-initiée que je suis..) La façon dont les gens se scindent et ont de gérer leurs peurs sonnent terriblement juste. Bien sûr, tout cela est aidé par l'écriture de l'auteure qui est fluide et légère, on se laisse bercer par une douceur constante qui ne souffre d'aucun creux, d'une langueur apaisante presque. La narration est très intimiste puisque Jessie livre son récit d'une façon très personnelle, partageant ses raisonnements, ses peurs, ses espoirs.

Malgré mes sentiments contradictoires à l'encontre de la demoiselle je ne peux que saluer la justesse de ce roman et des nombreuses problématiques qu'il propose aux lecteurs.
Lien : http://mamantitou.blogspot.b..
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Ce roman est consternant, si consternant que j'ai fini par le survoler juste pour en connaître la fin.
Par le regard d'une adolescente de 16 ans, on assiste à l'émergence d'un virus qui condamne toutes les femmes enceintes à la mort. Et donc à la menace de l'extinction de l'humanité. La jeune fille hésite entre la haine contre les scientifiques qui ont permis à des terroristes de créer et de répandre le virus et l'admiration pour ces mêmes scientifiques qui envisagent d'implanter des embyons congelés sains à de jeunes vierges qui contracteront la maladie et mourront en mettant au monde un bébé vacciné.
Des manifestations féministes se produisent dans le monde entier et un important mouvement de protestation se met en place, sur fond de dérives sectaires.
Mais Jessie a décidé de se donner en sacrifice.

Comment un auteur ( une en l'occurrence) peut-il propager cette idéologie pro-vie, dans un roman qui me semble plutôt destiné à un public adolescent ?  Quel choix pour une jeune fille immature que de se résoudre à n'être qu'un ventre et à se glisser dans la peau de générations de femmes sacrifiées ?
Je pensais lire une dystopie qui met en avant des femmes qui se révoltent contre les diktats masculins (genre actuellement répandu qui m'apporte une certaine satisfaction), mais c'est exactement le discours inverse alors même que le sujet est le corps des femmes !!!
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Un roman un peu particulier qui ne laisse pas indifférent! C'est ce qui me vient à l'esprit au moment d'écrire cette chronique.

Nous sommes propulsés dans un futur (qui semble très proche) dans lequel des terroristes ont propagé un virus qui tue les femmes enceintes dès le début de leur grossesse, condamnant l'humanité à l'extinction. Les scientifiques, assez rapidement, parviennent à une première percée dans leurs recherches pour trouver une solution à ce virus: en plongeant les femmes enceintes dans le coma dès l'annonce de leur grossesse, il est possible de parvenir à les maintenir en vie suffisamment longtemps pour qu'elle parviennent à mener leur grossesse à terme (les mères finissent par mourir, mais au moins le bébé survit, il est à nouveau possible d'avoir des enfants).

Dans cette situation (qui n'est pas sans rappeler le film Les fils de l'homme, avec Clive Owen, pour ceux qui connaissent), une adolescente va prendre conscience de son pouvoir de décision et tenir tête à ses parents dans l'espoir de participer à la pérennité de l'espèce humaine. Jessie a 16 ans et au début du livre, elle est imperméable à ce qui se passe autour d'elle. Petit à petit, elle réalise la gravité de la situation et, comme beaucoup de jeunes de son âge, se révolte contre les générations précédentes qui ont rendu le monde tel qu'il est. Elle s'engage dans un groupe d'actions écolo qui va péricliter au bout de plusieurs mois; entre temps, son père, chercheur, va lui parler des Sleeping Beauties, des jeunes filles qui se portent volontaires pour tomber enceinte et donner naissance aux premiers enfants post-apparition du virus, au mépris de leur propre vie. D'abord sceptique, elle finit par adopter totalement cette idée au point de la faire sienne…

Le roman alterne les chapitres du présent de Jessie (elle est séquestrée par un homme à l'identité indéterminée au début) avec les scènes de son passé, qui l'ont amenée là où elle est aujourd'hui, ce qui permet de suivre son cheminement intellectuel et de comprendre (ou non) son choix. Il y a beaucoup de scènes de débats, avec ses parents et avec d'autres personnages qui ne comprennent pas toujours son choix. le récit est catégorisé en SF mais l'aspect futuriste prend très peu de place et ne sert finalement que de prétexte aux questionnements que pose l'auteur: que ferions-nous dans la situation de Jessie? Peut-on cautionner l'existence des Sleeping Beauties comme solution scientifique? Comment réagirions-nous si l'un de nos proches décidait de mettre un terme à sa vie pour une cause qui le dépasse? (ça m'a un peu ramenée au problèmes des jeunes qui partent faire le Djihad, même si ça n'a rien à voir).

Bref, c'est plutôt un livre qui pousse à la réflexion qu'un roman porté sur l'action, mais ce n'est pas plus mal. Ce qui est un peu dommage, c'est que l'ensemble reste assez plat, peu d'émotions se dégagent du texte. Mais dans l'ensemble, je l'ai trouvé franchement percutant et intéressant, et je le conseille! Il vient d'être édité en poche d'ailleurs :)
Lien : http://totorosreviews.com/20..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Ça faisait quoi, d'être mort ? Je me suis dit que ce serait comme avant ma naissance, quand je ne savais rien : un sommeil sans rêves. Mais ne jamais revoir le soleil... Ne plus me lever le matin en me demandant ce que la journée me réservait... Ne plus sentir la douceur du coton sur ma peau quand j'enfilais un tee-shirt propre, ni le picotement de l'eau froide à l’extrémité de mes doigts quand je me brosse les dents. Ne plus jamais ouvrir d'une main le placard de la cuisine tout en appuyant de l'autre sur le poussoir du grille-pain tandis que mes pieds dansent au son de la radio.. Ne plus jamais revoir des couleurs vives dans le jardin, croire qu'il s'agir d'une fleur avant de me rendre compte que c'est un renard qui a fourragé dans la benne à ordures t éparpillé des déchets un peu partout ; sortir alors en pantoufles pour les ramasser et sentir la rosée glacée lentement transpercer mes semelles ; en nettoyant la pelouse, m'apercevoir que maman ou papa a mis des pelures de pommes de terre à la poubelle au lieu d'en faire du compost et jeté des canettes au lieu de les recycler ; m’énerver mais savourer en même temps l'air frais sur mon visage, le froid qui engourdit peu à peu mes pieds, et les pensées qui se bousculent dans ma tête à l'idée de tout ce que je vais faire au cours de la journée...
Mourir me semblait tout bonnement impossible.
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La porte du salon était grande ouverte et on y a jeté un coup d’œil. La pièce était propre et nette, mais je me la rappelais telle que je l'avais trouvée cette nuit-là, pleine de barquettes, de canettes et de cadavres de bouteilles, et cette odeur...
-Je fais des cauchemars. Peut-être que ça ira mieux dans une autre maison.
-Oh, Sal...
Au pied de l'escalier, on s'est enlacées et mes yeux se sont embués. J'avais envie de lui dire quelque chose pour la réconforter, mais la seule chose qui me venait à l'esprit m'aurait attiré son mépris. J'étais impuissante. Je n'entendais plus dans ma tête qu'une petite voix qui répétait :" Pitié, pitié, faites que tout ça s'arrête vite " J'avais l'impression d'être un veau parqué dans un camion à bestiaux en route pour l'abattoir.
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A présent, je me dis que mon père est malade. Comme plein d'autres adultes. Quand ce n'est pas de l'alcool ou de la drogue qu'ils sont dépendants, c'est des médicaments. Ou de leur misérable petit train-train. Ils ressemblent aux chevaux de l'ancien temps qu'on faisait tourner en cercle pour actionner les moulins : même quand il n'y a plus de moulin, ils continuent de tourner en rond. C'est pour ça qu'il y a autant de suicides : les adultes sont incapables de s'adapter.
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La maison était redevenue silencieuse, depuis son départ. Je me redresse avec précaution pour ne pas tomber et me traîne jusqu’à la fenêtre. Une gigantesque haie de cyprès dans le jardin des voisins bloque partiellement la lumière. Plus personne n’habite cette rue. Je colle mon front à la vitre pour scruter la pelouse envahie de mauvaises herbes en contrebas. Mon haleine la couvre de buée. C’est trop haut pour sauter. De toute façon, les fenêtres sont verrouillées, et je n’ai pas la clé…
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Je me suis demandé à qui avait appartenu ma robe. est-ce que sa propriétaire la portait pour aller danser? Ca me faisait tour drôle , comme si j'avais revêtu non pas un vêtement mais un corps étranger. un corps léger, dansant, virevoltant. Une autre à ma suite enfilerait cette même robe, puis une autre encore. Et toutes auraient l'impression d'enfiler un corps léger, dansant, virevoltant. Bien sûr, elles conserveraient leur propre identité...Mais si une simple étoffe pouvait contenir autant d'informations, quelle part des gens survivrait à leur décès? Qu'est-ce qu'un individu transmettait à autrui par ce qu'il avait fait, ou dit, ou accompli?
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