Un roman léger, pour les amoureuses des fringues et de la mode.
C'est l'histoire d'une petite robe noire, la petite robe noire de l'année choisie parmi les grands couturiers. Une robe magique qui fait bien à toutes les femmes qui la portent. Une succession de personnages graviteront autour de la robe, du créateur aux vendeuses de magasin, en passant par des acheteuses représentant différentes couches de la société.
Une lecture récréative, mais qui n'est pas tout à fait mon genre. Non, je ne rêve pas la « petite robe noire » de grand couturier. Pour le même prix, j'aimerais certainement mieux recevoir des billets d'avion pour une randonnée en montagne (ou une montagne de livres…)
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Un bon petit livre détente qui se lit assez bien et assez rapidement.
J'avais un peu peur au départ en voyant le nombre de personnages dont on alternait les points de vue mais finalement c'est assez bien utilisé. On ne se perd pas dans les personnages et l'auteur prend suffisamment de temps pour développer l'histoire de chacun. Chaque personnage a véritablement sa propre histoire et sa propre personnalité et chaque lecteur pourra s'attacher à au moins l'un d'entre eux. Certains personnages sont plus liés aux autres que d'autres mais globalement on comprend ce qui les rattache ensemble. C'est assez frais, avec quelques touches d'humour et de l'originalité. Bref, c'est une lecture assez sympathique.
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C’est drôle comme un compliment passe sur vous sans laisser de traces alors qu’on peut ruminer une offense pendant des jours, voire des mois ou des années.
(City, p. 245)
Quand je parle, c’est avec prudence et par phrases courtes. Je peux faire illusion pendant une phrase ou deux, mais ce n’est pas facile. Je me force à parler trois fois plus vite que d’ordinaire, sinon les gens ont comme envie de m’arracher les mots de la bouche. Et mon cerveau doit se rappeler du début, ce qui n’a rien d’évident non plus. Apparemment, ils ne me comprennent pas plus que je ne les comprends. On pourrait croire que ça nous rend tous égaux, mais ce n’est pas le cas. Pas ici.
Quand vous naissez avec ma frimousse et avec des jambes interminables, inutile de réfléchir à une autre façon de vous en sortir. Je me débrouillais bien à l’école, mais il n’y avait pas d’intérêt à poursuivre. Quand je rentrais à la maison avec ma petite sœur Carly et nos bulletins de notes, ma mère étudiait le sien en détail et jetait à peine un coup d’œil au mien. Ma sœur est petite, comme tout le monde du côté de ma mère. À l’école primaire elle était la plus grande, mais ça n’a pas duré. Elle n’est pas bête, sans être un génie. Et je ne suis pas moins douée qu’elle. Mais ma mère regardait à peine mes bulletins scolaires. « Avec des jambes comme les tiennes, disait-elle, tu n’auras qu’à te trouver un homme riche. Carly doit apprendre à se débrouiller toute seule. » Ce genre de phrase ne m’a pas incitée à bûcher. Il n’y a pas que mes jambes. J’ai la gueule, la peau, les cheveux, la totale. Le genre de beauté devant laquelle les gens s’arrêtent, comme devant un tableau. Un très grand tableau. Sans la moindre imperfection. De l’extérieur, en tout cas.
J’étais assez canon à l’époque. Les gens me comparaient à Ava Gardner. Avec le même look aujourd’hui, vu que l’anorexie est à la mode, j’imagine que je n’aurais pas autant de succès, mais les filles qui avaient des formes étaient en vogue à cette période. J’ai eu la chance de grandir et de vieillir en me sentant épanouie dans mon corps. On dirait que les temps changent peu à peu, pour le mieux, avec toutes ces campagnes où l’on voit de jeunes actrices plantureuses montrer fièrement leurs rondeurs.
De près, elle était superbe. Pas la beauté d’un mannequin, Dieu merci. Le genre de beauté qui vient du sourire. Le genre de beauté que j’aimais au lycée. Avant d’être connu. Je pouvais faire confiance à ce sourire, qui ne cachait pas d’arrière-pensées. Aujourd’hui, quand une fille est gentille avec moi, je suis obligé de me demander si elle n’a pas d’autres motivations. Je déteste être aussi méfiant, mais la célébrité a un prix.