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EAN : 9781302920920
216 pages
MARVEL - US (08/06/2021)
5/5   1 notes
Résumé :
Thirty years ago, Alex Ross had a vision for a new series showcasing Marvel's heroes in a way they'd never been seen before. The first realization of that idea became the blockbuster MARVELS - but now, Alex finally brings his original dream to life! MARVEL is an anthology of stories by unique, exceptional talents, many of whom are working with these characters for the very first time. They're linked together by an overarching story by Alex and writer Steve Darnall f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans les mains des créateurs
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Ce tome contient une histoire complète, tout en fonctionnant comme une anthologie de prestige, et un écho thématique à Marvels (1994) d'Alex Ross & Kurt Busiek. Chaque épisode à l'exception du dernier comprend un prologue et un épilogue entièrement réalisé par Alex Ross (scénario et peintures) avec l'aide de Kurt Busiek & Steve Darnall pour l'histoire, et deux ou trois histoires complètes assimilables à des nouvelles. le tome commence par une courte introduction de Ross expliquant le lien thématique avec Marvels.

Doctor Strange a été réduit à l'impuissance par Nightmare qui se repaît des rêves des êtres humains. Spider-Man, par Frank Espinosa (avec Sajan Saini pour les dialogues) : Spider-Man se bat contre Rhino tout en pensant à la demande de Mary Jane Watson de réduire ses dépenses, en particulier en utilisant moins de fluide pour toile d'araignée, dont les composants chimiques coûtent si cher. Avengers, par Kurt Busiek (scénario) & Steve Rude (dessins) : les membres de l'équipe originale sont en train de se sustenter, alors que Rick Jones a revêtu un casque qui lui permet de projeter l'image de Hulk. X-Men, par Dan Brereton : juste après le sauvetage sur Krakoa, les membres des deux équipes de X-Men s'entraînent dans la Danger Room, les anciens ayant des réserves sur le comportement du petit canadien. Silver Surfer, Spider-Man, The Thing, par Eric Powell : Ben Grimm est parti acheter des Cannoli chez Giuseppe, mais il se fait piquer sa boîte par Spider-Man. Vision, par Paolo Rivera : Vision va extirper des décombres un enfant qui tient une figurine de Captain America dans sa main. Namor, par Alan Weiss : Namor est invité à une soirée pour collecter des fonds dans une base sous-marine où se trouve Argno Gwace. Uatu, par Bill Sienkiewicz : le gardien passe en revue l'enfance d'un garçon qui dessine des bandes dessinées. Rocket Raccoon, par Scott Gustafson : il se retrouve sur une planète avec des créatures à fourrure. Black Widow (Claire Voyant), par Ryan Heska : Black Widow est en enfer où elle se retrouve aux côtés de Red Skull, devant Satan lui-même.

Deviants, par Daniel Acuña : dans un futur proche, les déviants sont maîtres du monde et organisent des combats de gladiateurs entre superhéros. Doctor Droom (Anthony Druid), par Hilary Barta & Doug Rice : Droom n'a pas un instant de répit, à arrêter monstre après monstre à New York. Ben Grimm, par Alex Ross (scénario) et Sal Abbinanti (dessins) : Ben marche dans la rue en repensant à quel point il fait peur aux autres depuis qu'il a une peau de brique orange. Wong, par Gene Ha & Zander Cannnon : Wong se rend dans une autre dimension pour aider des novices en magie qui se sont retrouvés dans une situation périlleuse. Nick Fury, par Adam Hughes : à Berlin, à la fin de la seconde guerre mondiale, Nick Fury déverse ses propos cyniques devant une bouteille, au profit d'un jeune garçon allemand. Wolverine, par Mark Waid (scénario) et Lucio Parillo (dessins) : Cyclops s'interroge sur l'instinct de mort de Wolverine alors qu'il est en train d'affronter Hulk. Nick Fury, par Greg Smallwood : Fury accomplit mission d'espionnage après mission avec une classe extraordinaire. Silver Surfer, par Lee Bermejo : Surfer est de retour sur une terre dévastée et affronte un individu entouré d'un halo de flammes. Doctor Strange, par Alex Ross (scénario) et Mitch O'Connell (dessins) : Strange a réussi à trouver comment contrattaquer contre Nightmare.

C'est une copieuse anthologie, donc il y a à boire et à manger, du bon et du moins bon, en fonction des goûts du lecteur. Les responsables éditoriaux sont parvenus à respecter le principe édicté par Alex Ross : donner carte blanche à des artistes prestigieux. S'il dispose d'une large culture comics, le lecteur ne peut pas résister à la perspective de retrouver des légendes comme Adam Hughes, Bill Sienkiewicz, Gene Ha, des artistes confirmés plus récents comme Daniel Acuña, Lee Bermejo, et des artistes indépendants comme Eric Powell ou Steve Rude, sans oublier Alex Ross lui-même qui réalise toutes les couvertures originales ainsi que 14 planches intérieures réparties dans les 6 épisodes. Elles sont magnifiques, mais ne valent pas à elle seule le prix de l'ouvrage. le lecteur passe alors à l'histoire de Spider-Man avec une personnalité graphique très séduisante, mêlant des personnages à la Bruce Timm, avec un rendu impressionniste des arrière-plans pour une histoire sympathique et visuellement mémorable. L'histoire suivante est tout aussi sympathique avec Steve Rude en mode Jack Kirby, ce qu'il fait très bien sans donner l'impression d'un ersatz au rabais, avec une saveur amusée sans être moqueuse ou railleuse, à nouveau très agréable. La page peinte par Alex Ross pour clore ce premier numéro et c'est fini. Sympathique.

C'est parti pour le deuxième numéro avec une histoire peinte et écrite par Dan Brereton, artiste à la saveur particulière, dans un registre descriptif et coloré, avec un ton adulte. Très sympathique. Puis arrive Eric Powell avec une histoire de 10 pages, résolument distrayante par sa bonne humeur et son prétexte léger : pouvoir déguster les fameux cannoli de Giuseppe. Les dessins du créateur de The Goon sont toujours aussi plein de vie avec des visages expressifs, et l'histoire se déguste. Paolo Rivera réalise des planches peintes dans un registre plus sombre, pour un récit poignant : excellent. Numéro 3 : un récit à l'ancienne de Submariner contre des sympathisants nazis, plein de malice, et une touche de bonne humeur, aussi savoureux que désuet. Changement total de registre avec les 8 pages de Sienkiewicz. Pas d'histoire de superhéros malgré la présence de Uatu, un scénario très particulier qui raconte le besoin de dessiner d'un jeune garçon qui va devenir un auteur de comics. Comme il a pu le faire par le passé, l'artiste raconte à sa manière, plutôt avec des cartouches de texte qu'avec des phylactères, avec une forme d'humour assez à froid, sans affrontement physique, mais le comics de superhéros est au coeur de l'histoire. le lecteur sent bien qu'il est passé dans un registre un peu plus cérébral, moins axé sur le divertissement, fascinant et enrichissant. Indispensable. Cela ne l'empêche pas de revenir avec plaisir à des récits plus premier degré, comme cette illustration en double page dans laquelle Rocket Raccoon essaye de faire comprendre le concept de distance personnelle entre individus. Enfin Claire Voyant (avec une référence à son apparition dans Mystic Comics 4 d'août 1940) emmène le lecteur en enfer avec un style de dessin naïf, tout aussi personnel que ceux de Sienkiewicz, dans un registre très différent.

Par la suite, les récits vont mêler ces deux approches avec un dosage différent à chaque fois : soit un peu plus d'action, soit un peu plus de recul. Daniel Acuña se fend d'une dystopie mêlant à la fois la saveur de Killraven et celle de Earth X, inventant des croisements possibles entre des personnages Marvel pour un futur proche avec une narration visuelle axée sur l'action, sur un rythme soutenu et souvent explosif, tout en proposant une réflexion sur les jeux du cirque et sur l'inventivité et la créativité du genre humain. Hilary Barta et Doug Rice réalisent un délicieux pastiche en mettant en scène le personnage du docteur Droom, proto docteur Strange, pour neutraliser les monstres Marvel qui pullulaient dans années 1950 et début 1960, avec une narration visuelle à la saveur proche de celle d'Eric Powell : délicieux. Ross plonge dans la psyché de Ben Grimm à travers ses états d'âme avec des dessins aux crayons de couleurs, délicats et aventureux, une sensibilité d'une grande justesse. Gene Ha et Zander Cannon oeuvrent dans un registre bien différent de Top 10 d'Alan Moore. S'il a lu Kaijumax de Cannon, le lecteur retrouve toute sa sensibilité et sa facétie dans cette mission indigne de Docteur Strange, donc réalisée par Wong, avec ces néophytes peu conscients des risques qu'ils prennent mais refusant de renoncer aux profits potentiels de leur petite entreprise, avec des dessins dans des teintes pastel évoquant bien des dimensions magiques.

Ça fait plaisir au le lecteur de retrouver Adam Hughes même si celui-ci a choisi un personnage masculin, et mal rasé de surcroît, plutôt qu'une jolie jeune femme accorte. Il retranscrit avec justesse le cynisme désabusé de Nick Fury, ainsi que sa volonté d'aller de l'avant, avec des dessins toujours aussi réalistes et arrondis. Wolverine contre Hulk, encore certes, mais avec un artiste réalisant des planches peintes évoquant Gabriele Dell'Otto au meilleur de sa forme, et un scénariste concis et pénétrant quant à la psyché de Logan : parfait. Arrivé à ce stade du recueil, le lecteur a acquis la conviction que le responsable éditorial a bien fait son travail pour s'assurer de la qualité des récits. Effectivement, Greg Smallwood est en pleine forme sur le plan visuel avec une touche pop art dans les aventures de Nick Fury, et une touche parodique dans ses missions et sa capacité à se sortir de toutes les situations périlleuses. Bermejo réalise un récit de Silver Surfer en noir & blanc avec des nuances de gris, dans une ambiance de monde en déliquescence, de toute beauté. Enfin, la dernière histoire voit Docteur Strange reprendre le dessus sur Nightmare avec des dessins à la naïveté évoquant celle des comics des années 1960, en totale cohérence avec la nature du récit.

Dans un premier temps, le lecteur se dit que les responsables éditoriaux ont profité de la notoriété d'Alex Ross pour assembler un produit de bric et de broc, plus ou moins bien ficelé, avec des auteurs plus ou moins inspirés. Dès le premier numéro, il constate que quel que soit le niveau d'inspiration des auteurs, leur investissement dans l'histoire qu'ils racontent est total, avec un savoir-faire éprouvé. Arrivé au numéro 3, il se produit comme un déclic avec le récit de Bill Sienkiewicz, à la fois en termes de liberté de ton, de prise de risque graphique, et la suite se maintient à un niveau extraordinaire, même si les créateurs suivants n'oeuvrent pas dans le même registre.
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