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EAN : 9791023608731
Publishroom (17/10/2019)
4.75/5   2 notes
Résumé :
Avec une enfance marquée par les guerres mondiales, Albert Ducreux s'engage à vivre libre, suivant ses propres désirs et ses propres rêves. Dans un style alerte et réjouissant, Albert Ducreux vous conte combien nos souvenirs sont nos plus belles richesses, lorsque Le passé se lève à l’aube.Albert Ducreux suit les traces de son auteur, avec tendresse, humour et insolence. Il se livre, en même temps, à une analyse critique et souvent irrévérencieuse de ces chemins, t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le passé se lève à l'aube. Des milliards de culs aussi. Ce titre réjouissant, écrit avec des mots justes, touchants, parfois odorants, nous entraîne sur les traces d'Albert Ducreux. Ce héros plus vrai que nature, traîne ses pas dans ceux de son auteur et complice. Il raconte leurs souvenirs dans une langue vive, la langue de la vie avec sa violence et sa poésie. Il rebondit sur les chemins cabossés d'une existence impertinente et riches de rencontres en tout genre. La ligne la plus droite, de son enfance durant la seconde guerre mondiale à aujourd'hui, est jalonnée de tournants et de péripéties explosives. de la psychiatrie, à la médecine (d'un temps plus patient que les patients eux-mêmes) à l'écriture de spectacles, le pas franchit par Albert Ducreux et son auteur est celui d'un géant des vers. Il nous offre un récit palpitant, truffé d'anecdotes et de confidences, sur ses patients, ses amis, et sur la chanson. Je m'en suis délectée de la première à la dernière ligne. Après cette plongée salutaire, si vous traversez la vie avec autant de plaisir qu'il a « retraversé par ses mots ses chemins de terre, jamais les regrets ne pourront frapper à votre porte ».
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Le commentaire de Nathalie :
Une lecture qui m'a beaucoup fait vivre une belle histoire, une longue vie, de belles rencontres et surtout un homme au langage coloré, vivant et par moment odorant.
Cet homme, Albert Ducreux, est né en 1938 et nous raconte sa vie. de son enfance au milieu d'une guerre, de ses études en médecine, en psychiatrie puis pour terminer en psychanalyse. Toujours parsemé d'anecdotes savoureuses sur ses patients, ses amis et ses femmes, ses A . Puis à 55 ans, il prend un autre chemin de vie, celui d'auteur de chanson avec Christophe rencontré dans un stage d'écriture. La chimie se crée et les succès aussi. On passe de Reggiani, Alice Dono à Lio et pour finir Michèle Torr.
Une vie remplie racontée de belles manières et de façon franche et parfois mordante.
Tous les sujets sans censure y passent que ce soit la religion, la guerre, la politique, la vie et la mort. Mais aussi et surtout sa passion enfin libre, les arts, les artistes de la chanson en particulier. Pendant la lecture, l'auteur nous fait vivre un bon moment avec toujours une trame sonore de la chansons française qui me suit. On lit, on chante Trenet. Férré, Brassens et on continue notre lecture.
Une plume parfaite pour un homme qui nous raconte sa vie avec une touche d'humour et d'amour.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
C’était la guerre et la vie passait quand même. La vie, une écluse je vous dis. Ça vous fait monter pas bien haut et ça vous emmène, finalement, jusqu’à la mer. (…) Alors, pourquoi : 1944 ? Une trentaine d’années après la « der des ders ». Tu savais, toi, qu’après rien, il y avait encore quelque chose ?
(…)
La guerre c’est le plus vieux truc du monde. Des siècles de déraison, d’inventions à la troue-moi-les tripes, des gaz à te miter les éponges plus vite qu’un bacille de Koch, un gigantesque concours Lépine d’inventions à trucider. D’accord, maintenant que la vie s’étire et que les centenaires seront bientôt à la recherche d’un emploi, faudra dégager la planète pour éviter les embouteillages. Déjà à l’âge de pierre ils savaient se fracasser le crâne, même avant d’avoir taillé leurs premiers cailloux. (…) Les guerres, ça finit toujours par finir.
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- Vous savez, Albert, j’ai un problème vocal. Je ne sais pas si je serai en état de chanter ce soir.
J’appelais immédiatement un O.R.L pour avoir un rendez-vous le jour même ce qui fut facile devant la notoriété du demandeur. L’examen fut soigneux et le confrère ne trouva qu’une fatigue passagère des cordes vocales et conseilla de pratiquer des aérosols à domicile. Je passai à la pharmacie récupérer le matériel, les médicaments et lui installai sa machine dans sa chambre. J’arrivai un peu en avance au théâtre et rencontrai son accordéoniste Robert Thomas :
- Robert, Moulou est malade. Il ne sait pas s’il pourra chanter ce soir.
- Il t’a fait le coup de l’O.R.L et des aérosols ? Ne t’inquiète pas, ça dure depuis les dix ans que je l’accompagne. Il a le matériel, il ne s’en sert pas, et le mal s’en va comme il est venu.
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Je regardais les arbres d’une autre manière. Eux, savaient qu’ils pouvaient compter sur moi. Ils ne seraient plus obligés de pomper les substances nutritives contenues dans les diverses matières organiques pour voir leur tronc transformé en pâte à papier. Ils se contenteraient désormais de nous donner de l’ombre, des fleurs et des fruits. J’allais réinventer le paradis terrestre.
(…)
Si l’enfance est bénie, la mienne était sereine. J’y puisais des lueurs et des ombres, des sentiments dans la lumière des regards, des émois dans la nature, colorée par la tendresse des miens. Papa, debout de bonne heure, allumait sa première cigarette pour couvrir l’odeur de l’ersatz de café, composé d’orge grillé. On partageait avec les poules cet agrainage quotidien, mais torréfié. On échangeait les premières tendresses.
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Toute la classe sur l’air du pin-pon des pompiers reprenait en cœur ça pue-ça pue, Honteux et merdeux je me levais pour suivre la direction du doigt vengeur de Matamore qui m’indiquait la porte.
Ah ! Cette cour de récréation. Je la retrouvais avec bonheur. Une rangée de petits cabinets, presque clos par une demi-porte laissant passer vers le bas une souveraine aération. Nettoyés le matin, ils sentaient encore l’eau de Javel. Je pouvais enlever les chaussures pour retirer mon pantalon. Les dégâts n’étaient pas irréparables. Je retirais le slip par la même occasion et les deux pieds posés sur le bord de la cuvette à la turque, je poussais.
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L’aube. Le soleil se lève et des milliards de culs se lèvent aussi… Je m’appelle Albert Ducreux. On s’en souvient facilement. D’abord, à l’école - Vous, Ducreux, par exemple, qui portez bien votre nom, vous pourriez répéter ce que je viens de dire ? Il avait fait de l’esprit, le con. Il s’appelait Archibald Matamore. Avec son nom, j’aurais aussi fermé ma gueule !
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