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EAN : 9782841866960
256 pages
Michalon Editions (06/06/2013)
3.15/5   33 notes
Résumé :
Un rhume ? C'est sûrement une pneumonie qui s'annonce. Un mal de tête ? Les prémices d'une méningite. Un trou de mémoire ? Un Alzheimer précoce... Et le narrateur enchaîne les visites chez les spécialistes, multiplie analyses et scanners. Le diagnostic est évident : Thomas est hypocondriaque. Mais combien de temps la femme de sa vie va-t-elle tenir le coup face à cet anxieux obsédé par sa santé ?
Dans un récit enlevé, ponctué de scènes où le rire côtoie l'ém... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Votre serviteur souffrant d'hypocondrie, lorsque j'appris l'existence de ce petit roman, il me fut difficile de résister à l'envie de le lire. Son auteur est un journaliste, Christophe Ruaults, qui confesse sans mal faire partie depuis l'adolescence de cette grande famille des gens ayant branché leur corps sur écoute. À côté, l'affaire des écoutes de l'Élysée est une aimable plaisanterie. Confession d'un hypocondriaque est le moyen pour lui de mettre sur le papier ses angoisses de malade imaginaire en les enrobant d'un humour et d'une autodérision qui viennent sans mal animer les zygomatiques.

Durant 250 pages, nous allons suivre les angoisses de Thomas. Tout comme l'auteur, un oncle lui a offert dans ses jeunes années une encyclopédie médicale, véritable cadeau empoisonné qui contribuera à le faire basculer dans le monde merveilleux des angoissés chroniques pour qui la moindre douleur étrange est nécessairement le signe d'un cancer, si possible en phase terminale, où un mal de tête est le signe avant-coureur d'une rupture d'anévrisme ou d'un AVC. Tout comme l'auteur toujours, Thomas est journaliste. Ces similitudes entre le personnage principal du roman et l'auteur font de ce récit une biographie assumée par Christophe Ruaults, quand bien même la plupart des faits narrés sont inventés et forcent le trait pour prêter à rire de ces exagérations dans lesquelles les malades imaginaires aiment à s'embarquer lorsque le petit vélo apeuré se met en branle dans le cerveau.

Chez Thomas, ce petit vélo se prénomme Charlie. Charlie est son double névrosée et malade, cette petit voix intérieure qui le pousse à enchaîner les examens, à se shooter aux salles d'attente, à consulter son médecin traitant jusqu'à plusieurs fois par semaine. Et ce dernier tient la dragée haute à Thomas. Il est aux commandes et n'entend pas laisser la raison reprendre les manettes. Pour ne rien arranger, notre journaliste de Thomas est responsable du service Santé d'un magazine d'actualité, ce qui est loin d'être le meilleur des remèdes pour bâillonner Charlie. Tout hypocondriaque qui se respecte sait combien ses ruminations permanentes pèsent sur lui-même mais aussi sur ses proches. Thomas n'échappera pas à cette règle d'airain. Sans trop en dévoiler, son couple sera particulièrement éprouvé.

L'écriture est simple, sans grands artifices. Si vous recherchez de la véritable littérature, passez votre chemin. Pour autant, le livre n'est pas mal écrit. Avec son style direct, il sait embarquer le lecteur pour le faire rire souvent, le toucher et l'émouvoir parfois. Si je vous dis que le chat de Thomas se nomme Guronsan ou bien qu'il considère qu'on “a du abattre plus d'arbres pour ses ordonnances que la tempête de 1999”, vous avez déjà une bonne idée des plaisanteries et de la dérision qui émaille les lignes. Pour l'émotion, lisez donc cette confession d'un hypocondriaque jusqu'à son terme pour qu'elle vienne vous cueillir de la plus inattendue des façons.

Un récit qui, sans se ranger parmi les oeuvres indispensables, saura vous faire passer un agréable moment avec une belle inventivité pleine de fantaisie et une fin aussi surprenante que touchante.
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Mon avis: Un très bon livre sur la vie d'un Hypocondriaque. L'auteur lui même est atteint de cette maladie et nous raconte avec humour et dérision son parcours face à celle-ci qui touche beaucoup d'entre nous et moi la première malheureusement .

Du coté de l'histoire: Nous suivons avec humour et attachement, le quotidien de l'auteur, journaliste spécialisé dans les maladies (en plus) qui est atteint de cette fourbe maladie.

Du coté de l'écriture: Christophe Ruaults a ce recul sur lui-même qui rend la lecture de son témoignage des plus réjouissante.
Il aborde de manière "légère" un douloureux sujet des plus actuels, soulignant à merveille le mal être, toutes les sortes de souffrances psychologiques et physiques engendrées par cette maladie, jusqu'à y a pas longtemps encore méconnue. Il nous conte dans son roman, l'angoisse du cancer et autres maladies incurables, de la mort, la souffrance qui va avec y compris pour celle et ceux qui l'entourent.
Ce livre est bourré d'anecdotes, certaines m'ont fait rire, sourire et d'autres m'ont touchées plus particulièrement. En tout cas beaucoup de ses lignes m'ont fait prendre conscience de mes propres travers.

En conclusion: J'ai beaucoup aimé ce roman qui est à la fois drôle mais aussi particulièrement touchant et dans lequel malheureusement j'ai reconnu pas mal de mes symptômes et problèmes. Mais grâce à son livre, l'auteur m'a ouvert encore plus les yeux face à cette maladie des plus fourbe qui ronge de l'intérieur.
C'est un ensemble qui nous interroge aussi sur ce qui encourage cette maladie à se développer: l'encyclopédie médicale qui lui a été offerte quand il était enfant, mais surtout les médias, la télé, internet et ses sites dit "spécialisés" qu'on n'oublie pas d'interroger au moindre petit bobo et qui amplifie l'angoisse voire nous font perdre la tête.

Ce témoignage thérapeutique est un bel appel à la sérénité qui peut être arrivera à me rendre plus forte face à mes nombreuses interrogations et à cette hypocondrie que j'ai développée il y a déjà quelques temps, même si je ne suis pas au point de notre auteur, cette maladie ronge petit à petit mon quotidien mais aussi celui de mon entourage, même si depuis quelques temps j'arrive plus à me raisonner, souvent elle réapparait mais comme l'auteur je vais finir par réussir à la mettre une fois pour toute dehors et je remercie Christophe Ruaults pour cette aide que son roman va m'apporter.

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Cet ouvrage n'aurait sans doute jamais dû se trouver entre mes mains, car je ne souffre pas la maladie, quelle qu'elle soit… Un hasard heureux me l'a fait lire et j'avoue : ce fut de bonnes doses homéopathiques de rires. Une lecture sympathique alors que le sujet peut en repousser plus d'un.

Style direct et bien emmené de sorte que tout lecteur doit y trouver les anecdotes distillées au fil des pages (du CAC 40 des blouses blanches à l'AOC des médocs). le duo Thomas-Charly est rocambolesque. L'hypocondrie est disséquée de telle sorte que l'ennui est banni et certaines formules fort à propos.

La Sécu devrait l'offrir en livre de chevet à tous les malades imaginaires que compte notre douce France et verrait ses dettes s'alléger, qui sait !
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J'ai franchement ri. Mais sans me moquer, promis.
Car j'ai ri de moi même, aussi, parce qu'on se reconnaît souvent.
Et puis, ça m'a fait pensé à une personne avec laquelle j'ai travaillé, qui emmenait son désinfectant mains partout et le partageait avec tout le monde comme d'autres s'offrent des cigarettes, des bonbons, des chewing gums... On finissait tous la journée avec les mains totalement desséchées, et imprégnées de cette forte odeur alcoolisée (mais en relativement bonne santé...).

Christophe Ruaults a ce recul sur lui-même qui rend la lecture de son livre réjouissante.
Il aborde de manière "légère" un sujet important, soulignant le mal être, la souffrance psychologique, l'angoisse du cancer, de la mort, la déchéance, la souffrance, y compris celle de ceux qui l'entourent.
Ce livre est plein d'anecdotes qui font sourire, d'autres passages qui touchent voire font se rendre compte de nos travers...
Tout cela en fait un ensemble équilibré qui interroge aussi sur ce qui encourage ce phénomène, l'accentue: l'encyclopédie médicale qui lui a été offerte enfant, mais plus sérieusement les médias, la télé, internet et ses sites spécialisés "pathogènes"... tout est là pour entretenir l'angoisse voire faire perdre la tête.
Et ce témoignage-confession thérapeutique lucide est un bel appel au calme de cet homme qui dit que "l'on a du abattre plus d'arbres pour ses ordonnances que la tempête de 1999" :-).

Un livre auquel le film de Dany Boon, Supercondriaque (qui sort ce mercredi 26/02) fait écho, et démontre combien c'est un sujet réel, à la portée comique certaine, mais pas que, loin s'en faut...
Lien : http://blablablamia.canalblo..
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Un bon livre, où on comprend un peu plus les hypochondriaques. Des bons moments de rire. J'ai même parfois éprouvé de la compassion entre incompréhension.

La fin de livre est un peu ennuyante et c'est là qu'un rebondissement arrive enfin. La peur d'être malade n'empêche pas les proches de l'être. Une belle leçon de morale pour notre narrateur.

PS; j'ai adoré les citations en début de chapitre
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Il ne faut pas se leurrer, les médecins les plus cotés au CAC 40 des blouses blanches considèrent le fait de vous accueillir dans leur cabinet comme un privilège qui vous est accordé. Le montant de leurs honoraires ne leur donne ni remords ni regrets, ne les fait pas cauchemarder la nuit et ils ne se sentent aucunement obligés d'être plus aimables ou plus attentionnés que leurs confrères conventionnés du secteur 1, qu'ils considèrent comme le bidonville de la profession.
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Je deviens fou, ressaisissez-moi. Un reste de lucidité me commande de dire la vérité avant que «l'autre» ne reprenne le dessus. A ce jour, je vais aussi bien qu'on peut aller lorsque ni l'âge ni la maladie ne sont encore venus commencer leur travail de sape, je dirais même que j'affiche une forme insolente mais vous n'imaginez pas comme cela me coûte de l'écrire. J'ai peur que cette déclaration faite au grand jour ne passe pour de l'orgueil auprès des forces mystérieuses qui régissent notre santé, qu'elle les irrite et attire sur moi leur courroux. Pourtant, je sens que je dois passer aux aveux, au moins une fois, quitte à me rétracter ensuite, car cela peut me sauver de moi-même. Après tous les examens que j'ai subis à ce jour, il en reste un que je suis le seul à pouvoir entreprendre : celui de ma conscience. Alors oui, d'après le dernier check-up en date - mon dernier check-up est toujours récent - je peux me flatter d'avoir des organes en parfait état, rutilants, aussi frais qu'une limande pêchée du jour.
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Dans la réalité, elle (ma pharmacienne) m’en ferait plutôt voir de toutes les couleurs : des pastilles roses, des comprimés jaunes, des gélules bleues… Il m’arrive de m’effrayer moi-même en me disant que j’ai dû ingurgiter plus de produits qu’un vainqueur du Tour de France.
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En amour, les médecins doivent aimer les préliminaires, il n'est qu'à voir le temps passé dans leur salle d'attente.

Inutile de chercher pendant des lustres l'origine du mot "patient" .
C'est tout simplement l’indispensable qualité qu'il faut avoir une fois franchi le seuil de la salle d'attente : être patient, savoir"prendre son mal en patience""
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En amour, les médecins doivent aimer les préliminaires, il n’est qu’à voir le temps passé dans leur salle d’attente.
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