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sur 618 notes
Catherine a une vie monotone et ordonnée. Elle part en vacances au Brésil chez des amis et tombe amoureuse d'un gigolo. Sa vie bascule dans l'absurde. Jean-Christophe Rufin délaisse le roman historique pour une passion amoureuse destructrice, inspirée d'un fait réel. Un court roman qui met parfois mal à l'aise.
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Catherine, cinquantenaire française qui semble avoir toujours mené une vie assez morne et étriquée, dominée essentiellement par sa bravoure au travail, décide brusquement de prendre des vacances au Brésil. Elle va alors découvrir un autre monde, s'offrir l'illusion de l'amour et un bouleversement total de sa vie.
Jean-Christophe Rufin décrit ici très finement, et avec une fort belle écriture, la complexité et les paradoxes humains dans ce portrait de femme qui semble à la fois se donner à l'autre mais aussi l'asservir, qui cherche à s'ouvrir au monde tout en assouvissant un plaisir égoïste, qui veut s'accomplir et se libérer dans un mouvement total d'autodestruction.
C'est aussi l'histoire d'une rencontre entre la solitude occidentale et l'indigence brutale des bidonvilles.
Un livre qui dérange un peu et amène à réfléchir sur l'amour, la liberté, le pouvoir, la violence des inégalités, l'injustice et la survie.
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Voici un roman "exotique ", ce que j'ai trouvé un poil décevant, de la part de Jean-Christophe Rufin ! L'histoire est certes étonnante et nous entraîne, mais plus par une curiosité limite malsaine. J'ai toutefois aimé les scènes de carnaval, de fêtes sans jour ni nuit, qui rendent bien l'atmosphère dont M. Rufin a dû être témoin sur place.
Pour le reste, cette malheureuse 'héroïne' n'a pas suscité de grande passion ni de vif intérêt, et je le regrette.
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Premier contact réussi avec les romans de Jean-Christophe Rufin, et roman dévoré. La lecture m'a souvent mis mal à l'aise pour cette femme qu'on suit foncer droit dans le mur, qu'on plaint, qu'on prend en pitié. Un récit qui n'est pas sans rappeller que derrière les plages de rêve des pays en voie de développement, se cache souvent une misère humaine, pourtant à portée de main.

Une belle lecture.
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Oufff, une lecture pas très réjouissante, comme Rufin nous en donne souvent…

Un livre qui invite à réfléchir sur la dépendance à l'amour et à la servitude que certain.e accepte au nom de cette dépendance…

Un livre sur la violence qui fait malheureusement autant partie de la vie qu'on soit sur une plage paradisiaque ou en plein centre d'une banlieue urbaine.

Bref, pas un coup de coeur pour moi!
Je préfère les livres avec des personnages un peu plus attachants et décidément Catherine est beaucoup trop soumise (à son besoin d'affection) pour me plaire comme héroïne!

P.S. Lecture à éviter si vous planifiez un voyage au Brésil! L'image qui nous est donnée de sa population n'est pas des plus flatteuse et ce à bien des égards!
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Le style de cet auteur a un goût de "reviens-y" mais cette histoire, pour moi, a été très violente. Faut-il vraiment en arriver à cette extrémité pour savoir aimer sans retour ? J'ai éprouvé beaucoup de pitié pour cette femme seule en manque d'amour et la fin me laisse un goût amer... L'auteur a su décrire un Brésil, à la fois beau et violent et a réussit par la justesse des mots à faire ressentir la lente descente aux enfers de cette femme au destin tragique.
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Une lente descente aux enfers sous le soleil du Brésil, une passion mortelle digne d'un Stefan Zweig, tel est le sujet de ce roman flamboyant, d'un style raffiné n'hésitant pas à employer des mots rares. L'écriture de Jean-Christophe Rufin s'est épurée dans ses romans ultérieurs, mais celui-ci reste dans une veine très littéraire, avec des effets de style qui peuvent dérouter le lecteur lambda. le destin funeste de cette femme, qui a fait le choix de la solitude et de l'ardeur au travail après une jeunesse tumultueuse, nous émeut au plus profond de nous-mêmes. Sa plongée brutale dans l'univers tropical, propice à l'éveil des sens, va réveiller en elle des pulsions savamment enfouies, et bousculer toutes ses résolutions. Ce qui commence par une simple romance va rapidement se transformer en un long cri de souffrance dès lors que la folie l'emporte sur la raison. Un roman étrange, que l'on aura bien du mal à oublier tant le sujet dérange. Et si cette folie nous habitait un jour ?
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amour, passion, jusqu'à la destruction ; belle écriture se lit d'une traite ;
histoire obsédante après lecture et crainte de se rendre dans ces beaux pays ...
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J'aime bien donner un autre titre aux livres quand je les ai terminés. Ainsi, pour celui-ci, j'ai choisi « Icare au Brésil ».

Parlons d'abord de l'auteur (ça va être bref, je n'avais rien lu de lui auparavant.) Je m'en réfère à la présentation proposée :
« Né en 1952, médecin voyageur et président de l'association humanitaire – Action contre la faim- Il a été publié en 1997 l'Abyssin, prix Goncourt du Premier roman et prix méditerranée, Sauver Ispahan en 1998, Asmara et les causes perdues, prix interallié 1999, Rouge Brésil pour lequel il a reçu le prix Goncourt 2001, Globalia en 2004, et la Salamandre en 2005. »

Catherine, 46 ans, mène une vie monotone, sans issue et n'existe que par son travail. Aucun voyage en dix ans, Son argent investi dans l'immobilier, elle s'englue et décide finalement de fuir son univers étriqué pour s'accorder une parenthèse d'un mois au Brésil où l'attend un couple d'amis, Aude et Richard (attaché linguistique dans une Ambassade). le premier choc de Catherine avec le Brésil, c'est la plage : cacophonie, ULM en rase-motte, marchands ambulants avec tambours ou clochettes, motos et buggies, bateaux qui frôlent les nageurs…

«  Et naturellement, tous étaient dévêtus ou presque. Tant de fesses, tant de seins, tant de cuisses, tant de sexes qui imprimaient leur empreinte à si peu d'étoffe affolaient la vue, aux yeux de Catherine, ces gens étaient nus, indiscutablement nus. Ils ne portaient leurs maillots que comme la précieuse monture des joyaux de chair qu'ils entendaient mettre en valeur. le tissu ne cachait rien, il désignait. »

Les trois premiers jours, Aude dispense ses enseignements sur la vie brésilienne, et Catherine se laisse mener, elle opte pour le maillot de bain échancré, l'épilation, et vient rougir au soleil avec son amie. Elle se sent désirable, regardée.
Le quatrième jour, Aude Délaisse Catherine pour une Obligation à Brazilia et la voilà seule. Un homme d'une vingtaine d'année l'aborde et c'est le début d'une histoire d'amour unilatérale. Catherine rationalise, comprend vite l'attrait qu'elle représente pour le jeune homme, et offre volontiers des cadeaux en échange de faveurs charnelles qui la font vivre, sortir du carcan cafardeux de son existence française.

Plaisir, désir, amour. Catherine perd les pédales progressivement, se détache de ses amis, souhaite vivre le Brésil hors des sentiers touristiques balisés au bras de son amant, prolonge son séjour. Il lui fait connaître la fange, les bas-fonds, la misère et elle souhaite l'aider à tout prix. le récit de sa descente aux enfers est impitoyable. La nécessité fait loi et l'amour est piétiné par la misère. Catherine ira jusqu'au bout de son amour. Sur cette plage, les ailes de Catherine se sont déployées, mais elle finiront brûlées.

Le style est agréable, très visuel, et peu hermétique (à l'exception de quelques descriptions médicales qui trahissent le métier premier de l'auteur). J'ai senti un parallèle dans le jusqu'au boutisme entre ce roman et celui de Jean Teulé « Darling » qui m'avait bouleversé. le sujet est à-priori banal et évoqué dans un certain nombre de reportages, mais dès qu'on pénètre dans l'arrière décor, c'est un autre drame qui se joue. le livre m'a plu, les personnages sont convaincants et bien campés, l'histoire serait, selon l'auteur véridique. Ça fait froid dans le dos…

Le début :

« Le feu est la providence du voyageur. Il détourne son attention et concentre ses angoisses, lui permet d'être encore passionnément auprès de ce qu'il va quitter. Il représente soudain son appartement ravagé par une explosion et se répète avec effroi : « Ai-je bien pensé à refermer le gaz ? » Mais Catherine était équipée à l'électricité et elle avait tout vérifié dix fois avant de quitter la maison. Rien ne faisait obstacle entre elle et la terrifiante perspective de l'éloignement. »
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La quatrième de couverture retrace bien l'histoire de cette femme. C'est tragique, désespéré.
J'ai eu beaucoup de mal à finir ce livre qui décrit la naïveté, les espoirs perdus et l'autodestruction d'une femme.
Inspiré d'une histoire réelle le livre est écrit superbement par Jean-Christophe Rufin. C'est une autre facette de son grand talent d'écrivain.
Loin des images de papier glacé qui présentent un Brésil de rêve, il offre des images tristement réelles de ce que doit être la lutte quotidienne de millions de Brésiliens au quotidien.
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