Cette BD est d'une tristesse infinie dont le thème est l'acceptation de la mort de son partenaire de couple. Il n'y a rien de pire que de séparer deux êtres qui s'aiment. La maladie peut tout emporter. Il est alors question d'acceptation.
Le mode sera uniquement narratif. Pas de dialogues. C'est comme un poème langoureux et méditatif. Ce long monologue pourra éventuellement avoir raison de notre patience de lecteur à moins de se laisser aller par cette évocation.
Il est question d'une introspection d'un pianiste en mal d'inspiration depuis qu'il a perdu sa moitié qui était également passionnée d'art.
Le cadre de ce roman graphique sera celui d'une ville magique comme Venise qui constitue un magnifique décor entre ses canaux, ses gens masqués et ses ponts. Cependant, en l'occurrence, cela résonne plutôt de tristesse suite à ce deuil.
A noter un dessin en aquarelle tout à fait splendide qui se fond dans cette ambiance nocturne de la lagune vénitienne. Les nuits de la sérénissime peuvent être assez mélancoliques.
Pour le reste, il faudra affronter la perte, la peur, le désespoir et la mort. Il n'est pas certain que cette oeuvre puisse trouver son public. Il faudra s'accrocher pour ne pas partir à la dérive. En même temps, on sort des sentiers battus pour quelque chose de plus personnel, de plus intense également.
Une oeuvre manifestement mélancolique et triste sur un sujet qui peut nous toucher également en plein coeur. Un album sans doute essentiel pour les amateurs de BD italienne.
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La qualité des dessins, le choix des couleurs où toutes les gammes de bleus dominent, tout en laissant des espaces aux rouges profonds et à quelques teintes beaucoup plus pâles, sont assurément la première richesse de cette belle bande dessinée.
L'histoire d'un musicien ayant perdu l'inspiration et l'amour de sa vie est certes touchante, elle laisse toute la place à la fantaisie des couleurs et ne peut tenir la distance devant cette si belle palette.
Il faut donc la lire en prenant le temps de s'attarder sur chaque planche, en admirant la profondeur des champs, spécifiquement pour celles qui se déroulent au musée. Et bien sûr, ces beaux dessins sont une superbe opportunité d'admirer Venise, sa lagune, son ciel et la mer.
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Un dessin somptueux au profit d'une histoire de nostalgie assez classique. Chaque image est un tableau d'une grande qualité artistique et pourrait justifier un grand format décoratif. Dommage que l'histoire ait cette caractéristique de déjà vu (xxx fois) dont le texte ne parvient pas à renouveler les émotions.
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Une ode à la mélancolie pure et dure.
Cette oeuvre présentée à Angoulême nous montre un énorme talent de la part de l'auteur, avec un style graphique rappelant l'aquarelle.
Comme sur la page de couverture, l'on découvre Venise sous un autre angle que celui imaginé par les touristes. Les planches sont essentiellement en couleurs froides accompagnées d'un beau texte en monologue du protagoniste.
Un roman graphique court mais qui ne laisse pas de marbre.
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La tristesse est un miroir déformant. Elle peut transformer chaque chose en cauchemar.
L'inspiration arrive à l'improviste, elle se cache dans les endroits les plus étranges, les plus inattendus.